Enseignants et chercheurs hier et aujourd'hui

Amphi Ferry, ENS, 29 rue d’Ulm, 75005 Paris
9h30 - 15h45

La matinée sera consacrée à la naissance et au développement des communautés d’enseignants-chercheurs des universités de Lettres et de Sciences de la fin des années 1870 à l’époque contemporaine. Elle s’appuiera sur l’histoire de l’Institut électrotechnique et de mécanique appliquée de Nancy (étudié par A. Grelon)  et de la faculté des sciences et des techniques de Nantes (E. Robert). Les deux contributions montreront que l’essor du milieu universitaire se conjugue très précocement avec une segmentation entre enseignants selon le statut, la formation, l’origine géographique et le sexe. L’après-midi se centrera sur la question d’une éventuelle discrimination sexuée dans l’accès aux divers échelons de la carrière d’universitaire et de chercheur d’institutions publiques à l’époque contemporaine. On verra que si la relative transparence et universalité des critères et des procédures de sélection sur le marché du travail académique a permis la parité dans les recrutements des enseignants (C. Musselin, F. Pigeyre), des formes de discrimination plus ou moins visibles se manifestent dans les étapes ultérieures de la carrière. La démonstration s’appuiera sur l’exemple de biologistes au CNRS, à l’INRA et dans les universités (C. Marry).

Les discutantes de chaque session, spécialistes reconnues du domaine, ouvriront la discussion.

Matinée 9h30-12h 

Discussion ouverte par Virginie Champeau (Université Paris-Sud 11)

• André Grelon (CMH, EHESS) : Naissance des communautés enseignantes universitaires
• Emmanuelle Robert (Institut de formation IFRAMES) : Histoire des enseignants de la faculté des sciences de l’université de Nantes, 1966-2006

Après-midi 13h30-15h45

Discussion ouverte par Beate Krais, Professeur à la TU de Darmstadt

• Christine Musselin (CSO, CNRS) et Frédérique Pigeyre (IAE de Paris XII et laboratoire IRG - Institut de recherche en gestion) : Les recrutements à l’université sont-ils discriminatoires ?
• Catherine Marry (CMH, CNRS) : Le plafond de verre en biologie, comparaison entre le CNRS, l’INRA et l’université 

Responsabilité scientifique : Catherine Marry, CMH, Campus Jourdan, 75014 Paris