La revue Communications lance un appel à articles pour son prochain numéro. Sans méconnaître la force des récits qui tissent les liens entre processus de création et activités souterraines, le numéro « Vivants sous terre » donnera priorité à des textes inédits intéressés à décrire les manières de vivre sous terre des êtres humains et non humains.

Revue Communications, n° 105 (2019)

Argumentaire

Bien souvent imaginaire, la vie en sous-sol est pour les écrivains, philosophes et cinéastes un abri d’où il est possible d’exposer commodément ce qui se joue « sur » la terre, hors d’atteinte de la censure. Cette exploration est parfois prétexte à d’autres voyages initiatiques qui se proposent de visiter les cavernes de l’homme, son intérieur fantasmé. Cependant, c’est bien aux morts plus qu’aux vivants que la pensée s’accorde à donner place dès lors que l’on aborde la vie sous terre. Si ces déplacements successifs ouvrent à des démarches créatives fécondes propices au brouillage des frontières entre dessus/dessous, dedans/dehors, entre territoires réservés aux vivants et royaumes des morts, ils donnent voie à de véritables fictions, portées par la science. Ces voyages inaugurent ainsi le temps des revenants.

C’est dans une perspective différente que la revue Communications souhaite lancer un appel à articles pour son prochain numéro. Sans méconnaître la force des récits qui tissent les liens entre processus de création et activités souterraines, le numéro « Vivants sous terre » donnera priorité à des textes inédits intéressés à décrire les manières de vivre sous terre des êtres humains et non humains. Tranchées, passages, brèches, tunnels, interstices, fissures, parkings, mines, nécropoles sont autant de lieux qui inventent des façons de se mouvoir en terrain sensible. Qu'est-ce alors que travailler, habiter, vivre ? Organisations qui se font en croisant la multiplicité des vivants, organismes bien souvent méconnus jusqu’alors dont les formes de vie deviennent autant d’appels à cohabitation entre les espèces. Le numéro porte en germe ainsi une réflexion sur le vivant et ses déplacements contemporains.

Calendrier

• Date limite d’envoi des résumés courts (3 000 signes) : 26 mars 2018

• Date de notification des réponses : 30 avril 2018
• Date limite de remise des textes (articles inédits d’environ 30 000 signes notes comprises) : 20 août 2018
• Date de parution du numéro : 2019

Modalités pratiques d'envoi des propositions

Les propositions de contributions doivent être rédigées en français et comporter le nom de l’auteur, son affiliation professionnelle et son courriel.

Elles doivent être envoyées, avec la mention « Vivants sous terre » en objet du message, à revue-communications@ehess.fr

Le comité de lecture de la revue Communications est composé des membres du conseil scientifique et du comité de rédaction ainsi que d’experts extérieurs.

Comité de rédaction

• Michèle Baussant (CRFJ),
• André Burguière (CRH),
• Claude Fischler (IIAC/CEM),
• Marie Glon (Université Lille III),
• Claudine Haroche (IIAC/CEM),
• Véronique Nahoum-Grappe (IIAC/CEM),
• Bernard Paillard (CERHIO),
• Alfredo Pena-Vega (IIAC/CEM),
• Martyne Perrot (IIAC/CEM),
• Monique Peyrière (Université d’Evry-Val d’Essonne),
• Thierry Pillon (Université Paris I),
• Philippe Roussin (CRAL),
• Georges Vigarello (IIAC/CEM).

Conseil scientifique

• Ramon Alvarado (Universidad Autonoma Metropolitana-Xochimilco, Mexique),
• Balveer Arora (Centre for Multilevel Federalism, Institute of Social Sciences, Inde),
• Vincent Barras (Université de Lausanne, Suisse),
• Maurice Bloch (London School of Economics, Grande-Bretagne),
• Manthia Diawara (New York University, États-Unis),
• Carlo Ginzburg (École normale supérieure de Pise, Italie),
• Angela Leung (Hong Kong Institute for the Humanities and Social Sciences, Hong Kong),
• Olgaria Matos (Université de Sao Paulo, Brésil), Masahiro Ogino (Université Kwansei Gakuin, Japon),
• Serge Proulx (Université du Québec à Montréal, Québec), Paul Rabinow (Université de Californie, Berkeley, États-Unis)