Les relations avec les États-Unis est un thème incontournable de la compréhension de l'histoire, de la culture et de l'économie du Canada. Parce que le Canada au XXe siècle se comprend souvent mieux dans son rapport avec les États-Unis que dans n’importe quel autre contexte. Et parce que l'intelligentsia canadienne a longtemps expliqué son existence en fonction de ses différences avec les États-Unis, et de l'imposante présence économique et culturelle de son voisin. 

Cette présence a occasionné des flux migratoires entre les deux pays. Ainsi se pose la question de la réalité de ces migrants et voyageurs qui, répondant à l'appel du Rêve américain, ont choisi les États-Unis. Les historiens ont fort bien décrit et analysé l'exode de 900 000 Canadiens français vers la Nouvelle-Angleterre entre 1840 et 1930. Cependant l'expérience des migrants après 1945 est moins bien connue, alors même que les intellectuels s'alarment de plus en plus de l'influence étatsunienne. 

Alors que les relations entre les deux voisins semblent plus intenses et changeantes que jamais, il apparaît nécessaire de réunir chercheurs, auteurs et étudiants autour de ce thème afin d'en faire l'état des lieux. Comment l'expérience des Canadiens aux États-Unis nous informe-t-elle sur les relations canado-américaines, sur la culture, l'économie, la société et la politique canadiennes? Qui sont les Canadiens qui choisissent les États-Unis? Comment définissent-ils leur version du Rêve américain, et la réalité dans laquelle leur choix se déploie? Que nous apprennent-ils sur la formulation des différents imaginaires et projets collectifs des Canadiens? Quelles méthodes d'enquête, quelles perspectives de recherche émergentes s'appliquent à ce thème? 

Les organisateurs, en collaboration avec l'Association d'études canadiennes (AEC), invitent chercheurs, auteurs et étudiants de toutes les disciplines, à un colloque sur le thème de l'expérience étatsunienne des Canadiens. Ce colloque aura lieu à Montréal les 12 et 13 mai 2010. Les propositions de communications ou de panels sont attendues au plus tard le 10 février 2010, par courriel ou par la poste. Ces propositions devront comprendre le titre de la communication ou du panel proposé, un court résumé (250 mots maximum), ainsi que l'affiliation et les coordonnées actuelles du proposant (et des communicants le cas échéant). Les questions peuvent être acheminées au secrétariat du colloque, au centre Urbanisation, culture et société de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS-UCS), à Montréal.
 
Godefroy Desrosiers-Lauzon
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