InicioL'exhumation des fosses communes au XXIe siècle

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L'exhumation des fosses communes au XXIe siècle

The exhumation of mass graves in the 21st century

Pratiques et usages sociaux

Practices and social uses

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Publicado el vendredi 13 de septembre de 2013

Resumen

Traces matérielles du massacre, ces fosses et les restes qu’elles contiennent sont un outil à la disposition des chercheurs certes mais aussi des familles, de la justice et des États pour établir une vérité méconnue, oubliée, refoulée ou niée. On le devine, les motivations des uns et des autres ne concordent pas nécessairement et les conflits symboliques associés sont à la hauteur du degré de sensibilisation des sociétés au passé soulevé par ces traces. Cette première journée vise à confronter les approches d’archéologues et d’anthropologues qui président aux chantiers de fouille nécessaires aux ouvertures des fosses et aux traitements des données qu’elles fournissent, avec la réflexion historienne sur les usages symboliques, politiques et sociaux portés par cette pratique. Quels sont les objectifs de telles exhumations ? Qui en sont les promoteurs et leurs motivations ? Quel est le protocole suivi par les praticiens du chantier ? Quel rapport entretiennent-ils avec les communautés locales ? Que faire ensuite des rapports archéologiques et médico-légaux qu’ils fournissent ? Que faire des faits établis et des restes mis au jour ?

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Présentation

La journée d’études s’inscrit dans le programme de recherches sur les fosses communes du XXe siècle mené dans le cadre du centre Georges Chevrier, dans la lignée du colloque tenu en 2009 sur les lieux de mémoire victimaires.

Ce projet réfléchit aux différents enjeux et usages sociaux portés par les récentes pratiques d’exhumation de corps violentés rassemblés dans des fosses communes dans divers contextes temporels et spatiaux. Si la pratique d’enfouissement des cadavres s’enracine dans l’histoire longue des violences de masse, qu’elles aient été produites dans le cadre de l’affrontement guerrier, du génocide ou de la répression politique, celle de leur exhumation semble s’inscrire dans une dynamique propre à un XXe siècle traversé à la fois par des violences extrêmes d’une ampleur inédite et par l’épanouissement de la figure victimaire. Le développement de l’archéologie funéraire, les progrès de la médecine légiste qui permet l’identification ADN des cadavres des années après le décès, associés à l’intérêt croissant de nos sociétés pour le passé et sa mémoire ainsi qu’à la soif de justice et de réhabilitation mémorielle des victimes, ont contribué à l’essor de la quête des cadavres enfouis à la hâte dans des contextes extrêmes partout dans le monde.

Traces matérielles du massacre, ces fosses et les restes qu’elles contiennent sont un outil à la disposition des chercheurs certes mais aussi des familles, de la justice et des États pour établir une vérité méconnue, oubliée, refoulée ou niée. On le devine, les motivations des uns et des autres ne concordent pas nécessairement et les conflits symboliques associés sont à la hauteur du degré de sensibilisation des sociétés au passé soulevé par ces traces. Cette première journée vise à confronter les approches d’archéologues et d’anthropologues qui président aux chantiers de fouille nécessaires aux ouvertures des fosses et aux traitements des données qu’elles fournissent, avec la réflexion historienne sur les usages symboliques, politiques et sociaux portés par cette pratique. Quels sont les objectifs de telles exhumations ? Qui en sont les promoteurs et leurs motivations ? Quel est le protocole suivi par les praticiens du chantier ? Quel rapport entretiennent-ils avec les communautés locales ? Que faire ensuite des rapports archéologiques et médico-légaux qu’ils fournissent ? Que faire des faits établis et des restes mis au jour ? A partir de quelques exemples nationaux situés dans des contextes historiques différents, il s’agira de faire fructifier un dialogue encore trop rare entre deux champs disciplinaires qui s’ignorent, entre les professionnels spécialistes des exhumations et les historiens qui réfléchissent autrement à leurs enjeux historiques et mémoriels.

Organisateurs : Sophie Baby (CGC) et François-Xavier Nérard (IRICE)

Programme

Salle du conseil de lettres

Jeudi 26 septembre, après-midi

14h - 16h Espagne - Les fosses communes du franquisme 

  • Francisco Etxeberria, Instituto Aranzadi, Universidad del País Vasco, Saint-Sébastien
  • Queralt Solé, Universitat de Barcelona
  • Sophie Baby, Centre Georges Chevrier, UB

Pause

16 h30 - 19h URSS - Les charniers de l’époque soviétique

  • Viatecheslav Ilitch Bitioutski, responsable de Mémorial à Voronej
  • Yuri Shapoval, Académie des Sciences d'Ukraine (Institut Kuras).
  • François-Xavier Nérard, Université de Paris I, IRICE

Vendredi 27 septembre, matin

9h - 13h France - Les sépultures de masse de l’époque révolutionnaire aux guerres mondiales

 

  • Michel Signoli, CNRS, Université d’Aix-Marseille et Elodie Cabot, INRAP
  • Michaël Landolt, Pôle d’archéologie interdépartemental rhénan (PAIR)
  • Danièle Voldman, CNRS, Centre d’histoire sociale du XXè s.
  • Jean-Clément Martin, université Paris I
  • Hervé Mazurel, Centre Georges Chevrier, UB

Lugares

  • Université de Bourgogne, faculté des Lettres, salle du Conseil des Lettres - 4 bd Gabriel
    Dijon, Francia (21)

Fecha(s)

  • jeudi 26 de septembre de 2013
  • vendredi 27 de septembre de 2013

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Palabras claves

  • massacres, fosses communes, exhumations, mémoire, XXIe siècle

Contactos

  • sophie baby
    courriel : sophie [dot] baby [at] u-bourgogne [dot] fr

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Fuente de la información

  • sophie baby
    courriel : sophie [dot] baby [at] u-bourgogne [dot] fr

Para citar este anuncio

« L'exhumation des fosses communes au XXIe siècle », Jornada de estudio, Calenda, Publicado el vendredi 13 de septembre de 2013, https://calenda-formation.labocleo.org/259255

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