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La culture en projets

Service et / ou industrie, d’Adorno au web 3

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Publicado lundi, 22 de avril de 2013

Resumo

Les transformations constantes de la création tant dans ses contenus que dans ses moyens nous incitent à observer et définir d’autres rapports dans les politiques et les pratiques, dans l’offre et la demande, dans les contours et les objets du champ culturel. Le sous-titre « d'Adorno au web 3 » souhaite mettre l'accent sur des approches intéressant une socio-anthropologie des techniques et des problématiques en évolution d'une théorisation du champ. Les travaux convoqués, selon des axes et des points de vue allant des théories de l'organisation à la sémiotique des contenus, permettront d'éclairer les transformations qu'on observe dans les rapports entre culture et communication avec leurs composantes managériales, médiatiques et informationnelles.

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Argument

Les transformations constantes de la création tant dans ses contenus que dans ses moyens nous incitent à observer et définir d’autres rapports dans les politiques et les pratiques, dans l’offre et la demande, dans les contours et les objets du champ culturel.

Sur le plan des transformations, les déplacements de lieux culturels, l’évolution du spectacle vivant et des arts de rue, la généralisation du Web 2 et plus largement de médiums et médias convertis en œuvres, ont apporté un renouvellement certain dans l’offre créative mais dans le même temps des contraintes de diffusion et de rentabilité se font jour qui définissent une concurrence des espaces et canaux de diffusion et de distribution. Loin d’un champ unifié ou parfaitement partagé entre arts et industries, le champ culturel est, au contraire, traversé et modelé par des confrontations d’idées et de pratiques, d’intérêts marchands ou esthétiques, politiques ou sociaux qui ont des conséquences visibles dans la prise en charge organisationnelle et communicationnelle des activités qui le définissent.

Le terme même de service renvoie à une organisation, une structure, un dispositif destiné à promouvoir, aider, diffuser, permettre l’accès à la culture et à ses manifestations tels que les concerts, les spectacles, le cinéma, les conférences, les expositions, les ateliers de création ou des événements. Associé au terme d’industrie, il prend une valeur qui peut se comprendre comme une alternative ou une opposition à cette dernière ou enfin comme une conjonction entre deux modèles. Depuis Adorno, on ne cesse de réinterroger - et de relativiser- les implications de la massification culturelle en faisant ressortir le rôle de la réception, le paradigme de la co-construction, les fonctions du contournement, de l’appropriation individualisée, des mutations  vers une industrie créative, etc.

On peut lire l’alternance et la conjonction du thème proposé comme une opposition entre un service public et une industrie privée mais les différences et les ruptures ne passent pas forcément par cette bipolarisation dans les projets. Où situer, par exemple, le rôle des associations dans leur quête de mécénat, de sponsoring et de subventions ? Comment, autre exemple, les organismes et institutions publiques règlent-elles la question des priorités dans les aides et la répartition des deniers publics : en fonction des marchés porteurs de produits culturels reconnus ou d’incitations à la création dans des espaces créatifs émergents ?

Quels sont les moyens et les objectifs de la communication dans le renouvellement des offres et des contenus de la culture dans les domaines du spectacle vivant, du numérique et des arts plastiques confrontés à des situations en partie communes et en partie différentes ? Quelles références, quels stéréotypes, quels auteurs, quels dispositifs se précisent ? La publicité des industries culturelles se sert-elle du concept de service ? Comment la communication culturelle se ressource-t-elle dans le développement durable ?

Dans notre société contemporaine où les crises économiques et financières deviennent récurrentes et où les plans de rigueurs diminuent les lignes budgétaires publiques, comment les structures culturelles peuvent-elles pérenniser leurs projets ? Sont-elles assujetties à disparaitre au gré des volontés publiques, à se transformer radicalement en intégrant des logiques marchandes ou encore à privilégier d'autres possibilités alternatives  (communautés de pratiques, Fablab, Hacke Space, médialab) ?

Selon l’UNESCO, la problématique des industries culturelle rejoint celle des industries créatives en ces termes : "Ainsi, en prenant comme référence le cadre pour les statistiques culturelles de l’UNESCO (2009), le guide s’appuie sur une définition des industries culturelles et créatives entendues comme les secteurs d’activité ayant comme objet principal la création, le développement, la production, la reproduction, la promotion, la diffusion ou la commercialisation de biens, de services et activités qui ont un contenu culturel, artistique et/ou patrimonial".

Ainsi, les principales caractéristiques des industries culturelles et créatives sont :

  • L’intersection entre l’économie et la culture ;
  • La créativité au cœur de l’activité ;
  • Le contenu artistique, culturel ou inspiré de la création du passé ;
  • La production de biens et de services fréquemment protégés par la propriété intellectuelle — droit d’auteur et droits voisins
  • La double nature : économique (génération de richesse et d’emploi) et culturelle (génération de valeurs, de sens et d’identité) ;
  • L’innovation et le renouvellement créatif ;
  • Une demande et des comportements du public difficiles à anticiper ;
  • Un secteur marqué par la non-systématisation du salariat comme mode de rémunération du travail et la prédominance de micro-entreprises ;

En prenant appui sur une problématique qui entend éclairer, selon des points de vue allant des théories de l’organisation à la sémiotique des contenus, les évolutions de la communication dans le champ spécifique de la culture, avec ses traductions et composantes managériales, médiatiques et informationnelles, ce colloque et ce numéro de Communication et management : théories et pratiques participeront ainsi à la réflexion générale dans une période où les enjeux culturels prennent une nouvelle actualité.

Parmi les objets d’études retenus, sans exclusive, pourront figurer :

  • Le numérique et l’industrie culturelle

Des secteurs de la création comme la musique, les arts plastiques ou les lettres connaissent maintenant ce conflit entre une mise en ligne tous azimuts ou une restriction de diffusion condamnant l’œuvre à rester sans véritable impact. L’audiovisuel sera-t-il touché de la même manière ? Quelles stratégies de communication commandent maintenant les relations des artistes avec les moyens de diffusion et avec les professionnels de ces médias : où commencent et s’arrêtent les intentions des créateurs et des professionnels de la promotion ? Que sont devenus les mondes du rock ou de la chanson, du jazz et du classique confrontés à ces nouveaux systèmes de mise à disposition, d’écoute et de partage ? Est-ce que les arts numériques ou la musique électro ont acquis une nouvelle légitimité dans ces mutations techniques impliquant création et diffusion ?

En somme, est-ce que la notion d’industrie culturelle ne prend pas une nouvelle acception avec le numérique ? Quelles passerelles existent encore ou ne peuvent qu’exister entre médias et spectacle vivant pour la perpétuation des uns et des autres ?

  • Tensions et oppositions dans la conduite des projets culturels

Entre des subventions dont les répartitions sont contestées et des financements arrêtés ; des difficultés à fédérer les partenaires institutionnels pour la mise sur pied de festivals, de salons ou de concerts et la perte d’intérêt du public pour telle offre touristique basée sur les traditions locales ou pour tel village du livre, etc. comment les acteurs se mobilisent ou se démobilisent, quelles incidences observe-t-on dans les politiques culturelles et quels types de communication sont convoqués à la fois dans l’organisation des projets et dans la contestation des intentions ou des réalisations ?

  • Les cultures alternatives

En redéfinissant des lieux comme les espaces d’une activité artistique alternative qu’est-ce que les créateurs ont changé dans la création artistique elle-même (musicale, théâtrale, plastique ou des arts de la scène). Que deviennent les squats d’artistes, la conversion de friches industrielles en salles de spectacle ou de galerie à l’heure du tout numérique ? L’idéal démocratique et autogestionnaire porté par ses initiateurs trouve-t-il à s’exercer dans ces formes d’activisme culturel ? Comment approcher les questions de gestion, de management et de communication en lien avec les exigences spécifiques de ces choix esthétiques ? Comment analyser, par exemple, le mouvement Allemand des Kulturfabrik et les échos qu’il a pu trouver en France ?

  • Les arts plastiques au défi des industries culturelles

Existe-t-il une exception des arts plastiques dans la création et sont-ils dans un rapport aux industries culturelles nécessairement critique ? La formation et la familiarisation esthétiques sont-elles solubles dans les grandes expositions ou les foires d’art ? Comment les média-cultures reconfigurent-elles les activités esthétiques ? Entre arts légitimes et divertissements les frontières deviennent poreuses sans s’effacer totalement des représentations. Le trans-média et le commerce des produits dérivés est-il assimilable à la commercialisation des bibelots religieux ou peut-on distinguer dans la masse des objets produits des singularités créatives ? Faut-il maintenant comprendre le tourisme culturel comme l’acquisition d’une certaine forme commune de « culture générale » ou l’impact des grandes opérations muséales à Metz ou à Lens est-il révélateur d’une volonté pour le public de partager une histoire ?

Ces problématiques ne sont pas fermées mais incitent à prospecter du côté des spécificités des arts, s’il y en a et s’il en reste, dans leurs « commerces » avec les services et l’industrie. Les disciplines et points de vue sollicités sont plutôt regroupés en SIC et sciences de gestion, en socio-économie de la culture ou en esthétique mais ne sauraient mettre à l’écart tous les apports pluri et interdisciplinaires venant de l’histoire et de la géographie, de la philosophie et plus largement des SHS.

En parallèle aux actes du colloque qui seront disponibles en ligne, quelques communications seront sélectionnées pour des articles destinés à un numéro thématique de Communication et management qui paraîtra dans le courant du premier semestre 2014.

Organisation du colloque

  • LERASS-CERIC (Laboratoire d’études et de recherches appliquées en sciences sociales – Centre d’Etude et de recherche en Information et Communication)
  • UPV
  • Numéro thématique de la revue Communication et Management, 1er semestre 2014.

Partenariats : Revue Communication et Management ; ITIC Institut des technosciences de l’information et de la communication), UPV, Montpellier 3.

Modalités de soumission

Les propositions devront comporter les éléments suivants :

  • Format des documents : word ou rtf
  • Les articles peuvent être en français ou en anglais
  • Police : Times 12
  • Résumé étendu de 1500 mots (avec titre communication) précisant la problématique, les données utilisées et la méthode).
  • Les coordonnées des auteurs : Nom et prénom, adresse électronique, coordonnées téléphoniques et postales, statut professionnel, institution de rattachement de l’auteur/des auteurs.

Calendrier

10 juillet 2013 date limite des propositions de communication

à déposer sur le site http://www.colloque-la-culture-en-projets.fr/

  • 10 août 2013 : Notification d’acceptation de la communication
  • 20 octobre 2013 : Réception des textes des propositions définitives (27000 à 30 000 signes) avec 5 mots clés + titres et résumés en français et anglais.

Publication

Parallèlement aux actes du colloque qui seront disponibles en ligne, quelques conférences et communications seront sélectionnées pour devenir des articles destinés à un numéro thématique de Communication et Management : théories et pratiques.

Comité scientifique

Responsables :

  • Alain Chante, LERASS-CERIC, UPV, Montpellier 3
  • Gérard Regimbeau, LERASS-CERIC, UPV, Montpellier 3

Comité :

  • Dominique CROZAT, Laboratoire ART-Dev (Acteurs, ressources et territoires dans le développement, UMR 5281), Montpellier 3.
  • Michèle Gellereau, Laboratoire GERIICO (Groupe d’études et de recherche Interdisciplinaire en Information et communication), Lille 3.
  • Emmanuelle Jacques, IRIEC (Institut de Recherche Intersite Études Culturelles), Montpellier 3.
  • Pina LALLI, Université de Bologne, Sociologie de la communication, communication sociale et marketing, Italie.
  • Erick LEROUX, CEPN-CNRS (Centre d’Economie de l’Université Paris-Nord), Paris 13.
  • Bernard Miège, GRESEC (Groupe de recherche sur les enjeux de la communication), Université Stendhal, Grenoble 3.
  • Pierre Molinier, LARA (Laboratoire de recherche en audio-visuel), Toulouse-Le-Mirail, Toulouse 2.
  • Katia SEGERS, Centre for Studies on Media and Culture (CEMESO), Bruxelles, Belgique.
  • Gaëtan TREMBLAY, École des médias, Université du Québec à Montréal, UQAM, Centre de recherche GRICIS (Groupe de recherche interdisciplinaire en communication, information et société), Québec, Canada.

Comité d’organisation 

  • Denis BENOIT, SIC, LERASS-CERIC, Univ. Montpellier 3
  • Catherine DE LAVERGNE, SIC, LERASS-CERIC, Univ. Montpellier 3
  • Marie-Caroline HEID, SIC, LERASS-CERIC, Univ. Montpellier 3
  • Sidonie GALLOT, SIC, LERASS-CERIC, Univ. Montpellier 3
  • Lise VERLAET, SIC, LERASS-CERIC, Univ. Montpellier 3
  • Sophie VAILLIES, SIC, LERASS-CERIC, Univ. Montpellier 3

Locais

  • Université Paul-Valéry, Route de Mende et Site St-Charles
    Montpellier, França (34)

Datas

  • mercredi, 10 de juillet de 2013

Palavras-chave

  • industries culturelles, industries créatives, art contemporain, communication culturelle, gestion, projets culturels

Contactos

  • Gérard Régimbeau
    courriel : gerard [dot] regimbeau [at] univ-montp3 [dot] fr
  • Alain Chante
    courriel : alain [dot] chante [at] univ-monpt3 [dot] fr

Fonte da informação

  • Gérard Régimbeau
    courriel : gerard [dot] regimbeau [at] univ-montp3 [dot] fr

Para citar este anúncio

« La culture en projets », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado lundi, 22 de avril de 2013, https://calenda-formation.labocleo.org/245572

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