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Périurbanisation, créativité & durabilité
Urban Outer-Limits, Creativity and Sustainability
Publicado el mercredi 21 de avril de 2010
Resumen
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Appel à communications
En septembre 2009, l’Association de Prospective Rhénane (APR) a commencé une recherche prospective à propose de la périurbanisation en Alsace. Cette recherche s’inscrit dans le programme du PREDAT qui, en France, se répartit sur une douzaine de pôles régionaux (http://www.predat.net/). A son niveau, l’APR fait ainsi intervenir des spécialistes de toutes origines, universitaires ou praticiens, dans une série de stammtischs (conférence-débat) autour du cas de l’Alsace. Leurs comptes-rendus, ainsi qu’un état des lieux, sont disponibles en ligne (http://www.apr-strasbourg.org).
En ouvrant la réflexion à d’autres travaux, tous domaines confondus, le colloque Périurbanisation, créativité & durabilité permettra de prendre du recul par rapport aux éléments qui sont en train d’apparaître en interne, avec du reste une question sous-jacente : jusqu’à quel point l’espace alsacien est-il conforme aux dynamiques des autres régions françaises ? Peut-on envisager divers « modèles » régionaux de croissance périurbaine ?
De nombreuses recherches et publications abordent la problématique de la périurbanisation. L’INSEE fournit une information statistique riche autant par le recul chronologique que par la diversité des indicateurs. Dans la littérature, le phénomène lui-même est encore évoqué sous forme de suburbanisation (un terme un peu désuet, renvoyant plutôt à la banlieue pavillonnaire britannique), rurbanisation (au-delà de la banlieue, l’imbrication du monde agricole et de populations de migrants vers les villes), déruralisation (après une impulsion urbaine initiale, les campagnes s’autonomisent dans leur croissance) ou encore paraurbanisation (para, à côté de ; péri, autour). Mais les définitions du terme « périurbanisation » montrent à elles seules l’inachèvement de la connaissance sur le sujet :
- Le terme de « périurbain » est apparu semble-t-il dès les travaux du Ve Plan en 1966. Il entre dans l’édition de 1990 du dictionnaire de Pierre George sous la plume de Henri Nonn ; il s’agit alors d’un « espace rural situé en périphérie d’une ville et de sa banlieue et qui est l’objet de profondes transformations paysagères, fonctionnelles, démographiques, sociales, culturelles, voire politiques » (George, Verger 1990). Vingt ans plus tard, que peut-on dire à propos de ces transformations ? Quels sont les axes fondateurs pour la compréhension du phénomène périurbain ?
- Pour le Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, le périurbain apparaît comme une sorte de ville appauvrie et distendue. Il s’agit d’un « géotype urbain situé à une certaine distance d’une agglomération, caractérisé par une discontinuité territoriale vis-à-vis de cette agglomération ainsi que par une densité et une diversité faibles » (Lévy, Lussault 2003).
- Mais pour Beaucire et Saint-Gérand (2001), il n’est pas certain que cette « diversité » soit défaillante : « Le périurbain apparaît comme le produit territorial d’un système dans lequel la vitesse est un moyen alternatif à la densité, pour assurer le volume de rencontres de toutes sortes sur lesquelles repose au quotidien l’interaction sociale urbaine ». Le périurbain serait-il une ville aux fonctionnalités complètes mais aux métriques distendues?
Parmi les problématiques repérées et non-limitatives, on peut citer :
- La gouvernance. Les maires gèrent les permis de construire et de manière générale, beaucoup de décisions sont prises au sein de petits territoires alors que les périmètres des intercommunalités et les SCOT sont souvent trop petits quand il s’agit de maîtriser l’espace. In fine, quelle peut être la communauté de travail agissant dans le périurbain ?
- La structuration économique. Quel est le rôle des petites villes et des bourgs centres dispersés dans le milieu périurbain ? Celui de l’économie résidentielle ? Quels sont les impacts de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) avec le retour en ville de nombreux services publics ?
- La question sociale. Comment lutter contre la fracture socio-spatiale avec des lotissements socialement monochromes, à opposer au brassage des populations en ville ? Comment réfléchir à partir de la taille des familles et de l’importance relative de l’emploi féminin ? Assistons-nous à la fin du havre rassurant et protecteur de la « campagne » ? Les campagnes sont-elles fragilisées par la pauvreté grandissante des agriculteurs et des populations résidentes à faible pouvoir d’achat ?
- La question environnementale et patrimoniale. Les risques « naturels » augmentent du fait de l’urbanisation de terres marginales (cf. les inondations ou les coulées de boue). Dans la nature comme dans les artefacts, que faut-il préserver ? Sanctuariser ? L’agriculture doit-elle rester productiviste dans le périurbain ? Faut-il lutter contre les pics de pollution ou éliminer le « bruit de fond » pourtant admis par les normes ?
- mobilités. Jusqu’à quel point les transports en commun s’opposent-ils à l’étalement urbain ? Quid des mailles larges où les Transports en Commun en Site Propre (TCSP) ne pénètrent pas ? Faut-il les favoriser les TCSP et l’autopartage, ce qui permet de réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), mais ce qui favorise finalement l’étalement urbain ? Faut-il créer un opérateur ou en tout cas une billetterie unique pour les TCSP ?
- Les couronnes. Jusqu’à quel point la représentation par cercles concentriques est-elle valide ? On irait vers une typologie des formes prises par le périurbain, ce qui pourrait constituer une aide à la décision pour les acteurs concernés.
- Les frontières. Discontinuités institutionnelles, sociales, paysagères… Le cas échéant, les frontières nationales introduisent un facteur supplémentaire de territorialisation.
- La question électorale. Les populations propriétaires les moins aisées résident de plus en plus loin des villes et tendent à produire de l’auto-enfermement.
Raymond Woessner, Strasbourg 19 avril 2010.
Ouvrages cités :
- Beaucire F., Saint-Gérand T. (2001), « Les déplacements quotidiens, facteurs de différenciation socio-spatiale ? La réponse du périurbain en Ile-de-France » Quel périurbain aujourd’hui ?, Lyon Géocarrefour 76-4.- George P., Verger F. (1990), Dictionnaire de la géographie, 6e édition, Paris PUF, 500 p.
- Howkins J. (2001), The Creative Economy : How People Make Money From Ideas, Penguin, 288 p.
- Lévy J., Lussault M. (2003). Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Paris Belin 1034 p.
- Mirloup J., dir. (2002), Régions périmétropolitaines et métropolisation, CEDETE Presses Universitaires d’Orléans, 303 p.
Categorías
Lugares
- MISHA, arrêt de tram Observatoire, côté Esplanade
Estrasburgo, Francia
Fecha(s)
- lundi 31 de mai de 2010
Palabras claves
- périurbanisation, créativité, durabilité
Contactos
- Raymond Woessner
courriel : raymond [dot] woessner [at] wanadoo [dot] fr
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Fuente de la información
- Raymond Woessner
courriel : raymond [dot] woessner [at] wanadoo [dot] fr
Para citar este anuncio
« Périurbanisation, créativité & durabilité », Coloquio, Calenda, Publicado el mercredi 21 de avril de 2010, https://calenda-formation.labocleo.org/200905