Le septième numéro d’Arabian Humanities vise à explorer les processus de régionalisation et de mondialisation dans la péninsule Arabique dans une perspective transnationale, à travers les pratiques, les institutions, les réseaux et les espaces considérés comme des facteurs sociaux, culturels, économiques et politiques puissants qui structurent les dynamiques et l'évolution de la sous-région.

The seventh issue of Arabian Humanities explores regionalisation and globalisation processes in the Arabian Peninsula from a transnational perspective: it focuses on practices, institutions, networks and spaces as powerful factors that structure the sub-region’s social, cultural, economic and political dynamics and evolution.

Argumentaire

Le septième numéro d’Arabian Humanities vise à explorer les processus de régionalisation et de mondialisation dans la péninsule Arabique dans une perspective transnationale, à travers les pratiques, les institutions, les réseaux et les espaces considérés comme des facteurs sociaux, culturels, économiques et politiques puissants qui structurent les dynamiques et l'évolution de la sous-région. Depuis les années 1950, la multiplication, la densification et l'accélération des réseaux et des circulations transnationales dans la région offrent un contre-récit à des représentations de la fragmentation politique et de « l'exceptionnalisme » qui sont souvent associés à la péninsule Arabique et au golfe Persique.

Ce dossier vise à présenter des recherches originales sur ces phénomènes. Il contribuera à la recherche actuelle dans la région en adoptant une perspective par le bas, afin de comprendre les dynamiques locales, régionales et mondiales de la transnationalisation. À cet égard, le Golfe a longtemps été marginalisé et sous-étudié par les sciences sociales par rapport à d'autres parties du Moyen-Orient. Bien que le rôle actif des États du Golfe sur la scène régionale et mondiale ait été reconnu, la recherche a toujours tendance à se concentrer sur l'économie des pays producteurs de pétrole et sur les allégations de leadership géopolitique.

Les contributions porteront donc sur les pratiques transnationales (des migrants, artistes, commerçants, professionnels, étudiants, etc.) et les stratégies transnationales (pour les entreprises, investisseurs, institutions ou organisations culturelles, administrations publiques…). Elles examineront également les stratégies des États et des acteurs non étatiques dans la région à travers des réseaux d'influence politiques et non politiques. Les contributions devront mettre en évidence :

• l'émergence, l'institutionnalisation et l'évolution des réseaux sociaux, économiques et politiques dans la péninsule, au Moyen-Orient et au-delà, dans le cadre des réseaux mondiaux,
• le rôle croissant des économies urbaines du Golfe qui ont profondément changé les hiérarchies dans la région en termes de centralité et de hiérarchies urbaines,
• les liens politiques au sein et au-delà de la péninsule Arabique, considérés dans une perspective transnationale et sous un angle privilégiant les acteurs non étatiques comme l'interaction des États et des acteurs et des institutions non étatiques,
• les transformations affectant les représentations, les pratiques et les politiques individuelles et nationales dans les périodes de mobilités transnationales intenses.

Les domaines de recherche concernés sont :

• les acteurs et les institutions liés à la migration,
• les acteurs et les institutions culturelles et les réseaux,
• les acteurs et les institutions financières et d'investissement,
• les réseaux économiques, les acteurs et les institutions de l’entrepreneuriat
• les institutions et les acteurs impliqués dans les réseaux basés sur la connaissance (étudiants, universités)
• les institutions et les acteurs des dynamiques spatiales et sociales (infrastructures, urbanisme)
• les institutions et les acteurs liés à la circulation des idées et des représentations (y compris religieuses)
• les institutions et les acteurs de pratiques transnationales formelles et informelles (tourisme, commerce, mobilités familiales, etc.)
• les institutions et les acteurs des dynamiques politiques transnationales.

Les contributions devront se focaliser sur les pays de la sous-région (Koweït, Oman, Arabie Saoudite, Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis, Yémen) et sur leurs liens avec les dynamiques régionales (Moyen-Orient) et mondiales.

Modalités de soumission

Les propositions d’article doivent être envoyées aux coordinateurs : Hélène Thiollet (helene.thiollet@sciences-po.fr) et Leïla Vignal (leila.vignal@univ-rennes2.fr); ainsi qu’à Sylvaine Giraud (edition@cefas.com.ye).

Elles devront inclure :

• le titre de l’article
• un résumé de 15 à 20 lignes
• Toutes les données nécessaires à l’identification de l’auteur : nom, affiliation institutionnelle et fonction, adresse professionnelle, téléphone et e-mail.

Après acceptation, la date limite de soumission des articles, dont la longueur n’excèdera pas 9000 mots, est le 15 juillet 2015.

Il est demandé aux auteurs de respecter les normes de publication d’Arabian Humanities. Elles sont exposées dans la note aux contributeurs, disponibles ici ou bien en contactant la secrétaire de rédaction Sylvaine Giraud (edition@cefas.com.ye).

Coordinateurs

• Hélène Thiollet (CERI)
• Leïla Vignal (Université Rennes 2)

Argument

This seventh issue of Arabian Humanities explores regionalisation and globalisation processes in the Arabian Peninsula from a transnational perspective: it focuses on practices, institutions, networks and spaces as powerful factors that structure the sub-region’s social, cultural, economic and political dynamics and evolution. Since the 1950s, the multiplication, densification, and acceleration of transnational networks and circulations in the region offer a counter-narrative to representations of political fragmentation and ‘exceptionalism’ that are often associated with the Arabian Peninsula and the Arabian Gulf.

This special issue aims at presenting original research regarding these phenomena. It will contribute to current research in the region by adopting a bottom-up perspective in order to understand local, regional and global dynamics of transnationalisation. In this regard, the Gulf has long been marginalised and understudied by social scientists compared to other parts of the Middle East. Although the Gulf States’ active role on the regional and global scene has been acknowledged, research still tends to focus on the economics of oil-producing countries and on claims to geopolitical leadership.

This issue will address transnational practices (by migrants, artists, traders, professionals, students, etc.) and transnational strategies (firms, investors, cultural institutions or organisations, public administrations). It will also examine the strategies of States and non-state actors in the region through political and non-political networks of influence. Contributions should highlight:

• the emergence, institutionalisation and evolution of social, economic and political networks in the peninsula, in the Middle East and beyond, as part of global networks,
• the rising role of urban Gulf economies which have profoundly changed hierarchies in the region in terms of centrality and urban hierarchies,
• the political ties within and beyond the Arabian peninsula approached from a transnational perspective focusing on non-state actors and the interaction of States and non-state actors and institutions,
• transformations in individual and national representations, practices, and policies in times of intensified transnational mobility.

Research areas involved:

• migration-related actors and institutions
• cultural actors and institutions and networks - financial and investment actors and institutions
• economic networks and entrepreneurship actors and institutions
• institutions and actors involved in knowledge-based networks (students, universities)
• institutions and actors in terms of spatial and social dynamics (infrastructures, urbanism)
• institutions and actors in terms of circulating ideas and representations (including religion)
• institutions and actors of formal and informal transnational practices (tourism, trade, family mobility, etc.)
• institutions and actors of transnational political dynamics.

Contributions should focus on countries of the sub-region (Kuwait, Oman, Saudi Arabia, Bahrain, Qatar, the UAE, Yemen) linking them to regional (Middle East) and global dynamics.

Submission guidelines

Proposals for papers should be sent before May 20, 2015 to the editors of the special issue: Helene Thiollet (helene.thiollet@sciences-po.fr), and Leila Vignal (leila.vignal@univ-rennes2.fr); as well as to Sylvaine Giraud (edition@cefas.com.ye).

Deadline for submitting the abstracts: May 20, 2015

They should include:

• the title of the paper
• an abstract of 15 to 20 lines
• Sufficient information to identify the author: full name, institutional affiliation and position, institutional address, phone number, e-mail.

After acceptance, the deadline for submission of articles (roughly 9,000 words, in French or in English) is July 15, 2015. Authors must conform to the official style guidelines of Arabian Humanities, available here or from the Editorial Secretary, Sylvaine Giraud (edition@cefas.com.ye).

Editors

Helene Thiollet (CERI) and Leïla Vignal (Université Rennes 2)