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Diasporas : Empires, nations et Etats-nation
Diasporas: Empires, nations and nation-states
Numéro thématique de la revue Diasporas : circulations, migrations, histoire, numéro 2019/2
Theme issue of the "Diasporas: circulations, migrations, histoire" journal, issue 2019/2
Publicado el mercredi 04 de avril de 2018
Resumen
Quels sont les rapports entre les diasporas et les Empires, les nations et les Etats nations aux époques modernes et contemporaines ? La prolifération des études diasporiques a rendu notre perception de ce rapport plus complexe et plus compliqué, au point que, dans le champ des sciences sociales, certains considèrent plutôt la diaspora comme un horizon ou une revendication (R. Brubaker). Nous souhaitons reprendre cette questions à nouveaux frais. Les contributions de ce numéro de Diasporas : Circulations, migrations, histoire, qui envisage une approche chronologique large (du XVe au XXIe siècle) et globale, permettront de faire dialoguer des champs historiographiques qui ne se croisent que rarement.
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Argumentaire
Longtemps considéré à l’aune des modèles grecs et juifs, et des revendications que certains groupes portaient pour un Etat-nation aux XIXe et XXe siècles, le rapport entre diasporas et nations – ou d’une diaspora comme une « nation en exil » – a longtemps semblé évident. La prolifération des études diasporiques a fini par rendre ce rapport plus complexe et plus compliqué, au point que, dans le champ des sciences sociales, certains considèrent plutôt la diaspora comme un horizon ou une revendication (R. Brubaker). Pourtant la mise en perspective des époques modernes et contemporaines invite à reconsidérer ce rapport : la « nation » à l’époque moderne était un instrument juridique et institutionnel au service de communautés installées à l’étranger, autant qu’un terme investi d’un contenu « culturel », les deux ne se recouvrant d’ailleurs pas toujours. Pour l’époque moderne, les empires utilisaient des groupes diasporiques, des « nations étrangères », dans le processus d’expansion européenne. Elles devenaient « des agents et des victimes des empires » (J. Israel). Dans le même temps, à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle des diasporas inscrivent leur propre histoire « nationale » comme celle de « nations à part » dans les histoires nationales des Etats-nations, que ce soit en Angleterre, aux Etats-Unis ou en Prusse/Allemagne (B. van Ruymbeke, S. Lachenicht). Enfin, aux XIXe et XXe siècles l’exil des « nationalistes » italiens ou polonais à Paris et à Bruxelles a produit des « nationalismes » internationaux (M. Isabella) et a mis ainsi en avant l’aspect transnational des nationalismes. La nouvelle histoire des empires (P. Judson, F.B. Schenk) s’est aussi interrogée sur la dichotomie entre Etat-nation et empire et s’est demandée si elle était valable.
Les contributions de ce numéro de Diasporas, qui envisage une approche chronologique large (du XVe au XXIe siècle) et globale, permettront de faire dialoguer des champs historiographiques qui ne se croisent que rarement. Elles aborderont de manière privilégiée les questions suivantes :
- Dans quelle mesure les Etats-nation dépendent – eux aussi – de « nations étrangères » ou de diasporas, et dans quelle mesure les Etats-nations sont-ils – eux aussi – des empires – question qui a été beaucoup traitée pour les Etats Unis ou l’Union Soviétique.
- Dans quelle mesure peut-on parler, ou non, de diasporas comme des « nations en exil », et est-ce que les diasporas ont été un cadre privilégié pour le développement de « nationalismes » ?
- Quel rôle jouent les diasporas dans la formation des Etats-nation aux XIXe et XXe siècles ?
- L’articulation de ces questions avec les structures impériales aux époques modernes et contemporaines : l’accueil et l’implantation de diasporas au sein des Empires a-t-elle joué sur les relations (de concurrence, d’identité ou d’inclusion) entre Empires et nations ?
Modalités de soumission
Les propositions (langue française ou anglaise) permettront d’envisager la question dans une perspective comparée et croisée à l’échelle globale. Elles pourront porter sur l’Europe, les Amériques, l’Afrique, l’Asie et l’Australie, pour les périodes modernes et/ou contemporaines.
Les contributions pourront être publiées en français ou en anglais.
Date limite pour les propositions : 31 mai 2018 (titre, 1-2 pages), réponse mi-juin, remise d’une première version des contributions : 30 septembre 2018. Veuillez envoyer votre proposition à susanne.lachenicht@uni-bayreuth.de et mathilde.monge@univ-tlse2.fr.
Les premières versions des contributions seront discutées collectivement lors d’un workshop (en langue anglaise) qui se tiendra à Bayreuth à la fin du mois d’octobre 2018.
La date limite pour la version finale des auteurs sera le 15 janvier 2019.
Comité scientifique
- Susanne LACHENICHT (Universität Bayreuth, Bayreuth, Germany).
- Mathilde MONGE (Université Toulouse 2-Jean-Jaurès / UMR 3136-FRAMESPA, Toulouse, France).
Categorías
- Historia (Categoría principal)
Fecha(s)
- jeudi 31 de mai de 2018
Palabras claves
- Diasporas, Empire, Nation, Nation-State, Migration, Early Modern History, Modern History
Contactos
- Mathilde Monge
courriel : mmonge [at] univ-tlse2 [dot] fr - Susanne Lachenicht
courriel : susanne [dot] lachenicht [at] uni-bayreuth [dot] de
Fuente de la información
- Mathilde Monge
courriel : mmonge [at] univ-tlse2 [dot] fr
Para citar este anuncio
« Diasporas : Empires, nations et Etats-nation », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el mercredi 04 de avril de 2018, https://calenda-formation.labocleo.org/438660