Resumo
La mise en place des comptabilités princières, dans le courant du XIIIe siècle, nécessite deux types de réflexion. La première porte sur le personnel mobilisé par le prince, son origine, sa formation et sa culture familiale et professionnelle. La seconde interroge les méthodes de mise à l’écrit, de conservation et de consultation utilisées par les institutions chargées de la comptabilité princière, tout particulièrement les Chambres des comptes.
Die Reflexion über die Einführung des herrschaftlichen Rechnungswesens im Laufe des 13. Jahrhunderts erfordert zwei verschiedene Herangehensweisen. Die erste hat das vom Fürsten eingesetzte Personal, seine Herkunft, Ausbildung sowie seinen familiären und beruflichen Hintergrund zum Gegenstand. Mit der zweiten werden die Praktiken der Niederschrift, der Aufbewahrung und der Konsultation durch diejenigen Institutionen untersucht, die mit der herrschaftlichen Buchführung beauftragt waren, vor allem die camere rationum.
The advent of monarchic accounting during the Thirteenth Century requires two types of reflection. The first one deals with the personnel mobilized by the monarch, its background, training and professional and family culture. The second one is more of an inquiry into the writing methods, the conservation and consultation processes used by the institutions in charge of princely accounting, especially the Camere rationum (accounting offices).
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Argumentaire
La mise en place des comptabilités princières, dans le courant du XIIIe siècle, nécessite deux types de réflexion. La première porte sur le personnel mobilisé par le prince, son origine, sa formation et sa culture familiale et professionnelle. La seconde interroge les méthodes de mise à l’écrit, de conservation et de consultation utilisées par les institutions chargées de la comptabilité princière, tout particulièrement les Chambres des comptes.
Pour ces deux aspects, la réflexion s’est surtout développée en termes d’influences et s’est ainsi portée sur la question de l’apport des milieux urbains, marchands et des institutions communales, ainsi que sur la place du notariat et des hommes de loi. Par exemple, dans le cas de la principauté angevine de Provence, a été noté l’apport probable d’un personnel provenant de la péninsule Italienne, des communes du Piémont, de Lombardie et de Ligurie, de Toscane, en particulier à l’occasion de la venue des podestats et de leur suite lors des mutations des gouvernements communaux. La comptabilité princière entretient vraisemblablement d’étroites relations avec ces milieux et les comptabilités urbaines, mais selon des modalités et une chronologie qui restent à éclaircir, à partir d’une étude précise du vocabulaire institutionnel et de la structure des écrits comptables. En outre, si le recours à un personnel étranger par les gouvernements princiers a donné lieu à de distinctes enquêtes prosopographiques, il reste à mettre en relation leurs compétences avec l’élaboration des méthodes de comptabilité. La circulation de ce personnel qualifié mérite aussi une recherche précise dépassant l’échelle d’une seule principauté territoriale.
Un autre domaine nous paraît en revanche encore en friche, malgré les perspectives ouvertes par des travaux portant plutôt sur le Moyen Âge finissant. Il s’agit de l’importance de la matrice ecclésiastique dans ce processus d’élaboration, qui tempère ou plutôt complète les pistes laïques décrites ci-dessus. L’enquête devra d’abord porter sur la présence de la comptabilité et sa nécessité au sein de structures ecclésiales et de communautés religieuses pour lesquelles le calcul et le comput sont constitutifs de leur formation intellectuelle. Au sein de milieux ecclésiastiques provenant eux mêmes de milieux urbains, comme les chapitres cathédraux, la mise en place dans le courant du xiiie siècle d’outils comptables améliorant la gestion de la mémoire et de la commémoration des défunts, tels les livres des anniversaires, nécrologes et obituaires, mérite une attention spéciale. Ensuite, le développement d’une fiscalité pontificale, avec les décimes, annates et services, a imposé aux évêques et aux chapitres cathédraux, qui en sont les relais locaux, la mise en place d’une comptabilité bénéficiale et d’une rationalisation de sa gestion qu’il s’agira d’examiner de près. Quelle a été leur conséquence sur l’émergence de compétences spécifiques au sein de ce milieu clérical ? La place des clercs séculiers dans les premières institutions comptables princières, et d’un personnel de notaires et de scribes issu de leur entourage, et en retour la présence de nombreux collaborateurs du prince au sein de ce milieu, doit nourrir enfin une enquête d’histoire sociale de l’institution comptable. Elle ouvrira sans doute de nouvelles perspectives non seulement au regard de l’élaboration des outils comptables, mais aussi du lien qu’ils peuvent entretenir avec certaines de leurs origines. Les enjeux idéologiques sont ici prégnants, quand pareille comptabilité a d’abord été mise en œuvre comme un auxiliaire de l’économie du salut.
Conditions de soumission
Date limite dé réception des propositions : 31 janvier 2013
Propositions : cv (1500 signes) + résumé (1500 signes)
Envoi à : thierry.pecout@univ-st-etienne.fr
Le colloque aura lieu les 13 et 14 juin 2013.
Comité scientifique
- Jean-Paul Boyer, université d’Aix-Marseille
- Jean-Luc Bonnaud, université de Moncton
- Noël Coulet, université d’Aix-Marseille
- Laurent Feller, université de Paris I
- Olivier Guyotjeannin, Ecole nationale des Chartes
- Michel Hébert, université du Québec à Montréal
- Thierry Pécout, université de St-Etienne
- Jean-Loup Lemaitre, Ecole pratique des hautes études
- Olivier Mattéoni, université de Paris I
- Albert Rigaudière, université de Paris II et Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
Vorlegen
Die Reflexion über die Einführung des herrschaftlichen Rechnungswesens im Laufe des 13. Jahrhunderts erfordert zwei verschiedene Herangehensweisen. Die erste hat das vom Fürsten eingesetzte Personal, seine Herkunft, Ausbildung sowie seinen familiären und beruflichen Hintergrund zum Gegenstand. Mit der zweiten werden die Praktiken der Niederschrift, der Aufbewahrung und der Konsultation durch diejenigen Institutionen untersucht, die mit der herrschaftlichen Buchführung beauftragt waren, vor allem die camere rationum.
Was diese beiden Aspekte angeht, so hat sich die Reflexion vor allem hinsichtlich der Einflussproblematik entwickelt und richtete sich daher auf die Frage der Beteiligung des städtisch-kaufmännischen Milieus und kommunaler Institutionen sowie den Stellenwert des Notariats und der Rechtsgelehrten. Im Fall der Anjou-Herrschaft in der Provence wurde beispielsweise die Wahrscheinlichkeit der Einstellung von italienisch-stämmigem Personal aus dem Piemont, der Lombardei, aus Ligurien und der Toskana vermerkt, was vor allem anlässlich der Ankunft der podestà und ihrem Gefolge bei Neubesetzungen von Gemeindevorständen geschah. Das herrschaftliche Rechnungswesen unterhielt wahrscheinlich enge Beziehungen mit diesen Milieus und mit der städtischen Buchhaltung. Die genauen Umstände und die Chronologie dieser Beziehungen wären noch zu erhellen, und zwar vermittels einer detaillierten Untersuchung des institutionellen Vokabulars und der Struktur der Rechnungsschriften. Wenn auch der Rückgriff der Herrschaft auf ausländisches Personal Anlass zu spezifischen prosopographischen Studien gegeben hat, so sind doch die Kompetenzen dieses Personals noch mit der Entwicklung von Buchhaltungsmethoden in Beziehung zu setzen. Die Zirkulation dieses hochqualifizierten Personals verdient ebenfalls eine genaue Erforschung, welche dabei die Größenordnung eines einzigen Fürstentums überschreiten sollte.
Ein zweiter Bereich erscheint uns dagegen weithin unbearbeitet, trotz der Perspektiven, welche vor allem Arbeiten zum ausgehenden Mittelalter eröffnet haben. Es handelt sich um die Bedeutung der kirchlichen Matrix in diesen Entwicklungstendenzen, welche zu den oben beschriebenen weltlichen Vorgängen tritt und sie vervollständigt. Die Untersuchung muss sich zunächst auf die Präsenz und Notwendigkeit der Buchhaltung innerhalb der kirchlichen Strukturen und religiösen Gemeinschaften richten. Für diese sind Rechnung und Zeitrechnung unerlässliche Bestandteile der geistig-geistlichen Ausbildung. Was besondere Aufmerksamkeit verdient, ist die Entwicklung – innerhalb der kirchlichen Milieus, die selbst aus städtischen Milieus hervorgegangen sind, wie die Domkapitel – von Medien der Buchhaltung, welche die Verwaltung des Gedächtnisses und des Gedenkens der Verstorbenen verbessern (wie z.B. Anniversarien, Nekrologen und Obituarien). Weiterhin hat die Entwicklung des päpstlichen Steuerwesens mit dem Zehnten den Bischöfen und Domkapiteln als lokalen Mittelsleuten die Einsetzung einer Buchhaltung über die Benefizien und eine Rationalisierung der Verwaltung abverlangt, welche es genau zu betrachten gilt. Was war ihre Auswirkung auf die Ausbildung spezifischer Kompetenzen innerhalb dieses klerikalen Milieus? Schließlich sollte eine sozialhistorische Studie der Rechnungsinstitutionen sich der Rolle der Säkularkleriker in den ersten herrschaftlichen Rechnungsinstitutionen widmen, sowie der Stellung, welche das Personal von Notaren und Schreibern aus ihrer Umgebung einnimmt, und andersherum die Präsenz von zahlreichen Beratern des Fürsten in diesem Milieu.
Diese Studie würde voraussichtlich neue Perspektiven eröffnen, nicht nur im Hinblick auf die Entwicklung von neuen Instrumenten der Buchhaltung, sondern auch hinsichtlich der Verbindung, die diese weiterhin mit ihren Ursprüngen unterhielten. Ideologisch stand dabei einiges auf dem Spiel, denn eben diese Buchführung wurde zunächst als ein Hilfsmittel der Heilsökonomie eingesetzt.
Richtlinien für die Einreichung
Date limite dé réception des propositions : 31. Januar 2013
Einreichung : cv (1500 Zeichen) + Abstrat (1500 Zeichen)
Sendung Adresse : thierry.pecout@univ-st-etienne.fr
Kolloquim Daten : 13. und 14. Juni 2013
Wissenschaflicher Ausschuss
- Jean-Paul Boyer, université d’Aix-Marseille
- Jean-Luc Bonnaud, université de Moncton
- Noël Coulet, université d’Aix-Marseille
- Laurent Feller, université de Paris I
- Olivier Guyotjeannin, Ecole nationale des Chartes
- Michel Hébert, université du Québec à Montréal
- Thierry Pécout, université de St-Etienne
- Jean-Loup Lemaitre, Ecole pratique des hautes études
- Olivier Mattéoni, université de Paris I
- Albert Rigaudière, université de Paris II et Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
Argument
The advent of monarchic accounting during the Thirteenth Century requires two types of reflection. The first one deals with the personnel mobilized by the monarch, its background, training and professional and family culture. The second one is more of an inquiry into the writing methods, the conservation and consultation processes used by the institutions in charge of princely accounting, especially the Camere rationum (accounting offices).
For both subjects, studies have focused on the various influences at work, especially from the urban areas, merchants, notaries, lawyers and communal institutions. In the case of the Angevin county of Provence for instance, the likelihood of the addition of personnel from the Italian peninsula was noted from Piedmont, Lombardy, Tuscany, Liguria, especially during visits by podestà and their courts following transformations of communal governments. The relations between monarchic accounting and these milieux as well as urban accountings were probably close, although the modalities and their chronology should be clarified and the institutional vocabulary and the structure of written accounting carefully studied. Secondly, the use of a foreign workforce by princely governments brought about specific prosopographic inquiries, although the connection between the formers’ skills and the elaboration of accounting methods should be examined. This peripatetic skilled workforce requires a specific study beyond the scale of a single territorial principality.
The significance of the ecclesiastical matrix in this elaboration process seems a relatively new area of study, in spite of the new perspectives that works on the late Middle-Age have offered, which would modify if not complete the abovementioned secular hypothesis. The investigation should first address the presence of accounting and the needs for it within the ecclesiastical structures and the religious communities for whom intellectual training included calculus and computus. Within ecclesiastical milieus, who had themselves an urban background, such as the cathedral chapters, the implementation in the course of the Thirteenth Century of accounting instruments aimed at improving memory and tributes paid to the dead as in necrologies, obituaries and anniversary books deserves special attention. Moreover, the development of papal taxation, through the decima, forced the bishops and the cathedral chapters, its intermediaries at the local level, to set up an accounting pertaining to prebends and to rationalize administrative tasks, which we should examine closely. What were thus its consequences on the emergence of specific competencies within this clerical milieu? The function of the secular clerks in the early monarchic accounting institutions, and of notaries and scribes from their entourage, the presence of numerous collaborators of the prince into this milieu, should finally prompt an historical and social investigation of the accounting institution. It will probably create new perspectives for understanding the elaboration of accounting methods, and for the link they continue to have with some of their origins. There are important ideological issues at stake, for this new type of accounting was first implemented as an auxiliary to economy of salvation.
Submission guidelines
Deadline : 31 janvier 2013
Proposals : cv (1500 signs) + abstract (1500 signs)
To : thierry.pecout@univ-st-etienne.fr
Conference's dates : 13 and 14 of June 2013
Scientific committee
- Jean-Paul Boyer, université d’Aix-Marseille
- Jean-Luc Bonnaud, université de Moncton
- Noël Coulet, université d’Aix-Marseille
- Laurent Feller, université de Paris I
- Olivier Guyotjeannin, Ecole nationale des Chartes
- Michel Hébert, université du Québec à Montréal
- Thierry Pécout, université de St-Etienne
- Jean-Loup Lemaitre, Ecole pratique des hautes études
- Olivier Mattéoni, université de Paris I
- Albert Rigaudière, université de Paris II et Académie des Inscriptions et Belles-Lettres