Programme des séances

Palais de la Découverte – Salle de réunion « Drac »
Plan d’accès
http://decouverte.in2p3.fr/index.php?id=339

Renseignements :
andree.bergeron@palais-decouverte.fr

Vendredi 12 janvier 2007, 14h30 – 16h30

Le courant Culture technique et l’ethnotechnologie en France, des années 70 aux années 80

Pierre-Noël Denieuil
Cerlis, UMR8070, CNRS

Ce séminaire s’adresse à tous ceux (chercheurs, étudiants, professionnels) qui sont intéressés par une réflexion sur les formes, les modalités et les logiques de présence de la science dans les espaces culturels et médiatiques. Il vise à susciter des échanges et faire naître des questionnements nourris à une pluralité d’approches, sans poser de limitation disciplinaire a priori. Selon les cas, ce sont ainsi les points de vue du didacticien, de l’historien, du sémiologue, du sociologue,… qui serviront de base à la discussion.

RESUME :
Cette intervention s’inscrit dans un projet d’histoire du temps présent. Au travers de divers supports (les 30 numéros de la revue Culture Technique, les cahiers du groupe « ethno-technologie », la revue Cadres CFDT, des témoignages d’acteurs de l’époque), on retracera la « mémoire » d’une époque. On évoquera les acteurs : individus « militants », mais derrière eux des institutions qui dialoguent : ministères et services publics, industriels et concepteurs, experts et chercheurs, syndicalistes et usagers ou consommateurs « ordinaires »… On verra que le groupe « ethno-technologie » en porte les principales thématiques (la société interagit avec ses objets, le design s’enracine dans la culture industrielle, l’objet technique et l’outil ont une histoire, la technologie est un opérateur social). De son côté les 16 années de parution de la revue culture technique (de 1979 à 1995) nous renvoient les images d’une évolution de la pensée des pratiques technologiques : les années de réappropriation de l’outil technique, celles d’organisation et réincorporation du changement technologique, et enfin l’ère des réseaux invisibles et de l’intercommunication.
L’enseignement de l’histoire de ces années pourrait être leur mise d’accent sur la notion d’usages puis de construction sociale de l’innovation et du changement technologique. Que reste-t-il aujourd’hui de ce courant sur la construction d’une pensée de la technique, qui semble devenu obsolète ou frappé « d’endoréisme » ?

Vendredi 06 avril 2007, 14h30 – 16h30

L'observatoire populaire du Trocadéro et l'invention du cinéma (1878-1896)

David Aubin
Institut de mathématiques de Jussieu
Université Pierre et Marie Curie

Résumé :
Lors de l'exposition universelle de 1878, un constructeur d'instruments optiques Léon Jaubert propose de fonder, à Paris, un observatoire populaire. Quatre ans plus tard, son projet est inauguré en grandes pompes par la bonne société parisienne au palais du Trocadéro. Le succès sera de courte durée et Jaubert perdra peu à peu tous les soutiens qu'il avait pu réunir avant de mourir ruiné. Pourtant, quelques personnes se rappelleront avec nostalgie de l'oeuvre accomplie, et parmi elles, Léon Gaumont qui fait partie des assistants bénévoles de Jaubert. L'étude des documents liés à l'histoire oubliée de cet observatoire permet de saisir une partie de l'enthousiasme vis-à-vis de la science d'une population d'ouvriers, constructeurs d'instruments, techniciens, préparateurs et de femmes qui vivent à la marge du progrès scientifique et comptent bien en faire partie.