Le code du patrimoine dans son titre 1^er relatif aux dispositions générales, inséré dans le livre IV consacré aux musées prévoit à l’article L410-1 qu’« est considérée comme musée, (…) toute collection permanente composée de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public et organisée en vue de la connaissance, de l'éducation et du plaisir du public ». Cette disposition donne du musée une vision qui n’est pas sans susciter de nombreuses interrogations et qui incite à croiser le regard juridique à la lumière de l’évolution artistique. Entre Henri Focillon, qui écrivait naguère que « les musées ne sont pas des réserves documentaires, des laboratoires, mais des milieux vivants », et Malraux pour qui « le musée (est) une affirmation, le musée imaginaire une interrogation », qu’en est-il du musée d’aujourd’hui ? En effet, si le musée fait partie des institutions structurantes d'une société, n’a-t-il pas besoin d’un cadre plus vaste pour fonctionner ?

Présentation

Le code du patrimoine dans son Titre 1er relatif aux Dispositions générales, inséré dans le livre IV consacré aux musées prévoit à l’article L410-1 qu’« est considérée comme musée, (…) toute collection permanente composée de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public et organisée en vue de la connaissance, de l'éducation et du plaisir du public ». Cette disposition donne du musée une vision qui n’est pas sans susciter de nombreuses interrogations et qui incite à croiser le regard juridique à la lumière de l’évolution artistique. Entre Henri Focillon, qui écrivait naguère que « les musées ne sont pas des réserves documentaires, des laboratoires, mais des milieux vivants », et Malraux pour qui « le musée (est) une affirmation, le musée imaginaire une interrogation », qu’en est-il du musée d’aujourd’hui ? En effet, si le musée fait partie des institutions structurantes d'une société, n’a-t-il pas besoin d’un cadre plus vaste pour fonctionner ?

Philippe Mouron, maître de conférences en droit privé, chercheur au LID2MS questionnera l’aspect juridique. Jean Delsaux Maître de conférences (université d’Auvergne), chercheur à l’institut Pascal et artiste de « murs d’images », sondera la question du musée à la lumière des « environnements immersifs » et des « interactions mémorielles » qu’il crée. Ces rencontres aideront à comprendre si les mutations artistiques sont de nature à entraîner un changement de paradigme dans la définition même du musée.

Programme

30 janvier 2014 18h-19h30

Prolégomènes :

• M. Bruno Ely, conservateur en chef du patrimoine et directeur du musée Granet
• M. Hervé Isar, vice-président chargé du patrimoine, directeur du Laboratoire Interdisciplinaire de Droit des Médias et des Mutations Sociales (LID2MS), professeur de droit public
• Mme. Patricia Signorile, maître de conférences HDR, sciences humaines (sciences de l’art), chercheur au LID2MS

Le musée et la loi : Philippe Mouron, maître de conférences en droit privé, chercheur au LID2MS

Regards croisés : Echanges juridiques et artistiques à propos du musée.

• M. Sébastien Cacioppo, doctorant contractuel chargé de mission d’enseignement, chercheur au LID2MS
• Jean Delsaux, Maître de conférences, esthétique et sciences de l’art, université d’Auvergne, chercheur à l’institut Pascal, artiste

Entrée libre

Conférence suivie de l’exposition Trésors de Beisson

Organisateur : LID2MS (Laboratoire Interdisciplinaire de Droit des Médias et des Mutations Sociales), faculté de droit et de science politique, Aix-Marseille Université