Argumentaire
Un certain nombre de travaux montrent qu’au sein des institutions sociales, autant dans l’accompagnement des jeunes ou des adultes en difficultés, que des personnes en situation de handicap ou confrontées aux méfaits de l’âge, les corps et les émotions sont à la fois très présents dans la pratique et singulièrement absents dans la formalisation des savoirs et des expertises qu’ils requièrent. La corporéité, comme un ensemble de pratiques, de représentations, de normes, d’affects et de travaux sur le corps, est centrale dans le travail social, qu’il s’agisse de ses trois orientations classiques (éducation, service social et animation socio-culturelle) ou de nouvelles formes d’action sociale. Elle constitue un des premiers engagements dans la relation entre professionnel·le·s et bénéficiaires. Longtemps mise à distance par les processus de professionnalisation, elle revient sur le devant de la scène mais manque encore de mise en perspective et d’analyse critique.
Or, différents principes de normalisation, visant le redressement des corps et la normativité des émotions pour les bénéficiaires et les professionnel·le·s, continuent de traverser les institutions du travail social. Citons pour exemples une forme d’inhibition des affects positifs ou négatifs, la neutralisation des corps sexués, la mobilisation de certaines pratiques physiques au détriment d’autres, la consolidation et la reproduction de certains tabous corporels ou sexuels, etc. Dans ce contexte, continuer la réflexion sur la mise en scène de la corporéité, développer et diffuser des connaissances pertinentes sur le corps et les affects des professionnel·le·s et des bénéficiaires du travail social est essentiel.
Ce colloque sera l’occasion de réfléchir à la place, à la définition et aux dimensions que la corporéité recouvre dans le champ du social. Il poursuivra quatre objectifs :
- Mettre en perspective des pratiques et des recherches scientifiques relatives aux libertés conquises et aux contraintes imposées aux corps et aux émotions dans le travail social du côté des bénéficiaires et/ou des professionnel·le·s.
- Instaurer un échange sur trois dimensions primordiales que sont l’intime, le privé et le social avec un public varié de chercheur·e·s, praticien·ne·s et étudiant·e·s de diverses disciplines.
- Poursuivre la formalisation et la visibilisation du corps et des affects dans le travail social en général, au sein de la relation d’aide et dans les pratiques institutionnelles.
- Permettre, par des expériences artistiques et corporelles, le dépassement du clivage théorie- pratique.
Deux axes orienteront les discussions, le premier s’intéressera au corps dans les divers aspects de la vie quotidienne liée aux institutions sociales, alors que le deuxième portera sur la réflexion quant à l’utilisation des émotions et du corps dans le travail social. Ces deux axes peuvent être abordés aussi bien sous l’angle des usagères et usagers, que des professionnel·le·s.
Axe 1 : Le corps (dé)mobilisé dans les pratiques institutionnelles : la corporéité dans tous ses états
Il s’agira d’aborder ici la prise en considération des différentes dimensions du corps des bénéficiaires, mais aussi des professionnel·le·s, dans les institutions ouvertes ou fermées. Cet axe cherchera à répondre à des questions telles que :
- Qu’en est-il de la violence institutionnelle s’agissant des pratiques corporelles dans les institutions d’aujourd’hui ?
- Comment les corps sont-ils pris en compte dans des institutions du travail social en général?
- Comment, dans la vie au quotidien, sont abordées les questions corporelles dans les institutions ?
- Comment considère-t-on des corps hors normes, souffrants, sales, fatigués, vieillis, malades…?
- Quelles sont les stratégies professionnelles et personnelles mises en œuvre pour supporter et soutenir les corps « défaits »?
- Comment les dimensions sexuées et/ou sexuelles des corps sont-elles prises en compte ?
- Comment vit-on cette proximité physique et relationnelle du côté des bénéficiaires et des professionnel·le·s ?
- Dans quelle mesure l’institution contraint-elle ou au contraire libère-t-elle les corps des bénéficiaires et des professionnel·le·s ?
Axe 2 : La place du corps et des affects dans le travail social et dans la relation d’aide
Le deuxième axe portera sur la présentation de soi, ainsi que sur l’utilisation et la mise en scène du corps et des émotions dans le travail social autant du point de vue des praticien·ne·s, que de celui des usagères et usagers. Il cherchera à répondre à des questions telles que :
- Comment les « défenses de territoire » se manifestent-elles ?
- Comment les corps et les affects sont-ils mobilisés aujourd’hui en tant qu’outils, objets et enjeux de communication?
- Comment les affects et le corps influencent-ils la (re)présentation de soi ?
- Dans quelle mesure participent-ils à une nouvelle définition des interactions entre bénéficiaires et professionnel·le·s ?
- Comment le corps et les émotions participent-ils à la constitution d'une intelligence pratique au service de l'action ?
- De quelle manière les professionnel·le·s du travail social utilisent leur corps et leurs émotions en tant qu’outil dans les situations concrètes de travail ?
- Comment les frontières entre intime, privé et professionnel se (re)configurent-elles pour les bénéficiaires et les professionnel·le·s ?
Modalités de soumission
Nous invitons praticien·ne·s du travail social, chercheur·e·s et enseignant·e·s à apporter leur contribution à ce colloque sous forme d’une communication de quinze minutes en français ou en allemand. Les communicant·e·s pourront présenter soit les résultats d’une recherche scientifique, soit une réflexion sur une pratique professionnelle, soit une pratique novatrice. Les communications se feront, de façon classique, par oral ou, de façon moins conventionnelle à l’aide d’autres média (ex : présentation d’un film, d’un extrait de spectacle etc.). Elles s’inscriront dans des ateliers d’une heure trente, comprenant chacun trois présentations ainsi qu’un temps de discussion, et ce dans la langue de présentation des communications (il n’y aura pas de traduction simultanée). Ces communications pourront être effectuées par une ou deux personnes, le temps imparti restant le même quel que soit le nombre de communicant·e·s. Toute personne pourra soumettre au maximum deux contributions, seule ou à deux.
Les propositions de communication devront répondre à l’un des deux axes proposés, sous l’angle « bénéficiaire » et/ou « professionnel».
Le résumé est à écrire en français ou en allemand et contiendra 4’000 signes au maximum, avec une brève présentation des auteur·e·s (maximum 300 signes) et une bibliographie (maximum 2'000 signes). Il sera à soumettre en ligne au comité scientifique via le site acorts.hevs.ch
Les propositions sont à envoyer jusqu’au 30 juin 2013
et les évaluations seront effectuées par le comité scientifique au fur et à mesure de la réception des propositions. Les communicant·e·s seront avisé·e·s de l’acceptation de leur proposition au plus tard le 2 septembre 2013. Les résumés, si les propositions sont acceptées, seront publiés en l’état et transmis sous forme de brochure aux participant·e·s du colloque. Ils seront mis en ligne à disposition du public.
Bibliographie indicative
- ANDRO, Armelle ; Bachmann, Laurence ; Bajos, Nathalie et Christelle Hamel (Eds). La sexualité des femmes : le plaisir contraint. Nouvelles Questions Féministes, vol 29, n°3. Lausanne : Antipodes, 2010.
- BOETSCH, Gilles et al. Corps normalisé, corps stigmatisé, corps racialisé. Bruxelles : de Boeck, 2007.
- BOZON, Michel Autonomie sexuelle des jeunes et panique morale des adultes. Le garçon sans frein et la fille responsable. Agora/Débats Jeunesse, n° 60, 2012.
- CORDELOIS, Julien. L'éducation physique et sportive (EPS) et la motricité au service des apprentissages, Empan, n° 79, 2010/3
- DAVISSE, Annick et LOUVEAU, Catherine. Sports, école, société : la différence des sexes. Féminin, masculin et activités sportives. Paris : L’Harmattan, 1998.
- DEJOURS, Christophe. Travail : usure mentale. De la psychopathologie à la psychodynamique du travail. Paris : Bayard, 2000.
- DELOMEL, Marie-Annick. La toilette dévoilée. Paris : Seli Arslan, 1999.
- FALCOZ, Marc et KOEBEL, Michel. Intégration par le sport : représentations et réalités. Paris : L’Harmattan, 2005.
- FOUCAULT Michel. Histoire de la sexualité, vol. 1 : La volonté de savoir. Paris : Gallimard, 1976.
- GASPARINI, William et VIEILLE-MARCHISET, Gilles. Le sport dans les quartiers. Pratiques sociales et politiques publiques. Paris : PUF, 2008.
- GOFFMAN, Erving. La mise en scène de la vie quotidienne. La présentation de soi. Paris : Les éditions de Minuit, 2009.
- Le BRETON, David. Anthropologie du corps et modernité, Paris, PUF, 1990, 1998, 2005.
- Le BRETON, David. Évaluation des dangers et goûts du risque. Cahiers internationaux de sociologie, nº128-129, 2010.
- LOSER, Francis. De la pratique réflexive à l’esthétique. Eléments de réflexion sur la part sensible de l’agir des éducateurs sociaux. Communication faite au congrès de l’AIFRIS, Genève, 2011.
- MEIDANI, Anastasia. Les fabriques du corps. Toulouse : Presses universitaires du Mirail, 2007.
- MENESSON, Christine. Etre une femme dans le monde des hommes Socialisation sportive et construction du genre. Paris : L’Harmattan, 2007.
- MOLINIER, Pascale. Psychodynamique du travail et identité sexuelle. Lille : ANRT, 2004.
- MOLINIER, Pascale. Temps professionnel et temps personnel des travailleuses du care : perméabilité ou clivage ? Les aléas de la bonne distance. Temporalités, nº 9, 2009.
- STIKER, Henri-Jacques. Corps infirmes et sociétés. Paris : Dunod, 2005.
- VIGARELLO, George et al. Histoire du corps : Tome 3. Les mutations du regard. Le 20è siècle Ed. Points, 2011.
- WEBER, Florence, GOJARD, Séverine & GERMAIN, Agnès. Charges de famille. Dépendance et parenté dans la France contemporaine. Paris : Editions La Découverte, 2003.
Comité d’organisation
- Chantal Bournissen, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Ursula Christen, Hochschule für Soziale Arbeit, HES-SO Valais-Wallis
- Eline de Gaspari, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Sarah Dini, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Lucie Kniel-Fux, Hochschule für Soziale Arbeit, HES-SO Valais-Wallis
- Francis Loser, Haute école de travail social, Genève
- Fabien Moulin, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Clothilde Palazzo-Crettol, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Jean-Marc Roduit, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Olivier Salamin, ASA Association valaisanne d'aide aux personnes handicapées mentales, Valais
Comité scientifique
- Annick Anchisi, Haute École de Santé Vaud
- Magalie Bacou, Centre d’Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir
- Ursula Christen, Hochschule für Soziale Arbeit, HES-SO Valais-Wallis
- Dayer Caroline, Université de Genève, Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation
- Lucie Kniel-Fux, Hochschule für Soziale Arbeit, HES-SO Valais-Wallis
- Susanne Lorenz, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Francis Loser, Haute école de travail social, Genève
- Clothilde Palazzo-Crettol, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Kim Stroumza Boesch, Haute école de travail social, Genève
- Barbara Waldis, Hochschule für Soziale Arbeit, HES-SO Valais-Wallis
Call for papers
Obwohl in sozialen Einrichtungen menschliche Körper und Emotionen allgegenwärtig sind – ob es sich dabei um kindliche, jugendliche, erwachsene, betagte, behinderte Körper handelt – wird diese Tatsache bei der Gewinnung und Weiterentwicklung von Wissen allzu oft ausgeblendet. Die Körperlichkeit und alle damit verbundenen Normen, Praktiken, Affekte und Erscheinungsformen sind sowohl in der Sozialarbeit, wie auch der Sozialpädagogik und der Soziokulturellen Animation zentral, sie bilden Kerngehalte des Beziehungsaufbaus zwischen Fachkräften und Leistungsempfangenden. Nachdem sie lange aus den berufsbildenden Prozessen ausgeklammert wurden, gewinnen sie derzeit an Bedeutung. Es fehlt jedoch vielfach an vertieften Analysen und einer kritischen Diskussion.
Verschiedene Standardisierungsprinzipien in der Sozialen Arbeit führen zu Normierungen im Umgang mit Emotionen, Sexualität und Körperlichkeit. So werden zum Beispiel gewisse positive oder negative Affekte aus der Arbeit ausgeklammert, sowie körperliche und sexuelle Tabus eingehalten oder auch überschritten. Die Reflexion über die Inszenierung der Körperlichkeit in der Sozialen Arbeit muss weiter entwickelt und verbreitet werden, um den professionellen Umgang mit schwierigen Situationen einerseits weiter zu verbessern, andererseits aber auch kritisch zu diskutieren.
Dieses dreitägige Symposium wird Gelegenheit bieten, über Stellenwert, Definition und Dimensionen der Körperlichkeit im Sozialwesen zu reflektieren. Es soll herausgearbeitet werden:
- unter welchen aufgezwungenen Bedingungen und erworbenen Freiheiten Körper und Emotionen in der Praxis der Sozialen Arbeit ihren Platz finden
- wo die Grenze gezogen wird zwischen sozial erwünschtem Einwirken auf Körper und struktureller oder kultureller Gewalt
- wie Intimität, Privatsphäre und Soziales in verschiedenen Bereichen unterschiedlich definiert und abgegrenzt werden
- inwieweit künstlerische, sinnliche und körperliche Erfahrungen geeignete Instrumente darstellen, um die Kluft zwischen Theorie und Praxis zu überwinden.
Vorlegen
In den Plenarveranstaltungen (mit deutsch-französischer Simultanübersetzung), sowie in den thematischen Workshops werden verschiedene Aspekte der Körperlichkeit und der Emotionen im Rahmen der Sozialen Arbeit thematisiert.
Wir ersuchen daher Fachkräfte aus der Praxis der Sozialen Arbeit, sowie aus Forschung und Lehre einen 15-minütigen Beitrag zu diesem Symposium in deutscher oder französischer Sprache einzureichen. Diese Präsentation (Vortrag, Film, Theater) bildet Bestandteil eines 90-minütigen Workshops, in dem das entsprechende Thema behandelt wird.
Bitte reichen Sie eine Zusammenfassung Ihres Beitrags in deutscher oder französischer Sprache auf der Webseite acorts.hevs.ch mit maximal 4‘000 Zeichen, zusammen mit Ihrem Porträt (max. 300 Zeichen) und einer Bibliografie (max. 2‘000 Zeichen) ein.
Einsendeschluss für die Beiträge ist der 30. Juni 2013.
Die Vorschläge werden in der Reihenfolge ihres Eintreffens vom wissenschaftlichen Ausschuss evaluiert, und die AutorInnen erhalten bis am 2. September 2013 Bescheid, ob ihr Beitrag akzeptiert wurde oder nicht. Die Zusammenfassung aller am Symposium dargebotenen Präsentationen wird in einer Broschüre veröffentlicht.
Auswahlbibliografie
- Alex, Gabriele. Kocke-Daffa, Sabine (Hrsg.). Sex and the body. Ethnologische Perspektiven zu Sexualität, Körper und Geschlecht. Bielefeld: transcript, 2005.
- Asefaw, Fana. Weibliche Genitalbeschneidung: Hintergründe, gesundheitliche Folgen und nachhaltige Prävention. Königstein/Taunus: U. Helmer, 2008.
- Bannasch, Manuela. Behinderte Liebe verhinderte Lust. Neu-Ulm: AG SPAK Bücher, 2002.
- Butler Judith: Die Macht der Geschlechternormen. Frankfurt: Suhrkamp, 2009.
- Bütow, Birgit. Kahl, Ramona. Stach, Anna (Hrsg.). Körper. Geschlecht. Affekt. Selbstinszenierungen und Bildungsprozesse in jugendlichen Sozialräumen. Frankfurt: Springer, 2013.
- Dederich, Markus. Körper, Kultur und Behinderung. Bielefeld: transcript, 2007.
- Fiedler, Peter. Sexualität. Reclam Verlag, 2010.
- Foucault, Michel. Sexualität und Wahrheit. Bd. 1-3. Frankfurt a. M. : Suhrkamp, 1983-1989.
- Graf, Erich Otto. Die Welt als Barriere: Deutschsprachige Beiträge zu den Disability Studies. Bern: Edition Soziothek, 2007.
- Goffman, Erving. Wir alle spielen Theater. Die Selbstdarstellung im Alltag. München: Piper, 2003.
- Hartmann, Jutta. Klesse, Christian. Wagenknecht, Peter. Fritsche, Bettina. Hackmann, Kristina. (Hrsg.): Heteronormativität. Empirische Studien zu Geschlecht, Sexualität und Macht. Studien interdisziplinäre Geschlechterforschung, Band 10. Wiesbaden: Verlag für Sozialwissenschaften, 2007.
- Hornung, Rainer. Buddeberg, Claus. Bucher, Thomas (Hrsg.). Sexualität im Wandel. Zürich: Hochschulverlag, 2004.
- Laqueur, Thomas Walter. Auf den Leib geschrieben: Die Inszenierung der Geschlechter von der Antike bis Freud. Frankfurt: Campus, 1992.
- Le Breton, David. Schmerz: eine Kulturgeschichte. Zürich : Diaphanes, 2003.
- Mürner, Christian. Schönwiese, Volker. (Hrsg.) Das Bildnis eines behinderten Mannes. Bildkultur der Behinderung vom 16. bis ins 21. Jahrhundert. Neu-Ulm: AG-SPAK-Bücher, 2006.
Wissenschaftlicher Beirat
- Annick Anchisi, Haute École de Santé Vaud
- Magalie Bacou, Centre d’Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir
- Ursula Christen, Hochschule für Soziale Arbeit, HES-SO Valais-Wallis
- Dayer Caroline, Université de Genève, Faculté de Psychologie et des Sciences de l’éducation
- Lucie Kniel-Fux, Hochschule für Soziale Arbeit, HES-SO Valais-Wallis
- Susanne Lorenz, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Francis Loser, Haute école de travail social, Genève
- Clothilde Palazzo-Crettol, Haute école de travail social, HES-SO Valais-Wallis
- Kim Stroumza Boesch, Haute école de travail social, Genève
- Barbara Waldis, Hochschule für Soziale Arbeit, HES-SO Valais-Wallis