Pendant les périodes de crise politique, les signes du quotidien font l’objet d’une nouvelle attention et prennent de nouvelles significations. C’est ce phénomène que nous souhaitons interroger ici. La Révolution française suscite à la fois un déluge d’images et voit apparaître une nouvelle sensibilité aux signes. Autant que les idées, ceux-ci deviennent donc des enjeux centraux du déroulement des événements et de leurs dénouements. Surtout, la période révolutionnaire semble se traduire par l’émergence de nouvelles manières de voir, que les travaux de références situent pourtant généralement un peu plus tard ou éludent globalement.

Argumentaire

Pendant les périodes de crise politique, les signes du quotidien font l’objet d’une nouvelle attention et prennent de nouvelles significations. C’est ce phénomène que nous souhaitons interroger ici.

La Révolution française suscite à la fois un déluge d’images et voit apparaître une nouvelle sensibilité aux signes. Autant que les idées, ceux-ci deviennent donc des enjeux centraux du déroulement des événements et de leurs dénouements. Surtout, la période révolutionnaire semble se traduire par l’émergence de nouvelles manières de voir, que les travaux de références situent pourtant généralement un peu plus tard ou éludent globalement.

Dans ce colloque, nous voudrions en somme interroger le rôle de la « visualité » dans les événements, mais aussi dans les recompositions politiques et sociales de la période révolutionnaire française de la fin du XVIIIe siècle, en tenant à la fois compte de la production, de la réception, des théories et des pratiques les plus concrètes du regard.

Programme

Mardi 12 janvier 2016

salle March Bloch

• 9h30 Accueil des participants
• 10h00 Guillaume Mazeau, introduction générale : Visiocratie : une nouvelle épistémé du regard ? 

Visualité et nouvel ordre du monde

Présidence Anne Lafont

• 10h30  Lynn Hunt, La grammaire du visuel révolutionnaire

Discussion et pause

• 11h15 Julien Vincent, Le regard de la sentinelle : économie politique et écologie   républicaine sous le Directoire et le Consulat

11h45 Clément Weiss, Si Paris m'était rapporté. Les tableaux littéraires et les rapports policiers comme instruments d'observation et de remise en ordre du Paris de l'après Thermidor

Discussion et pause

Déjeuner pour les participants au restaurant les Patios, place de la Sorbonne

Esthétiques et spectacles politiques

Présidence Philippe Bordes

• 14h30 Annie Jourdan, L’Elysée révolutionnaire : représentations de la mort dans l’espace républicain
• 15h00 Mathieu Davoust, Construire un paysage républicain : les portes Saint-Martin et Saint-Denis à Paris pendant la Révolution
• 15h30 Philippe Bourdin, Au théâtre, l'œil de Ledoux embrasse, celui du spectateur étreint 

Discussion et fin de la journée

Mercredi 13 janvier 2016

salle March Bloch

9h30 Accueil des participants

Politiques du regard

Présidence Lynn Hunt

• 10h00 Sophie Wahnich, La surveillance des étrangers 
• 10h30 Françoise Brunel et Jacques Guilhaumou, Regarder l’ennemi caché. L’art politique du législateur et la parole sensible du suspect. Dénoncer, mettre à nu, régénérer
• 11h00 Dominique Godineau, Les tribunes des assemblées : les députés sous l’œil du public
• 11h30 Virginie Martin, De l'observation à l'expertise des peuples européens : l'oeil diplomatique en Révolution (1789-1799).

Discussion et pause

12h-14h00 Déjeuner pour les participants au restaurant les Patios place de la Sorbonne

Regards politiques

Présidence Annie Jourdan

• 14h30 Pierre Serna, L’invention de l'homme tigre dans la jungle politique de l'an III 
• 15h00 Laurent Cuvelier, Politisation des murs et cultures visuelles urbaines. L’affichage parisien pendant la Révolution française 
• 15h30 Annie Duprat, Le regard de Rosalie Jullien sur quelques fêtes révolutionnaires
• 16h00 Conclusions et discussions Philippe Bordes