Qu’est-ce qu’une crise d’un point de vue temporel ? S’agit-il d’une simple discontinuité temporaire dans une ou plusieurs séries chronologiques, d’une rupture plus profonde, plus radicale voire irréversible ou d’un moment de déséquilibre dont l’issue est indéterminée ? Comment reconnaît-on qu’une société, une organisation, un groupe ou un individu est entré en crise ? Comment juger d’une sortie de crise ? En quoi ce qui se passe au cours d’une crise est-il qualitativement différent d’un déroulement temporel ordinaire ?

Comment les diverses temporalités historiques, sociales ou subjectives peuvent-elles entrer en crise ? Les causes des crises sont-elles liées à des tensions voire des contradictions entre différentes temporalités ? Quels liens peut-on établir entre les diverses sortes de crise (financière, économique, sociale, personnelle etc.) et les temporalités historiques (formes d’historicité centrées sur le passé, le futur ou le présent), prévisionnelles (court, moyen ou long terme) ou socio-psycho-culturelles (temps de travail, famille, loisir, religion, relation etc.). Qu’est-ce que les diverses théories et analyses des crises du capitalisme nous apprennent-elles sur les temporalités et leurs dynamiques ?

Comment l’analyse des « mots de la crise » permet-elle d’élucider les conceptions du temps sous-jacentes à ces discours ? En quoi tout discours sur la crise est-il porteur d’un rapport au temps ? En quoi les conceptions des crises et des temps ont-elles changé historiquement ? Parler de crise implique-t-il une conception particulière du temps ? Élucider les rapports entre les niveaux d’analyse (macro, méso, micro) des crises permet-il de mieux comprendre les temporalités en jeu ?

La journée d’études n’est donc pas centrée sur les crises en général mais sur les relations entre les notions de crise et de temps. Seront privilégiées les propositions ayant des bases empiriques claires, des définitions précises et des théorisations originales et convaincantes dans ce cadre.
Cette journée d’études correspond à un appel à communication de la revue Temporalités : les communications retenues pourront être publiées en 2011 dans le numéro 13 de la revue.
L’approche est résolument pluridisciplinaire et s’adresse notamment aux historiens, économistes, sociologues, anthropologues, politistes, sociolinguistes et psychologues sociaux. Les projets de communication (5 000 signes maxi) devront parvenir

pour le 15/02/2010 à l’adresse de la revue : temporalites@revues.org

La journée d’études est organisée par l’Association pour le Développement de la Revue Temporalités (ADRT), le laboratoire Lise du CNAM, avec le soutien de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et du réseau de laboratoires partenaires de la revue : PRINTEMPS, CLERSE, CHCSC, LEST, CERTOP, IRSA.

Comité scientifique :

Claude Dubar (UVSQ – Printemps), Paul Bouffartigue (LEST – CNRS), François-Xavier Devetter (CLERSE – Lille 1), Michel Lallement (LISE – CNAM), Thomas Loué (UVSQ – CHCSC), Denis-Constant Martin (CERI – Science Po), Jean-Marc Ramos (IRSA – Montpellier 3), Jens Thoemmes (CERTOP – CNRS), Gabrielle Varro (UVSQ – Printemps).
Comité de préparation : Barbara Rist (CNAM – Lise), Christiane Rolle (UVSQ – Printemps), François Théron (UVSQ – Printemps).

Calendrier

15/02/10 - Réception des propositions de communications (5 000 signes maxi)

22/03/10 - Réponse du comité scientifique du colloque

20/05/10 - Réception des communications retenues sur résumé

20/06/10 - Réponse du comité scientifique : communications retenues pour septembre (avec éventuelles demandes de modification ou de complément).

17/09/10 - Présentation des communications. CNAM, Paris.

Fin 2010 - Envoi des articles pour Temporalités n° 13 (parution mai 2011)