Le deuxième appel à propositions de l’ACI « sécurité routière et société » (ACI SRS) est publié, depuis le 17 février 2004, sur le site du Ministère délégué à la Recherche et aux Nouvelles Technologies (http://www.recherche.gouv.fr/recherche/fns/srs.htm). La date de réception des réponses est fixée au 26 avril 2004. Sortant délibérément des cadres traditionnels de recherche en sécurité routière offerts par les sciences pour l’ingénieur (SPI) et les sciences de la vie (SDV), l’ACI SRS suscite des recherches relevant essentiellement des sciences de l’homme et de la société (SHS) et qui visent à interroger les multiples dimensions d’un phénomène, tant individuel que collectif.

Chaque année, en effet, la société française produit sur ses routes plusieurs milliers de morts et plusieurs dizaines de milliers de blessés. La compréhension de ce phénomène constitue un véritable défi pour les différents spécialistes des SHS, d’autant plus que l’insécurité routière recouvre une très grande variété d’objets empiriques et peut être abordée selon une grande diversité d’approches théoriques et méthodologiques. L’ensemble des SHS est donc convié à participer à cet effort de recherche. En 2003, l’ACI SRS a retenu et financé 11 propositions de recherche, dont 4 déclarations d’intention et 7 projets de recherche. Deux de ces projets ont obtenu une allocation de recherche. Pour son deuxième appel à propositions, outre la conséquente contribution du Fonds National de la Science, l’ACI SRS dispose de cinq allocations de recherche à flécher.

Ce deuxième appel à propositions, modérément remanié par rapport au précédent, s’articule autour de trois thématiques de recherche sécantes :

• la société des usagers de la route
• la fabrique des normes de sécurité routière et les tentatives de régulation des conduites routières
• la construction et la diffusion des savoirs en matière de sécurité routière.

Les propositions de recherche doivent s’inscrire explicitement dans l’une des trois thématiques ou à l’interface de celles-ci. Dans ce cadre, des approches à dominante qualitative en anthropologie et en microsociologie pourront traiter des pratiques et des représentations de la sécurité liées à la mobilité routière. Elles pourraient prendre en compte les effets de cycle de vie ou d’appartenance sociale liés aux sexes, aux ages, aux cultures ou aux professions par rapport, par exemple, à la vitesse, à l’acquisition d’objets ou de services liés à la sécurité , aux caméras de surveillance. Des comparaisons internationales seront possibles.

Contacts et renseignements : fabrice.hamelin@inrets.fr ou 01 47 40 71 42