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Organizations: between innovations and norms
Organisations : entre innovations et normes
Technique, strategy, uncertainty, transgression, belief, interaction, tension
Appel à contribution de la revue Sciences de la société
Published on jeudi, décembre 17, 2009
Summary
Announcement
Sciences de la société
(Revue publiée avec le concours du CNRS et du CNL)
n°octobre/novembre 2010
Organisations : entre innovations et normes
Coordinateurs : Constantin Bratianu, Académie d'Etudes Economiques de Bucarest, Romania & Isabelle Bouchardy, Université Toulouse, UPS-IUT , Laboratoire d'études et de recherches appliquées en sciences sociales (LERASS), EA 827.
Considérée entre organisation et norme, l'innovation peut apparaître, certes, comme une activité banale et quotidienne. Mais elle n’est pas moins complexe, car elle n'est pas produite uniquement par la technique, la rationalité ou la stratégie. Elle résulte d'un processus socioculturel impliquant des phénomènes hétérogènes et mêlant de l'incertitude, de la transgression, des interactions et des croyances. Définie comme la mise en œuvre d’un produit, d’un service, d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode ou pratique, dans une organisation, l’innovation implique inéluctablement aménagement ou rupture de règles et d'habitudes, pour faire apparaître de nouveaux procédés, conforter certains acteurs, en déstabiliser d'autres. En effet, innovation et organisation exercent des forces bipolaires, la première tirant vers l’instabilité, la liberté et la souplesse et l’autre nécessitant des structures stables par rapport aux normes en place. Ainsi, l’innovation crée, par définition, une situation de confrontation. Elle suscite des discussions sur les différences d’analyse, les intérêts et les motivations. Mais l’innovation permet également l’amélioration d’une situation initiale de désordre, aux sens de la systémique entropique et cybernétique (Shannon, Wiener), car une situation chaotique peut donner naissance à bon nombre d’idées : l'innovation constitue donc une réponse à des défaillances (c’est dans les moments de crise que l’on restructure, i.e. que l'on innove). Elle devient ainsi, au plus profond de son acception, recherche d'un nouvel équilibre dans le fonctionnement organisationnel, qui passe par différentes strates d'expérimentation adaptative : mise en œuvre de stratégies implicites ou conscientes, négociations entre les différents acteurs concernés, prise en compte du phénomène de résistance au changement et limites de l’implication des personnes physiques et morales dans le processus. Plus exactement, l’innovation ne trouve un véritable intérêt organisationnel qu’à la condition qu’elle soit produite, diffusée et acceptée (appropriation, confiscation…) sans trop de freins et exploitée dans le but d’améliorer les connaissances et de répondre à des besoins latents. Comprendre l’innovation revient alors à s’interroger sur les interactions qui la favorisent et en résultent. Comment se développent les interactions entre les différents acteurs ? Quelles règles et normes gèrent leurs relations ? Comment les processus d'apprentissage se développent-ils à l'intérieur des réseaux d'innovation ? Quelles sont la(es) nature(s) des relations à l'œuvre dans les organisations réticulaires ? Quels sont les champs d'innovation structurants pour l'organisation (normes en vigueur, développement organisationnel…) ? Peut-on classifier le rôle joué par les normes et l'innovation sur la coordination entre activités et les savoirs qu'elles supposent ? S'agit-il plutôt d'innovation incrémentale ou radicale ? Quels sont les effets de l’innovation sur les milieux politiques, médiatiques, socioprofessionnels, etc. ? Quel impact peut avoir l’innovation au plan local, régional, national ou international ? L’intérêt de toutes ces questions trouve son sens dans le fait que l’innovation reste peu prescriptible, même si elle peut découler de processus de R&D, parce qu'elle s’appuie fondamentalement sur des croyances, qui, mues en système, permettent aux individus et aux groupes de s'engager, bien plus que ne le font les analyses rationnelles.
Propositions d'article ou de note de recherche
Les propositions d’articles ne dépasseront pas 45000 signes tout compris (espaces, notes et références bibliographiques). Les auteurs pourront utilement se référer au site de la revue (http://w3.scsoc.univ-tlse2.fr, rubrique "consignes auteurs") pour davantage d’informations sur les modalités de présentation des textes. Une attention particulière est demandée pour le respect des normes bibliographiques de la revue, à savoir :
- dans le corps du texte : (Genette, 1981 ; Brooks, Althouse, 2000)
- pour les revues : Couzinet (V.), 2004, « Le document : leçon d'histoire, leçon de méthode », Communication & langage, juin 2004, n°140, p.19-29.
- pour les ouvrages : Genette (G.), 1981, Palimpsestes, Paris, Seuil.
- pour les chapitres dans les ouvrages : Courbieres (C.), 2004, « Documents, signes et savoirs : retour sur l’analyse documentaire », in Metzger J.-P., dir., Médiation et représentation des savoirs, actes du colloque international « Partage des Savoirs : recherches en Sciences de l’information et de la communication », Lyon, 28 février-1er mars 2003, Paris, L’Harmattan, p. 159-170.
- pour les rapports de recherche et les communications : Walter (R.), Chaudiron (S.), 2006, « Médiation documentaire et visée éditoriale : analyse des principes de mise en ligne de ressources pédagogiques », Xe Symposium international sur les thèses et mémoires électroniques, 7-10 juin 2006, Québec (Québec), Canada.
Texte disponible [en ligne] : URL : http://www6.bibl.ulaval.ca:8080/etd2006/pages/papers/SP4_Walter_Chaudiron.pdf
Des notes de recherche (doctorants avancés, la note étant vérifiée et supervisée par le directeur de recherche), et éventuellement des notes de lecture articulées sur la thématique pourront être également retenues.
Toutes les propositions sont à adresser avant le 15 juin 2010
sous format électronique Word (.doc) exclusivement et simultanément aux trois adresses suivantes : stefan.bratosin@iut-tlse3.fr, isabelle.bouchardy@iut-tlse3.fr, cbratianu@yahoo.com.
Soumises anonymement à l'avis de deux référés au moins, elles seront ensuite retournées à l'auteur, avec commentaires et modifications à apporter, le cas échéant, qui se verra inviter à les intégrer, dans des délais précisés, pour accord de publication.
(possibilité de contacter les coordinateurs avant ladite date)
Subjects
- Science studies (Main subject)
- Society > Sociology
- Society > Ethnology, anthropology
- Society > History
- Society > Economy
- Society > Political studies
Places
- Toulouse, France
Date(s)
- mardi, juin 15, 2010
Attached files
Keywords
- innovation, norme socio-organisationnelle, système, interaction, apprentissage, reséau, impact, technique, stratégie, incertitude, transgression, croyance, interaction, tension
Contact(s)
- Stefan BRATOSIN
courriel : stefan [dot] bratosin [at] iut-tlse3 [dot] fr - Isabelle Bouchardy
courriel : isabelle [dot] bouchardy [at] iut-tlse3 [dot] fr - Constantin Bratianu
courriel : cbratianu [at] yahoo [dot] com
Reference Urls
Information source
- Isabelle Bouchardy
courriel : isabelle [dot] bouchardy [at] iut-tlse3 [dot] fr
To cite this announcement
« Organizations: between innovations and norms », Call for papers, Calenda, Published on jeudi, décembre 17, 2009, https://calenda-formation.labocleo.org/199824