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Santé, environnement, développement : regards croisés
Quatrièmes journées des doctorants du Laboratoire population environnement développement
Published on mercredi, novembre 18, 2009
Summary
Announcement
Axe 1 : Transformations des milieux, santé des populations
Les thèmes traditionnels de l’hygiénisme d’assainissement des milieux (eaux, air, sols), de lutte contre les épidémies et maladies vectorielles ou transmissibles sont éclairés d’un jour nouveau par les phénomènes climatiques liés au réchauffement de l’atmosphère. Paludisme, maladie de Lyme, dengue et autres infections vectorielles trouvent avec la hausse des températures, des précipitations, la mondialisation et les interactions entre hommes et animaux des conditions favorables à leur développement et à leur extension géographique. A ce sujet, la frontière établie entre pays dits « développés » et pays dit « en voie de développement » mérite d’être remise en cause d’un point de vue sanitaire. En effet, les maladies chroniques (cancers, troubles de la reproduction, allergies, asthme) liées en partie à la pollution se retrouvent dans les lieux industrialisés ou urbanisés tant au nord qu’au sud de l’hémisphère ainsi que dans les zones rurales où les transformations des formes de production agricoles ont pu provoquer une transformation dans les registres de pathologies.
Quelles sont les conséquences des transformations des milieux sur les populations humaines et leur santé ? Comment les analyser ? Quelles sont les conséquences des modifications dans l’urbanisation, l’aménagement du territoire et des formes d’habitat sur la santé des populations? Comment les politiques publiques mises en place gèrent-elles à les situations d’urgence épidémique et préviennent les transformations en cours? Quels sont les moyens et les échelles de leur mise en oeuvre ? Les échelles retenues sont-elles adéquates ?
Axe 2: Les politiques publiques face au triptyque Population, Santé et Développement
Le schéma de pensée selon lequel l’enrichissement économique d’un pays passe nécessairement par une main d’œuvre qualifiée et en bonne santé pousse certains pays à mettre en oeuvre des politiques d’amélioration de la situation sanitaire telles que la vaccination, l’amélioration de l’accès aux soins ou le développement de structures sanitaires. La pandémie mondiale de grippe A est un exemple très éloquent de l'importance que peut prendre une maladie sur les plans économique, social et politique. D'autres épidémies ont également des conséquences démographiques et sociales importantes comme le VIH/SIDA ou
le paludisme. Les politiques publiques de population ont été adoptées à des rythmes divers et avec plus ou moins de succès selon les pays. Au départ, les actions orientées vers une réduction des naissances ont puisé leur justification dans la notion d’un bien-être familial, puis ont progressivement intégré le principe des droits et de la responsabilité individuels. Fondée sur des arguments économiques (assurer le développement en termes de croissance économique), sanitaires (réduire la mortalité et la morbidité des mères et des enfants en particulier) et aujourd’hui écologiques (distribuer des contraceptifs dans les pays en développement aiderait à lutter contre le changement climatique en ralentissant la croissance démographique mondiale,), la mise en place des politiques de population s’est enclenchée sur fond de transition démographique. Reste que dans les pays du Sud, en Afrique subsaharienne notamment, l’interrelation entre les dynamiques démographiques et environnementales sont restées longtemps en marge des préoccupations des politiques chargées des questions de population.
Quel est le rôle des politiques publiques dans l’amélioration de l’état de santé des populations ? Quelles peuvent être leur portée et leurs limites ? Au-delà des aspects sanitaires,
que recouvrent les politiques publiques de santé mises en oeuvre ? Quel est la place des savoirs des populations et de leur mobilisation dans la construction de politiques publiques de
santé ? Quelles formes prennent l’appropriation ou les résistances des pratiques préconisées par les politiques nationales ou internationales par les populations ? Comment analyser les inadéquations si elles existent ?
Axe 3 : Santé, environnement et développement : recueil de données, outils évaluatifs et stratégies d’acteurs (le politique, le praticien, l’usager et l’expert)
Cet axe se veut ancré dans une approche réflexive car les relations entre facteurs de développement, facteurs environnementaux et état de santé d'une population sont de nature complexe et objets de nombreux discours scientifiques, idéologiques, sociaux et politiques. Les exemples des controverses persistantes autour du changement climatique ou des questions
de santé environnementale (pesticides, ondes électromagnétiques, bisphénol A…) posent la question du rôle de la mesure, des représentations graphiques, des outils techniques utilisés par les acteurs (associations, chercheurs, décideurs politiques,…) dans leurs discours. L’élaboration d’indicateurs de l’état de santé d’une population ou d’une politique publique n’est pas un processus neutre. Les outils d’évaluation cristallisent les différentes conceptions existantes ainsi que des intérêts sociaux en jeu parfois contradictoires. Les producteurs de données statistiques (Etats, organismes internationaux, hôpitaux, programmes de recherche,…), par leur maîtrise de l’accès aux sources et de l’échelle de recueil des données, contribuent fortement à la définition d’un « problème » et aux actions mises en oeuvre pour le résoudre.
Sur quelles techniques et représentations s’appuient les différents acteurs pour faire aboutir leurs discours ? Quels critères sont retenus pour juger de l’état de santé d’une population ? Quelles sont les valeurs de références et leur pertinence ? Quelle demande sociale est adressée aux sciences humaines et sociales, aux sciences de la nature et de la vie et quelle est leur contribution à la légitimation de discours officiels ?
Modalités de soumission
Les journées des doctorants se tiendront jeudi 25 et vendredi 26 mars 2010. Les fiches d’inscription ainsi qu’un résumé de 400 mots devront être envoyés
avant le 15 janvier 2010.
Le comité scientifique déterminera alors les communications retenues et en informera les postulants le 1 er février par courriel.
- Soit par courrier :
LPED. Céline Guilleux. Julie Mong-Thé
Université de Provence, case 10
3, place Victor Hugo
13331 Marseille, cedex 03
- Soit par courriel :
Subjects
- Sociology (Main subject)
- Society > Ethnology, anthropology
- Society > Urban studies
- Society > Geography
- Society > History
- Society > Economy
- Society > Political studies
Places
- Faculté Saint-Charles
Marseille, France
Date(s)
- vendredi, janvier 15, 2010
Attached files
Keywords
- santé, environnement, développement, interdisciplinarité, pluridisciplinarité
Contact(s)
- Céline Guilleux
courriel : emploi [at] openedition [dot] org - Julie Mong The
courriel : jdd4_lped [at] yahoo [dot] fr
Information source
- Céline Guilleux
courriel : emploi [at] openedition [dot] org
To cite this announcement
« Santé, environnement, développement : regards croisés », Call for papers, Calenda, Published on mercredi, novembre 18, 2009, https://calenda-formation.labocleo.org/199567