HomeUnderstanding self and others: new touristic, domestic, international practices and touristic promotion of the heritage in East Africa

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Understanding self and others: new touristic, domestic, international practices and touristic promotion of the heritage in East Africa

Comprendre soi-même et l’autre : nouvelles pratiques touristiques, domestiques et internationales, nouvelles valorisations patrimoniales et touristiques en Afrique de l’Est

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Published on mardi, décembre 17, 2013

Summary

Cet événement réunira chercheurs et acteurs du monde professionnel du tourisme avec différents manifestations (colloque, exposition, conférences publiques et visite de site) sur le thème des nouvelles pratiques et formes de valorisation patrimoniales et touristiques en Afrique de l'Est. Les études touristiques et dans une certaine mesure patrimoniales sont en plein développement dans les grandes universités publiques de l'Afrique de l'Est avec l'émergence de nouvelles formes de tourisme. Ces pays sont dans des phases de construction nationale et de décentralisation qui vivifient des sentiments d'appartenance nationale avec des ressorts territoriaux,régionaux voire ethniques. La mise en tourisme du patrimoine naturel et culturel devient dès lors un enjeu important des politiques publiques nationales et régionales.

This symposium will gather researchers and professional actors of the tourism with different events (symposium, exposition, public conference, field day) around the theme of the new practices and forms of touristic and patrimonial promotion in East Africa. The touristic studies are fast growing in the main universities in East Africa with the emergence of new forms of tourism. Those countries are in their national construction and decentralization phase that vivify feeling of national belonging with territorial, regional or even ethnic resilience. Therefore the developing tourism of the natural and cultural heritage becomes a serious challenge for national and regional public policies.

Announcement

Colloque du 15 au 18 Juillet 2014, Nairobi

Argumentaire

On observe dans les pays de la Communauté est-africaine, avec des variantes nationales et régionales, de nouvelles pratiques touristiques, aussi bien l’émergence d’un tourisme domestique et la diversification des demandes touristiques internationales, au-delà ou en complément des modes et modèles dominants.

Ces nouvelles pratiques suivent, reproduisent, s’approprient les modes dominants (destinations et consommations : tourisme de parc, de site, balnéaire…) tout en les modifiant, et expérimentent de nouvelles voies (tourisme culturel, identitaire, mémoriel).

Les nouvelles politiques touristiques des Etats tentent de prendre en compte cette nouvelle donne, de répondre à de telles attentes avec des offres patrimoniales, muséographiques, ou encore éco-touristiques.

Ces nouveaux usages, avec des effets différents (retombées économiques et impacts sur les sites) mettent en avant de nouveaux publics, de nouveaux usagers : classe moyenne, population scolaire, touristes internationaux qui diffusent de nouveaux modèles, de nouvelles consommations (excursionniste, associative, participative, mémoriel….) mais également de nouvelles démarches (tourisme autochtone, solidaire, équitable).

Ces nouvelles dimensions commencent à être analysées : l’essor des destinations balnéaires (invention d’une culture de plage spécifiquement africaine depuis 15 ans), la fréquentation des parcs (un nombre croissant de parcs majoritairement fréquentés par les touristes et scolaires kenyans), le succès des sites culturels régionaux identitaires, mémoriels, les projets muséographiques commémoratifs (du génocide rwandais aux sites des Mau Mau au Kenya forêts, rochers sacrés, archéologie de pierre sèche). Ces nouvelles dimensions méritent d’être discutées, évaluées, mises en perspective dans la mesure où elles constituent ou constitueront une ressource touristique et donc économique, tant au niveau national que régional (à l’échelle des nouvelles entités territoriales régionales).

L’aspect peu étudié est la résonnance culturelle et politique de ces nouvelles pratiques : entre comprendre soi-même (connaissance et estime de soi) et comprendre l’autre (découverte et respect de l’autre), leurs impacts dans la construction des identités collectives (locale, régionale, nationale, universelle), mais aussi leurs travers (folklorisation et crispation identitaire exclusive), enfin les choix en termes de valorisation (muséographie, écotourisme) méritent d’être abordés.

Enfin dans les pays de la Communauté est-africaine, ces nouvelles pratiques touristiques questionnent notre compréhension des sociétés. L’affirmation des classes moyennes urbaines entraine la mise en place d’une « transition touristique ». Les classes moyennes émergentes (principalement au Kenya, pays proto-émergent, de manière moins nette dans les autres pays moins avancés économiquement) sont à l’origine de l’essor du tourisme domestique. Cette classe de « loisirs » dispose de revenus, de temps libre, qu’elle consacre en priorité aux spectacles animaliers (safari), en seconde position à des pratiques balnéaires, enfin à la visite naissante des sites mémoriels de son groupe d’appartenance mais aussi de ceux des autres groupes ethniques. Un phénomène très nouveau (surtout au Kenya) réside dans la fréquentation croissante des sites patrimoniaux par cette classe moyenne. Ce tourisme intérieur s’appuie principalement sur un tourisme des racines qui résulte de la métropolisation rapide du pays, de l’enracinement urbain croissant des populations, ce qui entraine un fort questionnement identitaire au sein de la classe moyenne. A l’exemple, entre autres, des Musées Nationaux du Kenya (MNK) qui procèdent à un important inventaire des patrimoines immobiliers, mobiliers, immatériels, naturels paysagers du pays, qui ont imposé à l’ensemble du territoire national le classement des principaux sites patrimoniaux coloniaux et vernaculaires au titre de national monument. Les institutions et autorités des cinq pays ont compris que la culture, le patrimoine, constituent un vecteur du développement, à deux niveaux : celui des opportunités touristiques et économiques, celui de l’estime de soi et de l’autre, grâce à la reconnaissance identitaire qu’elle génère. Toutes les minorités revendiquent une part du passé national et une reconnaissance nouvelle. Ce tourisme mémoriel intérieur voulu ou refusé selon les groupes humains sera-t-il de nature à favoriser la compréhension entres les groupes ethniques, de nature à provoquer fierté, unité, construction d’une culture nationale ? Quel sera le rôle du tourisme domestique dans la construction nationale des pays de la communauté de l’Afrique de l’Est, en quelque sorte sortira-t-on de l’ethnicité vers davantage d’identité nationale voire régionale (communauté est africaine)?

Le colloque sera organisé autour de quatre axes :

Axe 1- Tourisme émanant des communautés locales : tourisme autochtone, communautaire, solidaire, écotourisme en référence aux concepts de pro-poor tourism, community based tourism pour les anglo-saxons.
Axe 2- Tourisme culturel, identitaire, mémoriel, domestique (sites culturels classés par les autorités nationales, musées régionaux) et construction, unité nationale des Etats de l’Afrique de l’Est.
Axe 3- Tourisme de parc domestique, international avec les nouvelles tendances : des parcs aux conservancies, à l’interactive landscape, aux savanes africaines.
Axe 4- Le système des 6”S” pour les touristes internationaux. Emergence, en parallèle, chez les populations africaines, d’une culture de plage spécifique depuis 15 ans, associée au tourisme de safari et mémoriel.

Cette approche thématique par type de sites, d’usages et de consommations, abordée pour les cinq pays, traitera des pratiques et de perceptions, de leur traitement-valorisation et de leur impact économique, patrimonial et écologique (sur leurs diversités naturelles et culturelles), enfin de leur résonnance culturelle et politique. Ces nouveaux défis seront analysés, d’une façon prospective, au regard des initiatives novatrices en cours, des projets et politiques publiques dans la CEA et de l’expérience dans l’animation, la médiation, le marketing mais aussi et d’une façon comparative en s’appuyant sur des trajectoires et expériences en cours dans les pays voisins.

Programme prévisionnel

  • Conférence inaugurale et vernissage de l’exposition aux Musées Nationaux du Kenya.
  • Colloque à Nairobi
  • Journée terrain à KIT Mikayi avec les professionnels sous la responsabilité du département tourisme de l’Université Moi.
  • Conférences publiques pour la présentation d’ouvrages scientifiques dans les universités partenaires (Université de Masai Mara à Narok, Kenyatta University (Campus de Mombasa), Université Moi (Eldoret), Alliance Française de Nairobi.

Modalité de soumission

Veuillez soumettre votre communication et votre résumé, (Word 12, titre, nom, prénom, fonction, pays, adresse e-mail, 6 000 caractères maximum, 5 mots –clés) en anglais ou en français sous format électronique à : tourism.symposium@ifra-nairobi.net

Date limite de soumission des propositions : 27 Février 2014

Comité d’organisation

IFRA, Musées nationaux du Kenya

Comité scientifique

  • Jean Pierre AUGUSTIN, Université Bordeaux 3 (France)
  • Christine CABASSET, Centre Asie du Sud Est, UMR 8170 (France)
  • Bernard CALAS, Université Bordeaux 3 (France)
  • Christiane GARNERO Morena, UNESCO (France)
  • Damiannah KIETI ,Moi University (Kenya)
  • Asborn MISSIKO, Mimathi University of Technology (Kenya)
  • Jean RIEUCAU, Université Lumière Lyon 2 (France)
  • Simon SENO,School of Tourism, Masai Mara University (Kenya)
  • Christian THIBON, IFRA Nairobi (Kenya)
  • Philippe VOISENET,cabinet DGCA Tourisme Lyon (France)

Symposium 15th- 18th July 2014, Nairobi, KENYA

Argument

In the East African Community’s countries, with some regional and national variants, one can notice new touristic practices with the rise of a domestic tourism and the diversification of the international touristic demand beyond or in complement of the dominant modes and models.

These new practices follow, reproduce, seize the dominant modes (destinations and consumptions: natural reserves, seaside resort, sites...) while modifying them and experimenting new paths (cultural, identity, memory, heritage tourism).

The new touristic policies of the States in the EAC try to take into account this new order, to respond to those expectations with patrimonial, museographic or eco touristic offers.

Those new usages, with different effects (economic repercussions and impacts on the sites) highlight new publics, new customers: middle class, students, international tourists who spread new models, new consumptions (excursionist, associative, participative, memory based) but also new processes (native, equitable tourism).

Those new dimensions start to be analyzed: the rise of seaside destinations (invention of a specifically African seaside culture since 15 years), the frequentation of parks (a rising number of parks mainly visited by tourists and Kenyan students), the success of regional cultural sites of memory, commemorative museographic projects (from Rwandan genocide to the Mau Mau sites, sacred forests etc.)Those new dimensions deserve to be discussed, evaluated put into perspectives to the extent that they constitute or will constitute a touristic resource and also an economic one, in the national and regional level.

The poorly study angle is the cultural and political resonance of these new practices: self-awareness and awareness of the others and their impacts in the collective identities construction (local, regional, national, universal) but also their perversions (folklorisation, increasing tension over identity) and finally the choices in terms of promotion (museography, ecotourism) deserve to be addressed.

In the countries of the East African Community, those new touristic practices question our understanding of the societies. The affirmation of the urban middle class leads to the establishment of a touristic transition. The emergent middle class (mainly in Kenya, country in advance compared to the others of the community) are the main actors of the rise of a domestic tourism. This “leisure class” has revenues, time that they can devote in priority to safari, secondly to seaside activities and finally to the visit of the sites of memory of the different ethnic groups.

This new phenomenon (especially in Kenya) lies in the rising frequentation of heritage sites by this middle class. This interior tourism is based mainly on roots tourism that is the result of a fast metropolisation of the country, of the urban implantation of the population, and this trigger a deep identity questioning within this middle class. The national museums of Kenya can be taken as an example. Indeed they have done an important inventory of real property, transferable, natural and landscape heritage of the country and they have required the ranking of the main sites in the title of national monuments. The institutions and the authorities of these five countries have understood that the culture, the heritage are vector of development in two levels: in one hand the touristic and economic opportunities and on the other hand the self-esteem and the consideration of the others thanks to the recognition in terms of identity that is generated.

All the minorities claim their part of the past and a new recognition. This interior tourism of memory wanted or denied according to the human groups will it be a way to promote understanding between ethnic groups, a way to provoke pride, unity, construction of national culture? What will be the role of the domestic tourism in the national construction of the states in the EAC, in a way will we go beyond the ethnicity and see more national even regional identity?

The symposium will be organized around 4 themes:

Theme 1: Tourism coming from local communities: in reference to different concepts: pro poor tourism community based tourism, ecotourism
Theme 2: cultural, domestic tourism and tourism of memory and identity and construction national unity of the states of the East African States.
Theme 3: Tourism of domestic parks, international with the new trends
: conservancies parks, interactive landscape
Theme 4: The system of the 6S for the international tourists. Emergence, in parallel, in the African population of a seaside culture associated with a safari tourism

This thematic approach by the types of sites of uses and of consumption ,addressed for the five countries will deal with practices and perceptions, their promotion and their economic, patrimonial and ecological (natural and cultural diversities ) and finally their political and cultural resonance. These new challenges will be analyzed in a prospective away in the light of the innovations in progress, of the public projects and policies in the EAC and the experience of animation, mediation, and marketing but also in a comparative way by using the experiences and trajectories in the surrounding countries.

Provisional planning

  • Inaugural seminar and vernissage of the exposition (national Museums of Kenya)
  • Symposium in Kenya
  • Field day in Kit Mikayi with professionals under the supervision of the tourism department of the University of Moi
  • Public conferences to present the collective books in the partner universities (University of Maasai Mara (Narok), Kenyatta University (Campus of Mombasa), Moi University (Eldoret), Alliance Française de Nairobi.)

Submission guidelines

Proposed papers and abstracts (Word 12, title, name, first name, occupation, country, e-mail address, 6000 words maximum, and 5 keywords) should be sent in French or in English

before 27 February 2014

to tourism.symposium@ifra-nairobi.net 

Organizing Committee

IFRA, National Museums of Kenya

Scientific Committee

  • Jean Pierre AUGUSTIN, Université Bordeaux 3 (France)
  • Christine CABASSET, Centre Asie du Sud Est, UMR 8170 (France)
  • Bernard CALAS, Université Bordeaux 3 (France)
  • Christiane GARNERO Morena, UNESCO (France)
  • Damiannah KIETI, Moi University (Kenya)
  • Asborn MISSIKO, Mimathi University of Technology (Kenya)
  • Jean RIEUCAU, Université Lumière Lyon 2 (France)
  • Simon SENO,School of Tourism, Masai Mara University (Kenya)
  • Christian THIBON, IFRA Nairobi (Kenya)
  • Philippe VOISENET,cabinet DGCA Tourisme Lyon (France)

Places

  • Nairobi, Kenya

Date(s)

  • jeudi, février 27, 2014

Keywords

  • tourisme, patrimoine, Afrique de l'Est, identité, construction nationale et régionale, classe moyenne

Contact(s)

  • Salimata Sow
    courriel : tourism [dot] symposium [at] ifra-nairobi [dot] net

Reference Urls

Information source

  • Salimata Sow
    courriel : tourism [dot] symposium [at] ifra-nairobi [dot] net

To cite this announcement

« Understanding self and others: new touristic, domestic, international practices and touristic promotion of the heritage in East Africa », Call for papers, Calenda, Published on mardi, décembre 17, 2013, https://calenda-formation.labocleo.org/268914

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