Les interrogations sur la nature et l'environnement sont aujourd'hui prégnantes. Elles s'inscrivent désormais pleinement dans les sciences sociales et historiques et invitent à une participation renouvelée des chercheurs au débat public. Ce colloque a l'ambition de nouer ensemble un questionnement historique et anthropologique sur la nature et un questionnement politique sur son devenir contemporain. L'anthropologie historique de la nature dont nous discuterons pendant une journée et demi, avec des historiens, des anthropologues, des sociologues et des historiens de l'art ne vise pas à arrêter des catégories ou à fixer une fois pour toutes les termes du débat. Il s'agit au contraire de tendre quelques lignes de force et de signaler des pistes potentiellement productives pour l’analyse.

Argumentaire

Les interrogations sur la nature et l'environnement sont aujourd'hui prégnantes. Elles s'inscrivent désormais pleinement dans les sciences sociales et historiques et invitent à une participation renouvelée des chercheurs au débat public. Ce colloque a l'ambition de nouer ensemble un questionnement historique et anthropologique sur la nature et un questionnement politique sur son devenir contemporain. L'anthropologie historique de la nature dont nous discuterons pendant une journée et demi, avec des historiens, des anthropologues, des sociologues et des historiens de l'art ne vise pas à arrêter des catégories ou à fixer une fois pour toutes les termes du débat. Il s'agit au contraire de tendre quelques lignes de force et de signaler des pistes potentiellement productives pour l’analyse.

Nous envisageons tout d’abord de nous interroger sur l’Autre nature, celle là même qui a pu être définie autrement qu'en Occident. Dans la droite ligne de cette discussion des coupures entre nature et culture, on croisera inévitablement la question de la relation des sociétés humaines aux existants, dans l'optique d'une nature toujours située. Enfin, en poursuivant ce raisonnement sur les espaces dialogiques, c’est la place des politiques de la nature qui sera questionnée.

Programme

Vendredi 2 octobre 2015

Accueil – 9h

9h 30 – Jérôme Lamy et Romain Roy : Pour une anthropologie historique de la nature

L’Autre nature

• 10h – Fabrice Guizard (Université de Valenciennes) : Les usages sociaux de la nature sauvage chez les Francs
• 10h 30 – Raphael Rousseleau (Université de Lausanne) : Paysages mythologiques et état de nature dans l'Inde coloniale (XIXe s.)

11h – Pause

• 11h 30 – Johann Chapoutot (Université Sorbonne nouvelle - Paris III, IUF) : La nature nazie : dénaturation et renaissance
• 12h – Pierre Charbonnier (CNRS-EHESS) : Comparer les natures : au delà du dualisme sociologique.

La relation aux existants

• 14h30 – Philippe Monbrun (Université de Montpellier III) : Une divinité grecque arboriforme ? Port de déesse, port de palmier ou la vraie nature de l'Artémis d'Ephèse
• 15h – Nicolas Schroeder (ULB) : Interagir avec des sols, un climat et des céréales. Contribution à l’anthropologie de l’agriculture médiévale

15h 30 – Pause

• 16h – Pierre-Olivier Dittmar (EHESS) : Penser une anthropologie historique du vivant (XI-XVIe s.)
• 16h 30 – Karen Dutrech (EPHE) : Représenter la convivenza entre les hommes et le volcan : Naples, le Vésuve et les Champs Phlégréens au XVIIe siècle
• 17h – Fabrice Flipo (Télécom Paris Tech) : Anthropologie de la nature : ce que révèle la crise écologique

Samedi 3 octobre 2015

Politiques de la nature

• 9h – Grégory Quenet (UVSQ) : Versailles, ou l'impossible pacte social autour de la nature
• 9h30 – Malik Mellah (Université Paris I), Réparer les fléaux de la nature et les crimes de la politique

10h – Pause

• 10h 30 – Karine Basset (Université Pierre Mendès-France, Grenoble), La production des territoires entre « nature » et « culture » : une approche d’histoire anthropologique des espaces protégés
• 11h – Razmig Keucheyan (Université Paris IV) : Guerre et environnement dans l'après-guerre froide