StartseiteLe travail comme ressource. Parcours individuels, mobilité et stratégies économiques dans les villes d’Ancien Régime
Le travail comme ressource. Parcours individuels, mobilité et stratégies économiques dans les villes d’Ancien Régime
Labour as resource. Individuals, mobility and economic strategies in pre-industrial urban societies
Veröffentlicht am jeudi, 04. juin 2009
Zusammenfassung
Inserat
Depuis les années 80, lors de la parution d’études telles que celles de Steven Kaplan et Michael Sonenscher, le regard sur l’organisation du travail d’ancien régime a profondément changé. Le rôle des corporations a été fortement réduit, et les formes de travail hors corporations ont été mises en évidence.
Plus de vingt ans après, une réflexion autour de ce thème se rend nécessaire. En effet, le travail en Ancien Régime est un objet beaucoup plus complexe, souple et fluide de ce que la dichotomie corporations/travail libre laisse à croire. Il suffit de penser à la pluriactivité, au travail saisonnier, à la mobilité géographique et professionnelle, au travail des femmes, pour se rendre compte que la pratique d’un métier prenait plusieurs formes. Par contre, l’exercice d’un seul métier pendant toute la vie, ou le passage automatique du métier de père en fils, ou encore le parcours de l’apprentissage à la maitrise décrivent des situations presque minoritaires plutôt que la norme.
Cette réflexion s’impose surtout dans le moment présent, où la précarisation des emplois et la délocalisation de la production sont devenues des caractéristiques dominantes du marché du travail. L’expérience de l’emploi permanent concerne de moins en moins les individus de nos sociétés, et le modèle de la flexibilité est proposé comme une vertue du travailleur du XXIe siècle, ainsi qu’une solution permettant aux entreprises de s’adapter aux évolutions du marché.
Le but de ce colloque est ainsi de proposer une réflexion autour du travail d’ancien régime sous toutes ses formes. Pendant longtemps, le travail a été représenté comme une identité, une appartenance à un corps et une communauté. Par contre, nous souhaitons relancer le débat sur le monde du travail au sein de l’histoire sociale, à partir d’une définition du travail, issue de l’anthropologie, comme ressource primaire des individus.
Dans les sociétés modernes, tous les individus, hommes et femmes – sauf les aristocrates –, étaient censés travailler et cela jusqu’à la fin de leur vie. Le risque d’appauvrissement était une contrainte incontournable, face auquel les individus mettaient en place différentes stratégies, dont une partie fondamentale se développait autour du travail, qui, dans la plupart des cas, représente une véritable ressource et non seulement l’expression d’une appartenance, voir une identité.
Le colloque sera consacré au travail comme ressource sociale complexe, qui fait l’objet d’une manipulation continuelle menée par les individus entre normes différentes – et souvent conflictuelles –, et selon le cycle de vie, les milieux sociaux, les stratégies mises en place.
Nous invitons chercheurs, doctorants et post doctorants - dont les recherches portent sur les sociétés urbaines preindustrielles - à presenter de propositions autour des axes tematiques suivantes :
- mobilité professionnelle et géographique
- pluriactivité
- travail informel
- travail des femmes
- travaux temporaires
- travail informel (hors corporations)
- accès “alternatif” au métier (hors apprentissage)
Le colloque est organisé au sein du projet Marie Curie IEF FP7 « Migrant workers across European Labour markets. Mobility, citizenship and urban resources in the pre-industrial cities (XVIth-XVIIIth century) » (http://sites.google.com/site/migrantworkeurolab/).
Il aura lieu au Centre Maurice Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS) le 11-13 février 2010 (date provisoire) - adresse : CMH, 48 bd Jourdan, 75014 Paris
Les propositions - 300 mots environ, avec un bref CV – peuvent être envoyées par courrier éléctronique à colloquetravail2010@gmail.com
Date limite d’envoi des propositions : 15 aout 2009
Labour as resource.
Individuals, mobility and economic strategies in pre-industrial urban societies
Since 1980s, thanks to studies like Steven Kaplan’s and Michael Sonenscher’s ones, our comprehension of the pre-industrial work’s organization has deeply changed. The role of guilds has been put into perspective, and many different kinds of “others” labours, beyond the guilds, have been detected and depicted.
Twenty years later, we wish to come back to this topic, by reviving the debate about work. During the modern age, labour was an intricate and fluctuating reality, more than the dichotomy guilds/free work would let us suppose. As we know, labour can assume many forms : it’s sufficient to think about pluriactivité, seasonal works, geographical and professional mobility, women’ work, etc. By contrast, the practise of the same activity all life long, the transmission of the job from father to son, and patterns of regular apprenticeship do not seem to be very widespread experiences.
This discussion is mostly necessary nowadays, when precarious jobs and processes of delocalisation of the production are the mains features of work’s organization. Men and women are increasingly not concerned with the experience of a life long, permanent job. At the same time, flexibility is presented as the virtue of the XXIth century’s worker, as well as a solution for firms needing to adapt their production to changes and evolutions of the labour market.
Our workshop focus on all kinds of pre-industrial work, in the perspective of labour as resource. For a good while, labour has been represented as an identity and a mark of belonging to a community, a group or a social class. By contrast, we wish to promote a debate on this topic within the field of social history, starting from a definition of work – issued from anthropology - as a primary individuals’ resource.
In pre-industrial societies everyone, men and women – excepted for the aristocracy – was supposed to work, until the end of their lives. People were constantly dealing with impoverishment risk : to face this, a variety of strategies were set up, most of all concerning work, a veritable resource and not only the expression of individuals’ sense of belonging and identity.
The workshop will focus on pre-industrial work as a complexe social resource, of which people is able to make use despite of (and thanks to) different and often conflicting sets of rules, in a variety of cases depending on life’s cycle, social environment and personal goals.
The workshop is organised within the Marie Curie IEF FP7 project « Migrant workers across European Labour markets. Mobility, citizenship and urban resources in the pre-industrial cities (XVIth-XVIIIth century) » (http://sites.google.com/site/migrantworkeurolab/).
It will be take place at Centre Maurice Halbwachs (CNRS/EHESS/ENS), Paris, on February 11-13, 2010 (temporary dates).
Submissions should focus on pre-industrial European urban societies. We invite researchers, doctoral and post doctoral students to submit proposals on the following topics :
- working mobility, both professional and geographical
- pluriactivité
- informal work
- women’s work
- seasonal and temporary works
- alternatives professional training (not in guilds)
Please send submissions (300 word abstracts and a short CV) and inquiries to Eleonora Canepari and Beatrice Zucca Micheletto at colloquetravail2010@gmail.com
Submission deadline : August 15, 2009
Kategorien
Orte
- Centre Maurice Halbwachs, ENS, Campus Jourdan, 48 bd Jourdan
Paris, Frankreich
Daten
- samedi, 15. août 2009
Schlüsselwörter
- travail informel, ressources, mobilité, pluriactivité, travail saisonnier, travail des femmes
Kontakt
- Colloque Travail 2010 ~
courriel : colloquetravail2010 [at] gmail [dot] com - Eleonora Canepari
courriel : eleonora [dot] canepari [at] univ-amu [dot] fr - Beatrice Zucca Micheletto
courriel : beatrice [dot] zucca [at] gmail [dot] com
Verweis-URLs
Informationsquelle
- Eleonora Canepari
courriel : eleonora [dot] canepari [at] univ-amu [dot] fr
Zitierhinweise
« Le travail comme ressource. Parcours individuels, mobilité et stratégies économiques dans les villes d’Ancien Régime », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am jeudi, 04. juin 2009, https://calenda-formation.labocleo.org/197363