AccueilSaisir les lieux d'enfermement par le patrimoine

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Publié le jeudi 30 mars 2017

Résumé

Le but de cette journée d’études est de faire le point sur les travaux menés sur la patrimonialisation des lieux d’enfermement et des systèmes répressifs et sur les perspectives ouvertes par ce champ encore relativement nouveau dans l’espace francophone. La journée est organisée autour de trois axes (problématiques) : mémoire et commémoration ; patrimonialisation et muséographie ; pratiques touristiques et publics.

Annonce

Programme

Salle N104

9h45-10h15 : Accueil

10h15-10h30 : Fanny Bugnon et Sophie Le Coq (université Rennes 2) : Introduction

10h30-11h30: Conférence de Justin Piché (université d’Ottawa) : le tourisme carcéral, émergence d’un champ de recherche

12h-13h30 : Déjeuner

13h30-15h : Histoire et mémoire des lieux d’enfermement : Quelles dynamiques et quelles méthodes pour la recherche ?

Table-ronde animée par Gwénola Ricordeau (université Lille 1)

  • Pierre Fournié (Archives Nationales)
  • Jean-Lucien Sanchez (Criminocorpus/Administration Pénitentiaire)
  • Régis Schlagendhauffen (EHESS)

15h-15h30 : pause

15h30-17h30 : Comment les lieux d’enferment peuvent-ils devenir patrimoine ?

Discutante : Martine Cocaud (université Rennes 2)

  • Fanny Bugnon (université Rennes 2) et Gwénola Ricordeau (université Lille 1): La police au musée
  • David Niget (université Angers) : Enfermer l’enfance : une généalogie du patrimoine carcéral
  • Véronique Blanchard (Protection judiciaire de la jeunesse) : D’un centre d’observation à un lieu d’exposition. Histoire et mémoire dans les murs de la justice des enfants

17h30-18h : Conclusions

Argumentaire

En métropole comme dans les territoires français d’outre-mer, la France, possède un riche patrimoine lié aux lieux d’enfermement et aux institutions judiciaires (voir : Madranges, 2011, 2013). Pour les seules prisons, on compte ainsi plusieurs centaines de sites, dont beaucoup sont d’anciens châteaux forts et citadelles (Château de Vincennes, d’Angers, Belle-Ile-en-mer, etc.) et des bâtiments religieux, en particulier des abbayes (Fontevrault, le Mont Saint-Michel, Clairvaux notamment). La conversion de ces bâtiments en prisons s’est traduite par leur conservation (Petit, Faugeron, Pierre, 2002). Certains de ces bâtiments sont encore aujourd’hui utilisés comme des prisons, mais la plupart ont été reconvertis, sinon détruits, à l’image de la Bastille, l’un de ces lieux les plus emblématiques, qui ne se visite pas – et pour cause.

Outre la richesse de son patrimoine (carcéral et judiciaire), la France se caractérise également par l’absence de musées consacrés aux lieux d’enfermement comme ceux qu’on peut trouver au Canada (Walby, Piché, 2011) ou aux États-Unis (Welch, 2015). Certes l’ancienne maison arrêt de Fontainebleau a abrité, de 2003 à 2013 un « Musée national des prisons », mais il n’a été qu’exceptionnellement ouvert au public (voir : Prade, 2012).

Dans l’Hexagone, les travaux de recherche se sont concentrés sur l’histoire pénitentiaire (Petit, 1990), et plus particulièrement sur l’histoire architecturale (Soppelsa, 2010). Ces dernières années, le champ des études sur les lieux d’enfermement et les systèmes répressif s’est incontestablement saisi des questions liées au patrimoine. Par exemple, la parution du numéro de la revue Histoire pénitentiaire consacrée aux « Patrimoine et architecture carcérale » (Sanchez, 2016) illustre le nombre croissant de travaux consacrés au patrimoine carcéral en France.

Au regard de l’extrême richesse du patrimoine carcéral et judiciaire français, il est cependant remarquable que peu de travaux soient consacrés au processus de patrimonialisation et aux usages de ces lieux. En effet, alors que le champ des recherches sur la mémoire s’avère particulièrement dynamique, la mémoire de l’enfermement et de sa patrimonialisation demeure, elle, sous-travaillée dans l’espace francophone de la recherche, à la différence des travaux anglo-saxons consacrés notamment au tourisme carcéral (Wilson, Hodgkinson, Piché, Walby, 2016), qu’il ait pour objet des sites déclassés (notamment : Wilson, 2008) ou encore en activité (notamment : Piché, Walby, 2010).

Le but de cette journée d’études, en réunissant des chercheur.e.s de diverses disciplines (histoire, sociologie et criminologie), est de faire le point sur les travaux menés sur la patrimonialisation des lieux d’enfermement et des systèmes répressifs et sur les perspectives ouvertes par ce champ encore relativement nouveau dans l’espace francophone.

A l’occasion de la parution de The Palgrave Handbook of Prison Tourism (Jacqueline Wilson, Sarah Hodgkinson, Justin Piché and Kevin Walby éd.), la journée est organisée autour de trois axes (problématiques) :

1. mémoire et commémoration

2. patrimonialisation et muséographie

3. pratiques touristiques et publics

Lieux

  • Université Rennes 2 (campus Villejean), salle N 104
    Rennes, France (35)

Dates

  • mardi 25 avril 2017

Fichiers attachés

Mots-clés

  • bagne, prison, enfermement, patrimoine, musée, muséographie

Contacts

  • Gwenola Ricordeau
    courriel : gwenola [dot] ricordeau [at] univ-lille1 [dot] fr

Source de l'information

  • Gwenola Ricordeau
    courriel : gwenola [dot] ricordeau [at] univ-lille1 [dot] fr

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Saisir les lieux d'enfermement par le patrimoine », Journée d'étude, Calenda, Publié le jeudi 30 mars 2017, https://calenda-formation.labocleo.org/400851

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