Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales
Machines
Maschinen
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Cinquantième congrès de l'Association des germanistes de l'enseignement supérieur (AGES)
50. Kongress des Verbandes der französischen Hochschulgermanisten
50th conference of the Association des germanistes de l'enseignement supérieur (AGES)
Publicado el mardi 04 de octobre de 2016
Resumen
L’objectif de cette manifestation sur les machines est de confronter les études germaniques au récent tournant des études matérielles dans lesquelles la thématique des machines s’intègre. Contribuer à mettre en perspective d’un point de vue historique et à penser l’ordinateur et les techniques du numérique et ce qu’ils font aux humains avec les outils des sciences humaines est l’une des ambitions de ce colloque. Cette édition du congrès de l’AGES mettra de manière décisive doctorant·e·s et postdoctorant·e·s en avant en leur réservant la moitié des contributions dans chaque panel.
Ziel dieser wissenschaftlichen Tagung zu den « Maschinen » ist es, die Germanistik mit dem aktuellen kulturwissenschaftlichen Interesse für die Material studies zu konfrontieren. In dieser Tagung soll versucht werden, den Gegenstand in einer historischen Perspektive zu behandeln und die jüngsten Entwicklungen der digitalen Technik mit dem Instrumentarium der Geisteswissenschaften in ihren Auswirkungen auf die Lebenswirklichkeiten zu untersuchen. Für die diesjährige Tagung der AGES ist vorgesehen, DoktorandInnen und NachwuchsforscherInnen besonders in den Vordergrund zu rücken und ihnen die Hälfte der jeweiligen Panels einzuräumen
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Argumentaire
La thématique des machines permet de convoquer sous un même terme des réalités et un imaginaire aussi bien anciens que contemporains. Le pont que ce mot légèrement désuet permet de jeter entre questionnements d’hier et d’aujourd’hui est en effet ce qui le rend particulièrement productif. Par « machine », on désigne, selon le Grand Robert, « un objet complexe, c’est-à-dire doté d’un mécanisme, destiné à transformer l’énergie, le plus souvent à l’aide d’un moteur, et à utiliser cette transformation. ». À la différence des termes connexes « technique » (ensemble de procédés méthodiques en vue d’obtenir un résultat) et « média » (ensemble de procédés de transmission massive de l’information), la machine désigne en premier lieu un objet et c’est cette matérialité qui l’inscrit parmi les sujets actuels de la recherche en sciences humaines, au nom de l’un des nombreux turns (« le material turn »).
Deux ensembles de significations viennent se joindre à l’idée d’objet : par son étymologie, la machine, du latin « machina », signifie « invention, engin ». L’idée dominante est celle d’un dispositif ingénieux inventé par l’être humain. Les connotations de ruse et d’artifice sont donc présentes. Le Duden, quant à lui, fait remonter le terme « Maschine » à l’abréviation du terme « Kriegsmaschine » ou « Belagerungsmaschine ». La guerre est ainsi le domaine central d’application de la machine et l’époque de référence est ici celle du Moyen Âge. Remplacer le travail humain est ensuite le premier usage de la machine qu’indique le Duden. D’emblée l’ambivalence est inscrite dans la définition du terme.
Elle innerve l’approche historique de la machine. Le rapport entre machine et travail est un aspect qui va dominer la question à l’ère de la révolution industrielle. Les guerres du XXe siècle associent ensuite la machine à la mort et à la destruction, avec les canons et les cuirassés gigantesques, les mitrailleuses et les premiers avions de combat de la Première Guerre mondiale. Le national-socialisme pousse la fascination pour les « machines de la mort » à son paroxysme avec le génocide « industriel » perpétré dans les chambres à gaz. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la machine est au contraire perçue comme un élément central du « Miracle économique », que l’on songe à la voiture ou à la machine-outil. Enfin, la machine emblématique de l’époque contemporaine, l’ordinateur, cette machine électronique, héritière de la machine à calculer et de la machine à écrire, semble devenu un prolongement indispensable de l’être humain. Internet, par le biais de ses « moteurs » de recherche (« Suchmaschinen ») y apparaît étroitement lié. Le progrès technique et ses conséquences ont fait naître de nombreux mouvements contestataires, des premiers Maschinenstürmer au refus du monde industriel dans les mouvements écologiques d’aujourd’hui, en passant par le mouvement néoromantique des Wandervögel du début du XXe siècle. L’univers de la machine et de l’usine marque aussi fortement certains courants artistiques de premier plan (futurisme, Neue Sachlichkeit/Bauhaus) ainsi que les formes d’expression et les thèmes du cinéma (« Metropolis », « Berlin - Die Sinfonie der Großstadt »).
La machine apparaît ainsi comme le support matériel de questionnements fondamentaux qui traversent les époques et les disciplines et semble constituer un champ de recherche particulièrement adapté à la pluralité des études germaniques.
En histoire des idées, l’intérêt pour les machines est double. Il porte d’une part sur la métaphore des machines. En effet, l’image de la machine apparaît dès le XVIIe siècle, notamment pour parler du corps, mais aussi dans beaucoup d’autres domaines, tels l’économie ou la politique. D’autre part, il concerne les machines véritables. Dans les différentes cours allemandes et européennes du XVIIIe siècle, on se passionne pour les automates, les androïdes, etc. dont le Schachtürke de Kempelen est emblématique. Les enjeux de cet intérêt pour la machine comme métaphore ou comme machine véritable suivent, en histoire des idées, trois fils rouges : celui du corps-machine, de l’opposition naturel vs artificiel et enfin celui de l’émancipation de l’homme. La machine sert de métaphore pour penser le corps et son lien avec l’âme. La question de la spécificité de l’homme par rapport à la machine fonde l’usage de cette métaphore. Au XIXe siècle, la question trouve un prolongement dans l’impact de la généralisation des machines sur la vie humaine. Derrière la problématique du lien de l’homme à la machine, on trouve celle de la servitude humaine, qui apparaît aux philosophes des Lumières comme « volontaire » (« selbstverschuldet »). Mais, on peut aussi songer de manière plus générale aux idéologies de l’antimachinisme et à leur possible continuation actuelle dans le contexte d’explosion des nouvelles technologies.
En linguistique, la question des « machines » offre des possibilités multiples, tant en matière de réflexion théorique (y compris à dimension historique) que de description ou d'analyse de pratiques (incluant l'analyse de discours). Parmi les axes possibles, on pourrait traiter la question de la langue entre organisme (humboldtien) et machine en s’interrogeant sur les possibilités et limites de la formalisation, de la grammaire générale et raisonnée aux formes ultimes du générativisme, en passant par les diverses tentatives de formalisation issues d'autres cadres théoriques, y compris liés à l'énonciation. On pourrait aussi aborder la grammaire elle-même comme machine (rêvée ?) à décrire, à produire de la langue et du discours. Ou encore considérer le texte comme une machine discursive en convoquant les modèles de production de textes et les différentes tentatives de modélisation et de formalisation, éventuellement en lien avec la génération automatique des textes par les machines (numériques). Ce dernier aspect peut rejoindre certaines interrogations et expérimentations littéraires, telles que l’écriture automatique, l’intertextualité radicale et montage aléatoire. On pourrait imaginer un axe consacré au « dialogue » avec les machines et portant sur la place du langage naturel dans nos rapports avec les machines et à l'impact des machines sur la langue et les formats discursifs, donc sur les formes langagières. Un dernier enjeu concernerait la manière de parler des machines : comment dire et décrire les machines, dans lequel les machines deviennent objet de métaphorisation.
Les machines peuvent constituer un angle de focalisation pertinent pour aborder les traductions. Par delà la rituelle question des limites de la traduction automatique, il serait intéressant d’analyser le rôle des bases de données et autres modèles d’archives plus ou moins mécanisées entrant en jeu dans divers modes de traductions de textes (« machines à traduire ») et inversement, en traduction technique, à la question du comment traduire les machines. On pourrait aussi orienter l’interrogation vers le statut, la représentation (y compris auto-représentation du traducteur) entre auctorialité et re-production d'un texte sous contraintes multiples, notamment en traduction audio-visuelle.
En littérature, la réflexion portera aussi bien sur la dimension concrète de l’impact des machines sur la création artistique que sur l’imaginaire artistique de la machine du XVIe siècle à nos jours, mettant en jeu les genres du fantastique et de la science-fiction, et les discours poétologiques de la machine et des automates (Kleist, Büchner, Celan), ou encore les apports théoriques et pratiques du XXe siècle envisageant et expérimentant le texte comme machine. Le paradigme contemporain de la mémoire place sous un jour nouveau le couple création et machine en ce qu’il incite à penser les implications des techniques d’archivage sur la création artistique. On pourra aussi s’interroger sur les impacts du modèle de la machine sur les écritures ‘réalistes’ ou documentaires contemporaines ayant recours à des techniques d’enregistrement imitant un processus mécanisé. Un autre angle d’attaque pourrait porter sur la manière dont les processus créateurs adoptent et adaptent les inventions techniques et machiniques (photographie, cinéma) et les nouvelles technologies (numérique, internet, réseau, virtualité) qui modifient en retour l’acte créateur et ses représentations. Les implications sur l’histoire des représentations auctoriales, celles du genre et plus généralement des représentations de l’humain, entre l’animal et la machine (Kafka, Sebald), l’homme artificiel et le « posthumain », feront partie intégrante du spectre des investigations.
Mais c’est finalement dans le domaine des arts du spectacle que la question des machines trouve son terrain de prédilection. L’histoire du théâtre peut en effet se lire comme celle du développement des dispositifs scéniques et de la machinerie destinés à réaliser certains effets (« pièces à machines »). Là aussi cette histoire oscille entre usage intensif et refus radical. On songe ainsi à l’emploi de la grue dans le théâtre antique (mêchanê) et à la métaphore du deus ex machina qui en découle, aux expériences scéniques d’Erwin Piscator, aux scénographies de Casper Neher et aux créations de Rimini Protokoll avec leurs dispositifs techniques particulièrement abondants Les confrontations contemporaines à la question de la machine au théâtre, dans leur diversité, mettent en jeu le rapport de l’homme à la machine. C’est l’acteur qui est au centre des dispositifs et réflexions : qu’il soit remplacé par une Sur-marionnette, mis en scène dans une relation en apparence harmonieuse avec la machine ou encore absorbé par le dispositif scénique. La confrontation à la machine, enfin, recèle un questionnement sur les formes et contenus susceptibles de résister à ou de déstabiliser cette machine qu’est le théâtre, susceptibles aussi de renouveler le théâtre ou de repenser sa place dans une industrie du divertissement recourant inlassablement aux mêmes effets.
Modalités pratiques d'envoi des propositions
Cette édition des 50 ans du congrès de l’AGES aura lieu les 8, 9 et 10 juin 2017 à l’université de Nantes. Elle aura une double orientation, à la fois rétrospective et prospective.
À ce titre, elle souhaite mettre à l’honneur la germanistique en train de se faire en invitant expressément doctorant.e.s. et postdoctorant.e.s à répondre à l’appel à contributions. Les panels seront organisés autour de deux contributions de 25 minutes chacune, l’une donnée par un.e. doctorant.e. ou post-doctorant.e. et l’autre par un chercheur ou une chercheuse confirmé.e. Un rôle important sera attribué à la modération et à la discussion (40 minutes par panel).
Le congrès sera organisé autour de deux temps forts :
- Le premier correspond au volet scientifique dont l’appel à contributions ci-dessous pose les jalons. (volet 1)
- Le second sera d’ordre méthodologique et pose la question du rôle actuel et à venir de la « machine » dans l’enseignement et la recherche en études germaniques (volet 2). Toutes les personnes désireuses d’apporter leur contribution à cette question sous formes variées (réflexion, témoignage, pistes de recherche…) sont invitées à poster leur proposition.
Les propositions – titre de travail et présentation (entre 250 et 350 mots) – en allemand ou en français, pour le volet 1 comme pour le volet 2, sont à envoyer par mail
avant le lundi 14 novembre 2016
à l’adresse etudes.germaniques@univ-nantes.fr
Comité scientifique
- Reinhold Görling (Prof, Université de Düsseldorf)
- Christoph König (Prof, Université d’Osnabrück)
- Patrice Neau (Prof., Université de Nantes)
- Sébastien Rival (Université de Hambourg, sous réserve)
- Maiwenn Roudaut (MCF, Université de Nantes)
- Marielle Silhouette (Prof, Université Paris-Ouest Nanterre)
- Bénédicte Terrisse (MCF, Université de Nantes)
- Werner Wögerbauer (Prof., Université de Nantes)
Präsentation
Die Thematik „Maschinen“ erlaubt es, unter ein und demselben Begriff alte und zeitgenössische reale Gegebenheiten und Vorstellungswelten zu untersuchen. Dieser leicht veraltete Begriff ermöglicht es, zwischen Fragestellungen der Vergangenheit und der Gegenwart eine für die Forschung besonders produktive Verbindung herzustellen.
Im Duden wird „Maschine“ definiert als „eine mechanische, aus beweglichen Teilen bestehende Vorrichtung, die Kraft oder Energie überträgt und mit deren Hilfe bestimmte Arbeiten unter Einsparung menschlicher Arbeitskraft ausgeführt werden können“.
Im Gegensatz zu anderen sinnverwandten Ausdrücken wie „Technik“ (methodische Vorgehensweisen zur Erreichung eines Ergebnisses) und „Medien“ (Verfahren zur massiven Informationsübertragung) bezeichnet „Maschine“ in erster Linie ein Objekt. Gerade in dieser Gegenständlichkeit besteht das Interesse für die aktuelle geisteswissenschaftliche Forschung, insbesondere im Kontext eines ihrer zahlreichen turns, des „material turns“.
Zwei weitere Bedeutungsfelder ergänzen das Konzept der Maschine als Gegenstand: Die lateinische Etymologie des Wortes „Maschine“, machina, bedeutet „Erfindung, Gerät“, wobei die Schlüsselidee die einer vom Menschen erfundenen einfallsreichen Vorrichtung ist. Der Begriff beinhaltet auch Konnotationen wie List und Kunstfertigkeit.
Der Duden leitet den Begriff „Maschine“ von den Termini „Kriegsmaschine“ oder „Belagerungsmaschine“ ab. Der Hauptanwendungsbereich der Maschine ist somit der Krieg und der historische Referenzrahmen das Mittelalter. Als erstes Bedeutungsfeld gibt der Duden die Ersetzung der menschlichen Arbeitskraft an. Die Definition des Terminus spiegelt demnach bereits eine begriffsimmanente Ambivalenz wider.
Diese Ambivalenz prägt die historische Entwicklung der Beziehung zu Maschinen. Zur Zeit der industriellen Revolution ist der Bezug zwischen Maschine und Arbeit eine der wichtigsten Fragestellungen. Im Verlauf der Kriege des 20. Jahrhunderts werden Maschinen mit Tod und Zerstörung assoziiert: Im ersten Weltkrieg werden Kanonen und gigantische Panzerkreuzer, Maschinengewehre und erste Kampfflugzeuge massiv eingesetzt. Der Nationalsozialismus treibt die Faszination für die Todesmaschinerie mit dem „industriellen“ Völkermord in Gaskammern endgültig auf die Spitze.
In der zweiten Hälfte des 20.Jahrhunderts dagegen sind Maschinen, vom Auto bis zur Werkzeugmaschine, eine Haupttriebkraft des Wirtschaftswunders. Die für unsere Epoche charakteristische Maschine, der Computer, der Nachfolger der Rechen- und Schreibmaschine, scheint geradezu zu einem unumgänglichen Attribut des Menschen geworden zu sein. Eng mit dieser Entwicklung verbunden ist auch das Internet mit seinen „Suchmaschinen“.
Der technische Fortschritt und seine Folgen haben zahlreiche Protestbewegungen hervorgerufen, von den ersten „Maschinenstürmern“ über die neoromantische Bewegung der „Wandervögel“ zu Anfang des 20. Jahrhunderts bis hin zu den heutigen Kritikern der industriellen Welt in den ökologischen Bewegungen. Der starke Einfluss der Welt der Maschinen und Fabriken lässt sich ebenfalls an manchen bedeutenden Kunstströmungen wie Futurismus, Neue Sachlichkeit oder Bauhaus, sowie an Ausdrucksformen und Themen des Films (z.B. „Metropolis“ oder „Berlin – Die Sinfonie der Großstadt“) ablesen.
Maschinen erscheinen demnach als materieller Träger für Grundsatzfragen, die verschiedene Epochen und Forschungsrichtungen durchziehen, und erweisen sich als besonders fruchtbar für die Vielseitigkeit der germanistischen Forschung.
In der Ideengeschichte besteht in doppelter Hinsicht Interesse an Maschinen. Zum einen spielt die Metapher der Maschine eine wichtige Rolle: Bereits im 17. Jahrhundert wird das Bild der Maschine herangezogen, um den Körper zu beschreiben; die Metapher wird auch in zahlreichen anderen Bereichen wie der Wirtschaft und der Politik benutzt. Zum anderen erwecken Maschinen als solche Interesse: An verschiedenen deutschen und europäischen Höfen des 18.Jahrhunderts begeistert man sich für Automaten, Androide usw, für die der Schachtürke von Kempelen emblematisch ist.
Drei Leitfäden lassen sich aus diesem Interesse für Maschinen - als Metapher oder als echte Vorrichtung - herauslesen: der Körper als Maschine, der Gegensatz zwischen natürlich und künstlich und die Emanzipation des Menschen. Maschinen dienen als Metapher, um den Körper und seinen Bezug zur Seele zu hinterfragen. Die Problematik der Spezifizität des Menschen im Verhältnis zur Maschine liegt der Verwendung dieser Metapher zugrunde. Im 19. Jahrhundert wird diese Fragestellung durch den Einfluss, den die allgemeine Verbreitung von Maschinen auf das menschliche Leben ausübt, neu aufgeworfen. Hinter der Problematik der Beziehung des Menschen zur Maschine steht auch diejenige der menschlichen Unmündigkeit, die den Philosophen der Aufklärung als „selbstverschuldet“ erscheint. Es lässt sich auch allgemeiner auf Ideologien des Antimaschinismus und ihre mögliche Fortschreibung im heutigen Kontext massiver Verbreitung neuer Technologien verweisen.
Im Bereich der Linguistik bietet der Themenkomplex „Maschinen“ zahlreiche Möglichkeiten, sowohl für theoretische Reflexionen (einschließlich der historischen Dimension) als auch für deskriptive und analytische Erfassung diverser Praktiken (einschließlich der Diskursanalyse). Unter den möglichen Ansätzen könnte man der Frage der Sprache als (humboldtschem) Organismus oder Maschine nachgehen, und die Möglichkeiten und Grenzen einer Formalisierung untersuchen, von der allgemeinen und reflektierten Grammatik über diverse Formalisierungsversuche anderer theoretischer Forschungsfelder, einschließlich der Enunziationstheorie, bis hin zu den extremen Formen des Generativismus. Man könnte auch die Grammatik selbst als (ideale?) Maschine verstehen, um Sprache und Diskurs zu beschreiben und zu produzieren. Ein weiterer Ansatz wäre, den Text als diskursive Maschine zu betrachten und sich auf Modelle zur Texterzeugung und verschiedene Textmodellisierungs- und Formalisierungsversuche zu berufen, auch in Bezug auf automatische Texterstellung durch digitale Maschinen. Dieser letzte Aspekt lässt sich auch mit manchen literarischen Fragestellungen und Experimenten wie automatischem Schreiben, radikaler Intertextualität und Zufallsmontage in Verbindung bringen. Des Weiteren wäre ein Ansatz vorstellbar, der dem „Dialog“ mit Maschinen gewidmet ist, und der die Bedeutung unserer natürlichen Sprechweise in unseren Beziehungen zu den Maschinen hinterfragt, sowie umgekehrt den Einfluss von Maschinen auf Sprache und diskursive Formate, also auf sprachliche Ausdrucksformen. Ein letzter Aspekt beträfe die Art und Weise, über Maschinen zu sprechen, sie zu benennen und zu beschreiben und aus ihnen einen Gegenstand der Metaphorisierung zu machen.
Maschinen können auch aufschlussreiche neue Perspektiven für Übersetzungen eröffnen. Über die rituelle Frage nach den Grenzen der automatischen Übersetzung hinaus böte es sich an, die Rolle der Datenbanken und anderer mehr oder weniger mechanisierter Archivmodelle, die bei verschiedenen Textübersetzungsmodi ins Spiel kommen („Übersetzungsmaschinen“) zu analysieren. Umgekehrt ließe sich bei technischen Übersetzungen hinterfragen, wie sich Maschinen verständlich machen lassen. Man könnte sich auch mit dem Status, der Repräsentation (einschließlich der Auto-Repräsentation) des Übersetzers befassen, zwischen Auktorialität und Reproduktion eines Textes unter zahlreichen Zwängen, unter anderem bei Übersetzungen im audiovisuellen Bereich.
Auf dem Gebiet der Literatur könnte man sowohl den konkreten Einfluss der Maschinen auf das künstlerische Schaffen als auch auf die künstlerische Vorstellungswelt der Maschinen vom 16. Jahrhundert bis heute untersuchen, unter Berücksichtigung verschiedener Gattungen wie z.B. Phantastik und Science-Fiction oder poetologischer Diskurse über Maschinen und Automaten (Kleist, Büchner, Celan) oder auch theoretischer und praktischer Neuerungen des 20. Jahrhunderts, die den Text als Maschine auffassen und damit experimentieren. Das zeitgenössische Paradigma der Erinnerung wirft neues Licht auf den Bezug zwischen Schaffen und Maschine, indem es dazu anregt, die Auswirkungen neuer Archivierungstechniken auf das künstlerische Schaffen zu durchdenken. Man könnte ebenfalls untersuchen, wie sich das Modell der Maschine auf die „realistischen“ oder dokumentarischen Schriften der Gegenwart auswirkt, die Aufzeichnungstechniken benutzen, die einen mechanisierten Prozess nachahmen. Im Fokus des Interesses könnte die Art und Weise stehen, wie in Schaffensprozessen neue Techniken und Maschinen (Fotografie und Film) und neue Technologien (Digitaltechnik, Internet, Netzwerke, Virtualität) übernommen und angepasst werden, und wie Maschinen ihrerseits den schöpferischen Akt und seine Repräsentationen verändern. Die Auswirkungen dieser Wechselwirkung auf die Geschichte der auktorialen Repräsentationen, der Darstellungen der Gender-Problematik und noch allgemeiner der Repräsentationen des Menschen, zwischen Tier und Maschine (Kafka, Sebald), wie auch der künstliche Mensch und der Posthumanismus sind integrierender Bestandteil des Analysespektrums.
Im Bereich der darstellenden Künste ist die Thematik der Maschinen besonders beheimatet. Die Geschichte des Theaters kann unter dem Blickwinkel der Entwicklung bühnentechnischer Vorrichtungen und Maschinerien für Spezialeffekte („Maschinenstücke“) betrachtet werden. Auch hier ist die Spannung zwischen intensiver Nutzung und radikaler Ablehnung festzustellen. Beispiele für den Einsatz von Bühnentechnik reichen vom Kran im antiken Theater (mêchanê) und der daraus abgeleiteten Metapher vom deus ex machina bis hin zu den szenografischen Experimenten Erwin Piscators, dem bühnenbildnerischen Werk Casper Nehers und den Projekten der Gruppe Rimini Protokoll, die technische Installationen in großem Umfang einsetzen. Stets wird in den zahlreichen Auseinandersetzungen des zeitgenössischen Theaters mit der Maschine die Beziehung des Menschen zur Maschine thematisiert. Der Schauspieler steht im Mittelpunkt der Installationen und Reflexionen, ob er durch eine Über-Marionette ersetzt wird, in einem scheinbar harmonischen Verhältnis zur Maschine inszeniert wird oder gar im szenischen Dispositiv aufgeht. Die Auseinandersetzung mit Maschinen beinhaltet schließlich auch die Frage, welche Formen oder Inhalte der Theatermaschine widerstehen oder sie aus dem Gleichgewicht bringen könnten und wie somit das Theater neu gestaltet oder sein Stellenwert in einer sich ewig gleicher Effekte bedienenden Unterhaltungsindustrie neu überdacht werden könnte.
Vortragsvorschläge
Der fünfzigste Kongress des Verbandes der französischen Hochschulgermanisten findet vom 8.-10. Juni 2017 in Nantes statt. Er soll zugleich Anlass für Rückblick und Ausblick sein. Deshalb würden Beitragsvorschläge von NachwuchswissenschaftlerInnen der Germanistik – DoktorantInnen und PostdoktorantInnen – besonders begrüßt. Für die Panels sind zwei Vorträge von jeweils 25 Minuten vorgesehen, von denen der eine von einem Doktoranden oder Postdoktoranden und der andere von einem bereits anerkannten Forscher gehalten werden soll. Es ist auch reichlich Zeit für Moderation und Diskussionen anberaumt (40 Minuten pro Panel).
Der Kongress wird zwei Teile umfassen:
- Erstens einen wissenschaftlichen Teil, dessen inhaltliches Themenfeld in diesem Call for papers umrissen ist.
- Zweitens einen methodologischen Teil, in dem die Frage nach der heutigen und künftigen Rolle von „Maschinen“ in Unterricht und Forschung im Bereich der germanistischen Studien gestellt werden soll. Beitragsvorschläge zu diesem Teil werden ebenfalls gerne entgegengenommen: Über das Format kann frei entschieden werden (allgemeine Überlegungen, Erfahrungsberichte, Forschungsansätze, usw.)
Wir bitten Sie, Ihre Beitragsvorschläge – Arbeitstitel und Abstract von 250 bis 350 Wörtern –
bis Montag, den 14. November 2016
auf Deutsch oder Französisch per E-Mail (etudes.germaniques@univ-nantes.fr) einzureichen.
Wissenschaftliches Komitee
- Reinhold Görling (Prof, heinrich Heine Universität Düsseldorf)
- Christoph König (Prof, Universität Osnabrück)
- Patrice Neau (Prof., Université de Nantes)
- Sébastien Rival (Universität Hamburg, unter Vorbehalt)
- Maiwenn Roudaut (MCF, Université de Nantes)
- Marielle Silhouette (Prof, Université Paris-Ouest Nanterre)
- Bénédicte Terrisse (MCF, Université de Nantes)
- Werner Wögerbauer (Prof., Université de Nantes)
Categorías
- Lenguaje (Categoría principal)
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- Espacios > Europa > Mundo germánico
- Pensamiento y Lenguaje > Epistemología y métodos > Humanidades digitales
Lugares
- Université de Nantes, Bâtiment FLCE - Chemin la Censive du Tertre - BP 81227
Nantes, Francia (44312)
Fecha(s)
- lundi 14 de novembre de 2016
Archivos adjuntos
Palabras claves
- machine, évolution numérique, perspective historique, germanistique
Contactos
- Bénédicte Terrisse
courriel : benedicte [dot] terrisse [at] univ-nantes [dot] fr
URLs de referencia
Fuente de la información
- Bénédicte Terrisse
courriel : benedicte [dot] terrisse [at] univ-nantes [dot] fr
Para citar este anuncio
« Machines », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el mardi 04 de octobre de 2016, https://calenda-formation.labocleo.org/378777

