Calenda - The calendar for arts, humanities and social sciences
European Citizenship and Integration 7 and 10 years after
Citoyenneté et intégration européennes sept et dix ans après
European Citizenship and Integration 7 and 10 years after
Published on mercredi, janvier 29, 2014
Summary
Pour les pays des dernières vagues d’intégrations, 7 et 10 ans après, les situations restent bien différentes. Les attentes des Européens étaient grandes et des désenchantements aujourd’hui s’expriment. Une crise idéologique profonde semble secouer certains pays, en particulier lorsque les institutions nationales sont moins reconnues ou légitimées, comme en Bulgarie. Le colloque proposé par un consortium européen d’une dizaine d’universités et instituts sera décliné en plusieurs thématiques et dans plusieurs villes : 16 avril 2014, Sofia (Bulgarie), L’Europe face à ses nouveaux citoyens : des mobilisations aux élections ; 23 avril 2014, Banska Bystrica (Slovaquie), Coopérations, Intégrations et Voisinages ; 15 mai 2014, Cluj-Napoca (Roumanie), Le rôle des médias dans le développement d’une identité européenne ; 8 juillet 2014, Szeged (Hongrie), Entre intérêts et valeurs : bilan et défis de l’intégration en Europe centrale
Announcement
Présentation
Pour les pays des dernières vagues d’intégrations, 7 et 10 ans après, les situations restent bien différentes. À la première dichotomie évidente (inégalité/disparité) entre le Nord et le Sud se juxtaposent des différences entre l’Est et l’Ouest (que les Fonds structurels ont eu pour mission de tenter de réduire). Les attentes des Européens étaient grandes et des désenchantements aujourd’hui s’expriment. De plus, ces évolutions ont mis en évidence la réalité et l’intensité des disparités internes au sein de chaque État membre, qui s’imposent à tous les citoyens et qui constituent un fondement, avec les conséquences de la crise depuis 2008, à la fois de mise en place de solidarités élargies et de tendances à des replis identitaires et/ou nationalistes. Une crise idéologique profonde semble secouer certains pays, en particulier lorsque les institutions nationales sont moins reconnues ou légitimées, comme en Bulgarie.
Ainsi, en particulier pour les anciens pays satellites de l’URSS, cette intégration européenne, ce « retour en Europe » pour beaucoup, après la création d’un nouvel État pour quelques-uns, s’inscrit dans un processus plus ou moins long. Il a fallu en effet mettre en place des négociations, des mises aux normes, des transformations souvent profondes des droits, des réglementations voire des institutions. Une « Européanisation » institutionnelle, en quelque sorte, qui s’est inscrite dans une mutation que beaucoup d’analystes ont qualifié de « transition », économique et démocratique.
Il est donc possible de se demander si ce processus d’intégration de l’« acquis communautaire » est bien légitime pour les citoyens de ces pays. Cette intégration est-elle profonde ou superficielle ? Quels effets ont eu ces harmonisations, voire ces uniformisations, institutionnelles, y compris le Processus de Bologne pour l’enseignement supérieur, l’application des directives, la réalisation des programmes communautaires et en particulier l’utilisation des fonds structurels de « convergence » ?
On remarque souvent que l’Union européenne jouit, pour ses nouveaux ressortissants, d’une image plutôt positive, en particulier parmi les jeunes générations qui dénoncent en même temps les supposées dérives bureaucratiques. Mais si une défiance envers les institutions nationales s’installe dans le même temps, alors le choix européen est par défaut plus que par conviction. Dans les pays plus au nord, Schengen et l’Euro sont des preuves concrètes, inscrites dans le quotidien, de cette européanité bien que les preuves soient souvent considérées comme relativement rares. La charge symbolique de l’Union européenne reste faible et les quotidiens renvoient surtout aux nations…
L’Union européenne a mis en place une citoyenneté supplémentaire, à défaut d’être supplétive, avec des droits réels mais sans devoirs intégrés dans les mentalités. La légitimation du dispositif institutionnel ne va pas de soi et de nombreux citoyens vivent leur appartenance communautaire comme un ensemble de contraintes plutôt que comme un processus volontaire. Dans l’exemple des citoyens bulgares, par exemple, les délais imposés pour l’adhésion à l’espace Schengen contribuent à maintenir une situation subie comme celle d’un positionnement centre/périphérie.
Il est intéressant de noter que, dans le cadre de cette « Européanisation » des nouveaux pays membres, on évoque toujours cet « acquis communautaire » (le terme étant repris même en anglais et dans les langues locales) alors qu’il s’agit de mettre en œuvre un processus qui a pris une cinquantaine d’années pour certains et qui doit être effectué en, au plus long, dix ou quinze ans pour les nouveaux membres.
7 et 10 ans après, il faut donc se rendre à l’évidence des différences, voire de l’abîme qui sépare les « nouveaux » États européens des « anciens ». Pour les premiers, l’Union européenne semble parfois être une sorte de « club » plus ou moins réservé aux vieilles démocraties occidentales. Mais alors que la question de leur adhésion ne faisait aucun doute, la déception est bien visible chez les nouveaux citoyens européens.
Cela n’est pas contradictoire avec l’importante confiance souvent témoignée envers les institutions européennes, à mettre en relation avec la défiance des citoyens envers leurs propres institutions… et qui d’ailleurs ne pousse pas ces derniers à voter massivement pendant les élections européennes. Certains journalistes bulgares préconisent de mettre leur pays sous tutelle directe et temporaire de la Commission européenne, pour répondre à la crise qui traverse le pays depuis l’hiver 2012-2013, mais il ne s’agit pas en fait d’une preuve de légitimation mais d’une réaction pragmatique… et provocatrice.
Évidemment, la question de l’intégration et de la citoyenneté européennes va bien au-delà des considérations politiques, diplomatiques, institutionnelles voire journalistiques, toute la société, chaque citoyen, chaque résident est concerné. Il s’agit aussi d’analyser intégration et citoyenneté avec l’évolution des comportements et des usages, les migrations et les mobilités, le développement de communautés avec les réseaux sociaux, les permanences des connexions à l’Internet, l’évolution des médias traditionnels ou encore les usages des programmes de télévision… Migrants et free movers européens s’inscrivent dans un contexte « surmoderne » et c’est peut-être ainsi que cette citoyenneté européenne complémentaire aux citoyennetés nationales est une « super/post-citoyenneté », dans une super/post-démocratie ?
L’évolution des nationalités dans la diversité des États européens doit être articulée avec celle des citoyennetés et de l’intégration, d’une part, et avec la question des identités (locales, régionales, nationales, européenne[s], etc.), d’autre part. Processus identitaires et engagements citoyens révèlent aussi la capacité des citoyens à se construire comme tels.
L’intégration européenne est un processus complexe et long. À défaut de pouvoir constater l’émergence d’un espace public européen, des convergences existent qui permettent d’envisager la connexion d’espaces publics au sein de l’Union et la réalisation d’une citoyenneté active. Pour cela, il faut qu’au sein de chaque pays, les citoyens nationaux fassent le choix de la découverte de ces espaces, et non celui de l’ignorance et du rejet.
Quatre appels à contributions
1) 16 avril 2014, Sofia
L’Europe face à ses nouveaux citoyens : des mobilisations aux élections
Sous la direction d’Anna Krasteva et Ildiko Otova
À quelques semaines des élections européennes, la session proposée à Sofia a pour objectif de permettre des échanges sur les nouvelles mobilisations, contestation et participations des citoyens pour construire un espace de citoyenneté européenne.
- Quels moyens, quels projets, quelles réalités ?
- En particulier, il est proposé de décrire et d’analyser les formes conventionnelles et non conventionnelles de participation citoyenne et politique.
- Ces nouveaux engagements aboutissent-ils à de nouvelles formes d’abstentions ?
- Quelles relations peut-on établir entre ces exercices de la citoyenneté, les participations et les mobilités ? Par exemple, les européens mobiles construisent-ils des identités particulières et adoptent-ils des comportements spécifiques ?
- Dans ces contextes, où en est la démocratie digitale et l’e-citoyenneté, s’agit-il d’une transformation radicale ou seulement d’un avatar technique ? Les usages du numérique et des écrans transforment-ils radicalement les citoyennetés ?
- Les élections européennes et les nouvelles citoyennetés : comment intégrer ces dernières dans le processus de représentation communautaire ?
- Enfin, la question des identités et des citoyennetés européennes : quelles articulations, quelles réalités et quelles perspectives ?
2) 23 avril 2014, Banska Bystrica
Coopérations, Intégrations et Voisinages
Sous la direction de Radovan Gura et Gilles Rouet
- L’évolution politique et administrative de l’Union européenne est bien particulière. Une organisation multiniveau existe de facto avec toujours des bilatéralités et des anciennes et nouvelles multilatéralités en son sein. L’évolution et les perspectives de l’Union européenne, notamment en matière de coopération, doivent tenir compte des réalités de ces multilatéralités. L’exemple de l’accord Visegrád est, sur ce point, très intéressant.
- On peut également se demander quel est désormais le rôle des représentations diplomatiques des États membres au sein de l’Union européenne. Est-ce que cela contrarie ou aide le projet européen, favorisant ou non les projets collectifs ?
- En particulier, les diplomaties éducatives, culturelles et économiques au sein de l’Union européenne constituent des bilatéralités qui ne sont pas nécessairement au service de l’intégration européenne ou encore de la politique de voisinage de l’Union européenne. Des approches croisées des politiques extérieures, pour l’Europe, de différents États membres sont suggérées.
- L’évolution de l’UE semble aboutir à des convergences, des harmonisations et/ou des uniformisations dans différents domaines législatifs ou réglementaires (nationalité, économie, éducation, droit social, etc.) mais des différences persistent (conditions de travail, niveau de vie, conditions de logement, systèmes de santé, politiques sociales, etc.) et contrarient une intégration européenne, en particulier sociale.
- Enfin, il est intéressant de tenter une mise en perspective du processus et de la réalité de l’intégration européenne avec l’évolution de la politique de voisinage (considérant les multilatéralités), de la prise en compte des valeurs commune et de la recherche de sécurité globale.
3) 15 mai 2014, Cluj-Napoca
Le rôle des médias dans le développement d’une identité européenne
Sous la direction de Ioana Hritcu et Sergiu Miscoiu
Au cours des dernières décennies, la question de l’identité des citoyens européens, liée aux valeurs, principes et actions de l’Union européenne, a été particulièrement importante pour ses décideurs. En premier lieu du fait de l’écart important, largement reconnu, entre la participation des citoyens aux élections locales et nationales et l’intérêt et l’implication de ces derniers dans des processus similaires au niveau européen. Ensuite, parce que stimuler le sentiment d’appartenance à l’Europe pourrait fournir au projet européen une « nouvelle vie », dans le contexte de la crise de 2008 et la vague nouvelle d’euroscepticisme. Cette ambition est d’autant plus importante pour les États membres d’après 2004 qui ont rencontré de nombreux problèmes de transition structurelle et culturelle et ont été confrontés sans préparation aux « vieux » dilemmes européens sur la souveraineté nationale, les modèles de développement socio-économique et le management des diversités culturelles et ethniques.
Les mass-médias ont été identifiés comme étant un outil indispensable pour l’édification de la citoyenneté européenne et l’identification des Européens avec l’Union. Cependant, à côté des médias pro-européens, par exemple les radios et télévisions des entreprises publiques sous le contrôle des gouvernements nationaux ou de réseaux européens spécifiques, comme Euronews, les médias anti-européens ou eurosceptiques ont également prospéré (certains tabloïds britanniques en sont un exemple spécifique). En outre, les médias en ligne, aujourd'hui une source très influente d’informations pour la plupart des Européens, représentent de plus en plus l’UE comme partie d’un establishment politique qu’ils critiquent souvent, d’autant plus après la crise financière de 2008.
4) 8 juillet 2014, Szeged
Entre intérêts et valeurs : bilan et défis de l’intégration en Europe centrale
Sous la direction de Carine Guemar et Peter Kölnerr
La session proposée à Szeged tente d’articuler intérêts et valeurs dans le contexte de la construction européenne.
Le premier thème est relatif à la solidarité européenne envers les nouveaux États membres et au risque de l’installation d’une Europe à plusieurs vitesses, les disparités sociales mettant en cause toute réelle intégration sociale.
- La construction européenne est aussi le cadre de l’émergence d’une Europe des régions. Mais s’agit-il de régionalisme ou de régionalisation ? Comment s’exprime l’identité européenne sur le plan local et quelles sont les réalités locales de la participation des citoyens européens ?
- Il est également proposé d’articuler valeurs et constitutions et d’analyser les identités constitutionnelles nationales par rapport au patrimoine constitutionnel commun. La position des textes et des dispositions constitutionnelles nationales peut constituer un instrument de réserve ou bien devenir un outil d’intégration.
- Cette articulation s’exprime également avec la question de la protection des droits fondamentaux en Europe. En particulier, la protection des minorités reste un problème spécifique en Europe centrale et il faut s’interroger à la fois sur les notions, sur les procédures et sur les moyens juridiques de protection, et pour quels droits exactement.
- Dernière thématique, la mobilité est-ouest : la réglementation européenne semble défaillante et on peut relever un manque de volonté politique. Ainsi cette mobilité est à la fois devenue un enjeu pour des comportements abusifs au sujet de la légitimité européenne et un argumentaire populiste dans certains discours politiques nationaux.
Langue des communications
- Sofia : Bulgare, Anglais, Français
- Banska Bystrica : Anglais, Français, Slovaque
- Cluj : Anglais, Français, Roumain
- Szeged : Français
Langue des contributions
Anglais, Français
Propositions de contributions
Les propositions de contributions (titre, résumé de la proposition, présentation personnelle de l’auteur) sont à adresser avant le 10 mars 2014 à Gilles Rouet, (gilles.rouet@gmail.com) et,
- - pour la première session de Sofia à Anna Krasteva (anna.krasteva@gmail.com)
- - pour la deuxième session de Banska Bystrica à Radova Gura (radovan.gura@umb.sk)
- - pour la troisième session de Cluj-Napoca à Sergiu Miscoiu (miscoiu@yahoo.com)
- - pour la quatrième session de Szeged à Peter Kollner, peter.kollner@irsi.u-szeged.hu et à Carine Guemar, carine.guemar@irsi.u-szeged.hu.
Merci de préciser la session choisie.
Les langues de la contribution écrite et de la présentation orale seront le français ou l’anglais à Sofia, Banska Bystrica, Szeged et Cluj-Napoca, l'anglais uniquement à Cracovie.
Les contributeurs retenus seront avisés dès le 30 mars 2014 et les textes devront ensuite être adressés avant le 15 juin 2014, pour la publication.
Comité scientifique et d’organisation
- Annie Bartoli, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Anne-Coralie Bonnaire, Université Paris Descartes et de Leipzig
- Ivaylo Ditchev, Université St Clément d’Ohrid, Sofia
- Serge Dufoulon, Université Pierre Mendès France, Grenoble
- Antoniy Galabov, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Carine Guemar, Institut des études internationales et régionales, Université de Szeged, Université de Montpellier I et Institut Français de Hongrie
- Petia Gueorguieva, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Maya Grekova, Université St Clément d’Ohrid, Sofia
- Radovan Gura, Université Matej Bel, Banska Bystrica
- Philippe Hermel, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Ioana Hritcu, Université de Cluj-Napoca
- Svetla Koleva, Académie des Sciences Bulgare, Sofia
- Peter Köllner, Institut des études internationales et régionales, Université de Szeged
- Anna Krasteva, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Péter Kruzslicz, Institut des études internationales et régionales, Université de Szeged
- Christophe Lips, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Sergiu Miscoiu, Université de Cluj-Napoca
- Miroslaw Natanek, Institute of European Studies, Krakow
- Dariusz Niedźwiedzki, Institute of European Studies, Krakow
- Ildiko Otova, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Grzegorz Pożarlik, Institute of European Studies, Krakow
- Gilles Rouet, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Université de Banska Bystrica, Institut Français de Bulgarie
- Maria Rostekova, Université Matej Bel, Banska Bystrica
- François Soulages, Université Paris 8, RETINA.International
- Natasza Styczyńska, Institute of European Studies, Krakow
- Peter Terem, Université Matej Bel, Banska Bystrica
- Antony Todorov, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Gérard Wormser, Sens Public
Presentation
For the countries that joined the EU with the recent waves of integration, the situation is still very different 7 and 10 years later. The first obvious dichotomy between North and South is juxtaposed with a lot of differences between East and West (which the Structural Funds were meant to reduce). Europeans’ initial expectations were high and nowadays disenchantment is being expressed. In addition, these developments have highlighted the reality and the intensity of internal disparities within each Member State, which concern all citizens and constitute a basis for the implementation of wider solidarity and of some trends in identity and/or nationalist politics, especially with the consequences of the crisis since 2008. A deep ideological crisis seems to be shaking some countries, especially when the national institutions are less recognized or considered legitimate, as in Bulgaria.
Thus, especially for the former satellite countries of the Soviet Union, the European integration is more or less integrated in a long process, as a “return back to Europe” for many, or after the creation of a new State for some. These integrations took effect after negotiations and normalisations, and often after some profound transformations of rules or of the structure of institutions. An institutional “Europeanization”, somehow, that was part of a change that many analysts have called an economic and democratic “transition”.
It is therefore possible to ask whether this integration of the “acquis communautaire” is legitimate for the citizens of these countries. Is this integration deep or not ? What are the effects of these institutional harmonisations or uniformisations, including the Bologna Process for higher education, of the application to the guidelines, or the implementation of Community programs and in particular the use of the Structural Funds for the objective of convergence ?
It is often noted that the new EU citizens have a rather positive image of the European Union, especially among the younger generations who regret at the same time the alleged bureaucratic excesses. But if a mistrust of national institutions increases at the same time, then the European choice is more by default than by conviction. In the countries in the North, the Schengen and the Euro zones are concrete evidence, installed in daily life, of this “Europeanness”, although it is often considered to be relatively rare. The symbolic EU remains weak and generally is relevant mostly to the nations...
The European Union has set up an additional citizenship, if not supplementary, with real rights but without duties integrated in the mentalities. The legitimation of institutions is not obvious and many people live their European membership as a set of constraints rather than as a voluntary process In the example of Bulgarian citizens, the question of the deadline for the country’s accession to the Schengen area helps to maintain a situation experienced by them as a juxtaposition between centre and periphery.
It is interesting to note that, under this “Europeanization” of the new Member States, one always evokes the “acquis communautaire” (the French term is used even in English, as well as in the local languages). And while its implementation was a process that took fifty years for the old states, it has to be carried out in ten or fifteen years for the new members !
7 and 10 years later, we are forced to acquiesce to the evidence of those differences, even the gulf between the “new” European states and the “old” ones. For the former, the European Union sometimes seems to be a sort of a “club” more or less reserved for old Western democracies. But while there was no doubt about the question of membership, the disappointment is clearly visible for the new European citizens.
It is not contradictory to link the important trust in the European institutions often exhibited by new EU citizens to the mistrust displayed towards their own country’s national institutions... and also this does not encourage them to vote massively at the European elections. In response to the crisis which Bulgaria has been going through since the winter of 2012-2013, some Bulgarian journalists advocate for their country to be under direct temporary guardianship of the European Commission. However, this idea is not necessarily proof of legitimacy but a pragmatic... and provocative reaction.
Obviously, the issue of integration and European citizenship goes beyond the political, diplomatic, institutional or even journalistic considerations ; the whole society, every citizen, each resident is concerned. It is also necessary to analyse the integration and the citizenship together with the changes of attitudes and of uses, taking into account the migrations and mobility, and the development of communities in social networks, the permanent connections to the Internet, the evolution of traditional media or the uses of television programmes... Migrants and European free movers are part of a “supermodern” context and perhaps the European citizenship that complements the national citizenship could also be a “super/post-citizenship” in a super/post-democracy?
The evolution of the diversity of nationalities in European countries should be articulated with that of citizenship and integration on the one hand, and the question of identities (local, regional, national, European[s], etc.), on the other. The identity processes and the social commitments also reveal the ability of citizens to build them as such.
European integration is a complex and long-lasting process. Failing to see the emergence of a European public space, some convergences exist that allow considering the connection of public spaces inside the Union and the implementation of an active citizenship. For this, it is necessary that the national citizens make the choice to discover these spaces within each country, and not that of ignorance and rejection.
Four calls for papers
1) 16th April 2014, Sofia
Europe facing its new citizens: from mobilizations to elections
Under the direction of Anna Krasteva et Ildiko Otova
A few weeks before the European elections, the session planned in Sofia aims to allow some exchanges about new mobilizations, protests and participations of citizens to build a space for European citizenship.
- What means, what projects, what realities?
- In particular, it is proposed to describe and to analyse the conventional and unconventional forms of civic and political participation.
- Do these new commitments lead to new forms of abstention?
- What relationships can be established between these exercises of citizenship, participation and mobility? For example, could the mobile Europeans build particular identities and adopt specific behaviours?
- In these contexts, what about digital democracy and e-citizenship? Is it a radical transformation or only a technological change? Could the use of digital media and of screens radically transform citizenships?
- European elections and new citizenships: how to integrate these in the European electoral process?
- Finally, the question of identity and of European citizenship: what layouts, realities and prospects ?
2) 23th April 2014, Banska Bystrica
Cooperations, Integrations and Neighborhood
Under the direction of Radovan Gura et Gilles Rouet
- The political and administrative development of the European Union is quite specific. A multilevel organization exists de facto with bilateralities (still) and old and new multilateralities therein. The development and the prospects of the European Union, in terms of cooperation, must take into account the realities of these multilateralities. The example of the Visegrád agreement is very interesting in this respect.
- One can also wonder what is now the role of the diplomatic mission of each Member State within the European Union. Does it help or thwart the European project, does it promote or not the collective projects?
- In particular, educational, cultural and economic diplomacies within the European Union are bilateralities that are not necessarily in the service of European integration or of the neighbourhood policy of the European Union. That is why some cross-cutting approaches of external policies for Europe in different Member States are suggested.
- The evolution of the EU seems to lead to convergences, harmonisations and/or uniformisations in various legislative and regulatory areas (nationality, economy, education, employment, etc.), but differences persist (working conditions, standard of living, housing conditions, healthcare systems, social policies, etc.) and upset the European integration, particularly social integration.
- Finally, it is interesting to study the process and the reality of European integration together with the evolution of the European Neighbourhood Policy (considering the multilateralities), and to take into account common values and the search for global security.
3) 15th May 2014, Cluj-Napoca
The Role of Media in Developing a European Identity
Under the direction of Ioana Hritcu et Sergiu Miscoiu
In the course of the last few decades, the question of European citizens’ identification with the European Union’s values, principles and actions has been particularly important for the EU’s decision makers. First, because it has been largely acknowledged that there is an important gap between citizens’ participation in local and national processes of election and decision making, on the one hand, and their interest and involvement in similar processes at the European level, on the other. But also because stimulating the feeling of European belonging could provide a ‘new life’ to the European project, especially under the circumstances of the 2008 crisis-driven new wave of Euroskepticism. This ambition is even more important in the post-2004 member states that have encountered numerous structural and cultural-transition problems while being unprepared to be confronted with the ‘old’ European dilemmas concerning national sovereignty, socio-economic development models and cultural and ethnic diversity management.
Massmedia has been identified as the indispensable tool for promoting European citizenship and Europeans’ identification with the Union. However, along with the pro-European outlets – e.g. the public TV and radio companies that are under the control of the national governments or specific European networks, such as Euronews – the anti-European or Euroskeptical media has also flourished (some British tabloids are the most specific example of this phenomenon). Moreover, online media, which today is a very influential source of information for most Europeans, increasingly depicts the EU as a part of the political establishment, and often criticizes and confronts it, more saliently after the outburst of the 2008 world financial crisis.
4) 8th July 2014, Szeged
Between interests and values: Results and challenges of the integration in Central Europe
Under the direction of Carine Guemar et Peter Kölnerr
- The proposed session in Szeged attempts to articulate interests and values in the context of European integration.
- The first theme relates to European solidarity towards the new Member States and the risk of installing a multi-speed Europe, with social disparities as obstacles for any real social integration.
- European building is also part of the emergence of a Europe of regions. But is it regionalism or regionalization? How is European identity expressed locally and what are the realities of the local participation of European citizens?
- It is also proposed to articulate Values and Constitutions and to analyze the national constitutional identities in relation to the common constitutional heritage. The position of texts and of national constitutional provisions may serve as a spare instrument or become a tool for integration.
- This articulation is also expressed with the question of the protection of fundamental rights in Europe. In particular, the protection of minorities remains a specific problem in Central Europe and we must consider the concepts, the procedures and the legal means of protection, and for what rights exactly.
- The last theme is East-West Mobility. European regulation on this matter seems faulty and a lack of political will can be noticed. This mobility has become both an issue for abusive behavior related to European legitimacy and a populist pitch in some national political discourses.
Languages for presentations
- Sofia : Bulgarian, English, French
- Banska Bystrica : English, French, Slovak
- Cluj : English, French, Român
- Szeged : French
Languages for papers
- English, French
Proposals for papers
Proposals for papers, (with title, summary of the proposal, personal introduction of the author) should be sent before March 10, 2014 to Gilles Rouet (gilles.rouet@gmail.com) and
- - For the first session in Sofia also to Anna Krasteva (anna.krasteva@gmail.com)
- - For the second session in Banska Bystrica also to Radovan Gura (radovan.gura@umb.sk)
- - For the third session in Cluj-Napoca also to Sergiu Miscoiu (miscoiu@yahoo.com)
- - For the fourth session in Szeged also to Peter Köllner, (peter.kollner@irsi.u-szeged.hu) and to Carine Guemar, carine.guemar@irsi.u-szeged.hu.
Thank you to specify the session of your choice.
The language of the written contribution and of the oral presentation will be French or English in Sofia, Banska Bystrica, Szeged and Cluj-Napoca, only English in Krakow.
Selected Contributors will be notified at least on March 30th, 2014 and the texts should be sent before June 15th, 2014, for publication.
Scientific and Organizing Committee
- Annie Bartoli, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Anne-Coralie Bonnaire, Université Paris Descartes et de Leipzig
- Ivaylo Ditchev, Université St Clément d’Ohrid, Sofia
- Serge Dufoulon, Université Pierre Mendès France, Grenoble
- Antoniy Galabov, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Carine Guemar, Institut des études internationales et régionales, Université de Szeged, Université de Montpellier I et Institut Français de Hongrie
- Petia Gueorguieva, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Maya Grekova, Université St Clément d’Ohrid, Sofia
- Radovan Gura, Université Matej Bel, Banska Bystrica
- Philippe Hermel, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Ioana Hritcu, Université de Cluj-Napoca
- Svetla Koleva, Académie des Sciences Bulgare, Sofia
- Peter Köllner, Institut des études internationales et régionales, Université de Szeged
- Anna Krasteva, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Péter Kruzslicz, Institut des études internationales et régionales, Université de Szeged
- Christophe Lips, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Sergiu Miscoiu, Université de Cluj-Napoca
- Miroslaw Natanek, Institute of European Studies, Krakow
- Dariusz Niedźwiedzki, Institute of European Studies, Krakow
- Ildiko Otova, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Grzegorz Pożarlik, Institute of European Studies, Krakow
- Gilles Rouet, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Université de Banska Bystrica, Institut Français de Bulgarie
- Maria Rostekova, Université Matej Bel, Banska Bystrica
- François Soulages, Université Paris 8, RETINA.International
- Natasza Styczyńska, Institute of European Studies, Krakow
- Peter Terem, Université Matej Bel, Banska Bystrica
- Antony Todorov, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
- Gérard Wormser, Sens Public
Subjects
- Europe (Main subject)
- Society > Sociology
- Society > Ethnology, anthropology
- Society > Geography
- Mind and language > Information
- Mind and language > Education
- Society > Political studies
Places
- 3 place Slaveykov
Sofia, Bulgaria (1000) - Kuzmányho 1
Banská Bystrica, Slovakia (97401) - 1, rue E. de Martonne
Cluj-Napoca, Romania (400090)
Date(s)
- lundi, mars 10, 2014
Attached files
Keywords
- intégration européenne, construction européenne, politique de voisinage, identité, citoyenneté, participation, mobilisation
Contact(s)
- gilles rouet
courriel : gilles [dot] rouet [at] uvsq [dot] fr
Information source
- gilles rouet
courriel : gilles [dot] rouet [at] uvsq [dot] fr
To cite this announcement
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