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France and the denazification of Germany post-1945
La France et la dénazification de l'Allemagne après 1945
Frankreich und die Entnazifizierung Deutschlands nach 1945
Published on vendredi, juillet 07, 2017
Summary
Le colloque aura pour objectifs de dresser un bilan historiographique des études relatives à la dénazification, de présenter les sources disponibles, inédites ou méconnues, en France et en Allemagne, et de dégager de nouveaux axes de recherches. Les communications pourront aborder, sur un plan général, les règles juridiques et le fonctionnement des juridictions et de la bureaucratie chargées de la dénazification. Pourront être présentées des études de cas individuels, fondées non seulement sur des croisements de témoignages, mais surtout sur les dossiers d’archives nominatifs susceptibles d’éclairer la politique de dénazification des Français avant que les comités d’épuration composés d’Allemands ne prennent le relai dans la nouvelle Allemagne. Au-delà des cas individuels, il s’agira de s’interroger sur le fonctionnement et le recrutement des administrations allemandes après-guerre permettant de nourrir une histoire sociale de la démocratie ouest-allemande en train de se construire.
Die Tagung hat das Ziel, unter Mitwirkung von Archivaren der betroffenen Bundesländer, sowohl eine historiographische Bilanz zu ziehen, als auch die in Deutschland und Frankreich verfügbaren, unveröffentlichten oder bisher außer Acht gelassenen Quellen zu präsentieren und mögliche neue Fragestellungen und Forschungsfelder zu bestimmen. Die Vorträge sollten die juristischen Bedingungen und Funktionsweisen der mit der Entnazifizierung beauftragten Jurisdiktion und Bürokratie untersuchen, doch besteht auch die Möglichkeit zu Fallstudien, basierend auf den Aussagen von Betroffenen und Zeitzeugen sowie der Aktenüberlieferung, um die französische Entnazifizierungspolitik zu veranschaulichen, bevor die Entscheidung den Spruchkammern der neuen Bundesrepublik übergeben wurde. Abgesehen von diesen individuellen Fällen, liegt daher ein weiterer Schwerpunkt der Tagung auf dem Aufbau und der Rekrutierungspraxis der deutschen Nachkriegsadministration.
Announcement
Argumentaire
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et à la suite des accords de Potsdam (juillet–août 1945), les Alliés mettent en œuvre, dans leur zone d’occupation respective en Allemagne et en Autriche, une politique de « dénazification » destinée d’une part à sanctionner les nazis et d’autre part à démocratiser la société allemande. Dans ce cadre, une épuration est menée, qui comprend plusieurs dimensions (judiciaire, administrative, professionnelle). Cette épuration est complexe à appréhender, car elle a été dirigée de manière différente par les Alliés malgré leur accord initial à Potsdam et l’expérience commune du procès de Nuremberg (1945/46). Même à l’Ouest, en dépit d’une tendance grandissante à l’homogénéisation des pratiques épuratoires, notamment dans l’association des Allemands eux-mêmes à l’entreprise, la dénazification ne fut jamais uniforme selon les régions et les secteurs professionnels.
Certes l’ambition de la dénazification est immense, puisqu’il s’agit non seulement de sanctionner au plan pénal les criminels nazis, mais aussi de neutraliser les élites fonctionnelles ayant servi la dictature de Hitler et, au-delà, d’évaluer la compromission politique de plus de 8,5 millions d’Allemands ayant appartenu NSDAP, tout en accompagnant le retour à la démocratie par une pédagogie destinée au plus grand nombre. La dénazification comme épuration administrative est pourtant brève, puisqu’elle est déclarée officiellement achevée dès 1948, bien que certaines procédures se poursuivent dans les faits à l’Ouest jusqu’au seuil des années 1950 et qu’un contentieux se déploie à plus long terme en République fédéral d’Allemagne. Avec le recul, si l’épuration a parfois été jugée bien trop limitée à l’Ouest, la démocratisation apparaît en revanche un acquis durable de l’après-1945. Dès lors, tirer le bilan de la dénazification appelle un jugement nuancé. De plus, il reste encore pour les historiens de nombreux champs à explorer.
Au plan historiographique, le volet épuratoire de la dénazification (judiciaire et administratif) a en effet fait l’objet de monographies régionales ou par zone d’occupation de grande qualité, notamment dans les années 1980 et 1990. Quelques études comparatives ont été publiées. Mais force est de constater qu’il manque encore aujourd’hui une véritable synthèse sur la dénazification menée en zone d’occupation française (ZOF). De plus, le croisement avec l’étude de l’épuration des collaborateurs en France a été rarement tenté.
L’ouverture sans restriction des archives françaises relatives à la Seconde Guerre mondiale et à ses suites (arrêté du Premier Ministre du 24 décembre 2015), les efforts des services d’archives concernés pour faciliter l’accès aux fonds émanés de l’administration de la ZOF (plus de 250 000 dossiers de dénazification indexés) ouvrent aujourd’hui de nouvelles perspectives à la recherche.
Ce colloque aura pour objectifs de dresser un bilan historiographique sur le sujet, de présenter les sources disponibles, inédites ou méconnues, en France et en Allemagne, et de dégager de nouveaux axes de recherches. Un regard croisé avec la contribution d’archivistes des Länder permettra de dresser ce panorama. On s’en tiendra à analyser les processus de dénazification dans la seule ZOF, tout en adoptant une démarche comparative (sources britanniques, américaines et russes) afin d’en mettre en lumière les éventuelles spécificités.
Les communications pourront aborder, sur un plan général, les règles juridiques et le fonctionnement des juridictions et de la bureaucratie chargées de la dénazification. Pourront être présentées des études de cas individuels, fondées non seulement sur des croisements de témoignages, mais surtout sur les dossiers d’archives nominatifs susceptibles d’éclairer la politique de dénazification des Français avant que les comités d’épuration composés d’Allemands ne prennent le relai dans la nouvelle Allemagne. Au-delà des cas individuels, il s’agira de s’interroger sur le fonctionnement et le recrutement des administrations allemandes après-guerre permettant de nourrir une histoire sociale de la démocratie ouest-allemande en train de se construire.
La dénazification en Allemagne de l’ouest et en Allemagne de l’est, qui a concerné toute la société, a été en effet particulièrement appliquée à l’administration, entrainant l’éviction et ensuite la réintégration d’un certain nombre de fonctionnaires dont on avait besoin pour reconstruire le pays et dont les droits furent précocement garantis en République fédérale d’Allemagne. Le colloque sera aussi l’occasion d’organiser pour le public français une présentation des enquêtes actuellement menées en Allemagne par différentes commissions nommées au sein des ministères par le gouvernement de la RFA pour étudier les réalités de l’épuration administrative et les conditions de la transition démocratique après le nazisme. Par ailleurs, il pourrait être pertinent de mettre en perspective les deux mouvements d’épuration, en France et en Allemagne, à l’occasion d’une table ronde.
Enfin, ce projet de colloque se situe dans le prolongement d’une exposition intitulée « Who was a Nazi ? – la dénazification après 1945 en Allemagne », présentée au musée des Alliés à Berlin en 2015-2016. Il évoquera donc également la question de la transmission et de la perception du processus de dénazification par le public allemand.
Modalités de soumission
Les propositions doivent comporter un titre et un résumé en 1500 signes de l’intervention, avec nom, titre, affiliation institutionnelle et travaux en cours de l’auteur.
Elles sont à adresser
jusqu’au 30 septembre 2017
à : colloque-international@dhi-paris.fr
Le colloque aura lieu les 22-23 mars à Paris (Institut historique allemand) et à La Courneuve (Centre des Archives diplomatiques)
Langues : français, allemand, anglais
Comité scientifique :
- Sébastien Chauffour (Archives du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Corine Defrance (CNRS, Labex EHNE)
- Stefan Martens (Institut historique allemand)
- Hélène Miard-Delacroix (Paris-Sorbonne, Labex EHNE)
- Isabelle Nathan (Archives du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Marie-Bénédicte Vincent (Ecole normale supérieure, Institut d’histoire moderne et contemporaine)
Präsentation
Internationale Tagung des Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, des Deutschen Historischen Instituts Paris, des Institut d’Histoire moderne et contemporaine ENS Paris und des LabEx (EHNE – Écrire une nouvelle histoire de l’Europe) in Zusammenarbeit mit dem AlliiertenMuseum Berlin und der Stiftung Bundeskanzler-Adenauer-Haus Rhöndorf
Nach dem Zweiten Weltkrieg und dem Potsdamer Abkommen (Juli–August 1945) setzten die Alliierten in ihren jeweiligen Besatzungszonen in Deutschland und Österreich eine Politik der Entnazifizierung um, die zum einen die Bestrafung der Nationalsozialisten und zum anderen die Demokratisierung der deutschen Gesellschaft zum Ziel hatte. In diesem Zusammenhang wurde eine Säuberung auf unterschiedlichen Ebenen (Justiz, Verwaltung, verschiedene Berufszweige) durchgeführt. Diese Vorgänge sind schwer zu erfassen, da die Entnazifizierung von den Alliierten trotz ihrer ursprünglichen Übereinkunft in Potsdam und der gemeinsamen Erfahrung der Nürnberger Prozesse (1945/46) auf unterschiedliche Weise gehandhabt wurde. Selbst im Westen, wo es Tendenzen zur Homogenisierung der Vorgehensweise, insbesondere in Bezug auf die Beteiligung der Deutschen selbst, gab, war die Entnazifizierung nie in verschiedenen Regionen und Berufszweigen einheitlich.
Die Entnazifizierungspolitik war ambitioniert, da sie nicht nur die strafrechtliche Verfolgung der von den Nationalsozialisten begangenen Verbrechen, sondern auch die Unschädlichmachung der Funktionseliten des Regimes und die Beurteilung der Verstrickung von mehr als 8,5 Millionen Deutschen, die Mitglieder der NSDAP gewesen waren, zum Ziel hatte und gleichzeitig die Rückkehr zur Demokratie begleiten sollte. Die Phase der Entnazifizierung der Behörden erwies sich jedoch als kurz, da sie bereits 1948 für beendet erklärt wurde, auch wenn sich einige Verfahren im Westen bis in die 1950er Jahre hinzogen und sich in der Bundesrepublik ein längerfristiger Rechtsstreit entwickelte. Wenn die Entnazifizierung im Westen im Nachhinein auch als zu begrenzt kritisiert wurde, war die Demokratisierung nach 1945 dauerhaft gesichert. Daher verlangt die Bewertung der Entnazifizierungspolitik nach einem differenzierten Urteil und trotz der bisherigen Arbeiten bleiben noch zahlreiche Teilbereiche zu untersuchen.
In der Forschung war die Entnazifizierung von Justiz und Verwaltung insbesondere in den 1980er und 1990er Jahren Gegenstand zahlreicher Studien entweder auf regionaler Ebene oder für die einzelnen Besatzungszonen. Zwar wurden auch vergleichende Untersuchungen durchgeführt, doch fehlt für die Entnazifizierung in der französischen Besatzungszone bis heute ein Gesamtüberblick und auch der Vergleich zum Umgang mit Kollaborateuren in Frankreich wurde in der Vergangenheit meist vernachlässigt.
Die unbeschränkte Öffnung der französischen Archivbestände über den Zweiten Weltkrieg und seine Folgen (Entscheidung des Premierministers vom 24. Dezember 2015) sowie die Bemühungen der betreffenden Archive, den Zugang zu den Beständen der Verwaltung der französischen Besatzungszone mit mehr als 250 000 Entnazifizierungsakten zu erleichtern, eröffnen der Forschung heute neue Perspektiven.
Die Tagung hat das Ziel, unter Mitwirkung von Archivaren der betroffenen Bundesländer, sowohl eine historiographische Bilanz zu ziehen, als auch die in Deutschland und Frankreich verfügbaren, unveröffentlichten oder bisher außer Acht gelassenen Quellen zu präsentieren und mögliche neue Fragestellungen und Forschungsfelder zu bestimmen. Die Analyse von Theorie und Praxis der Entnazifizierungspolitik in der Französischen Besatzungszone soll in einem komparativen Verfahren (britische, amerikanische und russische Quellen) geschehen um etwaige Besonderheiten herauszuarbeiten.
Die Vorträge sollten die juristischen Bedingungen und Funktionsweisen der mit der Entnazifizierung beauftragten Jurisdiktion und Bürokratie untersuchen, doch besteht auch die Möglichkeit zu Fallstudien, basierend auf den Aussagen von Betroffenen und Zeitzeugen sowie der Aktenüberlieferung, um die französische Entnazifizierungspolitik zu veranschaulichen, bevor die Entscheidung den Spruchkammern der neuen Bundesrepublik übergeben wurde. Abgesehen von diesen individuellen Fällen, liegt daher ein weiterer Schwerpunkt der Tagung auf dem Aufbau und der Rekrutierungspraxis der deutschen Nachkriegsadministration. Die Tagung versteht sich auch als Beitrag zur Sozialgeschichte der entstehenden westdeutschen Demokratie. Die Entnazifizierung, die die gesamte Gesellschaft betraf, war Aufgabe der deutschen Verwaltung, die zwar Amtsenthebungen anstrengte, zugleich aber auch die Reintegration von Funktionären und deren Rechte in der Bundesrepublik frühzeitig garantierte, die unabkömmlich für den Wiederaufbau des Landes schienen.
Die Tagung bietet die Gelegenheit, die in den letzten Jahren von verschiedenen deutschen Ministerien in Auftrag gegebenen Untersuchungen vorzustellen. An Hand der Ergebnisse und nicht zuletzt des Vergleich zwischen der Praxis in der jungen Bundesrepublik und der DDR sollen die Möglichkeiten und Grenzen einer umfassenden administrativen Säuberung nach dem Ende des Zweiten Weltkrieges in beiden deutschen Staaten der französischen Öffentlichkeit vorgestellt und diskutiert werden.
Die Tagung knüpft an an die 2015/2016 vom AlliertenMuseum Berlin gezeigte Ausstellung »Who was a Nazi? Entnazifizierung in Deutschland nach 1945«, bei der die Frage nach dem Beginn unter den Alliierten und der Weiterführung der Entnazifizierung durch die junge Bundesrepublik sowie die Reaktion der deutschen Öffentlichkeit auf diesen Prozess im Zentrum stand.
Teilnahmebedingungen
Vorschläge mit Titel und Zusammenfassung des Vortrags im Umfang von 1500 Zeichen sowie Name, Titel, Institution und wissenschaftliche Arbeiten des Autors bitte
bis zum 30. September 2017
zu richten an: colloque-international@dhi-paris.fr
Internationale Tagung - 22.–23. März 2018 - Deutsches Historisches Institut, Paris und Centre des Archives diplomatiques, La Courneuve
Sprachen: Französisch, Deutsch, Englisch
Wissenschaftlicher Beirat der Tagung:
- Sébastien Chauffour (Archives diplomatiques de la Courneuve)
- Corine Defrance (CNRS, Labex EHNE)
- Stefan Martens (Institut historique allemand)
- Hélène Miard-Delacroix (Paris-Sorbonne)
- Isabelle Nathan (Archives diplomatiques de la Courneuve)
- Marie-Bénédicte Vincent (Ecole normale supérieure, Institut d’histoire moderne et contemporaine)
Subjects
- History (Main subject)
- Periods > Modern > Twentieth century
- Society > Political studies > International relations
- Periods > Modern > Twentieth century > 1945-1989
- Society > Political studies > Wars, conflicts, violence
- Zones and regions > Europe > Germanic world
Places
- 3, rue Suzanne Masson - Centre des Archives diplomatiques
La Courneuve, France (93) - 8 Rue du Parc Royal - Institut historique allemand
Paris, France (75)
Date(s)
- samedi, septembre 30, 2017
Keywords
- SECONDE GUERRE MONDIALE,ADMINISTRATION,EPURATION,ALLEMAGNE
Contact(s)
- Stefan Martens
courriel : smartens [at] dhi-paris [dot] fr - Marie-Bénédicte Vincent
courriel : marie_benedicte [dot] vincent_daviet [at] univ-fcomte [dot] fr - Isabelle Nathan
courriel : isabelle [dot] nathan [at] diplomatie [dot] gouv [dot] fr - Sébastien CHAUFFOUR
courriel : sebastien [dot] chauffour [at] diplomatie [dot] gouv [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Isabelle Nathan
courriel : isabelle [dot] nathan [at] diplomatie [dot] gouv [dot] fr
To cite this announcement
« France and the denazification of Germany post-1945 », Call for papers, Calenda, Published on vendredi, juillet 07, 2017, https://calenda-formation.labocleo.org/411182

