AccueilGouvernements progressistes et postnéolibéralisme en Amérique latine : la fin d'un « âge d'or » ?

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Gouvernements progressistes et postnéolibéralisme en Amérique latine : la fin d'un « âge d'or » ?

Gobiernos progresistas y postneoliberalismo en América latina : ¿ el fin de una «edad de oro» ?

Progressive goverments and postneoliberalism in Latin America - the end of the golden Age?

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Publié le jeudi 02 mars 2017

Résumé

Depuis l’élection d’Hugo Chávez, en 1998, dix pays latino-américains ont choisi une alternance gouvernementale à gauche, articulée autour de projets de type progressistes ou nationalistes-populaires. Après avoir été le laboratoire du néo-libéralisme, l’Amérique latine serait ainsi devenue celui de sa contestation, avec le surgissement d’exécutifs critiquant le « consensus de Washington », dans certains cas issus de puissants mouvements sociaux et/ou de profondes crises des systèmes politiques traditionnels.

Desde la elección de Hugo Chávez, en 1998, diez países latinoamericanos escogieron una alternación gubernamental de izquierda, articulada en torno a proyectos de tipo progresistas o nacional-populares. Después de haber sido el laboratorio del neoliberalismo, América Latina se habría convertido en el espacio de su rechazo, con el surgimiento de ejecutivos que criticarían el «consenso de Washington», en ciertos casos, originados en poderosos movimientos sociales y\o de profundas crisis de los sistemas políticos tradicionales.

Annonce

Dates : 15 et 16 juin 2016

Argumentaire

Après une décennie des années 70 marquée par de sanglantes dictatures (et/ou des guerres civiles), des années 80 et 90 par les plans d’ajustements néolibéraux, l’Amérique latine a connu, depuis 1998, l’arrivée de gouvernements « progressistes » à la tête des Etats, notamment au sud du continent. Ce nouveau cycle politique est le fruit combiné d’une crise d’hégémonie des élites et partis traditionnels, et de la montée en puissance de diverses révoltes collectives, telles le Caracazo vénézuélien ou le zapatisme mexicain, des oppositions puissantes à des privatisations de l’eau et du gaz en Bolivie, mais aussi au Brésil ou au Costa Rica avec des mobilisations paysannes massives. Ceci alors que plusieurs chefs d’Etat ont été balayés par la rue au Pérou, en Equateur, en Bolivie et en Argentine, signant ainsi le retour de la question sociale dans le champ politique et la fin du « consensus de Washington ». Si on a pu parler de « tournant à gauche », ces gouvernements progressistes n’ont toutefois pas -ou peu- d’homogénéité. D’ailleurs, journalistes et chercheurs ont souvent opposé « deux gauches » latino-américaines : l’une aux accents anti-impérialistes, refondant les Constitutions, marquant le retour de l’Etat et sa défiance envers l’économie de marché ; l’autre s’adaptant aux institutions et préférant une attitude consensuelle envers les élites et le capital transnational. Plus d’une décennie et demie après l’élection de Hugo Chávez, il paraît préférable d’évoquer une multiplicité de contextes nationaux, traversés par un même mécontentement citoyen et un souci de répondre à l’urgence sociale de la part de gouvernements «nationalistes-populaires» et souvent qualifiés de « postnéolibéraux » (Sader, 2008 ; Katz, 2008).

Indéniablement, la « vague » de gouvernements progressistes en Amérique du sud suscite l’intérêt des politistes et de la communauté scientifique depuis plusieurs années. Ainsi en France, plusieurs ouvrages se sont inscrits dans une tentative de compréhension de ce phénomène : avec un certain enthousiasme (Gaudichaud, 2008), de manière plus réservée (Saint-Upéry, 2008) ou pour souligner les tentations autoritaires (Dabene, 2008). Un certain nombre de dossiers de revues ont été également publiées sur le sujet (Actuel Marx, 2007 ; Problèmes d’Amérique latine, 2009). Cet intérêt est aussi bien réel au sein des universités latino-américaines (Nueva Sociedad, 2008). Néanmoins, depuis 4 ou 5 ans, les incertitudes s’amoncellent autour de ces exécutifs se réclamant du progressisme. Deux d’entre eux ont été renversés par des coups d’Etat (au Honduras en 2009 et au Paraguay en 2012), plusieurs affrontent désormais des mouvements sociaux aux répertoires d’actions différents (grève générale en Bolivie ou en Argentine, résistances socio-environnementales au Pérou, révoltes urbaines au Brésil, manifestations des couches moyennes supérieures au Venezuela...). Cette crise a pris une intensité supérieure ces derniers mois avec la victoire de Mauricio Macri aux élections présidentielles argentines, la défaite du chavisme aux élections législatives vénézuéliennes et celle d’Evo Morales au référendum sur la réélection du binôme présidentiel et la crise économique et politique que connaît le Brésil. Sur le plan économique, l’absence d’alternatives concrètes au modèle rentier ou primo-exportateur, à la « reprimarisation » des cycles productifs (Salama, 2012) ou encore aux processus néo-extractivistes de ressources naturelles, est de plus en plus au centre des critiques de la société civile et des oppositions politiques.

Cette nouvelle conjoncture -et ses nombreuses inconnues- est partiellement décelable dans la littérature récente. Si certains auteurs, dans une perspective marxiste (Herrera, 2010) ou fonctionnaliste (Couffignal, 2013), décèlent avant tout une « nouvelle » Amérique latine, « révolutionnaire » et « laboratoire démocratique de l’Occident », d’autres auteurs (Dabène, 2012 ; Gaudichaud, 2016) ou revues (Recherches internationales, 2012 et 2016; Mouvements, 2013) mettent en lumière, sous divers éclairages, les difficultés, contradictions et limites des gouvernements en place (CEPAL, 2010). Au-delà des frontières de l’Hexagone, cette situation politique intéresse la communauté anglo-saxonne, dans une perspective critique centrée sur les impacts de la mondialisation du capital dans la région (Robinson, 2008 ; Webber, 2016). En Amérique latine, les chercheurs invitent à approfondir cette question face à des gouvernements « à la croisée des chemins » et qui font difficilement face à de nouveaux acteurs hégémoniques, telles que les firmes transnationales et la Chine ou encore vis-à-vis des dynamiques de prédation extractivistes, issues du « consensus des commodities » (Svampa, 2012 ; Nueva Sociedad, 2014).

Assistons-nous ainsi à la fin d’un « âge d’or » des gouvernements progressistes sud et latino-américains ? Voire même à diverses formes et au développement de « révolutions passives » (Modenesi, 2012) ? Comment expliquer cet essoufflement ? Et avec quelles perspectives, alors que la configuration politique évolue dans plusieurs pays clefs ? Quelle est la place des mouvements sociaux dans ce contexte en tension ?

Un tel colloque international centré sur l’Amérique du sud aura l’avantage de pouvoir mobiliser un public de chercheurs aussi bien français qu’étranger, et de renouveler notre approche, à plus de 15 ans du « tournant à gauche » dans la région. Il reste également ouvert à des éclairages centraméricains (cas du Nicaragua de Ortega et Murillo) et caribéens (notamment quant à l’impact et évolution des relations entre Cuba et les divers gouvernements progressistes). 

Nous souhaitons nous interroger sur la conjoncture actuelle des progressismes gouvernementaux latino- américains, avec des communications organisées autour de cinq axes :

1/ Neoextractivisme et modèles de développement

Malgré l’invocation du mythe de la Pachamama, les appels au buen vivir et au « socialisme du XXIème siècle », le modèle de développement latino-américain est toujours empreint du paradigme extractiviste et néo-développementiste. Après l’arrêt de l’initiative Yasuni-ITT par Correa en août 2013 et la multiplication de méga-projets (du barrage de Belo Monte au Brésil au décet sur l’Arc Minier de l’Orénoque au Venezuela), quels sont les modèles de développement concrètement à l’œuvre dans la région ? Quelles relations entre exécutifs progressistes, élites locales et capital transnational ? Et, enfin, comment les gauches latino- américaines au gouvernement envisagent–elles cette question centrale?

2/ Etat compensateur, post-néolibéralisme et politiques publiques

Les politiques publiques post-néolibérales mises en œuvre en matière d’éducation, santé ou alimentation ont permis une nette amélioration des conditions matérielles des classes subalternes (selon la CEPAL, un recul de dix points de la pauvreté entre 1999 et 2007). Quelle est toutefois la nature de ces politiques : pansements conjoncturels limitant les effets du néolibéralisme globalisé, changements structurels en construction ? Assiste-t-on à l’édification de nouvelles formes d’Etat-Providence à la périphérie du système- monde ? La notion de post-néoliberalisme est-elle satisfaisante au moment de définir les politiques concernées ? Ces politiques sont-elles pérennes dans des pays comme l’Argentine où le camp conservateur a repris le pouvoir ?

3/ Leaderships charismatiques, nationalisme populaire et mouvements sociaux

Combinant politiques redistributionnistes et leaderships charismatiques, ces gouvernements parviennent depuis plus d’une dizaine d’années à s’inscrire dans la durée. Si la stabilité politique semble à court terme garantie grâce à de solides bases électorales et la cooptation d’une partie des mouvements sociaux, une nouvelle vague de contestation se développe (grèves de salariés, résistances socioenvironnementales, manifestations urbaines, etc...). Quelles sont les ressources mobilisées lors de ces conflits, leurs répertoires d’action et impacts dans le champ politique ? Comment y répondent les exécutifs ? Quelles conséquences au sein des gauches et des systèmes partisans ?

4/ Le retour au pouvoir des oppositions conservatrices ?

Au même moment, une nouvelle opposition émerge, émancipée partiellement des partis traditionnels et établissant une stratégie de reconquête du pouvoir (Capriles au Venezuela, Lasso en Equateur ou Macri en Argentine, stratégie couronnée de succès dans ce dernier cas). Cette opposition liée au camp conservateur, tente de se démarquer de l’héritage des gouvernements des années 90, tout en s’articulant dans certains cas avec des franges « dures », insurrectionnelles ou séparatistes (Bolivie, Venezuela). Quelle est la teneur des recompositions en cours au sein des droites dans les pays gouvernés par le progressisme ? Avec quelle base sociale et électorale ?

5/ Géopolitique et recomposition des rapports de forces régionaux

L’arrivée au pouvoir de gouvernements nationalistes populaires a suscité l’hostilité de la puissance hégémonique hémisphérique (les Etats-Unis), pourtant, les latino-américains ont réussi à mettre en échec la zone de libre-échange des Amériques et à constituer des organes d’intégration régionale autonomes de la tutelle étasunienne (ALBA, CELAC, UNASUR, relance du MERCOSUR). Cette autonomie intégrationniste durable est sans précédent dans l’histoire du continent. Néanmoins, les perspectives bolivariennes initiales (ALBA, banque du Sud) marquent le pas et l’imbrication croissante de l’Amérique latine dans les rets du capitalisme global nuancent ce constat : qu’en est-il réellement ? Au moment où ces gouvernements connaissent une crise à la fois économique, sociale et politique et où l’arrivée de Donald Trump à la Maison- Blanche ouvre un certain nombre d’incertitudes, de nouveaux acteurs externes (Chine, certaines firmes transnationales, ou régionaux comme le Brésil) sont-il en train de redessiner les cartes d’un « nouvel impérialisme »? 

Modalités de soumission

Les propositions devront parvenir avant le 25 mars 2017. 

Chaque proposition comprendra :

  • Nom et prénom, brève présentation biographique du/de la communicant(e)
  • Titre de la communication et axe dans laquelle elle s’inscrit (sur les 5 proposés dans l’argumentaire) - Résumé (2 000 caractères maximum)
  • Bibliographie

Envoi à colloqueprogressismeamlat@gmail.com

Les textes seront rédigés en français ou en espagnol. Les langues de travail du colloque seront le français et l’espagnol.

Un site internet permettra le suivi et la mise en ligne de nouvelles informations

Calendrier

Les auteur-e-s seront informé-e-s de la décision du comité d’organisation avant le 15 avril 2017.

Les intervenant-e-s, dont les propositions auront été retenues, devront transmettre aux organisateurs le texte de leurs communications avant le 5 juin 2017, délai de rigueur. Des indications précises sur le format à suivre leur seront communiquées en même temps que la liste définitive des participants.

Droits d’inscription pour communicants

  • Tarif normal : 40 €
  • Tarif réduit (doctorant-e-s et chercheurs sans poste) : 15€
  • Entrée libre et gratuite pour le public 

Responsables

  • Franck Gaudichaud (CERHIUS-ILCEA4)
  • Thomas Posado (CRESPPA-CSU)

Comité scientifique

  • Janice Argaillot (Université Grenoble-Alpes)
  • Maya Collombon (IEP de Lyon)
  • Olivier Compagnon (IHEAL – Paris)
  • Irène Favier (Université Grenoble-Alpes)
  • Marie-Laure Geoffray (IHEAL – Paris)
  • Edgardo Lander (Universidad Central de Venezuela)
  • Massimo Modonesi (UNAM – México)
  • Franklin Ramírez (FLACSO – Quito)
  • Pierre Salama (Université Paris-13)
  • Pablo Stefanoni (revista Nueva Sociedad)
  • Maristella Svampa (Universidad Nacional de La Plata)
  • Jean-Baptiste Thomas (Université de Poitiers)
  • Henry Veltmeyer (Saint Mary's University - Halifax)

Orientation bibliographique générale

F Andréani, J Cohen (coord.), « Amérique latine : capitalismes, résistances et reconfigurations politiques », Mouvements, n°76, 2013.

A Bárcena, Balance de una década en América Latina: brechas por cerrar y caminos por abrir, CEPAL, Santiago, 2010.

G Bataillon, MF Prévôt-Schapira (dir), « Mutations des gauches latino-américaines » Problèmes d’Amérique latine, n°71, 2009.

G Couffignal, La Nouvelle Amérique latine, Presses de Sciences Po, Paris, 2013.

O Dabene (dir.). Amérique latine, les élections contre la démocratie ?, Presses de Sciences Po, Paris, 2008.

O Dabène (dir.), La gauche en Amérique latine (1998-2012), Presses de Sciences Po, Paris, 2012.

F Gaudichaud (dir.), Le volcan latino-américain. Gauches, mouvements sociaux et néolibéralisme, Textuel, Paris, 2008.

F Gaudichaud, "¿Fin de ciclo? Los movimientos populares, la crisis de los “progresismos” gubernamentales y las alternativas", Dossier: América Latina: crisis de los “gobiernos progresistas” y alternativas actuales, Revista Herramienta, N°58, 2016.

R Herrera, Les avancées révolutionnaires en Amérique latine, Parangon, Lyon, 2010.
C Katz,
Las disyuntivas de la izquierda en América Latina, Ediciones Luxemburg, Buenos Aires, 2008. J Lanzaro et al, « Los colores de la izquierda », Nueva Sociedad, n°217, sept-oct. 2008.

M Modenesi, “Revoluciones pasivas en América Latina. Una aproximación gramsciana a la caracterización de los gobiernos progresistas de inicio de siglo” en Mabel Thwaites Rey (ed.), El Estado en América Latina: continuidades y rupturas, CLACSO-ARCIS, Santiago de Chile, 2012.

T Posado (coord.), « Les gauches latino-américaines », Recherches internationales, n°93, 2012.

T Posado (coord.), « Tournant à gauche en Amérique Latine : fin de cycle ? », Recherches internationales, n°107, 2016.

W I Robinson, Latin America and Global Capitalism, Johns Hopkins University Press, Baltimore, 2008.

E Sader, Posneoliberalismo en América Latina, Buenos Aires, CLACSO, 2008.

R Sandbrook (coord.), « América Latina: ¿caminos enfrentados? », Nueva Sociedad, n°250, Marzo-Abril 2014.

M Svampa, « Consenso de los Commodities, giro ecoterritorial y pensamiento crítico », Revista OSAL, CLACSO, n°32, 2012.

P Salama, Economies émergentes latino-américaines, entre cigales et fourmis, Armand Colin, París, 2012. M Saint-Upéry, Le rêve de Bolívar, La Découverte, Paris, 2008.

J Webber, The Last Day of Oppression, and the First Day of the Same: The Politics and Economics of the New Latin American Left, Haymarket, Chicago, 2016.

C Whitaker (coord.), « L’Amérique latine en lutte : hier et aujourd’hui », Actuel Marx, PUF, n°42, vol. 2, 2007. Envoi des propositions et Calendrier

Argumentos

Luego de una década de los años 70 marcada por dictaduras sangrientas (y/o por guerras civiles), los años 80 y 90 signados por los planes de ajustes neoliberales, América Latina ha conocido, desde 1998, la llegada de gobiernos "progresistas" a la cabeza de los Estados, principalmente en el sur del continente. Este nuevo ciclo político es el resultado combinado de una crisis de hegemonía de las élites y los partidos tradicionales, y del auge de diversas revueltas colectivas, como el Caracazo venezolano o el zapatismo mexicano, potentes oposiciones a las privatizaciones del agua y del gas en Bolivia, pero también en Brasil o en Costa Rica con movilizaciones campesinas masivas. Esto sucedía, mientras varios jefes de estado eran barridos por la calle en Perú, en Ecuador, en Bolivia y en Argentina, firmando de esta forma el regreso de la cuestión social al campo político y el fin del "consenso de Washington". No obstante, si bien hemos podido hablar de "giro a la izquierda, estos gobiernos progresistas no poseen, o tienen poca, homogeneidad. Por cierto, periodistas e investigadores a menudo han construido una oposición entre "dos izquierdas" latinoamericanas: una con tono antiimperialista, que refundó las Constituciones, marcó el regreso del Estado y su desconfianza hacia la economía de mercado; la otra que se adapta a las instituciones y prefiere una actitud consensual hacia las élites y el capital transnacional. Más de una década y media después de la elección de Hugo Chávez, parece adecuado evocar una multiplicidad de contextos nacionales, atravesados por el mismo descontento ciudadano y la preocupación de responder a la urgencia social por parte de gobiernos “nacional-populares " y a menudo calificados de “postneoliberales" (Sader, 2008; Katz, 2008).

Indudablemente, la "ola" de gobiernos progresistas en América del Sur suscita el interés de los politólogos y de la comunidad científica desde hace varios años. Así, en Francia varios trabajos se han inscrito en una tentativa de comprensión de este fenómeno: con cierto entusiasmo (Gaudichaud, 2008), de manera más reservada (Saint- Upéry, 2008) o para subrayar las tentaciones autoritarias (Dabène, 2008). También se han publicado un cierto número de dossiers de revistas sobre el tema (Actuel Marx, 2007; Problèmes d’Amérique latine, 2009). Este interés es también muy real al interior de las universidades latinoamericanas (Nueva Sociedad, 2008). Sin embargo, desde hace 4 o 5 años, las incertidumbres se acumulan respecto a estos ejecutivos que se identifican con el progresismo. Dos de ellos fueron derrocados por golpes de Estado (Honduras en 2009 y Paraguay en 2012), varios se enfrentan a movimientos sociales con diferentes repertorios de acción (huelga general en Bolivia o en Argentina, resistencias socio-medioambientales en Perú, revueltas urbanas en Brasil, manifestaciones de las capas medias superiores en Venezuela). Esta crisis ha tomado una intensidad superior en estos últimos meses con la victoria de Mauricio Macri en las elecciones presidenciales argentinas, la derrota del chavismo en las elecciones legislativas venezolanas y el fracaso de Evo Morales en el referéndum sobre la reelección del binomio presidencial, y la crisis económica y política que atraviesa Brasil. En el plano económico, la ausencia de alternativas concretas al modelo rentista o primo-exportador, la "reprimarización" de los ciclos productivos (Salama, 2012) o incluso en los procesos neo-extractivistas de recursos naturales, son cada vez más centrales en las críticas de la sociedad civil y de las oposiciones políticas.

Esta nueva coyuntura, y sus numerosas coordenadas desconocidas, son parcialmente palpables en la literatura reciente. Si ciertos autores, en una perspectiva marxista (Herrera, 2010) o funcionalista (Couffignal, 2013), perciben ante todo una "nueva" América Latina, "revolucionaria" y " laboratorio democrático de Occidente", otros trabajos (Dabène, 2012; Gaudichaud, 2016) o revistas (Recherches internationales, 2012; Mouvements, 2013) ponen en evidencia, bajo diversos enfoques, las dificultades y los límites de los gobiernos en ejercicio (CEPAL, 2010). Más allá de las fronteras del Hexágono, esta situación política interesa a la comunidad anglosajona, en una perspectiva crítica centrada en los impactos de la mundialización del capital en la región (Robinson, 2008; Webber, 2016). En América Latina, los investigadores invitan a profundizar esta cuestión frente a gobiernos que se encuentran en una “encrucijada" y que difícilmente pueden oponerse a nuevos actores hegemónicos, tales como las empresas transnacionales y China o incluso frente a dinámicas de predación extractivistas, originadas en los "consensos de los commodities" (Svampa, 2012; Nueva Sociedad, 2014).

¿Estamos asistiendo al fin de una "edad de oro" de los gobiernos progresistas sur y latinoamericanos? ¿O incluso a diversas formas y desarrollo de “revolución pasiva” (Modenesi, 2012)? ¿Cómo explicar este estancamiento? ¿Y con cuáles perspectivas, mientras se abren nuevos períodos electorales en varios países clave? ¿Cuál es el sitio de los movimientos sociales en este contexto en tensión?

Un coloquio internacional centrado en América del sur tendrá la ventaja de poder movilizar a un público de investigadores tanto franceses como extranjeros (y esperamos en particular latino-americanos), y de renovar nuestro enfoque, a más de 15 años del “giro a la izquierda" en la región. Este coloquio está también abierto a perspectivas centroamericanas (el caso de Nicaragua de Ortega y Murillo) o caribeñas (entre otros: impacto y evolución de la relación entre Cuba y los ejecutivos progresistas). 

Deseamos interrogarnos sobre la coyuntura actual de los progresismos gubernamentales latinoamericanos, con ponencias organizadas en torno a cinco ejes:

1/ Neo-extractivismo y modelos de desarrollo

A pesar de la invocación del mito de la Pacha Mama, los llamados al Buen Vivir y al "Socialismo del siglo XXI ", el modelo de desarrollo latinoamericano sigue estando imbuido del paradigma extractivista y neo-desarrollista. Luego de la interrupción de la iniciativa Yasuní-ITT por Correa en agosto de 2013, ¿cuáles son los modelos de desarrollo concretamente a la obra en la región? ¿Qué relaciones entre ejecutivos progresistas, élites locales y capital transnacional? ¿Y, por último, cómo las izquierdas latinoamericanas en el gobierno se plantean esta cuestión central?

2/ Estado compensador, post-neoliberalismo y políticas públicas

Las políticas públicas post-neoliberales puestas en marcha en materia de educación, salud o alimentación han permitido un neto mejoramiento de las condiciones materiales de las clases subalternas (según la CEPAL, existe una disminución de diez puntos de la pobreza entre 1999 y 2007). No obstante, cuál es la naturaleza de estas políticas: ¿pequeños remedios coyunturales que limitan los efectos del neoliberalismo globalizado, cambios estructurales en construcción? ¿Asistimos a la edificación de nuevas formas de Estado providencia en la periferia del sistema-mundo? ¿La noción de post-neoliberalismo es satisfactoria para definir las políticas concernidas? ¿Estas políticas son perennes en países como Argentina donde el campo conservador retomó el poder?

3/ Liderazgos carismáticos, nacionalismo popular y movimientos sociales

Combinando políticas de redistribución y liderazgos carismáticos, estos gobiernos han logrado continuidad desde hace más de una década. Si a corto plazo la estabilidad política parece garantizada gracias a sólidas bases electorales y la cooptación de una parte de los movimientos sociales, una nueva ola de rechazo se ha venido desarrollando (huelgas de trabajadores, resistencias socio-ambientales, manifestaciones urbanas, etc.). ¿Cuáles son los recursos movilizados durante estos conflictos, sus repertorios de acción e impactos en el campo político? ¿Cómo responden a esto los ejecutivos? ¿Cuáles son las consecuencias en el seno de las izquierdas y los sistemas partidarios?

¿4/ El regreso al poder de las oposiciones conservadoras?

Al mismo tiempo, una nueva oposición emerge, emancipada parcialmente de los partidos tradicionales y que establece una estrategia de reconquista del poder (Capriles en Venezuela, Lasso en Ecuador o Macri en Argentina, estrategia exitosa en este último caso). Esta oposición vinculada al campo conservador, intenta desmarcarse de la herencia de los gobiernos de los años 90, articulándose, en ciertos casos, con franjas "duras", insurreccionales o separatistas (Bolivia, Venezuela). ¿Cuál es el contenido de las recomposiciones en curso al interior de las derechas en los países gobernados por el progresismo? ¿Con qué base social y electoral?

5/ Geopolítica y recomposición de las relaciones de fuerza regionales

La llegada al poder de gobiernos nacionalistas populares suscitó la hostilidad de la potencia hegemónica hemisférica (los Estados Unidos), sin embargo, los latinoamericanos consiguieron hacer fracasar el Área de Libre Comercio de las Américas y constituir órganos de integración regionales autónomos de la tutela estadounidense (ALBA, CELAC, UNASUR, reactivación del MERCOSUR). Esta autonomía integracionista durable, no tiene precedentes en la historia del continente. Sin embargo, las perspectivas bolivarianas iniciales (ALBA, Banco del Sur) marcan el paso y la imbricación creciente de América Latina en las redes del capitalismo global matizan esta constatación: ¿qué pasa realmente? En el momento en que estos gobiernos atraviesan una crisis a la vez económica, social y política, y donde la llegada de Donald Trump a la Casa Blanca abre varias incertidumbres, ¿nuevos actores externos (China, ciertas firmas transnacionales, o regionales como Brasil) están rediseñando los mapas de un "nuevo imperialismo"? 

Envío de las propuestas de comunicaciones

Las propuestas deben ser enviadas antes del 25 de marzo del 2017, 

incluyendo:

  • Apellido, nombre y breve presentación biográfica de/de la ponencista
  • Título de la comunicación y eje (entre los 5 propuestos en la presentación científica)
  • Resumen (2 000 caracteres máximo)
  • Bibliografía

Envío à colloqueprogressismeamlat@gmail.com

Los textos deben estar redactados en castellano o en francés. Las lenguas de trabajo durante el coloquio serán el francés y el castellano.

Un sitio web permitirá el seguimiento de nuestras actividades y el acceso a una información actualizada

Calendario

La decisión y selección del comité de organización será comunicada antes del 15 de abril del 2017.

Los/las ponencistas confirmados/as tendrán hasta el 5 de junio para mandar el texto completo de su comunicación. La normas editoriales serán trasmitidas por los organizadores.

Derechos de inscripción para ponencistas

  • Tarifa normal: 40 euros
  • Tarifa para doctorantes e investigadores sin puesto: 15 euros
  • Entrada libre y gratuita para el público 

Responsables

Franck Gaudichaud (CERHIUS-ILCEA4) Thomas Posado (CRESPPA-CSU)

Comité científico

  • Janice Argaillot (Université Grenoble-Alpes)
  • Maya Collombon (IEP de Lyon)
  • Olivier Compagnon (IHEAL – Paris)
  • Irène Favier (Université Grenoble-Alpes)
  • Marie-Laure Geoffray (IHEAL – Paris)
  • Edgardo Lander (Universidad Central de Venezuela)
  • Massimo Modonesi (UNAM – México)
  • Franklin Ramírez (FLACSO – Quito)
  • Pierre Salama (Université Paris-13)
  • Pablo Stefanoni (revista Nueva Sociedad)
  • Maristella Svampa (Universidad Nacional de La Plata)
  • Jean-Baptiste Thomas (Université de Poitiers)
  • Henry Veltmeyer (Saint Mary's University - Halifax)

Orientación bibliográfica

F Andréani, J Cohen (coord.), « Amérique latine : capitalismes, résistances et reconfigurations politiques », Mouvements, n°76, 2013.

A Bárcena, Balance de una década en América Latina: brechas por cerrar y caminos por abrir, CEPAL, Santiago, 2010.

G Bataillon, MF Prévôt-Schapira (dir), « Mutations des gauches latino-américaines » Problèmes d’Amérique latine, n°71, 2009.

G Couffignal, La Nouvelle Amérique latine, Presses de Sciences Po, Paris, 2013.

O Dabene (dir.). Amérique latine, les élections contre la démocratie ?, Presses de Sciences Po, Paris, 2008.

O Dabène (dir.), La gauche en Amérique latine (1998-2012), Presses de Sciences Po, Paris, 2012.

F Gaudichaud (dir.), Le volcan latino-américain. Gauches, mouvements sociaux et néolibéralisme, Textuel, Paris, 2008.

F Gaudichaud, "¿Fin de ciclo? Los movimientos populares, la crisis de los “progresismos” gubernamentales y las alternativas", Dossier: América Latina: crisis de los “gobiernos progresistas” y alternativas actuales, Revista Herramienta, N°58, 2016.

R Herrera, Les avancées révolutionnaires en Amérique latine, Parangon, Lyon, 2010.
C Katz,
Las disyuntivas de la izquierda en América Latina, Ediciones Luxemburg, Buenos Aires, 2008. J Lanzaro et al, « Los colores de la izquierda », Nueva Sociedad, n°217, sept-oct. 2008.

M Modenesi, “Revoluciones pasivas en América Latina. Una aproximación gramsciana a la caracterización de los gobiernos progresistas de inicio de siglo” en Mabel Thwaites Rey (ed.), El Estado en América Latina: continuidades y rupturas, CLACSO-ARCIS, Santiago de Chile, 2012.

T Posado (coord.), « Les gauches latino-américaines », Recherches internationales, n°93, 2012.

T Posado (coord.), « Tournant à gauche en Amérique Latine : fin de cycle ? », Recherches internationales, n°107, 2016. 

W I Robinson, Latin America and Global Capitalism, Johns Hopkins University Press, Baltimore, 2008.

E Sader, Posneoliberalismo en América Latina, Buenos Aires, CLACSO, 2008.

R Sandbrook (coord.), « América Latina: ¿caminos enfrentados? », Nueva Sociedad, n°250, Marzo-Abril 2014.

M Svampa, « Consenso de los Commodities, giro ecoterritorial y pensamiento crítico », Revista OSAL, CLACSO, n°32, 2012.

P Salama, Economies émergentes latino-américaines, entre cigales et fourmis, Armand Colin, París, 2012. M Saint-Upéry, Le rêve de Bolívar, La Découverte, Paris, 2008.

J Webber, The Last Day of Oppression, and the First Day of the Same: The Politics and Economics of the New Latin American Left, Haymarket, Chicago, 2016.

C Whitaker (coord.), « L’Amérique latine en lutte : hier et aujourd’hui », Actuel Marx, PUF, n°42, vol. 2, 2007.

Lieux

  • Grande salle des colloques - 621 avenue centrale
    Saint-Martin-d'Hères, France (38400)

Dates

  • samedi 25 mars 2017

Mots-clés

  • gauche, gouvernement, progressiste, postnéolibéralisme

Contacts

  • Comité d'organisation du colloque « Gouvernements progressistes et postnéolibéralisme en Amérique latine »
    courriel : colloqueprogressismeamlat [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Comité d'organisation du colloque « Gouvernements progressistes et postnéolibéralisme en Amérique latine »
    courriel : colloqueprogressismeamlat [at] gmail [dot] com

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Gouvernements progressistes et postnéolibéralisme en Amérique latine : la fin d'un « âge d'or » ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 02 mars 2017, https://calenda-formation.labocleo.org/397525

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