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Le Cameroun et ses anciennes puissances tutélaires
Cameroon and its former tutelage
Publié le vendredi 26 janvier 2018
Résumé
Les populations sur le territoire aujourd’hui appelé Cameroun ont été en contact avec des commerçants, navigateurs, explorateurs et missionnaires portugais, espagnols, hollandais et anglais depuis le XVe siècle. Ce rapport à l’extérieur a pris une forme éminemment politique à partir du traité germano-douala le 12 Juillet 1884, inaugurant ainsi la séquence des puissances tutélaires respectivement assurée par l’Allemagne, la France et la Grande Bretagne. De la domination protectorale à l’administration coloniale, l’exercice de la souveraineté par ces européens durant cette séquence de plus d’un demi-siècle a profondément marqué les modes de vie des camerounais. Malgré l’accession du Cameroun à l’indépendance, les incidences et les conséquences de ces puissances perdurent et semblent encore se répercuter de nos jours. Une situation qui interroge son autonomie véritable, précisément, à l’heure où le pays revendique son émergence à l’horizon 2035. Comment expliquer le paradoxe entre l’indépendance du Cameroun vis-à-vis de ses partenaires internationaux et l’attachement économique et socio-culturel à ces pays ?
Annonce
Argumentaire
Les populations sur le territoire aujourd’hui appelé Cameroun ont été en contact avec des commerçants, navigateurs, explorateurs et missionnaires portugais, espagnols, hollandais et anglais depuis le XVème siècle. Ce rapport à l’extérieur a pris une forme éminemment politique à partir du traité germano-douala le 12 Juillet 1884, inaugurant ainsi la séquence des puissances tutélaires respectivement assurée par l’Allemagne, la France et la Grande Bretagne. De la domination protectorale à l’administration coloniale, l’exercice de la souveraineté par ces européens durant cette séquence de plus d’un demi-siècle a profondément marqué les modes de vie des camerounais. Malgré l’accession du Cameroun à l’indépendance, les incidences et les conséquences de ces puissances perdurent et semblent encore se répercuter de nos jours. Une situation qui interroge son autonomie véritable, précisément, à l’heure où le pays revendique son émergence à l’horizon 2035. Comment expliquer le paradoxe entre l’indépendance du Cameroun vis-à-vis de ses partenaires internationaux et l’attachement économique et socio-culturel à ces pays ?
Les recherches en relations internationales présentent des résultats variés sur la nature des rapports de domination entre la puissance tutélaire d’un pays et son devenir socioéconomique. Sous le prisme de ces rapports dominants-dominés, il a paru judicieux d’analyser la nature des liens multiformes entre le Cameroun et ses anciennes puissances tutélaires ainsi que les dynamiques enregistrées dans les relations bilatérales dans un contexte de globalisation. Ces analyses ont pour objectif de comprendre les processus qui ont structuré ces rapports captifs et d’en explorer les schémas de déconstruction de la dépendance. La recherche repose sur le postulat de la contribution de cette réflexion à l’érection d’un socle de décollage national. Au-delà de la souveraineté politique, il s’agit de comprendre les formes de dépendances latentes ou patentes, anciennes ou nouvelles, connues ou méconnues par le Cameroun et par les camerounais. Le rapport à l’étranger, à l’Autre et au Tout-Autre, y compris les religieux, toutes religions et toutes générations confondues, ne sera pas négligé dans la recherche des causes profondes des marqueurs de la dépendance camerounaise.
Cet ouvrage collectif intervient suite à la journée d’étude tenue à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) à Yaoundé, le 20 décembre 2017. Sous divers angles, il est question d’aborder la thématique autour du rapport aux anciens administrateurs du Cameroun. Les contributions attendues permettront de mettre en exergue les aspects juridiques, historiques, économiques et politiques. D’autres réflexions pourraient s’articuler autour des aspects culturels, anthropologiques, psychologiques et sociologiques. En outre, les questions diversiformes en lien avec la mentalité de l’assisté, la mentalité du sous-développement, le symbolique et l’imaginaire seront prises en considération. Les argumentaires et contributions pertinents seront retenus en vue de la participation de leurs auteurs à cette construction discursive sur le devenir du Cameroun.
Quelques aspects ont été abordés au cours de la journée d’étude. Certains angles n’ayant pas été suffisamment pris en compte, nous attendons en l’occurrence les thématiques en lien avec les orientations suivantes : les déclinaisons de la dépendance dans le système éducatif, social, économique et juridique ; les manifestations de la dépendance dans le domaine professionnel ; les marqueurs de la dépendance comportementale ; les tournures des tutelles latentes et méconnues ; les incidences psychologiques, morales et imaginaires ; les conditionnements psychologiques enfouies dans le subconscient collectif ; le détachement des cordons ombilicaux ; la décolonisation de l’inconscient collectif ; la démystification des « blancs » et la décoloration des nouveaux « blancs ».
Propositions d’articles
Les papiers retenus tiendront lieu de chapitres de cet ouvrage collectif. Les articles, d’environ 15 pages, sont attendus en français ou en anglais. Le titre, d’au plus 8 mots, devra précéder le nom de l’auteur de l’argumentaire et d’environ 5 mots-clés. Les autres consignes de rédaction sont contenues dans le fichier « Consignes aux auteurs ». Les contributions sélectionnées feront l’objet dudit ouvrage collectif.
Échéancier
- Lancement de l’appel à contribution : 20 janvier 2018
-
Envoi des articles : 20 juin 2018
- Retour des articles : 20 août 2018
- Date prévue de publication : 20 décembre 2018
Comité scientifique
- Pr Jacques Chatué (Philosophie)
- Pr Antoine Socpa (Sociologie)
- Pr Gérard Tchouassi (Economie)
- Pr Raymond Ebale (Histoire économique)
- Pr Sariette Batibonak (Anthropologie)
- Pr Chandel Ebale Moneze (Psychologie)
- Pr Elisabeth Bum (Biomédecine et pharmacothérapie)
- Pr Nadine Machikou (Science politique)
- Pr Yenkong Ngangjoh Hodu (International Law)
- Pr Yves-Paul Mandjem (Science politique et relations internationales)
Coordination
Paul Batibonak, prbatibo@credis-savoirs.org
Adresse de communication
Savoirs.dev777@gmail.com, secretariat@credis-savoirs.org, credis.contact@gmail.com
Site
www.credis-savoirs.org
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Dates
- mercredi 20 juin 2018
Fichiers attachés
Mots-clés
- dépendance, déconstruction, Cameroun, décolonisation, tutelles, post colonie
Contacts
- Paul Batibonak
courriel : prbatibo [at] gmail [dot] com
URLS de référence
Source de l'information
- Paul Batibonak
courriel : prbatibo [at] gmail [dot] com
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Le Cameroun et ses anciennes puissances tutélaires », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 26 janvier 2018, https://calenda-formation.labocleo.org/430311