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Decapitalisations

Décapitalisations

Contestations, exiles, transfers, bicephaly...capital cities

Contestations, exils, transferts, bicéphalie…des villes capitales, XIXe-XXIe siècle

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Published on jeudi, novembre 19, 2015

Summary

Le colloque « décapitalisations », organisé par le Centre d’histoire du XIXe siècle et le Centre André Chastel les 16, 17 et 18 juin 2016, concerne la perte, temporaire ou durable, par une ville du statut de capitale et les capitales de substitution. Qu’advient-il de la « capitalité » en cas de transfert des pouvoirs, de construction d’ensembles politiques unitaires, fédéraux ou supranationaux ? Quelles sont les conséquences culturelles de la décapitalisation ? Comment une ville survit-elle à sa dégradation politique et administrative ? Quel est l’impact culturel de la perte de la capitalité politique ? Quel rôle jouent les capitales historiques par rapport aux créations affichant leur modernité ? Comment s’organisent concrètement les transferts ? Comment les relations internationales pèsent-elle sur la persistance, ou non, de la « capitalité » ?

The conference, organized by Centre d’histoire du XIXe siècle and Centre André Chastel, scheduled on June 16th, 17th and 18th 2016 and will be devoted to examining the fate of those capitals that have been temporarily or permanently stripped of their status, alternative or provisional capitals and mobile forms of sovereignty, as well as the endurance of "capitalness", from a historical and history of art point of view. How does a city survive this political and administrative downgrading? What is the cultural impact of the loss of political "capitalness"? What role do historical capitals play in relation to capitals that boast their modernity? How are the transfers structured? How does the diplomatic community follow these changes? How does international recognition influence the persistency, or lack thereof, of "capitalness"?

Announcement

Colloque d’histoire contemporaine et d’histoire de l’art contemporain

Université Paris-Sorbonne 16, 17, 18 juin 2016

Comue Sorbonne Universités/ FAPERJ

Centre d’histoire du XIXe siècle- Centre André Chastel

Argumentaire

L’avènement progressif de la souveraineté nationale et de la séparation des pouvoirs au cours du XIXe siècle posent en nouveaux termes la question du « double corps » du pouvoir souverain. La souveraineté est temporairement incarnée par une ou des personnes, en même temps qu’elle réside dans des institutions qui en signifient la continuité et la permanence et confèrent aux villes qui les abritent le statut de capitale politique. Les capitales cessent donc d’être itinérantes, s’ancrent dans des espaces urbains particuliers et revêtent de facto une importance considérable, qui en renforce l’intérêt stratégique et symbolique et suscite toute sorte de contestations.

De fait, la « capitalité » d’une ville peut être remise en cause par une occupation militaire (Lisbonne 1807-1811, Paris 1940-1944), par des révolutions (Versailles/Paris 1789, Rio de Janeiro/Lisbonne 1820, Paris/Versailles 1871), par l’état des relations internationales (Jérusalem/Tel Aviv, Berlin/Bonn), par des guerres civiles qui font émerger des villes où d’autres pouvoirs, dissidents ou concurrents, fixent aussi leur résidence (Londres, Brazzaville, Alger), par des décisions politiques qui aboutissent au transfert des pouvoirs vers un autre centre (Istanbul/Ankara, Rio de Janeiro/Brasilia, Abidjan/Yamoussoukro, Lagos/Abuja, Melbourne/Canberra, Calcutta/New Delhi) ou au partage des fonctions régaliennes entre plusieurs sites urbains (Pretoria/Le Cap), par l’alternance entre les capitales d’été et les capitales d’hiver (Rio de Janeiro/Petrópolis, Le Caire/Alexandrie, Hanoi/Dalat), par des pôles qui s’imposent comme capitales culturelles, éventuellement distincts du centre politique. Les indépendances et la formation de nouveaux États sont l’occasion de débats, qui peuvent être source de guerre civile, sur le choix de la capitale nationale (Buenos Aires, Rio de Janeiro). La construction d’ensembles politiques fédéraux ou supranationaux suppose également l’apparition de nouveaux centres, complémentaires ou rivaux des capitales existantes (la notion de « district fédéral », Ottawa, Brasilia, Bruxelles).

Les expositions universelles et en particulier celles du XIXe siècle furent ainsi un acteur majeur de la « décapitalisation » ou d’internationalisation de la capitalité. Il s’agissait, pour les pays organisateurs, de rendre palpable l’attraction culturelle que provoquaient leurs productions artistiques et industrielles. Avec la création en 1985 du titre de Capitale européenne de la culture, la notion de « capitale culturelle » est redéfinie : ce n’est plus une instance nationale qui affirme sa propre « capitalité », mais une commission qui attribue et partage entre les pays d’Europe cette attractivité du lieu. Il convient d’interroger les formes de déterritorialisation et de dénationalisation, ainsi que la redéfinition du lien entre politique et culture.

Se pose aussi la question de la résilience des villes qui ont perdu leur statut, mais conservent une aura de capitale. Comment une ville survit-elle à sa dégradation politique et administrative ? Quel est l’impact culturel de la perte de la capitalité politique ? Quel rôle jouent les capitales historiques (Istanbul, Persépolis, Delhi/New Delhi) par rapport aux capitales affichant leur modernité ? Comment s’organisent concrètement les transferts ? Comment le corps diplomatique suit-il ces changements ? Comment la reconnaissance internationale pèse-t-elle sur la persistance, ou non, de la « capitalité » ?

C’est au sort des capitales dépossédées temporairement ou définitivement de leur statut, des capitales alternatives ou provisoires (Bordeaux, Vichy, Londres, Brazzaville, Alger), les formes d’itinérance de la souveraineté et la persistance de la capitalité,  que seront consacrées les 3 journées de ce colloque, du point de vue de l’histoire et de l’histoire de l’art. Cette rencontre s’appuie sur le projet « Capital Cities : from Nations to Globalization, 19th c.-21th c. », co-financé par la Comue Sorbonne-Universités et la Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado do Rio de Janeiro (FAPERJ), associe des historiens de l’art et des historiens du Centre de Recherche en histoire du XIXe siècle et de diverses institutions de l’État de Rio de Janeiro (Brésil) autour des tensions entre capitalité politique et capitalité culturelle. Pour cette raison, les exemples de Paris et de Rio de Janeiro seront privilégiés, mais les débats s’enrichiront des comparaisons avec d’autres espaces.

Modalités de soumission

Les propositions, sous la forme d’un résumé en 5 à 10 lignes, sont à envoyer,

avant le 15 décembre,

à armelle.enders@paris-sorbonne.fr

Comité Scientifique

  • Eliska Altmann (Universidade Federal Rural do Rio de Janeiro),
  • Jean-Yves Andrieux (université Paris-Sorbonne),
  • Fabrice Bensimon (université Paris-Sorbonne),
  • Jacques-Olivier Boudon (université Paris-Sorbonne),
  • Marcos Bretas (Universidade Federal do Rio de Janeiro)
  • Jérémy Cerman (université Paris-Sorbonne),
  • Christophe Charle (Université Paris-1-Panthéon-Sorbonne),
  • Olivier Dard (université Paris-Sorbonne),
  • Isabelle Dasque (université Paris-Sorbonne)
  • Armelle Enders (université Paris-Sorbonne),
  • Marieta de Moraes Ferreira (UFRJ),
  • Jacques Frémeaux (université Paris-Sorbonne),
  • Arnaud-Dominique Houte (université Paris-Sorbonne),
  • Dominique Kalifa (Université Paris-1-Panthéon-Sorbonne),
  • Thierry Laugée (université Paris-Sorbonne),
  • Jean-Noël Luc (université Paris-Sorbonne),
  • Isabel Lustosa (FCRB),
  • Arnaud Maillet (université Paris-Sorbonne),
  • Maria Beatriz de Mello e Souza (UFRJ).

Contemporary history and history of art conference

Université Paris-Sorbonne 16th, 17th, 18th June 2016

Comue Sorbonne Universités/ FAPERJ

Centre d’histoire du XIXe siècle - Centre André Chastel

Argument

The progressive establishment of national sovereignty and the separation of powers throughout the course of the nineteenth century redefines the issue of the “dual body” of sovereign power. Sovereignty is temporarily personified by one or several persons, while simultaneously remaining a part of the institutions which signify continuity and permanence, and confer upon the city in which they are located, the status of political capital. These capitals therefore cease to be itinerant, become fixed in certain urban spaces and assume a considerable de facto importance, which enforces strategic and symbolic interest and provokes a variety of contestations.  

The “capitalness” of a city may then be challenged by a military occupation (Lisbon 1807-1811, Paris 1940-1944), by a revolution (Versailles/Paris 1789, Rio de Janeiro/Lisbon 1820, Paris/Versailles 1871), by the state of international relations (Jerusalem/Tel Aviv, Berlin/Bonn), or by civil wars which bring into play cities where other competitive or dissident powers take up residence (London, Brazzaville, Algiers). Capital status may also be contested by means of political decisions which result in transferring power to another centre (Istanbul/Ankara, Rio de Janeiro/Brasilia, Abidjan/Yamoussoukro, Lagos/Abuja, Melbourne/Canberra, Calcutta/New Delhi) or in the sharing of sovereign functions between multiple urban sites (Pretoria/Cape Town), by alternating between a summer and a winter capital (Rio de Janeiro/Petropolis, Cairo/Alexandria, Hanoi/Dalat), or by centres which emerge as cultural capitals which are distinct from the political capital. Independence and the emergence of new states provide an opportunity for debate about the choice of a national capital, which can be a source of civil war (Buenos Aires, Rio de Janeiro). The construction of federal or supranational political systems also implies the emergence of new centres, which may complement or rival the existing capital (the concept of the “federal district”, Ottawa, Brasilia, Brussels). 

Universal exhibitions, particularly those in the nineteenth century have played an important part in the process of “decapitalisation” or internationalisation of  “capitalness”. For  the organising countries it was a matter of constructing the cultural attraction of their own artistic and industrial productions into something tangible. With the creation of the title of the European Capital of Culture in 1985, the concept of “cultural capital” was redefined: it is no longer a national body which defines its own “capitalness”, but a separate commission which assigns and shares between European countries this label of attractiveness. It is necessary to examine the different forms of deterritorialisation and denationalisation, as well as the redefinition of the connection between politics and culture.

We must also consider the resilience of those capitals that lose their status yet retain a certain aura of capital. How does a city survive this political and administrative downgrading? What is the cultural impact of the loss of political “capitalness”. What role do historical capitals (Istanbul, Persepolis, Delhi/New Delhi) play in relation to capitals that boast their modernity? How are the transfers structured? How does the diplomatic community follow these changes? How does international recognition influence the persistency, or lack thereof, of “capitalness”?

The three day conference will be devoted to examining the fate of those capitals that have been temporarily or permanently stripped of their status, alternative or provisional capitals (Bordeaux, London, Brazzaville, Algiers), and mobile forms of sovereignty, as well as the endurance of “capitalness”, from a historical and history of art point of view. This meeting is based on the project “Capital Cities: from Nations to Globalization, 19th c – 21st  c.”, co-financed by the Communauté d’universités et d'établissements (COMUE) Sorbonne-Universités and the Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado do Rio de Janeiro (FAPERJ). It brings together history of art historians and historians from the Centre de Recherche en histoire du XIXe siècle and a range of institutions from the state of Rio de Janeiro (Brasil) on the subject of the tensions which arise between political and cultural “capitalness”. For this reason, the examples of Paris and Rio de Janeiro will be given priority, but comparisons with other spaces will serve to expand and enrich discussions.

Submission guidelines

Submissions should take the form of a short abstract (5-10 lines) and should be sent

to armelle.enders@paris-sorbonne.fr

before the 15th December. 

Academic committee

  • Eliska Altmann (Universidade Federal Rural do Rio de Janeiro),
  • Jean-Yves Andrieux (université Paris-Sorbonne),
  • Fabrice Bensimon (université Paris-Sorbonne),
  • Jacques-Olivier Boudon (université Paris-Sorbonne),
  • Marcos Bretas (Universidade Federal do Rio de Janeiro)
  • Jérémy Cerman (université Paris-Sorbonne),
  • Christophe Charle (Université Paris-1-Panthéon-Sorbonne),
  • Olivier Dard (université Paris-Sorbonne),
  • Isabelle Dasque (université Paris-Sorbonne),
  • Armelle Enders (université Paris-Sorbonne),
  • Marieta de Moraes Ferreira (UFRJ),
  • Jacques Frémeaux (université Paris-Sorbonne),
  • Arnaud-Dominique Houte (université Paris-Sorbonne),
  • Dominique Kalifa (Université Paris-1-Panthéon Sorbonne),
  • Thierry Laugée (université Paris-Sorbonne),
  • Jean-Noël Luc (université Paris-Sorbonne),
  • Isabel Lustosa (FCRB),
  • Arnaud Maillet (université Paris Sorbonne),
  • Maria Beatriz de Mello e Souza (UFRJ).

Places

  • Université Paris-Sorbonne Maison de la Recherche, 28 rue Serpente
    Paris, France (75006)

Date(s)

  • mardi, décembre 15, 2015

Keywords

  • capitale, capitale culturelle, souveraineté, ville

Contact(s)

  • Armelle Enders
    courriel : armelle [dot] enders [at] paris-sorbonne [dot] fr

Information source

  • Armelle Enders
    courriel : armelle [dot] enders [at] paris-sorbonne [dot] fr

To cite this announcement

« Decapitalisations », Call for papers, Calenda, Published on jeudi, novembre 19, 2015, https://calenda-formation.labocleo.org/347241

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