Le numérique est souvent présenté dans les discours sur la culture comme un facteur de rupture. Ce récent changement (ou « révolution », « transition », « mutation ») n’a toutefois été que peu accompagné d’une réflexion de même ampleur sur ses implications dans le domaine des méthodes et de l’enquête en sciences sociales. Si les technologies du Net ont favorisé l’émergence de phénomènes sociaux spécifiques, elles ouvrent également une série d’interrogations sur la manière de les appréhender. Dès lors, les fondements philosophiques d’internet, que sont la « vitesse », la « collaboration » et les valeurs « d’horizontalité » peuvent influencer les pratiques culturelles. Se pose alors la question de l’outillage conceptuel classique dans le domaine de la culture incarné par les notions de « fréquentation », de « public », de « carrières », de « trajectoires » ou de « consommation ». Au-delà d’être un domaine d’étude, le numérique s’avère également un outil méthodologique pouvant modifier le support et la pratique de recherche.

Argumentaire

Le numérique est souvent présenté dans les discours sur la culture comme un facteur de rupture. Ce récent changement (ou « révolution », « transition », « mutation ») n’a toutefois été que peu accompagné d’une réflexion de même ampleur sur ses implications dans le domaine des méthodes et de l’enquête en sciences sociales. Si les technologies du Net ont favorisé l’émergence de phénomènes sociaux spécifiques, elles ouvrent également une série d’interrogations sur la manière de les appréhender. Dès lors, les fondements philosophiques d’Internet, que sont la « vitesse », la « collaboration » et les valeurs « d’horizontalité » peuvent influencer les pratiques culturelles. Se pose alors la question de l’outillage conceptuel classique dans le domaine de la culture incarné par les notions de « fréquentation », de « public », de « carrières », de « trajectoires » ou de « consommation ». Au-delà d’être un domaine d’étude, le numérique s’avère également un outil méthodologique pouvant modifier le support et la pratique de recherche. La journée organisée par les post-doctorants du Labex ICCA est destinée à mettre en question les procédures d’enquête et d’expérimentation capable de renseigner l’articulation entre « culture » et « numérique » à partir d’approches méthodologiques et disciplinaires différenciées.

Programme

Session 1 – 14h - 15h30

Le numérique comme méthode d’enquête

Introduction et Modération par Olivier Alexandre (Labex ICCA/IRCAV)

• Dominique Cardon (Cems/Orange Labs), « Les apports des méthodes digitales à une approche sociologique des pratiques numériques : présentation des enquêtes Webfluence et Algopol »
• Jean-Samuel Beuscart (Ifris/Orange Labs), « Réussites et limites d'une recherche sur la notation des restaurants on-line. Réflexions sur l'enquête idéale »
• Sylvain Dejean (IUT la Rochelle/LR-MOS CEREGE), Avec Jeanne Lallement et Florence Euzeby, « Le rôle de la réputation initiale sur la recherche d'information et la construction de réputation : une étude expérimentale sur les choix de spectacle vivant »

15h30 - 16h : Pause café

Session 2 – 16h – 18h

Les pratiques du numérique

Modération par Marie Sonnette (Labex ICCA/Cerlis)

• Dominique Pasquier (EHESS/Paris Tech), « Problèmes de terrain sur le numérique »
• Olivier Donnat (DEPS/MCC), « Passer des supports aux contenus. Un défi pour l'enquête “Pratiques Culturelles des Français” »
• Nicolas Robette (Printemps/UVSQ) et Olivier Roueff (CSU/CNRS), « Légitimité(s) culturelle(s) et objectivation statistique »

Conclusion de la journée d’étude par Bertrand Legendre (directeur du Labex ICCA)

18H : Cocktail de clôture

Entrée libre

Journée d’étude organisée par les post-doctorants du Labex ICCA : Olivier Alexandre, Marianne Lumeau, Julien Péquignot, Aurélie Pinto et Marie Sonnette

Contact 

Benoit Martin : labex.icca@univ-paris13.fr et 01 55 93 93 21