Calenda - The calendar for arts, humanities and social sciences
Expertise in architecture
L'expertise en architecture
La perizia in architettura
France and Italy (17th-18th centuries)
France et Italie (XVIIe-XVIIIe siècles)
Francia e Italia (secoli XVII-XVIII)
Published on mardi, novembre 27, 2018
Summary
L’appel à communication a pour objectif de réunir des études portant sur des édifices parlants, c’est-à-dire documentés par des textes et des images évoquant directement ou indirectement les discussions dont ils ont fait l’objet lors de leur construction, leur entretien ou même leur démolition. Le contexte administratif de ces discussions et le profil des acteurs qui y participent sera restitué afin de comprendre sur quoi se fonde l’expertise de ceux qui, architectes ou non, parlent d’architecture. Une présentation générale du thème de l’expertise en architecture, centrée sur Paris et sur Venise, sera assurée par les organisateurs du colloque. Nous recherchons des études de cas localisées dans les principales provinces du royaume de France et les différents états italiens au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.
La call for paper intende riunire studi relativi a edifici considerati ‘parlanti’, cioè documentati da testi e immagini che possano evocare direttamente o indirettamente le discussioni di cui siano stati oggetto durante la loro costruzione, manutenzione o demolizione. Il contesto amministrativo di tali discussioni e il profilo professionale degli attori che vi partecipano saranno descritti allo scopo di mettere in luce le ragioni dell’autorevolezza di coloro che esaminano l’opera, siano essi architetti o meno. Una presentazione generale sul tema delle perizie di fabbrica in epoca moderna, centrata su Parigi e Venezia sarà proposta dagli organizzatori del convegno. Si ricercano casi studio localizzati nelle principali province del reame francese e nei vari Stati italiani tra Sei e Settecento.
Announcement
Argumentaire
Un projet architectural est rarement le fruit d’un travail de création isolé. Bien souvent il se nourrit de la confrontation d’idées formulées et patiemment élaborées par des figures aux arrière-plans culturels variés. Si les définitions théoriques du rôle de l’architecte notamment dans le traité d’Alberti, en font l’intermédiaire unique entre un commanditaire et des exécutants, la lecture des documents d’archives met en lumière des jeux d’acteurs bien plus complexes. Sitôt que l’on s’intéresse à des ponts, à des fortifications, à des monastères ou à des bâtiments publics, on a bien souvent affaire à des commissions de maîtrise d’ouvrage dont les membres possèdent parfois des compétences techniques. L’architecte responsable de la conception et de la réalisation intervient dans ces débats mais son autonomie est souvent limitée par l’intervention d’autres experts, qu’il s’agisse d’ingénieurs, d’artisans ou de simples amateurs. Au cours de l’époque moderne, à la diversité des figures qui portent le titre d’architecte - qu’aucune disposition législative ne protège - correspond en effet une variété plus grande encore des personnes appelées à exprimer un avis sur des questions d’architecture.
Une procédure particulièrement codifiée et qui requiert un avis qualifié, est l’examen par un tribunal de litiges liés à la construction, l’entretien ou la vente d’un édifice. Des dessins représentant les limites de plusieurs propriétés, appelés en français « figures de justice » sont conservés depuis le XIVe siècle dans les archives judiciaires. En 1690 est crée à Paris un corps d’experts jurés du bâtiment auquel les juges peuvent demander de rédiger des rapports de visite accompagnés de dessins, pour éclairer leurs décisions. Une étude systématique de ce fonds d’archives conservé sous la cote Z/1j aux Archives Nationales de France est en cours. L’analyse du contenu de chaque expertise se concentre sur leur apport à l’histoire des techniques, de l’économie et du droit et fait ressortir l’origine sociale des experts. Sont-ils entrepreneurs ou architectes, sur quelles connaissances se fonde leur expertise, comment interagissent-ils avec l’institution judiciaire et les milieux du bâtiment ?
Il n’existe pas à notre connaissance de fonds archivistiques semblables dans d’autres villes françaises ou italiennes. Cependant partout les institutions judiciaires sont amenées à arbitrer les mêmes types de conflits. À Venise dès le XIIIe siècle, les juges du Piovego s’occupent de mesurer les terrains avant et après des travaux, afin de vérifier que l’on a pas empiété sur l’espace public. Plus largement, le pouvoir judiciaire n’étant pas distinct de l’exécutif et du législatif, les conseils qui prennent des décisions relatives à l’entretien ou à la construction de bâtiments publics se réunissent suivant les mêmes modalités qu’un tribunal : les membres du conseil délibèrent puis une motion est votée ou une commission nommée. Différents experts, ayant souvent consigné par écrit leurs avis, peuvent être appelés à la barre. Les âpres discussions relatives à la reconstruction du pont du Rialto et des édifices de la place Saint Marc, ont été amplement étudiées car elles voient s’affronter architectes et techniciens appelés à Venise « proti ». Au cours du XVIIe siècle les magistratures continuent à se structurer et forment des techniciens de plus en plus spécialisés. Pour arbitrer en dernière instance les litiges qui éclatent parfois entre magistratures, on en vient au XVIIIe siècle à solliciter l’avis de mathématiciens comme Giovanni Poleni ou Bernardino Zendrini.
Cette dilution des responsabilités au sein d’un appareil d’état aux multiples ramifications, permet au politique de conserver le contrôle du projet architectural. Celui-ci s’élabore non dans le contact intime de l’artiste avec ses dessins, mais en public, au cours d’une série de délibérations. Issu d’une succession de compromis, il n’exprime pas seulement la culture personnelle de l’architecte mais une culture architecturale partagée au sein d’un groupe dirigeant. Et même si l’on s’intéresse à des œuvres très personnelles conçues par de grands noms de l’architecture, leur succès est rarement uniquement lié aux qualités intrinsèques du projet : celui-ci doit avant tout convaincre sur le papier et ensuite sur le chantier. Bon nombre des dessins d’architecture conservés ont ainsi été réalisés afin d’être présentés et discutés par une commission et d’autres gardent parfois les traces des discussions avec les maîtres d’œuvre. Les sources écrites dont ces documents graphiques ont trop souvent été séparés en raison de modalités distinctes d’archivage et de conservation, peuvent restituer la rhétorique de leur communication, parfois jusque dans son oralité si l’on dispose de registres de délibérations. L’expertise de l’architecte depuis la Renaissance ne se situe-t-elle pas aussi dans sa capacité à associer l’image et la parole dans un récit entraînant, à travers lequel se construit un projet collectif ?
L’appel à communication a pour objectif de réunir des études portant sur des édifices parlants, c’est-à-dire documentés par des textes et des images évoquant directement ou indirectement les discussions dont ils ont fait l’objet lors de leur construction, leur entretien ou même leur démolition. Le contexte administratif de ces discussions et le profil des acteurs qui y participent sera restitué afin de comprendre sur quoi se fonde l’expertise de ceux qui, architectes ou non, parlent d’architecture. Une présentation générale du thème de l’expertise en architecture, centrée sur Paris et sur Venise, sera assurée par les organisateurs du colloque. Nous recherchons des études de cas localisées dans les principales provinces du royaume de France et les différents états italiens au cours des XVIIe et XVIIIe siècles.
Modalités de soumission
Les propositions d’une page environ décrivant l’édifice pris en examen, la documentation archivistique mobilisée et quelques orientions bibliographiques sont attendues
avant le 20 janvier 2019.
Les communications et les articles pour les actes qui suivront sont les bienvenus en français, en italien ou en anglais.
Comité d’organisation
- Elisabetta Molteni (Dipartimento di Studi Umanistici, Università Ca’ Foscari Venezia)
- Nicolas Moucheront (Università Iuav di Venezia / centre Alexandre Koyré, EHESS)
- Comité scientifique : Robert Carvais (CNRS / Centre de Théorie et Analyse du Droit)
- Valérie Nègre (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, IHMC)
- Michela Barbot (CNRS / IDHES, ENS Cachan)
- Pascal Dubourg-Glatigny (CNRS / centre Alexandre Koyré, EHESS)
- Antonio Becchi (Max-Planck-Institut für Wissenschaftsgeschichte)
- Massimo Bulgarelli (Università Iuav di Venezia)
- Stefano Zaggia (Università degli Studi di Padova)
- Silvia Moretti (Annali di Architettura / Centro Internazionale di Studi di Architettura Andrea Palladio)
- Jean-François Chauvard (Université Lumière Lyon 2)
Calendrier
- octobre 2018, publication de l’appel à communications
- 2 décembre 2018, clôture de l’appel à communications
- janvier 2019, classement des propositions par le comité scientifique
- 20 et 21 mai 2019, colloque à Venise
Contact
perizia.venezia@gmail.com
Presentazione
Un progetto architettonico è raramente concepito da un artista in completa solitudine. Spesso, il progetto si arrichisce grazie al confronto di idee espresse e a poco a poco elaborate da figure professionali che possiedono delle competenze diverse. Se la definizione teorica del ruolo dell’architetto, in particolare nel trattato di Alberti, ne fa l’intermediario unico tra commitente e artefici, la lettura dei documenti d’archivio mette in luce ruoli molto più complessi da parte di vari attori. Appena ci si interessa di ponti, fortificazioni, monasteri o edifici pubblici, ci si trova di fronte all’intervento di commissioni incaricate di seguire i lavori, i cui membri possiedono a volte delle competenze più squisitamente tecniche. L’architetto responsabile della concezione e della realizzazione dell’opera interviene nel dibattito, ma la sua autonomia è spesso limitata dall’intervento di altri esperti, ingegneri, artigiani o dilettanti di architettura che siano. Nel corso dell’epoca moderna, la diversità delle figure accomunate dal titolo di architetto (non ancora protetto da alcuna disposizione legislativa) trova un corrispettivo nella varietà ancora maggiore delle personalità che esprimono il proprio parere su questioni relative all’architettura.
Una procedura codificata in modo specifico, e che richiede un parere qualificato è l’esame da parte di un tribunale, delle controversie legali derivanti dalla costruzione, manutenzione o vendita di un edificio. Negli archivi giudiziari francesi sono conservati disegni che raffigurano i confini di varie proprietà, detti figures de justice, che risalgono al Trecento. Nel 1690, viene creato a Parigi un corpo di periti giurati dell’edilizia al quale i giudici possono chiedere di stilare delle perizie su cui fondare le proprie decisioni. Uno studio sistematico di questo fondo archivistico, conservato presso gli Archives Nationales de France sotto la dicitura Z/1j, è attualmente in corso. L’analisi del contenuto delle singole perizie mette in risalto il loro apporto rispetto alla storia delle tecniche, dell’economia e del diritto. Oltre all’interesse per la storia dell’architettura parigina che questi resoconti di visite spesso corredati da disegni presentano, il progetto di ricerca mira ad approfondire l’origine sociale dei periti. Sono questi imprenditori o architetti? Su quali conoscenze si fonda la loro autorevolezza? Come interagiscono con l’istituzione giudiziaria e il mercato dell’edilizia?
Non risultano presenti fondi archivistici simili in altre città francesi o italiane, sebbene le istituzioni giudizarie debbano ovunque dirimere analoghi conflitti. A Venezia, dal Duecento, i giudici del Piovego si occupano di misurare i terreni, prima e dopo qualsiasi lavoro di costruzione (per verificare che un privato non ne approfitti per estendere i propri beni a discapito dello spazio pubblico). In termini generali, non essendo il potere giudiziario ancora distinto da quelli esecutivo e legislativo, i Consigli che assumono decisioni relative alla manutenzione o alla costruzione di edifici pubblici si riuniscono secondo la stessa modalità di un tribunale: i membri deliberano, votano una mozione o nominano una commissione apposita. Vari esperti sono chiamati a testimoniare e spesso consegnano i propri pareri in scrittura. Le accese discussioni relative alla ricostruzione del ponte di Rialto e degli edifici in piazza San Marco, esaustivamente studiate, vedono confrontarsi architetti e tecnici chiamati a Venezia proti. Nel corso del Seicento, le Magistrature si specializzano e i diversi proti entrano talvolta in conflitto. Nel Settecento, per chiudere le controversie più spinose, sono chiamati a fornire il loro parere dei matematici, ad esempio Giovanni Poleni e Bernardino Zendrini.
Questa frammentazione delle responsabilità, in un apparato statale dalle molteplici ramificazioni quale quello della Republica di Venezia, consente al potere politico di conservare il controllo del progetto architettonico. Letto in questo contesto, il progetto non risulta l’esito di un lavoro individuale ma di una serie di compromessi elaborati durante pubbliche sedute. Non esprime dunque soltanto la cultura personale dell’architetto, bensì una cultura condivisa tra i membri di un ceto dirigente. Anche opere molto personali, progettate dai più grandi nomi dell’architettura, raramente devono il proprio successo esclusivamente alle qualità intrinseche del progetto. Esso deve in prima battuta risultare convincente sulla carta e, in un secondo momento, in cantiere. Buona parte dei disegni di architettura conservati sono stati prodotti per essere presentati e discussi da una commissione. Altri conservano invece traccia delle discussioni tra maestranze e architetto. Le fonti scritte, come ad esempio i verbali delle sedute, possono talvolta restituire modalità e sfumature del confronto verbale. Non è forse vero che, a partire dal Rinascimento, la maestria dell’architetto consiste anche nella sua capacità di associare immagini e parole in una narrazione convincente attraverso la quale costruire un progetto condiviso?
La call for paper intende riunire studi relativi a edifici considerati ‘parlanti’, cioè documentati da testi e immagini che possano evocare direttamente o indirettamente le discussioni di cui siano stati oggetto durante la loro costruzione, manutenzione o demolizione. Il contesto amministrativo di tali discussioni e il profilo professionale degli attori che vi partecipano saranno descritti allo scopo di mettere in luce le ragioni dell’autorevolezza di coloro che esaminano l’opera, siano essi architetti o meno. Una presentazione generale sul tema delle perizie di fabbrica in epoca moderna, centrata su Parigi e Venezia sarà proposta dagli organizzatori del convegno. Si ricercano casi studio localizzati nelle principali province del reame francese e nei vari Stati italiani tra Sei e Settecento. La proposta, di una pagina circa, indicherà l’edificio preso in esame, la documentazione archivistica consultata e i principali riferimenti bibliografici. La scadenza per le proposte è fissata il 2 dicembre 2018. Le comunicazioni e gli articoli per gli atti che seguiranno il convegno potranno liberamente essere redatti in francese, italiano o inglese.
Organizzatori
- Elisabetta Molteni (Dipartimento di Studi Umanistici, Università Ca’ Foscari Venezia)
- Nicolas Moucheront (Università Iuav di Venezia / centre Alexandre Koyré, EHESS)
Comitato scientifico
- Robert Carvais (CNRS / Centre de Théorie et Analyse du Droit)
- Valérie Nègre (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, IHMC)
- Michela Barbot (CNRS / IDHES, ENS Cachan)
- Pascal Dubourg-Glatigny (CNRS / centre Alexandre Koyré, EHESS)
- Antonio Becchi (Max-Planck-Institut für Wissenschaftsgeschichte)
- Massimo Bulgarelli (Università Iuav di Venezia)
- Stefano Zaggia (Università degli Studi di Padova)
- Silvia Moretti (Annali di Architettura / Centro Internazionale di
- Studi di Architettura Andrea Palladio)
- Jean-François Chauvard (Université Lumière Lyon 2)
Calendario
- Ottobre 2018, publicazione della call for papers
-
20 gennaio 2019, chiusura della call for papers
- gennaio 2019, graduatoria delle proposte a cura del comitato scientifico
- 20 e 21 maggio 2019, convegno a Venezia
Contatto
perizia.venezia@gmail.com
Subjects
- Europe (Main subject)
- Periods > Early modern > Sixteenth century
- Periods > Early modern > Seventeenth century
- Zones and regions > Europe > France
- Society > History
- Mind and language > Representation > Architecture
- Zones and regions > Europe > Italy
Places
- Palazzo Badoer - San Polo 2468
Venice, Italian Republic (30125)
Date(s)
- dimanche, janvier 20, 2019
Attached files
Keywords
- architecture, histoire, expertise, délibération, projet, construction
Contact(s)
- Nicolas Moucheront
courriel : perizia [dot] venezia [at] gmail [dot] com
Reference Urls
Information source
- Nicolas Moucheront
courriel : perizia [dot] venezia [at] gmail [dot] com
To cite this announcement
« Expertise in architecture », Call for papers, Calenda, Published on mardi, novembre 27, 2018, https://calenda-formation.labocleo.org/509977