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Les femmes dans la société urbaine au Moyen Âge
Women in urban society in the Middle Ages
Publié le lundi 11 janvier 2010
Résumé
Annonce
Pourquoi parler des « femmes dans la ville » ? Après avoir interrogé les différents éléments qui « définissent » la ville (la constitution de son territoire, sa perception, son rapport avec l’espace rural), il ne s’agit pas pour nous de faire une séance « imposée » sur l’histoire des femmes, mais plutôt d’ouvrir notre réflexion à l’étude de la population urbaine, et de ses caractéristiques. L’étude des citadines constitue un très bon point de départ pour cette étude : en effet, la société urbaine leur laisse une place qui leur permet d’exercer des rôles sociaux, économiques et religieux de première importance, qui peuvent leur permettre de dépasser leur rôle traditionnel.
L’aspect le plus connu, et peut-être le plus visible, de la place « non traditionnelle » des femmes en ville est celui des mulieres religiosae. Ces femmes (tertiaires, béguines, recluses, ou simples femmes pieuses), qui sont présentes surtout dans les villes marchandes de la Flandre ou d’Italie et sont issues du « mouvement religieux féminin » (H. Grundmann), trouvent en ville les moyens de leur existence (travail, assistance, couvent mendiants…). Leur statut, aux limites de toutes les catégories traditionnelles (ni laïques ni pleinement religieuses, le plus souvent célibataires), est très représentatif des « potentialités » offertes par la société urbaine. Mais on trouve d’autres catégories de femmes typiquement citadines et beaucoup moins étudiées : les femmes s’occupant des hôpitaux et des organisations caritatives, les nombreuses travailleuses et servantes venues de la campagne (et dont la présence peut induire une surreprésentation des femmes en ville), les marchandes et les femmes membres des métiers…
A partir de l’exemple des mulieres religiosae et des autres femmes caractéristiques de la société urbaine, nous allons nous interroger sur le rapport entre la ville et les transformations de la société à la fin du Moyen Age : dans quelle mesure la ville a-t-elle permis l’expansion du phénomène des mulieres religiosae ? la ville laisse-t-elle aux femmes plus de possibilités d’indépendance que le monde rural ? et, finalement, dans quelle mesure la société urbaine médiévale est-elle plus « innovatrice » ou plus ouverte, que la société rurale ?
Paulette L’Hermite-Leclercq, Christiane Klapisch-Zuber et Aude-Marie Doucet présenteront leurs travaux, et prendront part à la discussion.
- Ch. Klapisch-Zuber: "Les florentines dans l'espace de la ville, XIVe-XVe siècles"
- P. L'Hermite-Leclercq: "Les recluses dans la ville: quelques approches méthodologiques"
- A. M. Doucet: "Réseaux féminins de charité à Pise à la fin du Moyen Age"
Catégories
- Histoire (Catégorie principale)
- Sociétés > Sociologie > Étude des genres
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- Sociétés > Histoire > Histoire sociale
Lieux
- salle F104, ENS-LSH, 15 parvis René Descartes, métro Debourg
Lyon, France
Dates
- lundi 18 janvier 2010
Mots-clés
- femmes, villes, sociétés urbaines, Moyen Âge
Contacts
- Sylvie Duval
courriel : duvalsylvie [at] hotmail [dot] com - Frédéric Vitoux
courriel : frederic [dot] vitoux [at] ens-lsh [dot] fr
URLS de référence
Source de l'information
- Sylvie Duval
courriel : duvalsylvie [at] hotmail [dot] com
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Les femmes dans la société urbaine au Moyen Âge », Journée d'étude, Calenda, Publié le lundi 11 janvier 2010, https://calenda-formation.labocleo.org/199819