Calenda - The calendar for arts, humanities and social sciences
Forms to experience the environment
Des formes pour vivre l’environnement
Theory, experience, aesthetics and political criticism
Théorie, expérience, esthétique et critique politique
Published on mercredi, novembre 05, 2014
Summary
La question environnementale est aujourd’hui centrale aussi bien dans les discours politiques, que les travaux scientifiques et le vécu ordinaire. Malgré la diversité des approches selon les acteurs, les échelles, les situations…, les politiques publiques l’abordent avec une volonté de maîtrise, en mettant l’accent sur des dimensions gestionnaires. À partir des formes environnementales (la Terre, nature writing, le paysage, le jardin urbain, etc.), il s’agit de proposer d’autres connaissances, d’autres modes d’évaluation et d’action. Et de rapprocher les réflexions sur culture et environnement, tout en respectant les diversités présentes en chacune d’elle. La volonté de ce colloque est de faire dialoguer, par le truchement des formes, la multiplicité des discours et des acteurs et de chercher à cerner où se situe la coproduction environnementale ordinaire.
Announcement
Justification et objectif du colloque
Aujourd’hui, la question environnementale s’avère centrale aussi bien dans les discours politiques, les travaux scientifiques que dans le vécu ordinaire. Malgré cette présence et la diversité des approches selon les acteurs, les échelles, les situations…, la façon dont les politiques publiques abordent l’environnement reste largement empreinte d’une volonté de maîtrise, en mettant l’accent sur des dimensions gestionnaires.
Plusieurs exemples ou notions largement utilisées à l’échelle internationale illustrent cette réalité : capital naturel, systèmes de compensation carbone (à une échelle globale) ou encore les grilles d’évaluation normative auxquelles sont soumis les écoquartiers ou les Agendas 21 (à une échelle locale)… Autre exemple, la notion de « services écosystémiques », née de la rencontre de l’économie et de l’écologie, constitue aujourd’hui l’expression conceptuelle centrale des politiques d’évaluation des apports de la nature, tant écologiques que culturels, de la nature. Malheureusement, cette expression est interprétée de manière réductrice puisqu’elle tend à soumettre les processus socio-écosystémiques à une logique comptable aboutissant à une conception purement gestionnaire de l’environnement.
Face à cette instrumentalisation de l’environnement, afin d’accompagner les évolutions contemporaines et d’enrichir les propositions alternatives qui émergent dans nos sociétés, le présent colloque se propose d’instruire l’expression « forme environnementale » à la charnière des Sciences Humaines et Sociales et des Sciences de la Vie et de la Terre.
Par « formes » nous entendons toute cristallisation momentanée (événement) ou perdurante (entité) d’une proposition de sens et/ou de vie organisée. Les formes ainsi conçues prennent corps à travers plusieurs processus : la création, la réception (perception et appréciation), l’interprétation. Par « formes environnementales », nous comprenons donc les formes relatives à la problématique de l’environnement et à la production d’un environnement ordinaire.
Bien que le terme de forme soit communément utilisé et scientifiquement discuté, sa mise en perspective contemporaine dans le cadre des problématiques environnementales pourrait élargir le débat interdisciplinaire et permettre de dépasser les apories nées d’une sous-estimation des potentialités des Sciences Humaines et Sociales face aux enjeux environnementaux. De même, les Sciences de la Vie et de la Terre pourraient bénéficier d’une multiplicité de regards sur les formes biologiques et physico-chimiques.
L’objectif de ce colloque est, à partir des formes environnementales (par exemple, la Terre, le nature writing, le paysage, le jardin urbain, etc.) de proposer d’autres connaissances, modes d’évaluation et d’action, que ceux mobilisés majoritairement par l’action publique en matière d'environnement. Il s’agit de rapprocher les réflexions sur la culture et celles sur l’environnement, tout en respectant les diversités présentes en chacune d’entre elles.
Dans le cadre de l’esthétique environnementale, mais aussi plus largement des approches socio-environnementales (humanités environnementales), la question de la création et celle de la réception ont été longuement renseignées. Cependant, on a eu tendance à opposer les deux, la création étant conçue comme activité et la réception comme passivité. En effet, la vision du « public » est souvent orientée dans ce sens : un passif récepteur d’une production (artistique, architecturale, urbaine, technique…). C’est aussi cette vision qui est prégnante dans le monde de l’évaluation et, plus largement, de l’action relative à l’environnement. Face à cette manière de penser les processus d’émergence de « formes », il importe d’insister sur le fait que le processus réceptif est lui aussi un processus actif et donc créateur ou recréateur. En effet, toute réception est aussi interprétation, et toute interprétation est, par le sens qu’elle attribue, production. De manière plus fondamentale, la forme n’est ni seulement un objet/événement, ni seulement une création ou une interprétation de celui-ci par un sujet, elle est le système formé par l’interaction des trois pôles – celui des producteurs, celui des objets/événements, et celui des récepteurs/interprètes – un système donc qui intègre une multiplicité d’acteurs/producteurs et de savoirs. Les formes sont doncainsi, non seulement la source ou le résultat, mais bien la cristallisation d’un processus de médiations et mises en dialogues possibles entre différents systèmes d’interprétation de l’environnement habité, de ses agents et de ses acteurs. Elles sont des productions collectives, communes et « négociées ».
Dans le cadre de ce colloque, nous souhaiterions donc explorer l’hypothèse selon laquelle le « public » est tout autant producteur de formes que les autres acteurs parties prenantes des « territoires », que ces derniers soient urbains, naturels, péri-urbains, ruraux… Ce positionnement nous permet d’éviter les découpages habituels, issus d’une entrée par les acteurs et producteurs des formes, leurs systèmes de pensée, les connaissances mobilisées, etc. La volonté de ce colloque est au contraire de faire dialoguer, par le truchement des formes, la multiplicité des discours et des acteurs et de chercher à cerner où se situe la coproduction environnementale ordinaire.
Ces formes relatives à la question environnementale correspondent à des échelles, des types d’action et des types d’acteurs/producteurs multiples. Les types d’action vont de la narration (des récits habitants, par exemple) à la production d’un cadre de vie (dans le cadre d’un projet d’aménagement, par exemple) en passant par la production d’événements. Les types d’acteurs/producteurs vont des habitants individuels aux pouvoirs publics en passant par les associations de taille, de structuration et de statut divers. Les échelles d’actions vont de celles micro-locale (souvent rattachée à la figure habitante) à celle globale/planétaire.
Thèmes
Quatre thèmes structureront le déroulement du colloque :
(1) Formes en question : théories, épistémologies et politiques
La notion de forme, ancienne et plurielle, ouvre sur la possibilité d’une approche croisée entre les Sciences de la Vie et de la Terre et les Sciences Humaines et Sociales. Ayant une fonction opératoire dans les sciences de la vie tout autant que dans les sciences sociales et humaines, la notion de « forme » est un principe d’intelligibilité de la vie naturelle tout autant que de la vie culturelle. La notion de « forme de vie », notamment, est centrale dans la compréhension de l’écologie et de la morphogenèse des modes d’organisation de la vie biologique tout autant que des communautés humaines. Entre conformation extérieure et essence interne, principe de stabilité et modèle dynamique, structure et genèse, empreinte exogène et autopoïèse, il s’agira d’explorer le caractère multidimensionnel de la notion de forme, comprise comme concept de base de toute réflexion sur la vie.
(2) Formes émergentes en période de transition : expériences et évaluations
Il s’agit d’aborder une diversité de formes émergentes dans la période contemporaine, produit des politiques environnementales œuvrant sur le territoire ou/et des pratiques de la vie ordinaire inscrites dans les territoires du quotidien.
Des réflexions sur les formes relatives au jardinage, exemple d’une mise en forme de l’environnement, sont attendues dans l’optique d’un enrichissement des approches culturelles. Ces formes peuvent concerner différentes échelles : jardin planétaire, jardin collectif, trames vertes et bleues, jardin urbain, jardin individuel…, et correspondre à des préoccupations diverses : enjeux du foncier, libre échange de semences, autonomie alimentaire... De même, les communications portant sur les formes paysagères, et, notamment, sur les productions partagées de paysages, par des réflexions croisant visions environnementales (par exemple, sur la biodiversité) et réflexions culturelles et sociales (sur la question identitaire, par exemple), trouveront leur place. La Terre, forme exemplaire du global, pourra être traitée dans le cadre de productions artistiques ou d’interrogations portant sur les politiques environnementales (ex. changement climatique).
(3) Formes narratives et récits environnementaux
Il s’agit d’aborder les récits environnementaux, aussi bien ceux des habitants que ceux issus de l’action publique, des recherches du monde scientifique ou encore du monde de l’art.
Les récits environnementaux constituent une mise en forme de nos actions à l’égard de l’environnement. Variés, ils ouvrent des voies diverses de compréhension de la transition écologique : récits de la vie ordinaire liés à la représentation de la nature, métarécit gouvernant une pensée du changement climatique, fiction documentaire œuvrant pour représenter ou dénoncer les transformations environnementales et l’inertie des politiques à l’échelle globale et locale.
(4) L’esthétique, levier d’une critique politique ?
Il s’agit d’aborder, sur un plan théorique et empirique, les rapports entre esthétique, sensible, forme(s) et politique.
Les formes de mobilisation sociale à l’égard de l’environnement, les résistances et réappropriations sont le fait de collectifs organisés en défense d’un projet d’aménagement, mais aussi des actions œuvrant pour l’amélioration du cadre de vie, ou dans un souci politique. Outre les formes esthétiques et sensibles ordinaires, ces mobilisations peuvent aussi être accompagnées par des artistes, designers, paysagistes… offrant la possibilité d’un autre regard sur ce cadre de vie. Les mobilisations sociales sont le produit d’une mise en forme collective en réponse à des situations environnementales.
Objectifs du colloque en termes de public et de modalités d’échange
Ce colloque aimerait créer un espace d’échange entre différentes approches et différents métiers intervenant sur l’espace (chercheurs, associatifs, artistes, praticiens, décisionnaires…). Il s’agit de réunir un public d’intervenants et de participants d’horizons divers : des scientifiques qui travaillent dans le champ des humanités environnementales, et, plus spécifiquement, de la culture et l’art, des scientifiques travaillant dans le champ des Sciences de la Vie et de la Terre, des artistes, des designers, des concepteurs spatiaux, des acteurs opérationnels, des associations, des acteur politiques…
Les modalités d’intervention au cours du colloque sont variées. Nous souhaiterions recevoir des propositions d’interventions pour des présentations courtes en français ou en anglais.
Une sélection d’articles sera publiée à l’issue des présentations orales. Le comité d’organisation se réserve la possibilité de faire appel à des propositions autres.
Comment répondre à l’appel à communications ?
Les propositions de communications sont à adresser avant le 15 janvier 2015 à l’adresse suivante : desformespourvivrelenvironnem(at)gmail(dot)com
Format de la proposition de communication : entre 3 000 et 4 000 signes (en français ou en anglais)
Informations à préciser : Titre, Nom(s), prénom(s) du ou des auteurs (le nom de l’auteur correspondant devra être souligné) ; rattachement institutionnel s’ily a lieu, avec adresse postale, téléphone, adresse mail.
Calendrier
15 octobre 2014 : Lancement de l’appel à communications
15 janvier 2015 : Date limite d’envoi des résumés. Clôture de l’appel à communications
15 mai 2015 : Résultats de l’appel à communications, information des propositions d’intervention retenues et non retenues
1er et 2 octobre 2015 : Tenue du colloque
15 octobre 2015 : Appel à articles en vue d’une publication collective
15 février 2016 : Clôture de l’appel à articles
15 avril 2016 : Sélection des articles en vue d’une publication collective (ouvrage ou revue)
Lieux du colloque
Le colloque international « Des formes pour vivre l’environnement. Théorie, expérience, esthétique et critique politique », aura lieu les 1er et 2 octobre 2015, à l’EHESS, à Paris.
Comité scientifique
- Nathalie Blanc (géographie - LADYSS)
- Patrick Degeorges (MEDDE)
- Sandrine Depeau (psychologie environnementale - ESO)
- Rainer Kazig (géographie - CRESSON)
- Olivier Labussière (géographie - PACTE)
- Agnès Levitte (design - CRAL)
- Théa Manola (architecture/urbanisme - LADYSS)
- Suzanne Paquet (histoire de l’art - CRI/Université de Montréal)
- Antony Pecqueux (sociologie - CRESSON)
- Hervé Regnauld (géographie - COSTEL)
- Aleksandar Rankovic (écologie - BIOEMCO)
- Jean-Marie Schaeffer (philosophie - CRAL)
- Anne Tüscher (architecture/philosophie - LAVUE/Gerphau)
- Anne Volvey (géographie - Discontinuités)
- Cheng Xiangzhan (esthétique - Shandong University)
Comité d’organisation
- Nathalie Blanc (géographie, LADYSS)
- Agnès Levitte (design, CRAL)
- Théa Manola (architecture/urbanisme, LADYSS)
- Jean-Marie Schaeffer (philosophie, CRAL)
- Anne Tüscher (architecture/philosophie, LAVUE-Gerphau)
Justification and aim of the conference
Today, the environmental question is proving to be central both in political debates, in scientific work and in everyday life. In spite of this presence and the diversity of approaches depending on actors, scales, and situations…, the way in which public policies tackle the environment still carries the imprint of a desire to control, with the emphasis on management dimensions.
Several examples or notions widely used at international level illustrate this reality: natural capital, carbon offset systems (at global level) or normative assessment grids to which ecodistricts or Agenda 21 are subjected (at local level)… Another example, the notion of « ecosystem services », created by coupling economics with ecology, is now the central conceptual expression of policies for assessing the inputs of nature, both ecological and cultural. Unfortunately, this expression is given a simplistic interpretation, since it tends to subject socio-ecosystem processes to an accounting logic which leads to a purely administrative conception of the environment.
Faced with this instrumentalization of the environment, and in order to accompany contemporary developments and add further substance to alternative proposals which are emerging in our societies, this conference proposes to apprise an expression at the interface of Human and Social Sciences and Earth and Life Sciences :“ environmental form”.
By « form » we mean any momentary (event) or lasting (entity) crystallisation of a proposal of meaning and/or organised life. The forms thus conceived take shape via several processes: creation, reception (perception and appreciation), interpretation. By “environmental forms”, we therefore mean forms relating to environmental questions and the production of an ordinary environment.
Although the term “form” is commonly used and scientifically discussed, when seen in a contemporary perspective taking into account the environmental problems, it could widen the interdisciplinary debate and make it possible to go beyond the aporias created by underestimating the potentialities of the Humanities and Social Sciences when confronted by environmental issues. In the same way, the Earth and Life Sciences could benefit from the manifold considerations of biological and physicochemical forms.
Using environmental forms (such as the Earth, nature writing, the landscape, the urban garden, etc.), the aim of this conference is to propose knowledge modes and modes of assessment and action that are different from those usually mobilized by public environmental action. It involves bringing together culture and environment approaches, at the same time respecting the diversities contained within each of them.
In environmental aesthetics, but also more widely in socio-environmental approaches (environmental humanities), both the questions of creation and reception have been discussed at length. However, there has been a tendency to place them in opposition, as creation is seen as activity and reception as passivity. In fact, the “public” is often viewed in this way, as the passive receiver of a production (artistic, architectural, urban, technical…). It is also this view which is important in the assessment world and, more widely, in the world of action for the environment. Faced with this way of thinking about the processes by which “forms” emerge, it is important to insist on the fact that the receptive process is an active process too, and therefore a creator or re-creator. Indeed, any reception is also interpretation, and any interpretation is a production, by the meaning attributed to it. In a more fundamental way, form is neither only one object/event, nor is it only one creation or one interpretation of this object/event by a subject. Form is the system shaped by the interaction of three clusters: i) the producers, 2) the objects/events, and 3) the receivers/interpreters. It is a system that integrates a multiplicity of actors/producers and knowledge(s). Forms are therefore not just the source or the result; they are the crystallization of a process of possible mediations and dialogues between different systems for interpreting the inhabited environment, its agents and its actors. They are collective, joint and “negotiated” productions.
Within the framework of this conference, we would therefore like to explore the hypothesis according to which the “public” is as much the producer of forms as the other stakeholders in the “territories”, whether these territories are urban, natural, periurban or rural… This positioning enables us to avoid the usual divisions produced by approaching the subject through the actors and producers of forms, their systems of thought, the knowledge mobilized, etc. The intention of this conference is on the contrary to create dialogue, with the aid of forms, between the multiplicity of discourses and contributors, and to seek to determine where ordinary environmental coproduction is situated.
These forms relating to the environmental question correspond to scales, types of action and multiple types of actors/producers. The types of action extend from narration (narratives by inhabitants, for example) to the production of a living environment (within the framework of a town planning project, for example) via the production of events. The types of actors/producers vary from individual inhabitants to public authorities via associations of various sizes, structures and statutes. The scales of actions extend from the micro-local (often attached to the inhabitants) to the global/planetary.
Themes
The conference will be structured according to four themes:
(1) Forms in question : theories, epistemologies and politics
The notion of form, ancient and plural, provides an opportunity for a cross-disciplinary approach between Earth and Life Sciences and Humanities and Social Sciences. With an operational function in life sciences as much as in social and human sciences, the concept of “form” is a principle for understanding natural life just as much as cultural life. The notion of “form of life”, in particular, is central to understanding the ecology and morphogenesis of the ways in which biological life is organised, just as much as for human communities. Between external conformation and internal essence, between principle of stability and dynamic model, between structure and genesis, and between exogenic print and autopoiesis, it will involve exploring the multidimensional character of the notion of form, understood as a basic concept for any reflection on life.
(2) Forms emerging in a period of transition: experiences and evaluations
This involves tackling a diversity of forms emerging in the contemporary period, produced by environmental policies acting on the territory and/or practices of everyday life inscribed in the territories of the everyday.
Reflections are expected on forms related to gardening, an example of environmental planning, with the aim of enriching cultural approaches. These forms can concern different scales: “planetary garden”, collective garden, blue-green infrastructures, urban garden, private garden…, and correspond to a variety of preoccupations: land issues, free exchange of seeds, self-sufficiency in food... Similarly, this will be the place for papers which focus on landscape forms, and in particular on shared productions of landscapes, with the exchange of reflections linking different views of the environment (for example, on biodiversity) and reflexions on culture and society (on the question of identity, for example). The Earth, the exemplary form of the global scale, can also be treated within the framework of artistic productions or questions related to environmental policies (e.g. climate change).
(3) Narrative forms and environmental narratives
This involves tackling environmental narratives, from residents and from public action, from research by the scientific world or from the world of Art.
Environmental narratives shape our actions with regard to the environment. Their variety provides a range of ways to comprehend ecological transition: narratives of ordinary life associated with the representation of nature, metanarrative governing some thoughts about climate change, documentary fiction working to represent or denounce environmental change and the inertia of policies at global and local scale.
(4) Aesthetics, a lever for political criticism?
This involves dealing with the relations between aesthetic, sensitive, form(s) and political, at a theoretical and empirical level.
The forms of social mobilization with regard to the environment, the resistances and reappropriations, are due to collectives organized in defence of a planning project, but also to actions working to improve the living environment, or for political reasons. In addition to ordinary aesthetic and sensitive forms, these mobilizations can also be accompanied by artists, designers, landscape architects… offering the possibility of another look at this living environment. Social mobilizations are the product of a collective arrangement in answer to environmental situations.
Conference objectives in terms of audience and exchange of views
This conference would like to create a space for exchange between various approaches and different areas of expertise (researchers, associations, artists, experts, decision-makers…). It involves bringing together an audience of contributors and participants from different backgrounds: scientists working in the field of environmental humanities, and, more specifically, in culture and art, scientists from the field of Earth and Life Sciences, artists, designers, spatial designers, operational actors, associations, politicians…
The presentation methods during the conference are varied. We would like to receive proposals for short presentations in French or English.
A selection of articles will be published after the oral presentations. The organisation committee reserves the possibility of calling for proposals from outside.
How to respond to the call for papers?
Proposals for contributions are to be sent in before 15 January 2015 to the following address: desformespourvivrelenvironnem(at)gmail(dot)com
Format of the proposal: between 3 000 and 4 000 characters (in French or in English)
Information required: Title, Surname(s), first name(s) of the author(s) (the name of the corresponding author should be underlined); the name of the institution with postal address, telephone n°, and email address.
Calendar
15 October 2014: Launch of the call for papers
15 January 2015: Last date for sending abstracts. Closure of the call for papers
15 May 2015: Results of the call for papers, information about the submissions selected and not selected
1st and 2nd October 2015: The Conference
15 October 2015: Call for articles for a collective publication
15 February 2016: Closure of the call for articles
15 April 2016: Selection of the articles for a collective publication (work or review)
Conference venue
The international conference « Forms to experience the environment. Theory, experience, aesthetics and political criticism », will take place on 1st and 2nd October 2015, at the EHESS, in Paris.
Scientific committee
- Nathalie Blanc (geography - LADYSS)
- Patrick Degeorges (French Ministry of Ecology, Sustainable Development and Energy)
- Sandrine Depeau (environmental psychology - ESO)
- Rainer Kazig (geography - CRESSON)
- Olivier Labussière (geography - PACTE)
- Agnès Levitte (design - CRAL)
- Théa Manola (architecture/urbanism - LADYSS)
- Suzanne Paquet (history of art - CRI/Université de Montréal)
- Antony Pecqueux (sociology - CRESSON)
- Hervé Regnauld (geography - COSTEL)
- Aleksandar Rankovic (ecology - BIOEMCO)
- Jean-Marie Schaeffer (philosophy - CRAL)
- Anne Tüscher (architecture/philosophy - LAVUE/Gerphau)
- Anne Volvey (geography - Discontinuités)
- Cheng Xiangzhan (aesthetics - Shandong University)
Organisation committee
- Nathalie Blanc (geography - LADYSS)
- Agnès Levitte (design - CRAL)
- Théa Manola (architecture/urbanism - LADYSS)
- Jean-Marie Schaeffer (philosophy - CRAL)
- Anne Tüscher (architecture/philosophy - LAVUE/Gerphau)
Subjects
- Representation (Main subject)
- Society > Sociology
- Mind and language > Thought > Philosophy
- Mind and language > Representation > History of art
- Society > Geography > Geography: society and territory
- Society > Political studies > Governance and public policies
- Mind and language > Representation > Architecture
- Society > Geography > Nature, landscape and environment
Places
- EHESS - 96, boulevard Raspail
Paris, France (75006)
Date(s)
- jeudi, janvier 15, 2015
Attached files
Keywords
- environnement, politique publique, esthétique, paysage, jardin, nature writing, aménagement du territoire, politique environnementale, écologie, théorie, expérience, critique politique, forme
Contact(s)
- Agnès Lévitte
courriel : agnes [dot] levitte [at] agneslevitte [dot] net
Reference Urls
Information source
- Julie Solviche
courriel : julie [dot] solviche [at] hotmail [dot] fr
To cite this announcement
« Forms to experience the environment », Call for papers, Calenda, Published on mercredi, novembre 05, 2014, https://calenda-formation.labocleo.org/304639