Les logiques économiques jouent un rôle déterminant dans la construction de l’action publique urbaine. Elles participent plus largement à la définition de formes de régulation qui organisent la production de la ville – Paul Boino parle ainsi de régulation économique de la production de la ville (Boino, 2009). On les retrouve d’abord au niveau de l’économie interne des projets et des politiques publiques urbaines. Elles jouent également un rôle au niveau plus général de l’organisation du financement de l’action publique. Enfin, elles renvoient à l’organisation des différents secteurs d’activités économiques qui participent à la production de la ville (immobilier, services urbains, grands groupes utilisateurs de l’urbain, etc.) : l’organisation de ces secteurs d’activités n’est en effet pas indépendante des formes de régulation qui organisent la production de la ville (par exemple les logiques d’organisation de l’industrie de l’immobilier ont des conséquences sur la production de l’espace urbain).

L’objectif de ce quatrième séminaire du réseau « production de la ville » consistera à réfléchir sur les différentes manières de mobiliser les cadres d’analyses et les outils disciplinaires de l’économie (sans se restreindre aux économistes hétérodoxes), afin de comprendre comment les dynamiques économiques participent à l’organisation de la production de la ville.

Mardi 11 Janvier 2011

Le séminaire se déroulera à l’Université de Marne la Vallée

(Salle 31 ; Bâtiment Lavoisier ; Rue Galilée ; 77454 Marne la Vallée
plan d’accès http://www.univ-mlv.fr/universite/presentation/plans-dacces/lavoisier/)

L’inscription au séminaire est gratuite mais obligatoire (joel.idt@univ-mlv.fr).

Contacts réseau production de la ville : Alain Bourdin – IFU Lab’Urba ; Joël Idt – UPEMLV dept. Génie Urbain

Matinée :

10h00 - 10h15 : Introduction des débats

• 10h15 – 11h10 : Christophe Demazière (Polytech'Tours), « Dynamisme économique de la ville sous contrainte de durabilité : une nouvelle donne ? »
• 11h10 – 12h05 : Bernard Pecqueur (Institut de Géographie Alpine), « Formes urbaines et régulations économiques : l'hypothèse du capitalisme territorial ».
• 12h05 – 13h00 : Magali Talandier (Institut de Géographie Alpine), « Changement de paradigme politico-économique et développement local ».

13h00 – 14h00 : Pause déjeuner

Après – midi :

• 14h00 – 14h55 : Roelof Verhage (Institut d’Urbanisme de Lyon), « La co-production public-privé des projets urbains : entre création de valeur économique et réalisation des objectifs publics ».
• 14h55 – 15h50 : Ingrid Nappi-Choulet (ESSEC), « Financiarisation immobilière et production de la ville »
• 15h50 – 16h45 : Isabelle Baraud-Serfaty (Ibicity), « Capitales et capitaux : la fabrique de la ville entre privatisation et financiarisation ».

16h45 – 17h00 : Conclusion des débats et perspectives

Les logiques économiques jouent un rôle déterminant dans la construction de l’action publique urbaine. Elles participent plus largement à la définition de formes de régulation qui organisent la production de la ville – Paul Boino parle ainsi de régulation économique de la production de la ville (Boino, 2009).

On les retrouve d’abord au niveau de l’économie interne des projets et des politiques publiques urbaines. Elles jouent également un rôle au niveau plus général de l’organisation du financement de l’action publique. Enfin, elles renvoient à l’organisation des différents secteurs d’activités économiques qui participent à la production de la ville (immobilier, services urbains, grands groupes utilisateurs de l’urbain, etc.) : l’organisation de ces secteurs d’activités n’est en effet pas indépendante des formes de régulation qui organisent la production de la ville (par exemple les logiques d’organisation de l’industrie de l’immobilier ont des conséquences sur la production de l’espace urbain).

L’objectif de ce quatrième séminaire du réseau « production de la ville » consistera à réfléchir sur les différentes manières de mobiliser les cadres d’analyses et les outils disciplinaires de l’économie (sans se restreindre aux économistes hétérodoxes), afin de comprendre comment les dynamiques économiques participent à l’organisation de la production de la ville. Cette démarche peut par exemple consister :

• à analyser l’économie de l’aménagement, pour comprendre les rationalités des acteurs, l’élaboration des partenariats, les modalités de pilotage et de conduite des projets urbains ou des politiques publiques.
• à analyser les modes de financement des collectivités locales (et leurs liens avec les caractéristiques spatiales des métropoles) pour comprendre les conséquences sur l’organisation des systèmes de gouvernance urbaine.
• à analyser les logiques de financiarisation de la ville : quelles sont les conséquences de l’organisation des sphères de la finance sur la production de la ville ?

Nous serons ainsi amenés à nous interroger sur les spécificités des formes de régulation qui renvoient à des logiques économiques : comment les caractériser ? Quelles sont les formes de régulation émergentes ?

Sur un plan théorique et méthodologique, les interrogations porteront sur les différentes manières de combiner ou de confronter les cadres d’analyse (et les outils) des économistes, avec les cadres d’analyse de l’action publique (notamment sociologiques) et ceux de l’urbanisme.