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Le « salon » : entre décorum et subversion
The reception room. Between decorum and subversion
Atelier du GIS « Moyen Orient et Mondes musulmans »
Workshop “GIS Moyen-Orient et Mondes musulmans”
Veröffentlicht am lundi, 01. septembre 2014
Zusammenfassung
Dans les mondes arabes et musulmans, le salon désigne un espace hybride dont les fonctions sociales ont profondément évolué au cours du XXe siècle. Inclus au sein de l’espace domestique ou séparé de celui-ci, il constitue un lieu de représentation dont l’acteur principal est une famille ou un individu. Si de nombreux travaux se sont penchés sur les différentes formes de « salon » en tant qu’institutions productrices et régulatrices d’ordres sociaux et politiques, l’objectif de cet atelier est d’interroger cet espace composite comme scène de l’ordre et du désordre. Nous souaithons examiner les manières d’investir cet espace comme lieu de projection d’identités culturelles, politiques et religieuses, selon des contextes ordinaires ou extraordinaires. Pour ce faire, nous porterons une attention particulière aux modalités concrètes de transformation du « salon » : d’espace domestique en espace public (religieux et politiques) et inversement.
Inserat
Argumentaire
Situé à la frontière de l’intime et du politique, du privé et du public, du religieux et du profane, le « salon » désigne un espace hybride dont les fonctions sociales ont profondément évolué au cours du XXe siècle. Inclus au sein de l’espace domestique ou séparé de celui-ci, il constitue un lieu de représentation dont l’acteur principal est une famille (plus ou moins élargie selon les situations) ou un individu (une figure religieuse et/ou politique ; masculine ou féminine). Ses multiples formes renvoient à des réalités sociales, politiques, locales et historiques spécifiques, d’ailleurs désignées par des expressions multiples : majlis, madâfa, dîwân, dîwâniyya, manzûl, sâlûn, mafraj ou encore ghurfa al-duyûf. De nombreux travaux se sont penchés sur les différentes formes de « salon » en tant qu’institutions productrices et régulatrices d’ordres sociaux et politiques (Michaël Gilsenan (1983), Jean Hannoyer (1989), Fatiha Dazi-Heni (1994), Jean-Charles Depaule (1997), Myriam Ababsa (2001), Christine Jungen (2009), Melhem Chaoul (2008).
L’objectif de l’atelier est d’interroger cet espace composite autrement : en axant la focale sur ses aménagements matériels et symboliques, au regard des situations ordinaires et extraordinaires qui s’y déploient. En effet, par quels objets, images et pratiques « le salon » expose-t-il des identités culturelles, religieuses et politiques ? Meubles, portraits, artefacts religieux, calligraphies, drapeaux, etc. sont disposés et investis selon une scénographie qui reflète un « décorum » : des normes, des traditions et des convenances sociales et politiques stabilisées. Comment et selon quels types de compromis l’extérieur (l’environnement concret de la rue ou encore l’instance omniprésente de l’État) s’impose-t-il dans l’espace domestique et comment, en retour certains intérieurs s’invitent-il à l’extérieur ? Dans quelles circonstances « le salon » peut-il se muer en lieu de subversion politique et/ou religieuse ? Comment cette subversion se donne-t-elle à voir ?
C’est donc au « salon » comme scène de l’ordre et du désordre que nous invitons anthropologues, politologues, historiens, sociologues et géographes à réfléchir. Selon quelles modalités pratiques, matérielles et symboliques cet espace se fabrique-t-il ? Afin de mieux saisir les évolutions historiques qui le traversent et le façonnent, il s’agira plus spécifiquement de décrire et d’analyser les manières de l’investir comme lieu de projection d’identités culturelles, politiques et religieuses selon des contextes ordinaires (moments qui rythment une journée dans la vie familiale, visites, etc.) ou extraordinaires (funérailles, cérémonies de réconciliation, élections, révoltes, etc.). Dans ce cadre, nous interrogerons les modalités concrètes de transformation du « salon » : d’espace domestique en espace public (religieux et politiques) et inversement. Ceci nous conduira à examiner avec une attention particulière les rôles et la circulation différenciés des hommes et des femmes au sein de ce lieu singulier.
Modalités de soumission
Les propositions de communication (Titre et résumé de 300 mots maximum) sont à envoyer
avant le 15 octobre 2014.
Elles doivent être adressées aux organisatrices de l’atelier, Emma Aubin-Boltanski (emma.aubinboltanski@ehess.fr) et Cécile Boëx (cecile.boex@ehess.fr) qui procèderont à l’évaluation.
La journée aura lieu à l'INALCO le 9 juillet 2015.
Responsables scientifiques
- Emma Aubin-Boltanski, chercheur au CNRS, rattachée au CEIFR
- Cécile Boëx, Maître de conférences à l’EHESS, rattachée au CEIFR
Kategorien
- Ethnologie, Anthropologie (Hauptkategorie)
- Erkenntnis > Religionswissenschaften
- Geographiscer Raum > Asien > Mittlerer Osten
- Gesellschaft > Ethnologie, Anthropologie > Politische Anthropologie
- Gesellschaft > Ethnologie, Anthropologie > Religionsanthropologie
- Gesellschaft > Geographie > Raum, Gesellschaft und Territorien
- Gesellschaft > Politikwissenschaften
Orte
- Inalco - 2 rue de Lille
Paris, Frankreich (75007)
Daten
- mercredi, 15. octobre 2014
Schlüsselwörter
- salon, décorum, subversion, espace domestique, espace public, mondes arabes et musulmans, Reception room, decorum, subversion, domestic shpere, public sphere, Near East and the Arab world
Kontakt
- Cécile Boëx
courriel : cecile [dot] boex [at] ehess [dot] fr - Emma Aubin-Boltanski
courriel : emma [dot] aubin-boltanski [at] ehess [dot] fr
Informationsquelle
- Cécile Boëx
courriel : cecile [dot] boex [at] ehess [dot] fr
Zitierhinweise
« Le « salon » : entre décorum et subversion », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am lundi, 01. septembre 2014, https://calenda-formation.labocleo.org/298159