Argumentaire

Les crises économiques constituent une des constantes cycliques de l’histoire. Leurs aspects et leurs caractéristiques sont associés, y compris durant les périodes de transition, à la nature de l’économie. En effet, à travers les étapes historiques, les crises économiques sont aussi nombreuses que variées en fonction de leur contexte spécifique. Leurs conséquences politiques et sociales sont différentes à la fois selon la nature de la formation socioéconomique qui caractérise leurs conditions historiques, et suivant le rôle de la puissance hégémonique dans l’économie et les relations internationales.

Les conséquences sociopolitiques des crises économiques sont variées, ne serait-ce que par les différentes réponses ou réactions sociales, notamment de la part des catégories les plus touchées. Effectivement, les crises économiques engendrent des réactions sociopolitiques diverses, de nature et d’ampleur différentes. Certaines crises suscitent une protestation à court terme limitée géographiquement, alors que d’autres crises entraînent une insurrection contre l’ordre établi dont la durée et l’extension dépendent de l’ampleur et de la profondeur de la crise. Certaines crises graves sont en rapport avec le déclenchement d’un soulèvement mobilisant toutes les catégories sociales, pour la révolution ou la contre-révolution, qui entraîne l’effondrement de l’ordre établi et l’établissement d’un nouvel ordre sociopolitique plus conforme aux intérêts des forces sociales ascendantes.

Evidemment, les [conséquences] des crises sont aussi conditionnées par des facteurs externes, précisément depuis l’émergence de l’ « économie-monde ». C’est que les forces extérieures hégémoniques sur l’économie mondiale et les relations internationales influencent même les réactions sociales dans les pays de la périphérie. Cette influence extérieure prend des formes multiples dont la propagande, ou le soutien matériel et moral, voire même l’intervention directe dans le cours des événements, pour contenir le mouvement révolutionnaire, maîtriser les élites politiques et favoriser la contre-révolution.

Il est possible d’aborder l’étude de ce sujet suivant les thèmes suivants :

1. De la terminologie et la typologie des crises et des révolutions.
2. Cas historiques de mouvements de protestation et de rébellion.
3. La révolution : le processus et la typologie à travers l’histoire.
4. Les conséquences des mouvements de protestation, de rébellion ou de révolution :

• Les conséquences économiques et leurs implications.
• Les mutations sociales et leurs caractéristiques.
• Les conséquences sur le plan politique et au niveau des relations internationales.
• Les mutations culturelles et dans les mentalités.

Modalités de sélection des propositions :

Les participants désirant présenter une communication sont invités à remplir une fiche d’inscription (formulaire ci-joint) et un résumé de la communication, à envoyer par courrier électronique à l’adresse suivante : unisian.mediterranean.associ@gmail.com

avant 15 juin 2012

Les propositions seront examinées par le comité scientifique de l’Association Tuniso-Méditerranéenne pour les études historiques, sociales et économiques, qui établira la liste de celles qui seront choisies et retenues. Les participants recevront avant le 05 juillet 2012, une réponse à leurs propositions.

Comité scientifique

• Dr Sadok BEN OMRANE,
• Dr Maher TRIMECH,
• Dr Khaled Nouicer,
• Dr Adel BEN YOUSSEF,
• Dr Jaleleddine Ben REGEB