Página inicialQuel tourisme sportif ? Fabrication d'une expérience contemporaine de l'ailleurs

Calenda - O calendário de letras e de ciências sociais e humanas

Quel tourisme sportif ? Fabrication d'une expérience contemporaine de l'ailleurs

Which sports tourism? The makings of a contemporary experience of the elsewhere

IIe journée du CERCE « anthropologie du sport »

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Publicado mercredi, 13 de septembre de 2017

Resumo

La société de production cède la place à une société de consommation, dans laquelle les loisirs gagnent du terrain. Le temps libre tend alors à se transformer en temps pour entretenir son corps et la « civilisation des loisirs » sécrète sa propre culture (Dumazedier, 1964). Les loisirs sportifs tiennent ainsi une place particulière dans notre société contemporaine. La "sportivisation" de la société, sur le plan culturel et économique, engendre une expansion et un renouvellement des formes de loisirs sportifs (accroissement du nombre de pratiques sportives et diversification des usages des techniques sportives), dans des logiques à la fois récréatives (Corneloup, 2011), de souci du corps (Rauch, 1988), mais aussi d'un rapprochement avec son environnement qu’il soit urbain ou naturel.

The society of production is giving way to a consumer society in which leisure activities are gaining in popularity. Free time thus tends to turn into time which is used to groom one’s body, and the « civilization of leisure » generates its own culture (Dumazedier, 1964). In this way, sports as a form of leisure hold a particular place within our society. The “sportivization” of society, from a cultural and economic aspect, generates an expansion and a renewal of the different types of sporting leisure activities (increase in the number of sporting practices and diversification of the sporting techniques’ employed), following recreational (Corneloup, 2011) or body-oriented (Rauch, 1988) goals, but also connecting with the environment, whether it be urban or natural.

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Argumentaire

L'univers des activités sportives, combinant des lieux de destination et des activités motrices, ludiques et culturelles, se mêle à l’expérience du voyage ; métissage qui caractérise le tourisme sportif. Pigeassou définit le tourisme sportif comme un déplacement vers « une destination (organisatrice d’un espace-temps) sélectionnée pour participer à des phénomènes caractéristiques de la culture sportive ludique comprise comme expression d’une activité motrice et/ou de manifestations culturelles » (2000). Dans ce cas, qui est touriste sportif ? Qui est voyageur sportif ? Cette opposition récurrente (Urbain, 1991) a-t-elle d’ailleurs encore un sens dans l’univers sportif (Sobry, 2016).

« Dans une société réputée confortable, l’aventure est dans l’air du temps. (…) Sa nouvelle configuration et son influence sont considérables sur les pratiques de loisirs sportifs et touristiques » (Pociello, 1987). Mais plusieurs tendances touristiques sollicitant les loisirs sportifs s'organisent et s'opposent pour répondre à de nouvelles manières de penser et de vivre l’ici et l’ailleurs.

D'un côté, l’aventure a toujours stimulé l'imaginaire des individus par l’intermédiaire de récits. L’image de l’aventurier est souvent associée à celle de l’explorateur risquant sa vie
pour parcourir le globe à la recherche d’espace vierge. Des voyages sur le thème de l’aventure sont ainsi demandés et commercialisés. Les expéditions commerciales sont « une modalité de loisirs et des vacances où l’on fait jouer les thèmes du risque et de l’imprévu programmé » (Ehrenberg, 1991). Les nouveaux aventuriers vont choisir une destination propice à l’exercice d'activités parfois extrêmes. Ces touristes déclarent rechercher à vivre des situations risquées qu’ils ne retrouvent pas dans nos sociétés contemporaines trop aseptisées (Barthelemy, 2002). Le tourisme d'aventure est devenu un « marché de l’extrême visant la mise en jeu de l’individu dans son expression purement personnelle » (Ehrenberg, 1991). Un tel engagement du corps (Routier & Soulé, 2012) allant parfois jusqu'à une prise de risque très importante interroge forcément.

De l'autre côté, un « tourisme contemplatif » et/ou écologique se développe pour prendre le temps d'instaurer « une sensorialité intimiste avec la nature et la culture » (Bourdeau, 1994). Dans ce registre émergent des modes d'exploration comme le slow tourisme qui consiste à choisir des moyens de transports moins polluants (vélo, roulotte, cheval, bateau à voile...) comme pour s'extirper d'une société de consommation jugée trop invasive. L’empreinte du touriste est minimisée. Tous ses comportements sont pensés pour pouvoir rentrer en communion avec ce qu’il observe (Corneloup, 2011). « La nature s’est réaffirmée comme un référent culturel et idéologique majeur pour les civilisations urbaines » (Bourdeau, 1994). Même si la logique touristique présentée ici est essentiellement contemplative et/ou responsable, elle n'en demeure pas moins engageante pour découvrir de nouveaux horizons, créant une forme d'aventure personnelle. Cette aventure est parfois exacerbée : voulant faire corps avec la nature l’ermite anachorète se réfugie dans la caverne, dans une cabane en bois à Walden pour Thoreau (2008), dans un canyon de la Sierra pour John Muir (2011) ou en Sibérie avec Sylvain Tesson (2011). L’enfermement dans la nature intensifie l’effet d’immersion. Dans l’univers à part du désert le nomadisme traverse de toute sa mobilité continentale : ainsi les full-timers du voyage est une « domestication d’un territoire sauvage » (Forget, 2012). Kenneth White (2007), dans son laboratoire cosmo-poétique, retrouve en Rimbaud, Gauguin et Victor Segalen « les Finisterre de l’esprit » comme autant de tentation de dépasser l’Occident dans un orientalisme encore colonial. On comprend alors les propos d'Ehrenberg lorsqu'il dit que « Le progrès nous inquiète et le désert nous rassure » (1991).

L'ensemble de ces manières de vivre et de concevoir le tourisme sportif renvoie aux valeurs contemporaines d'un imaginaire où l'aventure, dans son acception la plus large et la plus diversifiée, est au centre d’une recherche de réenchantement du proche et du lointain. La fabrique du tourisme sportif serait-il le lieu d'une forme de résistance face à notre société contemporaine, c'est-à-dire un moyen (ludique et respectueux) de se réapproprier l'environnement, de le rendre plus habitable et par la même occasion de faire attention à sa propre santé ?

Axes thématiques

Thème 1 : Les pratiques sportives au prisme des activités touristiques ?

Les sports, tels que nous les connaissons aujourd'hui, comme les activités touristiques se sont développées parallèlement dans le sillage de lʼémergence de la société industrielle du XIXème siècle (Guttmann, 1978 ; Veblen, 1899). Ce n'est cependant que dans la seconde moitié du XXème siècle que ces deux formes dʼactivités convergent dans la catégorie de tourisme sportif, donnant lieu à des pratiques nouvelles, du moins affichant de nouveaux contours et sens pour ceux qui s'y adonnent (Glyptis, 1982; Pigeassou, 1997; Gibson, 1998). Si, au cours de ces dernières décennies, les sciences sociales ont commencé à développer des champs d'études autour du sport (Bromberger, 1995) et du tourisme (Cousin, 2016), elles n'ont encore que rarement tenté de combiner les deux pour interroger les pratiques se trouvant à la croisée de ces deux domaines dʼactivité.

Il semblerait pourtant fécond de sʼattacher à analyser ces phénomènes pour enrichir nos connaissances concernant le sport, le tourisme et, par extension, les loisirs. Ce premier axe thématique se place ainsi dans la continuité d'une journée d'études, intitulée « Autour des sports », organisée à lʼUniversité Paul-Valéry Montpellier 3, en avril 2017. Il s'agissait alors de dʼidentifier les logiques de transformation des pratiques étudiées et de comprendre les enjeux d'un rapprochement (mise en conformité) avec le système sportif (Darbon, 2012) ou, inversement, d'une résistance à ce processus, voire d'une désportisation comme forme de réappropriation radicale des pratiques pour les faire correspondre à d'autres finalités (Soldani, 2015).

Il est ici proposé de réfléchir aux catégories de sport et de tourisme à travers les pratiques relevant, pour les acteurs ou pour les observateurs, du tourisme sportif, sans pour autant chercher à poser une grille normative qui exclurait certaines activités ou les catégoriserait de façon trop rigide et selon des critères arbitraires. Les communications pourront ainsi interroger les limites de ces concepts, en explorant ce qu'il peut y avoir de touristique dans le sport et de sportif dans le tourisme - à la façon dont les contributeurs au double numéro thématique du Journal du MAUSS consacré au jeu et au sport (2015) questionnaient la dimension ludique demeurant dans les pratiques sportives. Le tourisme sportif se démarque-t-il radicalement d'autres formes de tourisme ? Et si oui, en quoi ? Est-il compatible avec d’autres approches du tourisme ? Les sports pratiqués dans ce cadre conservent-ils la dimension compétitive (agonistique) qui les caractérisent par ailleurs ? Que signifie la transposition de certaines pratiques dans le domaine touristique pour ses acteurs ?

Cette dimension théorique n'est cependant pas la seule concernée par ce thème. Les études de cas empiriques, plus particulièrement celles sʼappuyant sur des descriptions originales et fines de pratiques, sont ici sollicitées afin d'éclairer les usages, anciens et nouveaux, caractérisant ce type de loisirs et donc ce qu'est, in fine, le tourisme sportif. Il s'agit, ce faisant, de s'écarter d'une vision trop surplombante ou macrosociologique de ces phénomènes pour les aborder de façon nuancée, en partant non pas de ce qu'elles devraient être, mais comment elles sont mises en œuvre par les usagers et comment ces derniers se représentent leurs propres activités ou le spectacle auquel ils assistent. Il sera donc question de comparer la pratique à la norme, de comprendre les stratégies déployées par les acteurs pour se réapproprier, voire détourner, les activités dans lesquelles ils se sont engagés et échangent entre eux leurs manières de faire (De Certeau, 1980). Par la même, c'est aussi sʼinterroger sur ce que font les loisirs sportifs aux personnes, posant la question du genre, mais aussi de la santé dans le choix d'une pratique. Le tourisme sportif est-il un marqueur identitaire ou dʼappartenance ? Les variations dans les pratiques renvoient-elles à des désaccords entre les acteurs, ou caractérisent-elles plutôt un processus de transformation et de réappropriation toujours en cours ?

Enfin, une exploration de la dimension méthodologique, principalement dans le recueil de données, sera attendue. Observer in situ (Beldame et Perera, 2016), permet de saisir comment les pratiques de loisirs organisent et réorganisent de nouveaux modes de vie, posant la question des sens ; de la fabrique des goûts et des dégoûts (Raveneau et al., 2011).

Thème 2 – Corps, image, bien-être et innovation

L’aventure touristique, incluant les loisirs sportifs, est devenue un projet de communication où chacun souhaite garder une trace de son voyage pour pouvoir raconter avec des preuves à l’appui tout ce qu’il a vécu. L'expérience sportive se matérialise par l’utilisation de la Gopro (Le Breton, 1991, Andrieu, 2015) ou du téléphone portable (à l'aide de multiples accessoires). « Les hauts lieux du risque, même situés au bout du monde, deviennent rapidement des supermarchés d’aventures » (Le Breton, 1991). L’interaction qui en résulte, faite d'émotions partagées, permet d'aborder l’environnement d'une autre manière voire de faire évoluer les pratiques de loisirs sportifs. La relation qui s'installe relève d'une expérience basée sur l'amplification des émotions, d'une mise en scène de son propre corps, mais pas n'importe comment...

En effet, l'idéal corporel, qui consiste à être en forme et tonique, synonyme de santé, comme nouvelle référence a vu le jour avec l'avènement des loisirs (Queval, 2008). Le corps se montre et se dévoile, sous l'effet conjugué de la mode et du tourisme balnéaire. L'évolution de l’esthétique des maillots de bain est révélatrice de la place accordée au corps. Par exemple, même si le « bikini » lancé par Louis Réaud en 1946 a fait scandale (Sohn, 2006) il est désormais complètement admis sur les plages. Le corps n'est plus dissimulé comme au début du 19e siècle, il est exhibé et mis en scène. On assiste à une véritable libération des corps depuis les années 1960. Le corps est présenté comme le « véhicule du plaisir » (Featherstone et al., 1991), et plus il correspond aux images idéalisées de la jeunesse, de la santé, de la forme et de la beauté, plus sa valeur d’échange est grande. Paradoxalement, la libération du corps impose l'effort et la perpétuelle surveillance de soi et de son alimentation.

D'un corps caché, on passe ainsi à un corps montré et libéré, qui s'impose, mais qui impose dans le même temps une nouvelle autodiscipline. L'entretien du corps « athlétique », devient le loisir le plus prisé et le plus important. Un véritable marché se développe (Bessy, 1987), souvent nommé la « vague aérobic ». Au sein de la « culture de la consommation », l’exercice physique et les régimes sont devenus des « produits » marketing. Le corps idéalisé devient un « objet stéréotypé de consommation » influençant notre existence corporelle. Commercialisés et déclinés sous bien des formes, les moyens d’exercer un contrôle sur le corps connaissent une fulgurante ascension. Le paysage corporel, véritable marché, repose sur des modèles composables, et recomposables, que traversent cependant des axes forts : la minceur, la tonicité, la jeunesse des traits, la « bonne santé » apparente, en somme la « sportivisation » du corps. Essayer d'atteindre cet idéal ne façonne-t-il pas le sens du tourisme sportif ? En somme, le tourisme sportif ne serait-il pas le prolongement de cette vague aérobic, mais projeté ailleurs ? Dans quelle mesure l'aventure extrême ou contemplative commercialisée ne se tourne-t-elle vers un loisir de gestion et de mise en scène du corps idéal ?

Thème 3 – Risque, sécurité et accessibilité

Actuellement, l’objectif d'un séjour est bien souvent de dépasser le tourisme de masse pour se rapprocher d’une pratique plus authentique où la conquête de soi même et ou le rapport avec la nature prime (Ehrenberg, 1991). « On veut sentir l’existence battre en soi » (Le Breton, 1991). Vivre une aventure hors du commun est de plus en plus accessible à tous, ouvrant ainsi des espaces (proches ou lointains) aménagés et contrôlés par des dispositifs normés. La notion d’extrême est particulièrement subjective (McIntyre, Roggenbruck, 1998, Bessy, 2005, Soulé, 2008) pour laquelle la sécurité joue un rôle dans la sensation de prendre des risques. « La prudence est souvent la meilleure auxiliaire du risque » (Le Breton, 1991). Selon Bourdeau, le risque ne se limite pas aux espaces naturels, mais à un ensemble d’éléments dus au dépaysement propre aux voyages d’aventure : instabilité politique et économique, le risque sanitaire. Il s'agit pour cet auteur de « goûter à l’exotisme d’une désorganisation sociale avancée » (1994).

De multiples Tours Opérateurs (TO) ont par exemple investi ce marché et commercialisent de nombreux voyages sur le thème de l’aventure, de la rencontre avec les populations locales, de la pratique sportive en harmonie avec la nature. Le risque fait partie intégrante de ce genre de voyage cependant il est mesuré et canalisé par les TO. La demande n’apprécie pas si il y a trop de contrôle, il apparaît alors un sentiment de dévalorisation de la qualité de l’expérience (Ladwein, 2005). Les TO n’ont pas le droit de faire prendre de réels risques à leurs clients : l'objectif est de créer un climat propice au sentiment de vivre une aventure avec une issue hasardeuse et donc aventureuse (Barthelemy, 2002).

On constate également l'émergence de nouvelles formes de TO, participatifs (Guest2guest, airbnb, meet to travel…) qui développent un tourisme communautaire, de « co vacances ». Dans quelle mesure l'aventure prend ici un autre sens ?

D'autres environnements proches ou lointains (montagnes, espaces balnéaires, ruraux et urbains) offrent des possibilités de pratiques de loisirs sportifs à la fois responsables et de plus en plus accessibles. L'évasion par la pratique de loisirs sportifs est de plus en plus encadrée, faisant l'objet de normes sécuritaires certes, mais aussi de labels. Le domaine du handicap est signifiant à ce sujet, impliquant des aménagements et des encadrements spécifiques. Ces dispositifs matériels et humains, revendiqués par certaines institutions sociales et soutenues au niveau du ministère, rendent accessibles les loisirs sportifs, mais posent tout de même la question des usages et de l'inclusion de ces publics.

Thème 4 – Impact, territoire et touristicité

La mise en œuvre d’événements sportifs de petites et grandes envergures, l'aide et l'incitation à l'implantation de structures de loisirs sportifs et la valorisation de la culture sportive, sont potentiellement des atouts stratégiques qui auront un impact économie et social sur un territoire donné, mais aussi des impacts médiatiques, politiques voire même urbanistiques, qui méritent notre attention. Le tourisme sportif peut ainsi participer à l'attrait des territoires, à sa « production » (Guibert, 2015). Selon l’objet d’investigation, on distingue différents niveaux d'espaces : local, régional, interrégional, national, international… On peut parler ici d'une touristicité propre à un territoire qui est vue comme la « relation entre compétitivité et dotation en attractions touristiques et, d’autre part, une relation entre compétitivité et aptitude des parties prenantes du territoire-destination à coopérer » (Botti et Peypoch, 2012). Il se joue in fine l'identité d'un territoire dans la manière de gérer les structures et les infrastructures en lien avec les pratiques sportives sans oublier l'administration du patrimoine naturel (balnéaire, montagnes et rural). Ainsi, « la touristicité d'un territoire est la combinaison des paramètres qui permettent d'évaluer à la fois la notoriété et la position de celui-là dans le développement du phénomène touristique » (Théodat, 2004).

Dès lors, s'emparer du sport et des loisirs sportifs peut être un moyen de valorisation d'un territoire, un attrait touristique potentiel, mais également une mise en concurrence de ces territoires. Comment s'organise une « touristicité inverse », symbolisant l’opposition entre deux territoires ? Peut-on parler du phénomène inverse, unificateur? Comment le tourisme sportif assoit durablement l’identité d'un territoire voire la transforme ? Comment l’imaginaire pourrait être un réel vecteur de touristicité, menant les visiteurs sur un lieu idéalisé auparavant ? De même, il est possible dʼinterroger, en complément de ces dimensions spatiales, les différents régimes de temporalités dans lesquels sʼinscrivent le tourisme sportif. Le tourisme sportif est-il ainsi lié aux saisons ? En quoi cela peut-il le différencier dʼautres formes de tourisme ou dʼactivités sportives ? Le sport est-il, pour en certains lieux, un moyen dʼenrichir la gamme des activités proposées durant certaines saisons et ainsi rééquilibrer les flux touristiques sur lʼensemble de lʼannée ?

Certains auteurs montrent, par exemple, que dans les définitions du tourisme et du touriste, l'excursionniste, consommateur important selon les cas, n'a pas sa place. Et pourtant 40 % de français ne partent pas en vacances (Cousin et Réau, 2016). Ceci relève du fait que la durée du séjour est déterminante dans la distinction entre le touriste (plus de 24 heures) et l'excursionniste (moins de 24 heures). Cazes (1992) considère alors la distance et la durée comme des « facteurs limitants » qui ne peuvent rendre compte totalement d'une activité touristique si on applique certaines définitions. La réalité économique pourrait orienter une nouvelle définition en mettant l'accent sur la consommation touristique plus que sur la durée du séjour. Dans cette optique, les excursionnistes deviendraient des éléments à part entière de l'activité touristique (Mamontoff et Hoerner, 2009). Comment finalement cette logique comptable pourrait révéler de nouvelles manières de consommer du tourisme sportif et par conséquent de nouvelles stratégies d'aménagement des loisirs sportifs?

Modalités de soumission

Consignes aux communicants

Les communications pourront être présentées sous forme de communications orales (20 minutes et 10 minutes de discussion). Les conditions de soumission pour ces ateliers sont identiques à celles des propositions de communication.

Les langues officielles du colloque sont le français et l'anglais.

Les propositions de communication sont à fournir le 

15 janvier 2018

Le résumé proposé doit être formaté de la manière suivante :

Titre de la proposition, (Times, 12, aligné à gauche)

Nom du ou des auteurs, adresse (Times, 12, aligné à gauche)

Résumé de 300 mots maximum (Times, 12, justifié).

Mots-clefs : 5 mots-clefs précisant bien les thèmes et les champs scientifiques.

À envoyer à l’adresse électronique suivante : eric.perera@umontpellier.fr

Informations : http://www.santesih.fr/index.php/congres-tourisme-sportif-2018/appel-a-communications-2

Comité d'organisation

Le Congrès « Tourisme Sportif » se tiendra les 4, 5 et 6 juillet 2018 à l'espace Saint Charles 2 de l'Université Paul Valéry Montpellier 3. Il est organisé par SantESiH (Santé Education Situations de Handicap, EA 2516, Université de Montpellier) et le LERSEM-CERCE (Centre d'Etudes et de Recherches Comparatives en Ethnologie, EA 3532, Université Paul-Valéry Montpellier 3).

Le comité d’organisation, associé à la MSH Sud - Languedoc-Roussillon Universités  est composé de :

  • Eric Perera : Maître de Conférence (Président du Comité) – Université de Montpellier
  • Sylvain Ferez : Maître de Conférences, HDR – Université de Montpellier
  • André Galy : PAST – Université de Montpellier
  • Damien Issanchou : Maître de Conférences – Université de Lyon
  • Nathalie Le Roux : Maîtresse de Conférences – Université de Montpellier
  • Julien Mary : Chargé de mission scientifique MSH Sud
  • Lapeyronie Bruno : PAST – Université de Montpellier
  • Robin Recours : Maître de Conférences – Université de Montpellier
  • Rémi Richard : Maître de Conférences – Université de Montpellier
  • Thomas Riffaud : ATER – Université de Montpellier
  • Jérôme Soldani : ATER, chercheur au CERCE – Université Montpellier 3
  • Laurent Solini : Maître de Conférences– Université de Montpellier

Comité scientifique

  • Andrieu Bernard, Professeur, Université de Paris 5 (France)
  • Augustin Jean-Pierre, Professeur des Universités émérite, Université de Bordeaux (France)
  • Bouhaouala Malek, Maître de Conférences, Université Grenoble Alpes (France)
  • Boutroy Eric, Maître de Conférences, Université de Lyon (France)
  • Carbonneau Hélène, Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières (Canada)
  • Cometti Gérémia, Maître de conférences, Université de Strasbourg (France)
  • Dalben André,  Enseignant-chercheur, Université de Londrina (Brésil)
  • Darbon Sébastien, Chargé de recherche, HDR, Université Aix-Marseille (France)
  • Fauré Laurent, Maître de conférences, Université Montpellier 3 (France)
  • Fournier Laurent-Sébastien, Maître de conférences, HDR, Université Aix-Marseille (France)
  • Gaissad Laurent, PhD, ENSA Paris Val de Seine (France)
  • Gibout Christophe, Professeur, Université de Lille (France)
  • Guérandel Carine, Maître de Conférences, Université de Lille (France)
  • Héas Stéphane, Maitre de conférences HDR, Université Rennes 2 (France)
  • Herbert Vincent, Maitre de conférences HDR, Université du Littoral-Côte-d'Opale (France)
  • Liotard Philippe, Maître de Conférences, HDR, Université de Lyon (France)
  • Lima Neto Avelino de, Enseignant-chercheur, IFRN, Natal, RN (Brésil)
  • Marsac Antoine, Maître de Conférences, UFR STAPS, Université de Bourgogne (France)
  • Marcellini Anne, Professeur, Université de Lausanne (Suisse)
  • Márcio Marreiro das Chagas, Enseignant-chercheur, IFE ST, Rio Grande do Norte (Brésil)
  • Massiera Bernard, Maître de conférences HDR, Université de Nice Sophia Antipolis (France)
  • Nobrega Petrucia da, Professeur, UFRN, Natal, RN (Brésil)
  • Pappous Sakis, Reader, Université de Kent (Angleterre)
  • Raveneau Gilles, Mâitre de Conférences, Université Paris Ouest Nanterre La Défense (France)
  • Richard Arnaud, Maître de Conférences, Université Montpellier 3 (France)
  • Rojo Luiz Fernando, Professeur, Universidade Federal Fluminense (Brésil)
  • Rouanet Sylvain, Professeur assistant, Université du Peuple de Chine (Chine)
  • Ruffié Sébastien, Maître de Conférences, HDR, Université des Antilles Guyane (France)
  • Salazar Noël, Research Professor, University of Leuven (Belgique)
  • Suchet André, Maître de conférences, Université de Bordeaux (France)
  • Villloing Gaël, Maître de Conférences, Université des Antilles Guyane (France)

Sponsors

  • Techniques et Enjeux du Corps (TEC) – EA : 3625
  • GDRI 836 CNRS Université Paris Descartes
  • Adaptations au Climat Tropical, Exercice et Santé (ACTES) – EA : 3596, Université Antilles Guyane, Pointe à Pitre, France
  • Vulnérabilités et l'Innovation sur le Sport (L-VIS) – EA : 7428, Université de Lyon
  • Culture, sport, santé, société (C3S) - Antenne de l'Université de Bourgogne, Dijon
  • MSH Sud - Languedoc-Roussillon Universités
  • Association Corps & Culture
  • Département Management du Sport – UFR STAPS Montpellier

Argument

The society of production is giving way to a consumer society in which leisure activities are gaining in popularity. Free time thus tends to turn into time which is used to groom one’s body, and the « civilization of leisure » generates its own culture (Dumazedier, 1964). In this way, sports as a form of leisure hold a particular place within our society. The “sportivization” of society, from a cultural and economic aspect, generates an expansion and a renewal of the different types of sporting leisure activities (increase in the number of sporting practices and diversification of the sporting techniques’ employed), following recreational (Corneloup, 2011) or body-oriented (Rauch, 1988) goals, but also connecting with the environment, whether it be urban or natural.

The universe of sporting activities, combining destination places and motor, recreational and cultural activities, blends with travel experience; the melting pot which characterizes sports tourism. Pigeassou defines sports tourism as moving towards « a destination (which organizes a space-time), selected to participate in events typical of the leisure sports culture understood as an expression of a physical activity and/or cultural demonstrations » (2000). In this case, who is a sports tourist? Who is a sports traveler? Does this recurring opposition (Urbain, 1991) even still have a meaning in the universe of sports (Sobry, 2016)?

« In a reputedly comfortable society, adventure is in the spirit of the times. (…) Its new configuration and its influence on sports practicing and touristic leisure are considerable» (Pociello, 1987). However, various touristic tendencies which call upon leisure sports are being organized and oppose each other in order to offer an answer to the new ways of thinking and living the here and the elsewhere.

On the one side, adventure has always stimulated people’s imagination through stories. The image of the adventurer is often associated with that of the explorer risking his life to travel the globe in search of undiscovered places. In this way, there is a demand and a commercial offer for adventure-themed trips. Commercial expeditions are « a form of leisure and holiday where themes, including the notion of risk and programmed unexpectedness, are at play » (Ehrenberg, 1991). Next generation adventurers will chose a destination conducive to the practice of sometimes extreme activities. These tourists declare to be in search of risky situations which they can’t find in contemporary societies that are too aseptic (Barthelemy, 2002). Adventure tourism has become a « market of the extreme, aiming to jeopardize the individual in his purely personal expression » (Ehrenberg, 1991). Such an engagement of the body (Routier & Soulé, 2012), going sometimes as far as extreme risk-taking, forces interrogation.

On the other side, « contemplative » and/or green tourism is developing so as to take the time to create « an intimate sensoriality with nature and culture » (Bourdeau, 1994). It is in this view that emerge new exploration modes, such as slow tourism which consists in choosing the least polluting means of transportation (bicycle, gipsy caravan, horseback, sailing boats…) in an attempt to escape a consumer society judged to be too invasive. The tourist’s print is minimized. All these behaviors are figured in order for the tourist to commune with what he sees (Corneloup, 2011). « Nature is reaffirmed as a major cultural and ideological reference point for urban civilizations» (Bourdeau, 1994). However, even if the tourism logic presented here is essentially contemplative and/or responsible, it remains no less engaging for discovering new horizons and creating a form of personal adventures. This adventure is sometimes amplified: in a wish to make one with nature, the anchorite hermit takes refuge in a cavern, in a wooden cabin in Walden for Thoreau (2008), in a canyon of the Sierra for John Muir (2011) or in Siberia for Sylvain Tesson (2011). The process of locking-in in the middle of nature intensifies the immersion effect. In the alien environment of the desert, nomadism crosses with all its continental mobility: thus, travelling full-timers « domesticate a wild territory » (Forget, 2012). In his cosmo-poetic laboratory, Kenneth White (2007) finds in Rimbaud, Gauguin and Victor Segalen « the Finisterre [end of earth] of the spirit » as so many temptations to overcome the Occident in a still colonial Orientalism. We can thus understand Ehrenberg’s words when he states that « progress worries us and the desert reassures us » (1991).

All these ways of living and of perceiving sports tourism are linked to contemporary values of an imaginary in which adventure, in its widest and most diversified acceptation, is at the center of a quest for reenchanting both what is close and what is distant. Could the creation of sports tourism be a form of resistance in the face of contemporary society, that is to say a (fun and respectful) way of reclaiming the environment, of making it more livable and, through all this, of being more mindful of our own health?

Themes

Theme 1 - Sporting practices through the prism of tourist activities?

Sports, such as we know them nowadays, in the same way as tourist activities, were developed in parallel in the wake of the emergence of the industrial society in the 19th century (Guttmann, 1978; Veblen, 1899). However, it is only in the second half of the 20th century that these two types of activity converged into the category of sports tourism, giving birth to new practices, or at least taking on new shapes and meanings for those who partake in them (Glyptis, 1982; Pigeassou, 1997; Gibson, 1998). Although, throughout these past decades, social sciences have begun to develop fields of study surrounding sports (Bromberger, 1995) and tourism (Cousin, 2016), they have still only barely begun to combine the two in order to question the practices that can be found at the crossroads of these two fields.

It would however seem worthwhile to look into analyzing these instances in order to supplement our knowledge concerning sports, tourism and, by extension, leisure activities. This first theme thus finds its place as a continuation of a workshop, named « Around sports », which was organized by the University of Montpellier 3 in April 2017. The aim in this was to indentify the logic behind the transformations of the practices under study and to understand the stakes of a conformation to the sporting model (Darbon, 2012) or, on the contrary, of a resistance to this process, going maybe even so far as a desportivization as a radical way to reclaim practices in order to make them fit in with other ends (Soldani, 2015).

Here, we propose to reflect upon the categories of sports and tourism through practices relating, for participants or for observers, to sports tourism, without however seeking to impose a normative grid which would exclude certain activities or would categorize them in too rigid a manner, following arbitrary criteria. Communications can thus question the limits of these concepts through exploring what can be touristic in sports or, conversely, sporting in tourism – in the same way as contributors to the thematic double issue of the Journal du MAUSS dedicated to games and sports (2015) questioned the dimension of fun remaining in sporting practices. Is sports tourism radically different from other forms of tourism? If it is, then in what way? Is it compatible with other approaches to tourism? Do sports which are practiced in this framework retain their competitive dimension (agonistic) which defines them in other contexts? What meaning does the transposition of certain practices into the field of tourism have for the participants?

This theoretic dimension is however not the only one concerned by this theme. Empirical case studies, more specifically those bearing on original and fine descriptions of practices, are used here in order to shed light on the uses, old and new, which define this type of leisure and so which is, in fine, sports tourism. Through this, the aim is to set aside an excessively overbearing or macrosociologic vision of these elements in order to broach them in a more moderate way, speaking not of what they should be, but of how they are set up by practitioners and how the latter represent their own activities or the show that they are witnessing. The goal will therefore be to compare the practices with the norm, to understand the strategies unfolded by the participants in order to reclaim, or even redirect, the activities in which they are engaged and to exchange amongst themselves their different ways of doing things (De Certeau, 1980). Equally, the goal is also to question what sports leisure activities do to people, asking the question of gender, but also of health in the choice of an activity. Is sports tourism an identity marker or one of belonging? Are the variations in the practices linked to disagreements between the participants, or do they rather reflect a transformation or reclaiming process which is still ongoing?

Finally, an exploration of the methodology aspects, mainly in data collection, will be expected. In situ observing (Beldame & Perera, 2016), enables to grasp how leisure practices organize and reorganize new ways of life, opening the question of meaning, of the creation of tastes and distastes (Raveneau et al., 2011)..

Theme 2 - Body, image, well-being and innovation

Touristic adventure, including sporting leisure activities, has become a communication project where everyone wants to keep a trace of their travels so as to be able to tell the story of everything they have lived, proof at hand. Sporting experiences take on a material shape through the use of a GoPro (Le Breton, 1991; Andrieu, 2015) or of a mobile phone (using many accessories). « The hotspots for danger, even if located on the other side of the world, rapidly become the supermarkets of adventure » (Le Breton, 1991). The interactions which result from this, made of shared emotions, allow approaching the environment in a different way, even to the extent of making the practice of sporting leisure activities evolve. The relation that sets in place relates to an experience based on the amplification of emotions, of showcasing one’s own body, but not just any old way…

Indeed, the ideal body, which consists in being fit and toned, a synonym for health, began being used as a reference point since the advent of leisure activities (Queval, 2008). The body is shown and unveiled, under the combined influence of fashion and seaside tourism. The evolution of the look of bathing suits is an indicator of the place given to the body. For instance, even if the « bikini » launched by Louis Réaud in 1946 caused scandal (Sohn, 2006), it is nowadays globally admitted on the beaches. The body is no longer hidden as it was at the beginning of the 19th century, rather it is exhibited and shown off. We are truly witnessing a liberation of the body since the 1960s. The body is presented as a « vehicle of pleasure » (Featherstone et al., 1991), and the more it fits with the idealized images of youth, health, fitness and beauty, the higher its exchange value is. Ironically, the body’s liberation imposes an effort and a continuous surveillance of eating habits.

From a hidden body, we thus move on to a shown and liberated body, but one that also imposes a new self-discipline. Cultivating the « athletic » body becomes the most popular and the most important leisure of the moment. A whole new market is developed (Bessy, 1987), often called the « aerobics wave ». Within the « consumer culture », physical exercise and diets have become marketing « products ». The ideal body becomes a « stereotypical consumer object » which influences our existence. Commercialized and proposed in a range of forms, the means to exert a control over the body enjoy a meteoric rise. The body landscape, as a real market, rests on composable and recomposable models, which are however governed by strong main lines: thinness, tone, youthful features, apparent « good health », which sum up the « sportivization » of the body. Is attempting to reach this ideal shape the meaning of sports tourism? All in all, might sports tourism be the extension of the aerobics wave, but projected elsewhere? In what measure does the commercialized extreme adventure or contemplation turn into an ideal body management and exhibition leisure activity?

Theme 3 – Risk, security and accessibility

At the moment, the goal is quite often to exceed mass tourism in order to get closer to a more authentic experience in which self-conquest or the relationship with nature takes priority (Ehrenberg, 1991). « We want to feel existence beating within us » (Le Breton, 1991). To live an adventure that is out of the common is becoming more and more accessible to everybody, opening spaces (close or far away) which are both equipped and controlled by approved dispositions. The notion of the « extreme » is particularly subjective (McIntyre, Roggenbruck, 1998, Bessy, 2005, Soulé, 2008), since security plays a large role in the impression of taking risks. « Caution is often the best assistant to risk » (Le Breton, 1991). According to Bourdeau, risk is not limited to natural spaces, but extends to all the elements related to the exoticism inherent to adventure travelling: political and economical instability, or even the health hazard. For this author, the important element is to get « a taste of the exoticism of an advanced social disorganization » (1994).

Many Tour-Operators (TO) have for instance invested the market and commercialize many packages on the theme of adventure, going from meeting local populations to practicing sports that are harmonious with nature. Risk is an integral part of these types of travelling packages, but it is measured and channeled by the TO. However, buyers do not appreciate too much control as it gives the impression of a lessened quality of the experience (Ladwein, 2005). Nevertheless, TO are not allowed to make their clients run any real risks: the aim is to create a climate conducive to a feeling that the experience may have a hazardous outcome and thus, that it is adventurous (Barthelemy, 2002).

The creation of new forms of TO can also be seen, participative (Guest2guest, airbnb, meet to travel…), which develop a kind of community tourism of « co holidays ». How does this give a different meaning to adventure?

Other environments, close or distant (mountains, seaside resorts, rural or urban spaces), offer opportunities for practicing sporting leisure activities which are both sustainable and increasingly accessible. Getting away through the practice of sports is more and more controlled, through the application of security norms, but also through the establishment of quality labels. The field of disability is significant in this subject, implying specific equipment and supervision. These material and human dispositions, which are claimed by certain social institutions and backed at the ministry level, make sporting leisure activities accessible, but also open the question of this population’s uses and inclusion.

Theme 4 – Impact, territory and touristicity

Organizing small or large sporting events, the financial help and incentive to construct leisure sporting facilities and the promotion of sporting culture, are potential strategic assets which can have an economic and social impact on a given territory, but which can also have an impact on the media, politics or even urbanism, and which deserve our attention. Sports tourism can thus participate in making territories attractive, enhancing their « production » (Guibert, 2015). Depending on the object of the investigation, different levels of space can be perceived: local, regional, inter-regional, national, international … In this sense, we can speak of a touristicity that is proper to a territory which is seen as the « relation between competitiveness and endowment in the field of tourist attraction on the one hand, and a relation between competitiveness and the aptitude of the territory’s stakeholders to cooperate on the other hand » (Botti et Peypoch, 2012). In fine, it is the identity of a territory which is at play in the way in which the structures and infrastructures pertaining to sports practices are managed, without forgetting the administration of natural heritage (seaside, mountains and rural). Thus, « the touristicity of a territory is the combination of various parameters which allow the evaluation of the notoriety and the position of this territory within the development of the touristic phenomenon » (Théodat, 2004).

It is in this sense that taking over the management of sports and sporting events could become a means to promote a territory, offering a potential tourist attraction, but also generating a competition between the different territories. How is a « reversed touristicity » organized, symbolizing the opposition between two territories? In what way does sports tourism durably establish the identity of a territory, or even transforms it? How can the imaginary be a real vector of touristicity, leading visitors to places which were previously idealized? In addition, it is also possible to question, alongside these spatial considerations, the different temporalities in which sports tourism can take place. Is sports tourism linked to seasons? In what can this be different from other forms of tourism of other forms of sports activities? Are sports, in certain cases, a way of diversifying the offer of activities proposed during certain seasons and thus are they a way of rebalancing the touristic flux throughout the year?

Certain authors, for instance, have shown that in the definitions of tourism and of the tourist, the excursionist, an important consumer in certain cases, does not hold a place. However, 40% of French people do not go off on holiday (Cousin & Réau, 2016). This is because the duration of the stay is determining in the distinction between the tourist (more than 24 hours) and the excursionist (less than 24 hours). Cazes (1992) considers distance and duration to be « limiting factors » that cannot totally account for a touristic activity if certain definitions are applied. The economic reality could orient a new definition promoting touristic consumption over the duration of the stay. With this in mind, excursionists should become elements of touristic activity in their own right (Mamontoff & Hoerner, 2009). Finally, how could this accounting logic reveal new ways of consuming sports tourism and, consequently, reveal new strategies for planning sporting leisure activities?

Instructions for submitters

Communications can be presented as oral communications (20 minutes and 10 minutes of discussion). The conditions for submitting to the workshops are the same as for communications.

The official languages of the symposium are French and English.

The communication propositions must be submitted before: 15th January 2018.

The submitted abstract must comply with the following format:

Title of the proposition, (Times, 12, flush-left)

Author(s)’s name(s), address (Times, 12, flush-left)

Abstract of 300 words maximum (Times, 12, justified).

Keywords: 5 keywords detailing precisely the themes and the scientific fields concerned.

To submit, please send to the following email address: eric.perera@umontpellier.fr

Information: http://www.santesih.fr/index.php/congres-tourisme-sportif-2018/appel-a-communications-2

Organizing committee

The « Tourisme Sportif [Sports Tourism] » congress will take place on 4, 5 and 6th July 2018 at the espace Saint Charles 2 of the University Paul Valéry of Montpellier 3. It is organized by SantESiH (Santé Education Situations de Handicap [Health Education Disability Situations], EA 2516, University of Montpellier) and by the LERSEM-CERCE (Centre d'Etudes et de Recherches Comparatives en Ethnologie [Comparative Study and Research Center for Ethnology], EA 3532, University Paul-Valéry Montpellier 3).

The organization committee, in association with the MSH Sud - Languedoc-Roussillon Universités includes:

  • Eric Perera : Maître de Conférence (Président du Comité) – Université de Montpellier
  • Sylvain Ferez : Maître de Conférences, HDR – Université de Montpellier
  • André Galy : PAST – Université de Montpellier
  • Damien Issanchou : Maître de Conférences – Université de Lyon
  • Nathalie Le Roux : Maîtresse de Conférences – Université de Montpellier
  • Julien Mary : Chargé de mission scientifique MSH Sud
  • Lapeyronie Bruno : PAST – Université de Montpellier
  • Robin Recours : Maître de Conférences – Université de Montpellier
  • Rémi Richard : Maître de Conférences – Université de Montpellier
  • Thomas Riffaud : ATER – Université de Montpellier
  • Jérôme Soldani : ATER, chercheur au CERCE – Université Montpellier 3
  • Laurent Solini : Maître de Conférences – Université de Montpellier

Scientific Committee

  • Andrieu Bernard, Professeur, Université de Paris 5 (France)
  • Augustin Jean-Pierre, Professeur des Universités émérite, Université de Bordeaux (France)
  • Bouhaoula Malek, Maître de Conférences, Université Grenoble Alpes (France)
  • Boutroy Eric, Maître de Conférences, Université de Lyon (France)
  • Carbonneau Hélène, Professeure, Université du Québec à Trois-Rivières (Canada)
  • Cometti Gérémia, Maître de conférences, Université de Strasbourg (France)
  • Dalben André,  Enseignant-chercheur, Université de Londrina (Brésil)
  • Darbon Sébastien, Chargé de recherche, HDR, Université Aix-Marseille (France)
  • Fauré Laurent, Maître de conférences, Université Montpellier 3 (France)
  • Fournier Laurent-Sébastien, Maître de conférences, HDR, Université Aix-Marseille (France)
  • Gaissad Laurent, PhD, ENSA Paris Val de Seine (France)
  • Guérandel Carine, Maître de Conférences, Université de Lille (France)
  • Héas Stéphane, Maitre de conférences HDR, Université Rennes 2 (France)
  • Herbert Vincent, Maitre de conférences HDR, Université du Littoral-Côte-d'Opale (France)
  • Liotard Philippe, Maître de Conférences, HDR, Université de Lyon (France)
  • Lima Neto Avelino de, Enseignant-chercheur, IFRN, Natal, RN (Brésil)
  • Marsac Antoine, Maître de Conférences, UFR STAPS, Université de Bourgogne (France)
  • Marcellini Anne, Professeur, Université de Lausanne (Suisse)
  • Márcio Marreiro das Chagas, Enseignant-chercheur, IFE ST, Rio Grande do Norte (Brésil)
  • Massiera Bernard, Maître de conférences HDR, Université de Nice Sophia Antipolis (France)
  • Nobrega Petrucia da, Professeur, UFRN, Natal, RN (Brésil)
  • Pappous Sakis, Reader, Université de Kent (Angleterre)
  • Raveneau Gilles, Mâitre de Conférences, Université Paris Ouest Nanterre La Défense (France)
  • Richard Arnaud, Maître de Conférences, Université Montpellier 3 (France)
  • Rojo Luiz Fernando, Professeur, Universidade Federal Fluminense (Brésil)
  • Rouanet Sylvain, Professeur assistant, Université du Peuple de Chine (Chine)
  • Ruffié Sébastien, Maître de Conférences, HDR, Université des Antilles Guyane (France)
  • Salazar Noël, Research Professor, University of Leuven (Belgique)
  • Suchet André, Maître de conférences, Université de Bordeaux (France)
  • Villloing Gaël, Maître de Conférences, Université des Antilles Guyane (France)

Sponsors

  • Techniques et Enjeux du Corps (TEC) – EA : 3625
  • GDRI 836 CNRS Université Paris Descartes
  • Adaptations au Climat Tropical, Exercice et Santé (ACTES) – EA : 3596, Université Antilles Guyane, Pointe à Pitre, France
  • Vulnérabilités et l'Innovation sur le Sport (L-VIS) – EA : 7428, Université de Lyon
  • Culture, sport, santé, société (C3S) - Antenne de l'Université de Bourgogne, Dijon
  • MSH Sud - Languedoc-Roussillon Universités
  • Association Corps & Culture
  • Département Management du Sport – UFR STAPS Montpellier

Références

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  • Bessy, O. (1987). Les salles de gymnastique. Un marché du corps et de la forme. Esprit, Le nouvel âge du sport, (4), 79 - 94.  
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  • White, K. (1987. Le poète cosmographe, Presses universitaires de Bordeaux. Découverte.

Locais

  • Site Saint-Charles 2 - Université Paul Valéry Montpellier 3 - Rue du Professeur Henri Serre
    Montpellier, França (34)

Datas

  • lundi, 15 de janvier de 2018

Palavras-chave

  • tourisme sportif, territoire, touristicité, accessibilité, corps, innovation

Contactos

  • Eric Perera
    courriel : eric [dot] perera [at] umontpellier [dot] fr

Urls de referência

Fonte da informação

  • Eric Perera
    courriel : eric [dot] perera [at] umontpellier [dot] fr

Para citar este anúncio

« Quel tourisme sportif ? Fabrication d'une expérience contemporaine de l'ailleurs », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado mercredi, 13 de septembre de 2017, https://calenda-formation.labocleo.org/415999

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