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Vers une sociologie de la transition écologique
Towards the sociology of ecological transition
Cahiers de recherche sociologique
Cahiers de recherche sociologique
Publié le mardi 03 mars 2015
Résumé
Les projets de transition écologique, de transition vers l’économie verte ou « sobre en carbone », de villes et de quartiers « en transition » mobilisent aujourd’hui un grand nombres d’acteurs de toutes les sphères de la société – qu’il s’agisse du monde de la politique nationale ou internationale, des réseaux d’ingénieurs et d’experts des technologies et énergies propres, des mouvements écologistes et citoyens, et bien sûr des universités et du monde académique. En outre, parmi ceux qui évoluent dans cette dernière catégorie, on constate une forte présence des économistes, des urbanistes et, dans une moindre mesure, des spécialistes des politiques publiques. La sociologie, quant à elle, semble jusqu’à maintenant se cantonner à l’étude des mouvements sociaux qui se réclament d’une certaine transition écologique, mais elle n’a pas encore produit d’analyse poussée de l’émergence de la transition dans l’espace public et des transformations que cela implique. En somme, ce numéro appelle les contributeurs à user d’imagination sociologique afin d’offrir des pistes nouvelles d’analyse de la transition écologique.
Annonce
La revue Cahiers de recherche sociologique lance un appel à contributions sur le thème « Vers une sociologie de la transition écologique ».
Argumentaire
Les projets de transition écologique, de transition vers l’économie verte ou « sobre en carbone », de villes et de quartiers « en transition » mobilisent aujourd’hui un grand nombres d’acteurs de toutes les sphères de la société – qu’il s’agisse du monde de la politique nationale ou internationale, des réseaux d’ingénieurs et d’experts des technologies et énergies propres, des mouvements écologistes et citoyens, et bien sûr des universités et du monde académique. En outre, parmi ceux qui évoluent dans cette dernière catégorie, on constate une forte présence des économistes, des urbanistes et, dans une moindre mesure, des spécialistes des politiques publiques. La sociologie, quant à elle, semble jusqu’à maintenant se cantonner à l’étude des mouvements sociaux qui se réclament d’une certaine transition écologique, mais elle n’a pas encore produit d’analyse poussée de l’émergence de la transition dans l’espace public et des transformations que cela implique.
Pourtant, la sociologie – et en premier lieu la sociologie de l’environnement – est dans une position privilégiée pour saisir la problématique des transformations sociales que suppose la notion de transition, qui se définit de manière générique comme le passage d’un état vers un autre. La contribution sociologique est d’autant plus nécessaire que les constructions théoriques actuelles sur la notion de transition écologique présentent des failles. Ces failles sont de trois ordres et elles ouvrent autant de possibilité de développement analytique :
- La transition est largement comprise de manière technocentriste : elle est pensée comme un processus avant tout technologique et économique.
- Certaines des théorisations les plus avancées de la transition reposent sur une épistémologie systémiste qui fait apparaitre le changement social comme un niveau de complexité « émergeant » de l’emboitement de niveaux inférieurs que sont les écosystèmes, les organismes, etc.
- La transition écologique est génératrice d’un grand nombre de discours et de pratiques hétérogènes et parfois antagoniques, portant tout autant sur la planification économique centralisée que sur les exercices collectifs de forecasting et de backcasting, la prise en charge citoyenne de l’aménagement local des quartiers, l’invention de nouveaux modèles d’entreprises, l’innovation sociale et technique, etc.
En somme, ce numéro appelle les contributeurs à user d’imagination sociologique afin d’offrir des pistes nouvelles d’analyse de la transition écologique.
Modalités de participation
Les propositions d’articles (300 mots maximum) doivent être adressées à René Audet, Département de stratégie, responsabilité sociale et environnement, Université du Québec à Montréal ou à Jean-François Côté, directeur des Cahiers de recherche sociologique,
avant le 27 mars 2015.
Responsables du dossier
- Jean-François Côté, Professeur au Département de sociologie, Directeur des Cahiers de recherche sociologique, Université du Québec à Montréal
- René Audet, Professeur au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, Directeur de l’Institut des sciences de l’environnement, Université du Québec à Montréal
Catégories
- Sociologie (Catégorie principale)
- Sociétés > Économie > Développement économique
- Sociétés > Études du politique > Mouvements politiques et sociaux
- Esprit et Langage > Épistémologie et méthodes > Épistémologie
- Sociétés > Sociologie > Sociologie économique
- Sociétés > Géographie > Nature, paysage et environnement
Dates
- vendredi 27 mars 2015
Mots-clés
- transition écologique, environnement, théorie, discours, sociologie
Contacts
- René Audet
courriel : rene [dot] audet [at] lit [dot] ulaval [dot] ca
URLS de référence
Source de l'information
- René Audet
courriel : rene [dot] audet [at] lit [dot] ulaval [dot] ca
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Vers une sociologie de la transition écologique », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 03 mars 2015, https://calenda-formation.labocleo.org/319713