Anúncio
Colloque International organisé au sein du Calhiste, Faculté de Lettres Langues Arts et Sciences Humaines, Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis
Argumentaire
Ces dernières années on a pu assister à divers événements qui, sur un fond social, mettent en cause la place des pratiques et des institutions religieuses dans nos sociétés démocratiques.
La Constitution espagnole de 1978 souligne que l’État espagnol est une monarchie constitutionnelle aconfessionnelle. Cependant, la place des institutions religieuses et leur influence sur l’exercice du pouvoir ou sur les différentes manifestations sociales est un thème récurrent dans les débats politiques et culturels. De même, en dépit de la séparation Church /State, aux États-Unis la relation spéciale entre la religion et la politique est bien connue. Parfois partenaire du gouvernement, parfois antagoniste, la religion reste un pilier dans la gouvernance américaine, et elle constitue ainsi un sujet fondamental, actuel et souvent controversé dans l’étude de la nation.
Dans la continuité du colloque international, «Pouvoir, expressions et représentations», organisé au sein du Calhiste en 2015, le colloque international Rencontres religieuses : entre coexistence et cohabitation invite les chercheurs américains et espagnols, et des sphères culturelles qui leur sont proches, à se pencher sur les notions de laïcité, de religion, et sur les rapports que celles-ci peuvent entretenir avec les institutions politiques ou spirituelles. Nous aborderons également les notions de cohabitation et de coexistence, aussi bien d’un point de vue diachronique que synchronique, en prêtant une attention particulière aux arguments et aux contextes qui rendent possibles ces rencontres ou qui, au contraire, provoquent des confrontations entre les différents points de vue.
Différents éléments peuvent alimenter la réflexion.
L’aspect sociétal du mariage homosexuel et de l’avortement se voit dépassé par une controverse alimentée par des préceptes d’ordre religieux. De même, la réflexion sur le port de signes religieux ou l’organisation d’événements officiels liés à des manifestations religieuses, comme la célébration d’un saint patron ou l’exposition d’une crèche, deviennent un thème central dans les discours politiques.
Aussi, parler de laïcité pose le problème de déterminer la place et le sens que peut revêtir la pratique religieuse dans une société. Dans quelle mesure une société laïque doit, ou peut, être a-religieuse. La notion même de laïcité ne peut faire abstraction d’une réflexion sur ce qu’est la religion, et le rapport de cette dernière avec des manifestations institutionnelles ou individuelles. Parmi ces dernières, s’inscrivent les notions de communauté, voire de communautarisme. Alors que la notion de communauté peut renvoyer à l’idée de rencontre, de cohabitation ou de coexistence religieuse et politique, le communautarisme laisse entendre un isolement qui peut déboucher sur une rivalité culturelle.
Un premier axe de réflexion, synchronique et diachronique, portera donc sur les notions de cohabitation et de coexistence religieuse et sur le rapport que les différents credo peuvent entretenir avec les pouvoirs temporels ou spirituels.
Malgré la volonté de construire une société laïque, la pratique religieuse demeure un thème sensible dans nos sociétés et son importance socio-politique se manifeste par les actions virulentes qu’elle peut susciter. La détérioration des cloches de Notre Dame à Paris, le saccage de chapelles universitaires à Madrid, l’incendie d’églises noires aux États Unis, la détérioration ou destruction de lieux de cultes de différentes confessions, démontrent à quel point le discours religieux peut être perçu comme une menace politique et culturelle par ceux qui ne partagent pas les mêmes convictions spirituelles ou la même idéologie politique.
Un second axe de réflexion portera sur les violences faites au nom des croyances religieuses ou contre ces mêmes croyances, sur les motivations idéologiques, économiques ou culturelles qui peuvent les alimenter et sur les réactions juridiques et médiatiques qu’elles peuvent susciter.
Ces problématiques ne sont pas nouvelles ou propres à notre époque. Elles semblent d’ailleurs s’épanouir sur les frontières culturelles tout au long de l’Histoire, dans des mouvements opposés d’expansionnisme ou de concentration. L’expansion politique, comme celle de l’Empire Romain, de l’Islam médiéval et de l’Hispania chrétienne ont provoqué irrémédiablement l'incorporation de populations qui ne partageaient pas les mêmes croyances. La cohabitation, l’assimilation ou le refus des communautés minoritaires devenait alors une question de politique intérieure, voire de survie économique pour chaque région. Par ailleurs, la découverte du Nouveau Monde et sa progressive conquête, politique et économique, par des populations européennes et orientales, a entraîné une concentration de pratiques cultuelles diverses qui ont dû établir des rapports économiques et sociaux spécifiques pour construire une nouvelle société, marquée par un cosmopolitisme renforcé.
Pour mieux comprendre les relations qui se nouent aujourd’hui en Occident, un troisième axe de réflexion portera sur les situations passées similaires, sur les fondements historiques de notre société, souvent présentés comme des arguments pour alimenter le débat actuel sur l’identité religieuse.
Modalités pratiques d'envoi des propositions
Les propositions de communication comporteront:
Un bref CV ( 2 pages maximum) avec une adresse mail
Un résumé en français de 30 lignes
Date limite de proposition : 15 Février 2018
Adresse de contact : ColloqueRencontres2018@univ-valenciennes.fr
Date du Colloque : 29-30 Novembre 2018
Lieu : FLLASH-UVHC
Langues du Colloque : Anglais, Espagnol, Français
Langues des communications écrites : Anglais, Espagnol, Français
Comité de séléction
- M Benbarka, Mokhtar, Pr, Calhiste, FLLASH
- M Chandler, John, MCF, Calhiste, FLLASH
- M Grégorio, Daniel, HDR, Calhiste, FLLASH
Faculté de Lettres Langues Arts et Sciences Humaines, Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis
Argument
Following in the footsteps of the international conference organized under the sponsorship of the Calhiste in 2015, Power: Expressions and Representations, the conference, Religious Encounters: between Coexistence and Cohabitation targets study of the United States, Spain and those countries that fall within the American and Spanish/cultural spheres of influence. Oriented by the themes of cohabitation and coexistence, this international forum invites researchers to examine the dynamic between secularity, religion, and government. The backdrop for such study is provided by the practical realities involved in both Spanish and American governance. For example, while the Spanish Constitution of 1978 stipulates that the Spanish State is a non-confessional constitutional monarchy, the role of religious institutions and their influence on the exercise of power is a recurrent issue of contemporary cultural and political debate. Similarly, despite avowed church/state separation, the special relationship between religion and government in the United States remains one of the nation’s most well known, defining, and significant characteristics. Sometime partner, sometime antagonist, religion has been a pillar in American governance and, just as in Spain, constitutes a fundamental and often controversial subject in the study of the nation.
Analyses will be diachronic as well as synchronic, with researchers being asked to pay special attention to those arguments and contexts which make possible the “encounters,” whether they be harmonious, neutral, or antagonistic.
Suggestions for analysis
I - It is obvious that in contemporary secular societies, issues such as the wearing of religious signs, the organization of religious events, same-sex marriage, and abortion engender debate concerning the place and meaning of religious practice. It is also equally obvious that defining how a specific society must be a-religious depends on reflection that takes into account its specific individual and institutional religious expressions.
A first axis for research may therefore be the analysis of the specificity of: 1) American and Spanish secularism as seen through the themes of religious cohabitation and coexistence, and; 2) inversely, the relationship that the different creeds maintain with temporal powers.
II - Despite the desire to construct a secular society, religious practice remains a sensitive issue in our societies and its socio-political importance may emerge from the virulent actions such practice can engender. The desecration of the university chapels at the University of Madrid, the burning of black churches in the United States, and the recurrent destruction of places of worship in general are a constant reminder of how religious discourse may be perceived as a political and cultural threat.
Consequently, a second axis for research may be the analysis of: 1) the violence carried out in the name of, or against, religious beliefs; 2) the ideological, economic, or cultural motivations which drive this violence and; 3) the responses provided by the judicial system and the media.
III - Found on the cultural frontiers of history, the problematics elicited by this conference seem to have always thrived within the opposed movements of expansionism and concentration. For example, political expansion, such as that of the Roman Empire, of medieval Islam or of Christian Hispania irrevocably prompted the incorporation of populations that did not share the same beliefs. The question of assimilation or exclusion of minority communities then became a question concerning the domestic policy and, even, the economic survival of a region. Moreover, the discovery and progressive economic and political conquest of the New world by European and Oriental populations brought about a concentration of diverse cultural practices that: 1) established specific economic and social relationships and; 2) constructed a new, far more cosmopolitan society. To better understand the development of contemporary relationships concerning religious identity, a third axis of research may be the analysis of how past situations grounded in the history of our societies are presented as arguments or justifications within the parameters of modern debate.
Submission guidelines
Proposals will be accompanied by a brief CV (maximum two pages), an e-mail address, and a summary of 30 lines in French/
Deadline: February 15, 2018
Conference date: November 29-30, 2018
Conference languages: English, Spanish, French
Publication languages: English, Spanish, French
Scientific committee
- M Benbarka, Mokhtar, Pr, Calhiste, FLLASH
- M Chandler, John, MCF, Calhiste, FLLASH
- M Grégorio, Daniel, HDR, Calhiste, FLLASH
Coloquio internacional organizado en el CALHISTE, Faculté de Lettres Langues Arts et Sciences Humaines, Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis
Argumento
Estos últimos años hemos podido asistir a diversos acontecimientos que, sobre un trasfondo social, plantean el problema de las prácticas religiosas y de sus respectivas instituciones en nuestras sociedades.
La Constitución española de 1978 subraya que el Estado español es una monarquía constitucional aconfesional. Sin embargo, el papel de las instituciones religiosas y su influencia sobre el ejercicio del poder o la vida social es un tema recurrente en los debates políticos y culturales.
Igualmente, a pesar de la separación Iglesia/Estado, en los Estados Unidos la relación particular entre la religión y la política es patente. En ocasiones asociada al gobierno, en otras opuesta al mismo, la religión es un pilar de la política americana, y constituye un tema fundamental, actual y, frecuentemente, controvertido en el estudio de la nación.
Tras el coloquio internacional «Poder: expresiones y representaciones» organizado por el Calhiste en el 2015, el coloquio internacional «Encuentros religiosos: entre coexistencia y cohabitación» invita a los investigadores americanos y españoles, así como de las esferas culturales próximas, a reflexionar sobre las nociones de laicidad y religión, y sobre las relaciones que pueden mantener entre sí las instituciones políticas y espirituales. Este coloquio será igualmente la ocasión para abordar las nociones de cohabitación y de coexistencia, tanto desde un punto de vista diacrónico como sincrónico, prestando atención a los argumentos y a los contextos que hacen posible estos encuentros o que, por el contrario, provocan las confrontaciones entre los diferentes puntos de vista.
Diferentes elementos pueden alimentar la reflexión
El impacto social del matrimonio homosexual o del aborto queda marcado por una controversia alimentada por preceptos de naturaleza religiosa. De la misma forma, la reflexión sobre la ostentación de signos religiosos o la organización de acontecimientos oficiales ligados a manifestaciones religiosas, como la celebración de un santo patrón o la exposición de un nacimiento, se convierten en tema central de diversos discursos políticos.
Hablar de laicidad plantea el problema de determinar el lugar y el sentido que puede revestir la práctica religiosa en una sociedad. En qué medida una sociedad laica debe, o puede, ser a-religiosa. La noción misma de laicidad no puede desechar una reflexión sobre lo que es la religión, y la relación de ésta con las manifestaciones institucionales o individuales. Entre estas últimas, se inscriben las nociones de comunidad, e incluso de comunitarismo. Si la noción de comunidad puede referirse a una idea de encuentro, de cohabitación o de coexistencia religiosa y política, la de comunitarismo indica un aislamiento que puede desembocar en un antagonismo cultural.
Un primer eje de reflexión, sincrónica y diacrónica, se centrará por lo tanto sobre las nociones de cohabitación y de coexistencia religiosa y sobre las relaciones que los diferentes credos pueden mantener con los poderes temporales y espirituales.
Un segundo eje de reflexión se centrará sobre las violencias llevadas a cabo en nombre o en contra de las creencias religiosas. Se analizarán las motivaciones ideológicas, económicas o culturales que pueden suscitarlas y las reacciones jurídicas y mediáticas que pueden provocar.
Estas problemáticas no son nuevas o especificas de nuestra época. De hecho, parecen florecer en las fronteras culturales a lo largo de la Historia, a merced des movimientos rivales de expansionismo o de concentración. La expansión política, como la del Imperio Romano, del Islam medieval o de la Hispania cristiana han conllevado la incorporación de poblaciones que no compartían las mismas creencias. La cohabitación, la asimilación o el rechazo de las comunidades minoritarias se convirtió así en una cuestión de política interior, incluso de supervivencia económica para cada región. Por otra parte, el descubrimiento del Nuevo Mundo y su progresiva conquista, política y económica, por poblaciones europeas y orientales, ha conllevado una concentración de prácticas culturales diversificadas que, a su vez, han dado lugar a relaciones económicas y sociales específicas para construir una nueva sociedad, marcada por un intenso cosmopolitismo.
Por último, y con el fin de mejor comprender las relaciones que se están creando hoy en día en Occidente, un tercer eje de reflexión se centrará en las situaciones similares del pasado, que constituyen los fundamentos históricos de nuestra sociedad, y que frecuentemente son utilizadas como argumentos para alimentar el debate actual sobre la identidad religiosa.
Modalidades de sumisión
Las propuestas de participación conllevarán:
un breve currículo (2 páginas máximo) con unas señas electrónicas válidas
Un resumen en francés de 30 líneas máximo.
La fecha límite para someter la propuesta es el 15 de febrero del 2018
A las señas siguientes: ColloqueRencontres2018@univ-valenciennes.fr
Fecha del Coloquio: 29-30 de Noviembre del 2018
Lenguas (versión oral y escrita): Español, Francés, Inglés.
Comité científico
- M Benbarka, Mokhtar, Pr, Calhiste, FLLASH
- M Chandler, John, MCF, Calhiste, FLLASH
- M Grégorio, Daniel, HDR, Calhiste, FLLASH