Le secteur bancaire, source de l’une des plus grandes bureaucraties des sociétés contemporaines, s’est structuré en France autour de trois héritages. L’influence de l’Etat, tout d’abord, au nom des prérogatives régaliennes sur la monnaie et plus tardivement de l’interventionnisme économique. Le modèle des services publics, ensuite, dont il a épousé certaines des règles et parce qu’en son sein les organismes publics et parapublics ont joué un rôle essentiel. Le principe de la concurrence libérale, enfin, tempéré par une forte tendance à la cartellisation, et qui a justifié le discours dirigeant d’adaptation des coûts à l’évolution des contraintes de gestion. Au carrefour de ces trois héritages, les hommes et les femmes de la banque ont dû trouver leur place, forcer leur reconnaissance ou au contraire échapper aux classifications « maison ». Entre enjeux sociaux et pratiques de gestion, appuyés sur un Etat à la fois juge et partie, le salariat bancaire est une des figures marquantes de la transformation des rapports sociaux en France.

Le secteur bancaire, source de l’une des plus grandes bureaucraties des sociétés contemporaines, s’est structuré en France autour de trois héritages. L’influence de l’Etat, tout d’abord, au nom des prérogatives régaliennes sur la monnaie et plus tardivement de l’interventionnisme économique.
Le modèle des services publics, ensuite, dont il a épousé certaines des règles et parce qu’en son sein les organismes publics et parapublics ont joué un rôle essentiel. Le principe de la concurrence libérale, enfin, tempéré par une forte tendance à la cartellisation, et qui a justifié le discours dirigeant d’adaptation des coûts à l’évolution des contraintes de gestion.
Au carrefour de ces trois héritages, les hommes et les femmes de la banque ont dû trouver leur place, forcer leur reconnaissance ou au contraire échapper aux classifications « maison ».
Entre enjeux sociaux et pratiques de gestion, appuyés sur un Etat à la fois juge et partie, le salariat bancaire est une des figures marquantes de la transformation des rapports sociaux en France.

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Journée d’études organisée par l’école doctorale EOS (Economie, Organisations, Sociétés) et l’IDHE Nanterre

Présidée par Annette Jobert et Michel Lescure

Lieu : Université Paris X Nanterre – Maison Max Weber-Bât. K – Salle des colloques (RDC)

Date : 2 février 2007, de 9h30 à 18h00

Organisateurs : Patrice Baubeau, Chantal Cossalter, Catherine Omnès

Session 1 : Modernisation et régulation du secteur bancaire-1

Annette Jobert et Laure Machu, Naissance et évolution de la régulation de branche dans les banques

Anne-Sophie Bruno, Les migrants de la Tunisie et la banque : genre et nationalité des emplois bancaires

Débat

Session 2 : Modernisation et régulation du secteur bancaire-2

Catherine Omnès, Le personnel des agences de la Société générale au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale : radiographie d’un réseau bancaire

Chantal Cossalter, La modernisation des banques : la fin des employé-e-es ?

Cédric Neumann, L'informatisation et les métiers bancaires

Débat

Session 3 : Construction des métiers bancaires et financiers-1

Patrice Baubeau, Regards sur l'évolution des métiers au Crédit national, 1945-1965

M.-G. Kirchhof-Masseron, Le métier d’analyste financier dans les banques, 1960-1980

Nadège Vézinat, Le métier de conseiller financier à la Poste

Débat

Session 4 : Construction des métiers bancaires et financiers-2

Hind Rachid, L’utilisation de l’information et de ses outils et la mutation du métier de gérant de portefeuilles

P. Lagneau et O. Godechot, Le métier d’agent de change

Débat