AccueilÉcrire et penser la limite humanité/animalité
Publié le mardi 15 mai 2007
Résumé
Annonce
Journée d’étude sur le thème de la limite humanité/animalité
Equipe Théorie littéraire et Sciences humaines
Journée organisée par Muriel Brami-Benhamou et Evelyne Grossman
Le 31 mai 2007 à partir de 9 heures
Université Paris 7, bâtiment Les Grands Moulins, 6ème étage, salle Pierre Albouy
Programme :
9 heures 30 : Nicolas WITKOWSKI, « Darwin et l’effet papillon »
10 heures : Sarah CLEMENT, « Thomas Bernhard entomologiste de la déshumanisation dans L’Origine. »
10 heures 30 : Pauline HACHETTE, « Il est apparemment plus facile au tigre d’être totalement, dignement tigre, qu’il ne l’est pour l’homme d’être homme » : coïncidence animale et dissidence humaine chez Michaux.
11 heures : Jonathan DEGENEVE (sous réserve), « Une fable cinématographique : La Révolution des crabes d’Arthur de Pins ».
12 heures : discussion
Pause
14 heures : Etienne DUMENIL, « Les xénogreffes : un problème éthique contemporain ».
14 heures 30 : Muriel BRAMI-BENHAMOU, « L’écriture à la limite de l’animalité dans Le Vice-consul de Marguerite Duras.
Pause
15 heures 30 : Suzanne FERNANDEZ, « L’animalité dans Il Silenzio, de Pippo Delbono »
16 heures 00 : Geneviève HEGRON, « Humanité et animalité dans l'oeuvre de Carmelo Bene »
Présentation de la journée d'étude :
Les épidémies animales récentes ont réactivé un discours ancien sur l’animal. La bête, dans le cadre d’un mouvement anthropomorphique de projection tend à représenter la part indicible de l’homme, la maladie, la souffrance, la mort. Aujourd’hui, dans le contexte du traitement industriel du vivant, s’ajoute la dimension d’une inquiétude d’ordre moral et la crainte d’une culpabilité qui ferait retour sous la forme d’une « folie » ou d’une « grippe » animales « transmissibles à l’homme ». Ici, le statut de l’animal s’inscrit dans la tradition philosophique qui, d’une part, des stoïciens à Descartes, le prive d’âme et le tient à l’écart du sens, tout en s’interrogeant d’autre part sur son admission dans la communauté sensible et morale.
A rebours, des voix contemporaines, littéraires et philosophiques, retirent de la confrontation avec l’animalité une source de sens et un élargissement du territoire de l’être. En lisant, par exemple, Gilles Deleuze sur les représentations de la « chair » chez Francis Bacon et la méditation de Jacques Derrida sur la mort du hérisson dans Points de suspension, on mesure la capacité de certaines écritures à formuler la part de l’animalité en l’homme. Ce sont ces questions d’une redéfinition des frontières entre humanité et animalité que cette journée d’étude tentera d’interroger, à travers l’exploration d’un certain nombre d’écritures tant philosophiques que littéraires.
Catégories
- Langage (Catégorie principale)
- Esprit et Langage > Pensée > Philosophie
- Esprit et Langage > Langage > Littératures
Lieux
- Université Paris 7-Denis Diderot nouveau site de l'université (métro quai de la gare) bâtiment Les Grands Moulins, 6ème étage, salle Pierre Albouy, à partir de 9 heures 30
Paris, France
Dates
- jeudi 31 mai 2007
Mots-clés
- animalité ; humanité ; littérature ; philosophie ; cinéma
Contacts
- Muriel Brami-Benhamou
courriel : murielbenhamou [at] free [dot] fr
Source de l'information
- Muriel Brami-Benhamou
courriel : murielbenhamou [at] free [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Écrire et penser la limite humanité/animalité », Journée d'étude, Calenda, Publié le mardi 15 mai 2007, https://calenda-formation.labocleo.org/193106