Calenda - The calendar for arts, humanities and social sciences
Call for papersThought
Subjects
Example and exemplarity
Exemple, exemplarité
Beispiel, Beispielhaftigkeit
Franco-German research workshop for young researchers
Ateliers de recherche franco-allemands pour jeunes chercheurs
Deutsch-französisches Forschungsatelier für NachwuchswissenschaftlerInnen
Published on lundi, mars 03, 2014
Summary
Das Beispiel ist eine im intellektuellen und sozialen Leben allgegenwärtige Figur. In seiner Eigenschaft als Instrument der Argumentation und der Kommunikation, als Text-Gattung und Modell (oder Anti-Modell) der Handlung, wird es in sehr verschiedenen Situationen und Zusammenhängen eingesetzt. Trotzdem bleibt es schwer zu definieren. Wie kann man der Frage nach der epistemologischen Bedeutung des Beispiels nachgehen, ohne dabei auf Beispiele zurückzugreifen? Welche Beziehung stellt das Beispiel zwischen dem Allgemeinen und dem Besonderen her? Das Forschungsatelier setzt sich zum Ziel, das Beispiel von den Sozial- und Geisteswissenschaften aus zu hinterfragen und zwar unter Berücksichtigung der verschiedenartigen Formen und Gebräuche, unter denen es in den jeweiligen Disziplinen in Erscheinung tritt. Ohne den Anspruch zu erheben, eine allgemeingültige Definition zu suchen, oder, bescheidener gesagt, Elemente einer Definition zu erstellen, nimmt sich das Forschungsatelier vor, Verwendungen, Funktionen und Funktionsweisen des Beispiels einzukreisen, um ein besseres Verständnis der Logiken herauszuarbeiten, die der Praxis der Beispielgebung und den verschiedenen Anwendungsformen des Beispiels eigen sind.
L’exemple est une figure omniprésente de la vie intellectuelle et sociale. Tout à la fois instrument d’argumentation et de communication, genre textuel et modèle (ou anti-modèle) d’action, il sert dans des situations et contextes multiples. En même temps, il est difficile de le définir en tant que tel. Comment aborder la question épistémologique de l’exemple sans avoir recours à des exemples ? Quel rapport l’exemple établit-il entre le général et le particulier ? L’atelier franco-allemand se propose d’interroger cette figure à partir d’un point de vue de sciences humaines et sociales, en tenant compte des formes et usages variés qu’il prend dans les disciplines concernées. Plutôt que de chercher une définition générale, ou, plus modestement, faire converger des éléments définitoires, cet atelier vise à circonscrire les fonctionnements, fonctions et usages, afin de dégager une meilleure compréhension des logiques inhérentes aux pratiques d’exemplification et aux divers emplois de l’exemple.
Announcement
Argumentaire
L’exemple est une figure omniprésente de la vie intellectuelle et sociale. Tout à la fois instrument d’argumentation et de communication, genre textuel et modèle (ou anti-modèle) d’action, il sert dans des situations et contextes multiples. En même temps, il est difficile de le définir en tant que tel. Comment aborder la question épistémologique de l’exemple sans avoir recours à des exemples ? Quel rapport l’exemple établit-il entre le général et le particulier ? L’atelier franco-allemand se propose d’interroger cette figure à partir d’un point de vue de sciences humaines et sociales, en tenant compte des formes et usages variés qu’il prend dans les disciplines concernées. Plutôt que de chercher une définition générale, ou, plus modestement, faire converger des éléments définitoires, cet atelier vise à circonscrire les fonctionnements, fonctions et usages, afin de dégager une meilleure compréhension des logiques inhérentes aux pratiques d’exemplification et aux divers emplois de l’exemple.
Deux grands sous-champs peuvent être distingués, qui correspondent à deux dimensions fondamentales de la question : la fonction cognitive et la fonction normative.
Dimension cognitive
Sur le plan cognitif, l’exemple opère un va-et-vient entre une proposition générale (ou un concept) et une réalité concrète, observable, le plus souvent de nature empirique. Il est utilisé à titre d’illustration, de démonstration, quelquefois de preuve. Sa fonction d’illustration est très courante. Elle s’appuie sur une présupposition d’adéquation entre la proposition générale et les caractéristiques empiriques de l’exemple. En ce qu’il est fondé sur une réalité empirique, présente ou rapportée, l’exemple rend palpable, accessible au sens commun la proposition qu’il est censé illustrer. Sur le plan logique, il opère plutôt selon le principe de la déduction. Enfin il implique une certaine pluralité : la proposition – ou le concept – peuvent être éclairés par plusieurs exemples possibles, remplissant la même fonction d’illustration.
La fonction démonstrative de l’exemple est déjà plus complexe. Elle accorde à l’exemple une valeur explicative plus forte que la simple illustration. Démontrer par exemplification suppose une argumentation plus serrée concernant l’adéquation entre proposition et exemple. Celle-ci doit anticiper des contre-exemples éventuels susceptibles d’infirmer la proposition. Elle doit également justifier plus clairement le choix des caractéristiques de l’exemple utilisé qui, à l’exclusion d’autres, rentrent dans l’argumentation. On voit ici que la fonction démonstrative de l’exemple est plus fortement corrélée à la question de la cohérence de la proposition ou du concept dont il est censé montrer la pertinence. En tant qu’élément fondant une thèse, il s’appuie davantage sur une logique inductive.
Enfin l’usage, beaucoup plus rare, de l’exemple en guise de preuve est régi par des contraintes encore plus strictes. Il se trouve en mathématiques et logique, sous la forme de la preuve par l’exemple, et en sciences naturelles, sous la forme de l’expérience en laboratoire. En sciences humaines et sociales, la preuve par l’exemple est, en toute rigueur, impossible, puisque la différence entre les contextes socio-historiques des actions analysées introduit inévitablement des décalages et des distorsions. Ceci dit, comme on le verra plus loin, l’étude micro-historique d’un cas d’exemple peut l’élever au rang d’un modèle permettant, selon certains protagonistes de l’approche « micro », d’atteindre un degré de généralité plus pertinent que la formulation d’une thèse abstraite. On assiste ici à une sorte de renversement, où les logiques déductives de l’illustration et les logiques inductives de l’argumentation sont supplantées par la mise en avant d’une singularité pleine et entière dont la richesse et la complétude débordent toutes tentatives d’abstraction ou de synthèse globales. Sous la forme du cas ou du « paradigme indiciaire », l’exemple construit alors des formes d’intelligibilité à partir d’un traitement spécifique de singularités. Ce « cas limite » renvoie vers la deuxième dimension de la question, la normativité.
Dimension normative
L’exemple-modèle constitue l’autre versant de la problématique. Depuis l’Antiquité, les humains ont collectionné des exemples d’hommes et de femmes illustres qui devaient servir de modèle moral, politique et social. Ces modèles avaient donc une double finalité : d’une part ils incarnaient les valeurs d’une société et d’une culture dont ils étaient en quelque sorte les représentations concentrées ; de l’autre, ils avaient une fonction didactique et servaient à enseigner ces mêmes valeurs, notamment aux jeunes. On entre ici dans le registre de l’exemplarité. L’homme exceptionnel devait servir d’orientation pour résoudre des conflits d’action : son étude enseignait sur le comportement à adopter dans une situation donnée, conformément aux normes qui régissaient la société. Le Moyen Age a constitué des recueils d’exempla, récits de vie ou de situations de vie qui donnaient à voir ou à lire autant d’exemples à suivre. Ils étaient également utilisés dans des sermons et prédications ou pour conforter les règles de vie dans les monastères. On observera que ces vies exemplaires avaient également une fonction illustrative et peuvent, de ce fait, également être étudiées sur le plan de la rhétorique et de leur fonctionnement cognitif. Un cas spécifique de cette fonction didactique sont les recueils d’exemples historiques : déjà les Vies parallèles [d’hommes illustres] de Plutarque ont cette fonction d’orientation et doivent servir notamment les princes et responsables politiques lorsqu’ils se trouvent confrontés à des problèmes de décision et sont amenés à trouver conseil dans les « leçons de l’histoire » consignées dans les recueils d’exemples mettant en scène les grandes figures du passé. Ultérieurement, et à un niveau différent, les miroirs des princes ont largement puisé dans des recueils d’exemples. L’usage de l’exemplum historique devient problématique à partir de la Révolution française où, du fait de l’imprévisibilité de l’avenir, l’histoire perd progressivement son rôle de magistra vitae. Cependant, même après, les « leçons de l’histoire » restent un puissant motif de l’activité historiographique et des multiples usages politiques du passé pour le présent.
De façon plus générale, on constate que dimension cognitive et dimension normative sont intrinsèquement liées. Non seulement elles mobilisent autant la rationalité argumentative que, à travers notamment l’évidence concrète (Anschaulichkeit) de la perception, les registres sensuels de l’émotion, mais elles s’intègrent également dans la thématique commune de la persuasion, qui fait partie du domaine de la rhétorique. De même, elles s’inscrivent dans la dynamique des relations entre le particulier et le général qu’elles permettent de monter et de descendre selon que le point de départ se situe au niveau du singulier ou à celui de l’affirmation générale. C’est au croisement de ces deux mouvements directionnels que s’opèrent les usages différenciés de l’exemple.
L’exemple dans le discours des disciplines de sciences humaines et sociales
Il est aisé de constater que les disciplines de sciences humaines et sociales font un usage différencié de l’exemple. Le sociologue et le politiste parsèment leur texte de propos recueillis lors d’interviews, le musicologue et l’ethnomusicologue utilisent des exemples sonores (et les confinant le plus souvent dans les annexes), l’historien d’art fait intervenir des images, le littéraire cite des textes d’auteurs, le juriste fait référence à la jurisprudence et à des textes de loi, l’historien s’appuie sur des textes de sources écrites, sur des sources orales ou des iconographies. Tous usent des exemples dans les deux sens : comme illustration ou élément soutenant leur argumentation et comme noyau à partir duquel peut se développer un argument ou une intrigue. Les uns se posent la question du choix et de la pertinence de l’exemple, les autres celle de la capacité de l’exemple à orienter la réflexion et à revoir l’outillage analytique. Les uns utilisent l’exemple comme un cas parmi d’autres, selon la formule « c’est le cas de… », alors que les autres déploient un cas singulier, exemplaire et apte à éclairer un ensemble de problèmes intriqués les uns dans les autres. Par moments, ce sont les mêmes qui empruntent les deux directions d’investigation : en pensant à partir de l’exemple, du cas et, en même temps, en utilisant un cas pour corroborer un argument, une hypothèse. La nature même des matériaux travaillés induit des usages spécifiques. Un exemple sonore qui ne contient aucun texte, ne se situe pas sur le même plan qu’une image à l’évidence visuelle immédiate ou un morceau de texte plus ou moins long, plus ou moins articulé. Mais les exemples sont toujours construits pour prendre place dans une réflexion ou dans une argumentation.
À partir de ces considérations préalables, nous proposons d’organiser l’atelier en deux grandes parties. La première traitera des conditions générales de la figure de l’exemple en mettant au centre d’abord la dimension cognitive et ensuite la dimension normative. Dans la seconde partie, on examinera, à la lumière des discussions précédentes, des « exemples » de la problématique de l’exemple, c’est à dire des usages concrets de l’exemple dans les disciplines de sciences humaines et sociales. On étudiera d’abord les disciplines dites générales ou systématiques (sociologie, sciences politiques, anthropologie, philosophie, économie, etc.) pour discuter ensuite le cas des disciplines davantage orientées sur des objets spécifiques (littérature, arts, musique) ainsi que des disciplines intermédiaires comme l’histoire ou la géographie. Tous les cas abordés pourront être traités à la fois dans leur dimension historique et dans leur configuration actuelle.
Déroulement et candidature
L’atelier s’articulera autour de trois axes :
- Dimension normative de l’exemple
- Dimension cognitive de l’exemple
- L’exemple dans le discours des sciences humaines et sociales
Chaque axe sera introduit par un bref exposé d’un(e) chercheur(e) confirmé(e), suivi par la discussion de papiers de jeunes chercheurs. L’ensemble du groupe travaillera également de manière collective à la lecture et au décryptage d’articles proposés en amont du séminaire.
Au total, 16 jeunes chercheurs (huit auteurs et huit commentateurs) seront retenus et répartis en binômes. Chaque auteur(e) soumettra par écrit un papier qui sera présenté et commenté dans une communication orale par un(e) commentateur/-trice. Les binômes (auteur/ commentateur) seront formés préalablement par les organisateurs scientifiques.
L’accent sera mis sur le travail en équipes interdisciplinaires. Les thématiques proposées doivent permettre de représenter un spectre de disciplines le plus large possible. Les auteurs en particulier, mais aussi les commentateurs, sont priés de tenir compte du caractère interdisciplinaire du séminaire lors de la préparation de leur texte.
Les candidats « auteurs »
Les candidat(e)s « auteurs » sont, dans un premier temps, invité(e)s à présenter, à partir de leurs travaux personnels, un projet de texte (3000 signes maximum, espaces compris) abordant l’une des thématiques des trois sessions. Ce projet de communication doit être envoyé par la poste avant le 6 avril 2014 accompagné d’un CV académique et un résumé des travaux de recherche (3000 signes maximum, espaces compris).
Les auteurs sélectionnés par le comité scientifique devront ensuite transmettre, avant le 1er juin 2014, une communication (40 000 signes maximum, espaces compris) qui sera mise en ligne sur l’espace collaboratif du CIERA et accessible à tous les participants de l’atelier.
N.B. : Lors du séminaire, les communications des auteurs ne seront pas présentées par eux-mêmes, mais analysées et discutées par des commentateurs !
Les candidats « commentateurs »
Les candidate(e)s « commentateurs » peuvent se présenter en envoyant seulement un curriculum vitae académique et un résumé de leur projet de recherche (3000 signes maximum, espaces compris) avant le 6 avril 2014.
Les commentateurs sont chargés de présenter et discuter les textes de certains de leurs collègues. Les textes à commenter leur seront transmis au début du mois de juin 2014. Le commentaire durera 15 minutes et sera suivi de 45 minutes de discussion. Il ne s’agit pas de faire un résumé du texte, mais d’en extraire des interrogations permettant d’approfondir par le dialogue avec l’ensemble du groupe les thèses proposées.
Afin de croiser au mieux les approches scientifiques et de garantir ainsi le caractère interdisciplinaire du séminaire, les commentateurs seront invités à commenter un texte qui ne s’inscrit pas nécessairement dans leur discipline.
Date du séminaire
Du mercredi 10 au vendredi 12 septembre 2014
Lieu
Le Moulin d’Andé, Normandie (gare la plus proche : Val-de-Reuil)
Public
16 jeunes chercheurs et chercheuses principalement doctorant(e)s ou post-doctorant(e)s (et éventuellement masterant(e)s), travaillant ou non dans une logique comparatiste, traitant ou non d’un terrain français ou allemand. Les langues de travail seront le français et l’allemand. Chacun s’exprimera dans sa langue de prédilection, mais devra être en mesure de bien comprendre l’autre langue.
Modalités de candidature
Les candidatures s’effectuent en 2 étapes :
1) Effectuer la demande en ligne en remplissant les 2 formulaires ci-dessous :
1. Enregistrement de la demande et renseignements personnels :
http://www.ciera.fr/repertoire/web/gestion.php/demande?motif=demandes_diverses
2. Renseignements sur votre projet pour le séminaire :
http://www.ciera.fr/limesurvey/index.php/survey/index/sid/846881/newtest/Y/lang/fr
2) Envoi du dossier de candidature comprenant un curriculum vitae, une présentation des travaux de recherche et - pour les auteurs uniquement - un projet de texte. Ce dossier ne doit être ni relié, ni agrafé et adressé par la poste à Michael Werner (à l’attention de Virginie Ransinan).
Calendrier
- Délai de réception des candidatures : 6 avril 2014
- Avis aux candidats : autour du 18 avril 2014
- Réception des textes définitifs des auteurs : 01 juin 2014
Comité scientifique
Marcel Boldorf (Université Lyon 2), Jay Rowell (Université de Strasbourg), Anne Seitz (EHESS/CIERA), Claudia Ulbrich (FU Berlin), Michael Werner (EHESS/CIERA)
Frais
50 € (frais d’inscription et participation aux repas) à régler au mois de juin 2014. Les frais de voyage (train 2e classe ou avion billet tarif réduit) et de séjour sont pris en charge selon les modalités du règlement financier du CIERA.
Contact et informations
Virginie Ransinan
CIERA
Maison de la recherche
28, rue serpente
F-75006 Paris
Email : ransinan@ciera.fr
Tél. : 01 53 10 57 37
Das Beispiel ist eine im intellektuellen und sozialen Leben allgegenwärtige Figur. In seiner Eigenschaft als Instrument der Argumentation und der Kommunikation, als Text-Gattung und Modell (oder Anti-Modell) der Handlung, wird es in sehr verschiedenen Situationen und Zusammenhängen eingesetzt. Trotzdem bleibt es schwer zu definieren. Wie kann man der Frage nach der epistemologischen Bedeutung des Beispiels nachgehen, ohne dabei auf Beispiele zurückzugreifen? Welche Beziehung stellt das Beispiel zwischen dem Allgemeinen und dem Besonderen her?
Das Forschungsatelier setzt sich zum Ziel, das Beispiel von den Sozial- und Geisteswissenschaften aus zu hinterfragen und zwar unter Berücksichtigung der verschiedenartigen Formen und Gebräuche, unter denen es in den jeweiligen Disziplinen in Erscheinung tritt. Ohne den Anspruch zu erheben, eine allgemeingültige Definition zu suchen, oder, bescheidener gesagt, Elemente einer Definition zu erstellen, nimmt sich das Forschungsatelier vor, Verwendungen, Funktionen und Funktionsweisen des Beispiels einzukreisen, um ein besseres Verständnis der Logiken herauszuarbeiten, die der Praxis der Beispielgebung und den verschiedenen Anwendungsformen des Beispiels eigen sind.
Dabei kristlallisieren sich zwei Themenkomplexe heraus, die auf die zwei grundlegenden Dimensionen der aufgeworfenen Frage verweisen: die kognitive und die normative Funktion.
Die kognitive Dimension
Auf der kognitiven Ebene vollführt das Beispiel eine Hin- und Herbewegung zwischen einer allgemeinen Aussage (oder einem Begriff) und einer Realität oder einem Zusammenhang, die konkret, beobachtbar und meistens empirischer Natur sind. Es wird dabei zur Veranschaulichung, zur Demonstration, manchmal als Beweis herangezogen. Die Veranschaulichung ergibt sich dabei aus der angenommenen Übereinstimmung zwischen der allgemeinen Aussage und den empirischen Merkmalen. Insofern das Beispiel auf einer empirischen Realität aufbaut - sei sie nun gegenwärtig oder überliefert - macht es die These, die es veranschaulichen soll, greifbar und allgemein plausibel. Auf der logischen Ebene verfährt es in dieser Funktion eher nach dem Prinzip der Deduktion. Dazu kommt, dass es hier meist als Plural zu denken ist: Die Aussage – oder der Begriff – lassen sich nämlich durch mehrere mögliche Beispiele erhellen, von denen dann eines mit der Formel „zum Beispiel x oder y“ ausgewählt wird.
Die demonstrative Funktion des Beispiels ist schon komplexer, denn sie verleiht dem Beispiel eine stärkere Erklärungskraft als die der einfachen Veranschaulichung. Diese Form der Beispielgebung setzt eine fundiertere Argumentation in der Entsprechung von These und Beispiel voraus. Sie muss möglichen Gegenbeispielen vorgreifen, die die Aussage entkräften könnten. Sie muss zudem in aller Deutlichkeit die Wahl der Merkmale des herangezogenen Beispiels rechtfertigen, also begründen, warum die einen und nicht die anderen Eingang in die Argumentation gefunden haben. Daraus wird ersichtlich, dass die demonstrative Funktion des Beispiels sehr viel stärker auf die Kohärenz der Aussage bzw. des Begriffs bezogen werden muss, deren Relevanz es aufzeigen soll. Als fundierendes Element einer Hypothese stützt es sich dabei auf eine induktive Logik.
Der – wesentlich seltenere – Gebrauch des Beispiels als Beweis unterliegt schließlich noch strengeren Zwängen. Er tritt in der Mathematik und in der Logik in der Form der beispielhaften Beweisführung und in den Naturwissenschaften in der Form des Laborexperiments auf. In den Geistes- und Sozialwissenschaften ist der Beweis durch das Beispiel praktisch unmöglich, da der Unterschied zwischen den sozio-historischen Kontexten der analysierten Handlungen unweigerlich Verschiebungen und Verzerrungen nach sich ziehen muss. Allerdings kann, wie weiter unten zu sehen ist, die mikro-historische Studie eines beispielhaften Falls Modellcharakter annehmen und so, laut der Auffassung mancher Vertreter des Mikro-Ansatzes, einen Grad von Allgemeinheit erreichen, der es ihr ermöglicht, überzeugender zu wirken als es der Formulierung einer abstrakten These möglich wäre. Wir haben es hier mit einer Art Umkehrung zu tun, indem die deduktiven Logiken der Veranschaulichung und die induktiven Logiken der Argumentation ersetzt werden durch die Herausstellung einer Singularität, deren Reichtum und Fülle über jeden Versuch von globaler Abstraktion oder Synthese hinausgehen. In Form eines Falls oder eines „richtungweisenden Paradigmas“ generiert das Beispiel hier, ausgehend von einer Einzelstudie, eigene Verständnishorizonte. Dieser „Grenzfall“ leitet zur zweiten Dimension der Frage über, zur Normativität.
Die normative Dimension
Das Beispiel als Modell oder Vorbild stellt die andere Seite der Problematik dar. Seit der Antike wurden die Beispiele herausragender Menschen zusammengetragen, die als moralische, politische und soziale Vorbilder fungieren sollten. Diese Vorbilder hatten einen doppelten Zweck: Einerseits verkörperten sie exemplarisch die Werte einer Gesellschaft und einer Kultur, die sie gewissermaßen in konzentrierter Form in sich vereinigten; andererseits hatten sie eine didaktische Funktion und sollten vor allem die Jugend belehren und ihr Werte vermitteln. Damit ist das Register der Beispielhaftigkeit angesprochen. Der außergewöhnliche und große Mensch war ausersehen, durch sein Handeln in der Lösung von Konflikten Maßstäbe zu setzen und Richtlinien vorzugeben: Aus seinem Verhalten ließ sich ableiten, welches Verhalten in welcher Situation angebracht war, immer im Einklang mit den die jeweilige Gesellschaft regulierenden Normen. Das Mittelalter hat solche Sammlungen von Exempla erstellt, Berichte über das Leben oder über Situationen des Lebens, in denen man Beispiele sehen oder lesen konnte, die zu befolgen waren. Sie wurden auch in den Predigten oder als Vorbilder für das klösterliche Leben herangezogen. Es ist offensichtlich, dass diese beispielhaften Lebensläufe auch der Veranschaulichung dienten und deshalb ebenfalls unter dem Aspekt der Rhetorik und ihrer kognitiven Dimension untersucht werden können. Einen Sonderfall dieser didaktischen Funktion bilden die Sammlungen historischer Beispiele : Schon die „Parallelbiographien“ des Plutarch haben diese richtungweisende Funktion und waren in erster Linie den Fürsten und politischen Verantwortlichen für den Fall zugedacht, dass sie schwierige Entscheidungen zu treffen hätten und in eben den „Geschichtslektionen“ Rat suchen würden, die in den Sammlungen der herausragenden Vertreter der Vergangenheit festgehalten sind. In späteren Zeiten und auf anderem Niveau haben die Prinzenspiegel ausgiebig aus derartigenBeispielsammlungen geschöpft. Der Umgang mit dem historischen Exemplum wird, Reinhart Koselleck zufolge, ab der Französischen Revolution problematisch, als infolge der nun einsetzenden Unvorhersehbarkeit der Zukunft die Geschichte zunehmend ihre Funktion als magistra vitae einbüßt. Trotzdem bleiben auch später die „Geschichtslektionen“ eine wichtige Motivation für die Geschichtsschreibung und für die verschiedenen politischen Vereinnahmungen der Vergangenheit für die Gegenwart.
Allgemein lässt sich beobachten, dass kognitive und normative Dimensionen eng miteinander verbunden sind. Zum einen mobilisieren beide in gleicher Weise sowohl die rationale Argumentation, als auch, über die Anschaulichkeit der Wahrnehmungsregister, die Gefühlswelt. Zum anderen gehören sie beide in den Bereich der Überzeugungskunst, die wiederum ein Bestandteil der Rhetorik ist. Schließlich sind beide in eine dynamische Modulierung zwischen dem Besonderen und dem Allgemeinen eingelassen, die man in Abhängigkeit von dem Ausgangspunkt verändern kann, indem man entweder vom Generellen oder vom Singulären ausgeht. Die unterschiedlichen Verwendungen des Beispiels artikulieren sich an dem Schnittpunkt dieser beiden Richtungen.
Das Beispiel im Diskurs der Geistes- und Sozialwissenschaften
Es lässt sich leicht feststellen, dass die Disziplinen der Geistes- und Sozialwissenschaften das Beispiel auf verschiedene Weise einsetzen. Der Soziologe und der Politologe fügen in ihre Texte Auszüge aus Interviews ein, der Musikwissenschaftler und der Ethno-Musikologe verwenden Klangbeispiele, der Kunsthistoriker gebraucht Abbildungen, der Literaturwissenschaftler zitiert Autorentexte, der Jurist beruft sich auf die Rechtsprechung und die Gesetzestexte, der Historiker stützt sich auf schriftlich oder mündlich überlieferte Quellen oder Bildmaterial. Sie alle verwenden Beispiele in beiden Bedeutungen: einerseits als Veranschaulichung oder Element zur Bekräftigung ihrer Argumentation, andererseits als Kern, von dem aus sich ein Argument, eine Darstellung oder eine Erzählung entwickeln kann. Die einen stellen sich die Frage nach der Wahl und der Relevanz des Beispiels, die anderen nach seiner Fähigkeit, die Überlegung zu lenken und das analytische Handwerkszeug zu überprüfen. Die einen verwenden das Beispiel als einen Fall unter vielen, wie die Formel: « das ist der Fall von… » zeigt, während die anderen einen Einzelfall darlegen, der in seiner Beispielhaftigkeit geeignet ist, eine Gruppe von ineinander verschachtelten Problemen zu erhellen. Manchmal laufen beide Fragerichtungen auch gleichzeitig ab: Das Beispiel, der Fall ist der Ausgangspunkt des Gedankens, und zugleich dient ein Beispiel, ein Fall der Untermauerung eines Arguments, einer Hypothese.. Die Beschaffenheit des Materials bedingt jeweils spezifische Verwendungen. Ein Klangbeispiel ohne Text ist auf einer anderen Ebene angesiedelt als eine Abbildung mit ihrer unmittelbaren optischen Wirkung oder ein längerer oder kürzerer, mehr oder weniger komplexer Text. Immer aber sind die Beispiele daraufhin angelegt, dass sie in eine Überlegung oder eine Argumentation eingehen.
Strukturierung
Ausgehend von diesen Vorüberlegungen soll das Atelier in zwei Blöcken organisiert werden. Der erste soll die allgemeinen Bedingungen des Beispiels behandeln, zunächst der kognitiven Dimension und dann der normativen Dimension. Im zweiten Teil sollen, ausgehend von den vorangegangenen Diskussionen, „Beispiele“ der Beispiel-Problematik, d.h. die konkreten Anwendungen des Beispiels in den Geistes- und Sozialwissenschaften behandelt werden. Dabei werden sowohl die so genannten systematischen Disziplinen (Soziologie, Politische Wissenschaften, Anthropologie, Philosophie, Ökonomie etc.) als auch die objektzentrierten Fächer (Literatur, Kunst, Musik) sowie die dazwischen angesiedelten Disziplinen wie Geschichte oder Geographie diskutiert. Alle angesprochenen Fälle können gleichzeitig in ihrer historischen und in ihrer aktuellen Konfiguration behandelt werden.
Ablauf und Bewerbungen
Das Seminar gliedert sich in drei Schwerpunktthemen:
- die normative Dimension des Beispiels
- die kognitive Dimension des Beispiels
- das Beispiel im Diskurs der Geistes- und der Sozialwissenschaften
Jedes dieser Schwerpunktthemen wird durch ein von einem/einer erfahrenen ForscherIn gehaltenen Kurzreferat eingeführt, dem jeweils die Diskussion der von den Nachwuchswissenschaftlern eingereichten Beiträge folgt. Zudem werden in Plenarsitzungen im Vorfeld der Veranstaltung bereitgestellte Artikel gelesen und diskutiert.
Insgesamt werden 16 ForscherInnen (acht AutorInnen und acht KommentatorInnen) ausgewählt und jeweils als Tandem eingesetzt. Jede(r) Autor(in) reicht schriftlich einen Beitrag ein, der dann mündlich von einem/einer Kommentator/in vorgestellt und kommentiert wird. Die Tandems (jeweils bestehend aus einem Autor und einem Kommentator) werden im Vorfeld von den wissenschaftlichen Veranstaltern zusammengestellt.
Ein besonderes Gewicht wird auf die Arbeit in einem interdisziplinären Umfeld gelegt. Die eingereichten Themenvorschläge sollen geeignet sein, ein möglichst breites Spektrum an Disziplinen einzubeziehen. Vor allem die AutorInnen, aber auch die KommentatorInnen sollten bei der Vorbereitung ihrer Texte deswegen den interdisziplinären Charakter des Seminars immer im Auge behalten.
Bewerbung als „AutorInnen“
Die BewerberInnen werden gebeten, ausgehend von ihren persönlichen Arbeiten ein Abstract (3000 Zeichen, inkl. Leerzeichen) einzureichen, das eines der Schwerpunktthemen der drei Sektionen behandelt. Diese schicken sie bis zum 6. April 2014 mit einem akademischen Lebenslauf und einer Zusammenfassung des Forschungsprojekts (höchstens 3000 Zeichen, inkl. Leerzeichen) an den CIERA.
Die vom wissenschaftlichen Gremium ausgewählten AutorInnen werden aufgefordert, bis zum 1. Juni 2014 einen Beitrag (höchstens 40 000 Zeichen inkl. Leerzeichen) einzusenden, der auf der onlinegestützten Arbeitsplattform des CIERA allen TeilnehmerInnen des Seminars zugänglich gemacht wird.
N.B. : Während des Seminars werden die von den AutorInnen eingesandten Beiträge nicht von ihnen selbst vorgestellt, sondern von den KommentatorInnen analysiert und diskutiert.
Bewerbung als „KommentatorInnen“
Die BewerberInnen schicken bis zum 6. April 2014 einen akademischen Lebenslauf nebst einer Zusammenfassung ihres Forschungsprojekts ein (höchstens 3000 Zeichen, inkl. Leerzeichen).
Die KommentatorInnen werden die von ihren KollegInnen eingereichten Texte vorstellen und diskutieren. Die von ihnen zu kommentierenden Texte werden ihnen Anfang Juni 2014 zugestellt. Der Kommentar soll 15 Minuten dauern, an die sich eine Diskussion von 45 Minuten anschließt. Der Kommentar sollte sich nicht auf eine Zusammenfassung des Textes beschränken, sondern Fragestellungen herausarbeiten, die anschließend im Plenum diskutiert werden können.
Um die wissenschaftlichen Ansätze zu überkreuzen und den interdisziplinären Charakter des Seminars zu gewährleisten, werden die KommentatorInnen eingeladen, nach Möglichkeit einen fachfremden Text zu kommentieren.
Datum des Seminars
von Mittwoch, den 10. bis Freitag, den 12. September 2014
Ort der Veranstaltung: Moulin d’Andé in der Normandie/Frankreich (nächster Bahnhof : Val de Reuil)
Interessentengruppe
16 junge ForscherInnen, vor allem DoktorandInnen oder Post-Docs (evtl. auch MasterstudentInnen), die möglicher-, aber nicht notwendigerweise in einer komparatistischen Vorgehensweise über einen deutschen oder französischen oder deutsch-französischen Themenbereich arbeiten. Jeder Teilnehmer drückt sich in der von ihm/ihr bevorzugten Sprache aus, sollte aber im Stande sein, die jeweils andere Sprache gut zu verstehen.
Bewerbungen verlaufen in zwei Etappen
1) Der Antrag wird von dem Interessenten online gestellt, wobei die beiden folgenden Formulare auszufüllen sind:
1. Einschreibung auf der Webseite des CIERA:
http://www.ciera.fr/repertoire/web/gestion.php/demande?motif=demandes_diverses
2. Informationen zu Ihrem Beitrag für das Seminar :
http://www.ciera.fr/limesurvey/index.php/survey/index/sid/846881/newtest/Y/lang/fr
2) Das Bewerbungsdossier, bestehend aus einem Lebenslauf, einer Präsentation der eigenen Forschungsarbeit und – nur für die AutorInnen – einem Projektabstract, soll – bitte weder gebunden noch geheftet – mit der Post geschickt werden an: Michael Werner, zu Händen von Virginie Ransinan
Zeitplan
- Die Bewerbungen müssen vor dem 6. April 2014 eingegangen sein
- Die Antworten an die Bewerber werden um den 18. April 2014 versandt
- Annahmeschluss der endgültigen Autorentexte ist der 1. Juni 2014
Wissenschaftliches Auswahlgremium
Marcel Boldorf (Université Lyon 2), Jay Rowell (Université de Strasbourg), Anne Seitz (EHESS/ CIERA), Claudia Ulbrich (FU Berlin), Michael Werner (EHESS/ CIERA)
Kosten
Die Teilnahmegebühr von 50 Euro (Einschreibegebühr und Beteiligung an den Verpflegungskosten) muss im Juni 2014 entrichtet werden. Die Reisekosten (Zugfahrt 2. Klasse oder Billigflug), Unterbringung und Verpflegung werden gemäß den im CIERA üblichen Abrechnungsmodalitäten übernommen.
Auskunft und Kontakt
Virginie Ransinan
CIERA
Maison de la recherche
28, rue Serpente
F-75006 Paris
Email : ransinan@ciera.fr T : +33.(0)1.53.10.57.37
Subjects
- Thought (Main subject)
- Society > Sociology
- Society > History
- Society > Political studies
- Zones and regions > Europe > Germanic world
- Society > Law
Places
- Moulin d'Andé
Val-de-Reuil, France (27)
Date(s)
- dimanche, avril 06, 2014
Keywords
- exemple, méthodologie, interdisciplinarité
Contact(s)
- Virginie Ransinan
courriel : virginie [dot] ransinan [at] paris-sorbonne [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Annette Schläfer
courriel : annette [dot] schlafer [at] sorbonne-universite [dot] fr
To cite this announcement
« Example and exemplarity », Call for papers, Calenda, Published on lundi, mars 03, 2014, https://calenda-formation.labocleo.org/280362