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The Odyssey of the Subject in Social Sciences
L'odyssée du sujet dans les sciences sociales
Confrontation, avoidance, sociological trickery
Confrontations, évitements, ruses sociologique
Published on jeudi, avril 29, 2010
Summary
Announcement
Habiter-Pips ea 4287 de l'Université de Picardie Jules Verne et le Lestamp-Association appellent à communiquer pour l'Eté du Lestamp-Habiter-Pips
A l'Amphithéâtre Jules Vallès de l’Espace Démy Quai de la Fosse- Rue de l’Héronnière, à Nantes les 1° 2 et 3 juillet 2010
sur
L’odyssée du sujet
Confrontations, évitements, ruses sociologiques
Au regard de la troublante stratification des sens dont le subjectus (jeté dessous d’où soumis) reste le support, on peut dire d’entrée que l’odyssée, -ce retour sans cesse contrarié d’un héros dans des terrae incognitae - du sujet dans le discours commun comme dans la pensée philosophique et sociologique, constitue le nœud problématique de toute anthropologie. Le primat dans la philosophie française - depuis les Lumières - de l’épistémologie du concept et de la rationalité sur une phénoménologie de l’expérience, du sens in fine du sujet, réduit par ses adversaires au seul critère de conscience, tel est le contexte idéel dont il faut partir. Il se présente aujourd’hui comme l’impasse d’une crise radicale celle de la séparation achevée de l’objet et de la subjectivation, déni de toute subjectivité individuelle et collective.
La nécessité morale et juridique du sujet kantien, quoique restreint à la raison, constitue un premier retour à la pratique sociale. Le dépassement du dualisme du sujet et de l’objet se confirme dans le romantisme hégélien de l’esprit des grands hommes et de l’histoire, voire dans le Marx de la totalité reconquise via la pratique du prolétariat. Plus près de nous Lukacs élargit dans sa théorie du roman, l’expérimentation idéelle du sujet séparé, et celle des sujets de l’histoire accédant à la totalité tandis que le sujet Freudien semble mis en pièce dans l’inconscient.
La sociologie telle qu’elle se présente aujourd’hui, a porté au plus haut degré l’aporie supposée française, de la séparation de l’objet et du sujet à réduire dans l’objectivation, ce fétiche technoïde de la sociologie « professionnalisée ». A y regarder de plus près, on est frappé par une sorte de hantise du sujet dans le discours des sociologues. D’abord dans sa version dépourvue de réflexivité, l’individu - successeur du simple « agent » du moment structuraliste- véritable tic de langage des cours de sociologie. Mais il s’agit là – ruses, évitements sociologiques ?- d’un « je » délesté de sa singularité et de ses virtualités perspectivistes même s’il reste ou support dérisoire de stratégies ou support référentiel de l’individualisme méthodologique. La biographie quant à elle, reste encore, pour le sociologue disciplinaire, proche d’un modèle d’inconduite. Le perpétuel retour de l’acteur semblerait réintroduire une créativité, s’il n’était porté par des théories progressives et évolutionnistes du one best way de la modernité libérale. Quant aux bonnes vieilles consciences « collectives » ou « de classes », la mode en semble passée quoique la première soit fondatrice (Durkheim) et inséparable de l’irréductible mais ambivalent concept de culture, et la seconde sujette à des « retours » plus universitaires que réels ; quoique sous-jacent, l’évolutionnisme de bonne conscience est toujours vivace.
Pourtant la nécessité de refonder un statut philosophique, et pourquoi pas sociologique, du sujet a resurgi chez les plus profonds : c’est Canguilhem dans l’aventure de l’interférence des sciences du vivant et de l’anthropologie ; c’est Lacan du sein de la pensée freudienne. Pourquoi alors ne pas tenter également des ponts avec les plus audacieux d’autres rives, celle d’ Heidegger avec la parole, celle de Levinas avec le visage, celle de Zumthor avec les problématiques de la voix ?
A l’instar de l’historicité de l’individuation déjà posée entre Marx et Louis Dumont, s’est développée la problématique d’une historicité du sujet et de la subjectivation, qu’on l’inscrive dans une évolution univoque du sujet kantien revu par Freud, névrosé et critique, sujet de l’âge politique et du citoyen, au sujet postmoderne des post-démocraties acritique et psychotique ou qu’on la situe dans une polydromie ancrée dans les grandes civilisations.
Cet appel à destination des sciences sociales et humaines, invite en s’appuyant sur des enquêtes ou des auteurs, à communiquer sur un large éventail de thèmes : le sujet philosophique, grammatical, le(s) sujet(s) de l’énonciation, du langage, le sujet du droit, de l’œuvre artistique, le(s) sujet(s) collectif(s), habiter le sujet et le sujet de l’habiter, le rapport sujet/objet, le support biographique, le refoulement du sujet à l’époque de la mondialisation, les formes contemporaines de la réification contestée … etc
INSCRIPTION
Le projet de communication devra nous parvenir
– joelle.deniot@wanadoo.fr, jacky.reault@wanadoo.fr),
sous forme d’un titre et d’un bref texte, dix à vingt lignes ou restera apparent le ou les ancrages disciplinaires de la communication mais surtout du chercheur,
au plus tard le 8 juin
mais si possible plus tôt dans le cas où il nous faudrait recourir à un numerus clausus.
Le colloque se déroulera exclusivement en séances plénières
Subjects
Places
- Amphithéâtre Jules Vallès de l'Espace J Demy, Quai de la Fosse
Nantes, France
Date(s)
- mardi, juin 01, 2010
Attached files
Keywords
- sciences sociales et humaines, sujet, subjectivité, subjectité, individuation, biographie, sujets du droit, réification, objectivation, sujets de l'histoire, sujets collectifs
Contact(s)
- Jacky Réault
courriel : jacky [dot] reault [at] wanadoo [dot] fr - Joëlle DENIOT
courriel : joelle [dot] deniot [at] wanadoo [dot] fr
Information source
- Jacky Réault
courriel : jacky [dot] reault [at] wanadoo [dot] fr
To cite this announcement
« The Odyssey of the Subject in Social Sciences », Call for papers, Calenda, Published on jeudi, avril 29, 2010, https://calenda-formation.labocleo.org/200983