AccueilLes paysages de l’électricité

AccueilLes paysages de l’électricité

Les paysages de l’électricité

The Landscapes of Electricity

Perspectives historiques et enjeux contemporains (XIXe-XXIe siècle)

Historical Perspectives and Contemporary Stakes (19th-20th c.)

*  *  *

Publié le vendredi 11 décembre 2009

Résumé

Appel à contribution pour le colloque « Les paysages de l’électricité: perspectives historiques et enjeux contemporains (XIXe-XXIe siècle) » organisé les 18 et 19 novembre 2010 à Bordeaux par la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine et la Fondation EDF Diversiterre. Ce colloque propose de mettre en perspective historique les enjeux contemporains liés aux paysages de l’électricité. Il s’adresse donc à tous ceux (historiens, géographes, aménageurs, urbanistes, économistes, sociologues, etc.,) que la question de la formation, de l’acceptation et de la représentation des paysages associés au système électrique du XIXe siècle à nos jours intéresse. Les propositions de contributions, en français ou en anglais, sont à adresser aux organisateurs avant le 23 avril 2010.

Annonce

Dès la première phase de déploiement de l’innovation électrique au XIXe siècle et de construction d’un système électrique à la fois technique et économique, la nouvelle forme d’énergie s’est immiscée dans les paysages existants, qu’ils fussent métropolitains, industriels ou déjà ruraux. Mais cette immixtion, sous le signe de l’étrangeté de l’appareillage, du bâtiment, des configurations spatiales et des postures professionnelles, s’est progressivement, parfois radicalement, transformée en genèse d’un paysage électrique spécifique. Ce nouveau système paysager, dont la signifiance recueillait tous les signes ambivalents de la modernité, avant d’être aujourd’hui en certains cas patrimonialisé, pouvait prendre des figures extrêmement diverses :

  • l’entrelacs des réseaux de distribution urbains, décrits par un Paul Bourget dans
  • la centrale thermique et ses installations annexes, nouvelle composante des pays noirs et des complexes industrialo-portuaires,
  • les grands barrages hydroélectriques, cathédrales de la seconde industrialisation aux conséquences humaines et paysagères souvent redoutables,
  • les nouveaux paysages des centrales nucléaires, où s’imbriquent périmètres de sécurité, accès à la ressource en eau, nouvelles formes architecturées,
  • les couloirs de pylônes électriques THT rappelant constamment le dilemme entre préservation de paysages supposés naturels et recherche de l’intérêt général, sans oublier la relativité du jugement esthétique,
  • enfin les paysages éolien et solaire, dont le paradigme est objet aujourd’hui de multiples débats.

Dans une perspective de longue durée sur un siècle et demi, de la fin du XIXe siècle à bientôt la seconde décennie du XXIe siècle, quatre phases de représentation et de traitement paysager de l’électricité pourraient être distinguées, chaque espace (national ou régional) connaissant des logiques de cheminement propres et des décalages pouvant être observés :

  • une première phase d’indifférence ou d’indistinction, où la question même du paysage électrique se construit sous des modes mineurs ou à la périphérie des systèmes,
  • une phase d’exhibition du paysage électrique, signe de la modernité, en particulier de l’industrialisme, comme en atteste l’affiche du candidat François Mitterrand en 1965, « Un président jeune pour une France moderne », symbolisée par la figure du pylône en arrière-plan ou, plus récemment, les panneaux photovoltaïques qui s’imposent comme une production ostentatoire d’énergie ;
  • une phase de critique et de remise en cause radicale, où l’ère du soupçon déconstruit le paysage électrique, soumis aux syndromes du NIMBY et du BANANA ;
  • une phase contemporaine complexe où l’acceptabilité paysagère qui doit à la fois intégrer toujours plus de facteurs démocratiques, médicaux et esthétiques, mais aussi composer avec de nouveaux objectifs économiques (notamment à l’échelle européenne) et de développement durable. Ceux-ci confirment s’il en était besoin que le paysage n’a rien de naturel et que le paysage électrique est le fruit d’une cohabitation et d’une co-construction forcément douloureuse, marquée en permanence du sceau du compromis.

Adresser titres et résumés de contribution (une page maximum) ainsi qu’un court CV (une page maximum)

au plus tard le 23 avril 2010 par courrier électronique ou postal :

comite.histoire.electricite@gmail.com

Fondation EDF Diversiterre
Histoire
9, avenue Percier
75008 PARIS

Les langues acceptées sont le français et l’anglais.

Responsables scientifiques :

Christophe Bouneau et Denis Varaschin

Comité d’organisation :

Yves Bouvier, Léonard Laborie et Renan Viguié

Comité scientifique :

le Comité d’histoire de la Fondation EDF Diversiterre

Institutions organisatrices :

Fondation EDF Diversiterre, MSHA (Programme LTI)

Partenaires :

RTE (DICAP et TESO), Université de Savoie, INES

Catégories

Lieux

  • Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine
    Bordeaux, France

Dates

  • vendredi 23 avril 2010

Mots-clés

  • électricité, histoire, paysages, réseaux techniques

Contacts

  • Comite d'histoire de l'électricité
    courriel : comite [dot] histoire [dot] electricite [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Laborie #
    courriel : comite [dot] histoire [dot] electricite [at] gmail [dot] com

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les paysages de l’électricité », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 11 décembre 2009, https://calenda-formation.labocleo.org/199730

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search