Calenda - O calendário de letras e de ciências sociais e humanas
Faire connaître les mondes en découverte
Make the worlds in discovery known
Publicado lundi, 17 de décembre de 2018
Resumo
Par quels médias, par quels processus les mondes en découverte sont-ils portés à la connaissance ? Les « mondes en découverte » peuvent être l'espace terrestre autrefois, l'espace sidéral aujourd'hui, mais aussi les espaces de fiction qui, à travers les mythes, l'art, la littérature et les contes philosophiques, n'ont jamais été absents de la démarche d'exploration. Le colloque s'intéresse au processus de la découverte au sein de la société qui prend l'initiative de celle-ci, aux liens entre découvreurs et médias, aux mécanismes de transmission par les médias, aux effets sociétaux de la médiatisation des découvertes. Les contributions peuvent relever de disciplines variées : géographie, histoire, sociologie, littérature, sciences politiques, etc. La réflexion n'est limitée à aucune période de l'histoire et à aucun lieu.
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Strasbourg, 14, 15, 16 octobre 2019
Présentation
La Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg (BNU), le Laboratoire SAGE (UMR 7363, Université de Strasbourg-CNRS), l'Equipe d'accueil Mondes germaniques et nord-européens (EA 1341, Université de Strasbourg) et le Laboratoire CESSMA (UMR 245, Université Paris-Diderot-IRD-INALCO) organisent un colloque international pluridisciplinaire sur le porter-à-connaissance des mondes en découverte, que celui-ci se fasse par l'intermédiaire de cartes ou d'autres médias.
Le colloque fait partie des manifestations scientifiques accompagnant l'exposition "Hors du monde ; la carte et l'imaginaire", organisée par la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg (BNU) du 17 mai au 20 octobre 2019.
Argumentaire
Les découvertes géographiques ont toujours fait l'objet d'une médiatisation auprès d'un public plus ou moins large. En Europe, à partir de la Renaissance, la carte était un outil majeur de ce porter-à-connaissance, auprès d'un groupe restreint de souverains, de puissants, de négociants, de personnes éclairées, de marins, voire d'aventuriers… En Europe toujours, avant la Renaissance, la carte n'était certes pas inconnue, par exemple avec les portulans très pragmatiques que confectionnaient et utilisaient les navigateurs. Mais d'autres médias avaient sans doute plus d'importance dans la communication, comme les récits dans lesquels le merveilleux pouvait camoufler, ou suggérer, des réalités nouvelles. Depuis la Renaissance, et plus encore à l'époque actuelle, les évolutions ont été considérables. Entre autres facteurs, les découvertes ont stimulé le perfectionnement technique de la carte, qui a adopté une logique et des procédés scientifiques. Dans le même temps, les médias n'ont cessé de se diversifier. La presse, les livres, les images et photographies, les films, les reportages et documentaires, la radio et la télévision, Internet, n'ont cessé de faire partager à un public toujours plus large des mondes à découvrir. De même, alors que le monde terrestre devenait finitude, d'autres espaces non finis se sont ouverts à la découverte, l'espace sidéral en premier lieu.
Il faudrait ajouter les espaces de fiction, comme si l'appétit de la découverte était tellement grand que la réalité n'y suffisait pas. Depuis longtemps, la carte a été mobilisée en ce sens et l'est toujours, que l'on pense à la Carte du Tendre du dix-huitième siècle ou à l'univers de Tolkien au vingtième. Mais même les faits avérés ne sont pas exclusifs de la fiction, comme le montrent encore les cartes géographiques aux 16 et 17èmes siècles, qui les mélangent avec des monstres marins, un décor mythologique et des lieux supposés, voire imaginés. Devenues œuvres d'art, les cartes se vendaient mieux ; mais peut-être ce qui nous semble aujourd'hui relever du mythe était-il pour les sociétés concernées une figure imposée du porter-à-connaissance. La fiction contemporaine joue sans doute sur les mêmes ressorts, mais avec des moyens décuplés. Les techniques nouvelles contribuent à l'engouement pour ces réalisations, à tel point que la découverte est désormais autant celle de leurs immenses possibilités que celle de nouveaux univers. On pourrait citer la science-fiction, les effets spéciaux, les jeux vidéo ou des formes d'art renouvelées. On pourrait peut-être dire que les médias ont longtemps popularisé les mondes nouveaux, alors qu'aujourd'hui les univers imaginés contribuent fortement à populariser les médias.
Le colloque retient donc une acception large de la notion de mondes en découverte ainsi que des médias qui en diffusent la connaissance, en postulant que la découverte, loin de constituer un moment, correspond à un processus de moyen ou de long terme, au cours duquel la mise en connaissance ne cesse pas. Cette idée processuelle est d'ailleurs cohérente avec la définition d'un monde comme étant une totalité, un système et souvent une société dans sa complexité, dans l'interaction de ses éléments ; la connaissance de cette complexité ne peut que supposer la longue durée.
Faire connaître suppose au moins l'existence d'un émetteur et d'un receveur. Du côté de l'émetteur, le découvreur n'est pas seul. Même si les conditions ont considérablement changé dans le temps, il a rarement été l'acteur principal, car il a toujours dû composer avec le spécialiste du média qui réalise l'objet, mais aussi avec le financeur, public ou privé, qui assure la faisabilité du projet, de même qu'avec une série d'intermédiaires. Chacun d'eux, dans la mesure de ses moyens, a ses propres objectifs et met en œuvre sa stratégie, comme l'a bien montré Isabelle Lesage (éd.) avec la question des blancs de la carte (2004). Du côté des receveurs, leur nombre varie selon les époques, les sociétés et selon les réalisations. Mais reste indispensable le besoin, voire la soif, de connaître, besoin que l'émetteur peut évidemment aiguiser et peut-être provoquer. De plus, dans l'appétit pour les mondes en découverte, il y a des ressorts essentiels de l'esprit humain, la fascination pour l'étrange, l'appétence pour l'aventure, le désir du dépassement de soi, la passion pour l'énigme, la quête de la beauté. Le faire connaître induit nécessairement une dimension pédagogique, de même que son étude suppose une interrogation en termes d'acteurs.
Une réflexion pluridisciplinaire
Etudier la mise en connaissance des mondes en découverte nécessite une réflexion pluridisciplinaire. La géographie et l'ethnologie tentent de décrire et de comprendre le monde en découverte, l'histoire de saisir le processus de la découverte. Mais cette connaissance mobilise également celui qui interroge la littérature et l'art, tandis que la médiatisation inclut tout aussi nécessairement une pédagogie de la transmission et une logique technique. Le rôle des décideurs et des puissants dans l'émission du message postule une inévitable dimension politique. Que ce soit pour mettre en avant ou au contraire pour censurer, à moins que ce ne soit pour dévier le message dans le sens jugé le plus approprié, le responsable qui autorise et parfois finance dispose de moyens considérables. Déjà à l'époque des explorations de l'Amérique, il avait pris en compte les possibilités de fausser l'information, de la taire en tant que secret d'Etat ou au contraire de la mettre en valeur afin de se mettre lui-même en valeur. De plus, les blancs de la carte ont joué le rôle de stimulant, ou celui de prétexte, à de nouvelles aventures, explorations, découvertes, mais aussi à des conquêtes et à des prises de possession de territoires. La carte et les médias créent ainsi une réalité qui tend ensuite à s'imposer au réel, par exemple à celui des populations habitant depuis longtemps les blancs de la carte. Les groupes privés d'aujourd'hui ne font-ils pas la même chose dans la prospection de nouveaux marchés ?
La philosophie n'a pas non plus manqué de mobiliser les mondes en découverte. En mettant en scène l'étrange et l'inconnu, ceux-ci suscitent une réflexion sur l'Autre, sur sa manière de vivre et sur son système de pensée. Le philosophe peut ainsi prendre du recul pour bousculer les tabous et les non-dits de sa propre société et lui dévoiler la relativité des choix sur lesquels elle a été fondée. Par la satire, le conte et la fable, en parlant de manière à peine voilée, les philosophes des Lumières ont souvent pu déjouer les foudres des puissants, comme Voltaire dans son Candide –qui met en scène un Eldorado encore plus mythique que celui des romanciers- ou Montesquieu avec ses Lettres Persanes. Certains de leurs successeurs, au dix-neuvième siècle, ont voulu appliquer leurs conceptions philosophiques à travers des réalisations utopiques à vocation sociale. L'organisation de l'espace a été mise à profit pour fonder des sociétés idéales : situation digne d'un oxymore où l'utopie, qui n'est d'aucun lieu, était matérialisée, localisée et même cartographiée !
De manière réflexive, le porter-à-connaissance des mondes en découverte interroge la société qui en prend l'initiative. Le sociologue autant que l'historien sont ici sollicités, car le choix de ce qui est mis en avant d'une réalité nouvellement perçue autant que l'invention par pure imagination d'un monde virtuel révèlent quelque chose du système de penser et d'agir de la société qui en est responsable. De même, les modes de transmission sont caractéristiques d'une société donnée et les effets de la transmission concourent à la construction de cette société.
Un objectif et des axes de réflexion
Le colloque a pour objectif de produire une réflexion et une discussion sur les processus par lesquels les mondes en découverte, y compris les mondes de fiction, sont portés à la connaissance d'un public plus ou moins large. Il n'exclut a priori aucune époque de l'histoire, aucune société d'où émerge l'initiative de la découverte et aucun lieu de la découverte (terrestre ou extra-terrestre). Les pistes suivantes sont suggérées, sans être exclusives :
le processus de découverte : y a-t-il des sociétés qui portent, ou qui ne portent pas, l'entreprise d'exploration, de découverte ou de production de fiction ? Comment et pourquoi ? Quelles sont les incitations et les institutions (au sens large, ce qui est institué) qui portent le processus, quels sont les blocages ?
le découvreur et les médias : comment se fait, ou ne se fait pas, le lien entre ceux qui découvrent et les médias ? Quels sont les acteurs, les intermédiaires, les obstacles, les refus, les sollicitations, les réseaux ? Quelles sont les stratégies et les techniques d'approche des uns et des autres, quelles sont les relations entre eux ?
les processus de la transmission : quel est le processus intellectuel, politique, financier, technique, par lequel une découverte est portée à la connaissance ? Quels sont les logiques et les acteurs du média, quelles sont éventuellement les chaînes de médias à l'œuvre ? Quel est le public concerné, comment est-il défini, par quoi est-il limité ?
les effets sociétaux de la médiatisation des découvertes : quelles transformations sociales, politiques, techniques entraînent le porter-à-connaissance des découvertes ? Quelles sont les réactions en chaîne, à la fois sur les sociétés qui ont pris l'initiative de ce porter-à-connaissance et sur celles qui en sont l'objet ?
Modalités de participation
Envoi des propositions de communication : Résumé d'une page, soit 500 mots environ, 3 à 5 mots-clefs, un bref CV (10 lignes),
à envoyer pour le 31 janvier 2019,
à l’adresse suivante : colloque-mondes-en-decouverte@bnu.fr
- Réponse du comité scientifique : 31 mars 2019.
- Remise des résumés : avant le 31 juillet 2019.
Langues de travail : français, anglais, allemand
Les participants interviennent et débattent dans leur propre langue. Aucune traduction ne peut être assurée.
Institutions organisatrices
- Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg (BNU),
- Laboratoire Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe (UMR 7363, Université de Strasbourg-CNRS),
- Equipe d'accueil Mondes germaniques et nord-européens (EA 1341, Université de Strasbourg),
- Laboratoire CESSMA (UMR 245, Université Paris-Diderot-IRD-INALCO).
Comité scientifique
- Odile GOERG, historienne, Université Paris Diderot, Laboratoire UMR CESSMA
- Philippe HAMMAN, sociologue, Université de Strasbourg, Laboratoire UMR SAGE
- Alexandre KOEBEL, historien, Université Paris Diderot, Laboratoire UMR CESSMA
- Thomas MOHNIKE, littérature et civilisations scandinaves, Université de Strasbourg, Laboratoire Mondes germaniques et nord-européens
- Jean-Luc PIERMAY, géographe, Université de Strasbourg, Laboratoire UMR SAGE
- Patricia ZANDER, géographe, Université de Strasbourg, Laboratoire UMR SAGE
Comité d'organisation
- Annick BOHN, Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
- Gwenaël CITÉRIN, Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
- Jean-Luc PIERMAY, Université de Strasbourg
- Benoît WIRRMANN, Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
Strasbourg, October, 14, 15 16, 2019
Argument
In connection with the exhibition organized by the National and University Library of Strasbourg (BNUS) "Outside the world, maps and the imaginary", the BNUS and the Laboratories SAGE (UMR 7363, University of Strasbourg- CNRS), Germanic and North European Worlds (EA 1341, University of Strasbourg) and CESSMA (UMR 245, University of Paris-Diderot) are arranging a multidisciplinary international symposium on bringing-to-knowledge worlds in discovery, be it through maps or other media.
Worlds in discovery and media
Geographical discoveries have always been the subject of media coverage to a more or less wide audience. In Europe, starting during the Renaissance, maps were a major tool of the making known, with a restricted audience of sovereigns, merchants, powerful and enlightened people, sailors and even adventurers. Before the European Renaissance, maps were not unknown, for example with the very pragmatic portolans that navigators made and used. But other media probably had more importance in communication, such as narratives in which the marvellous could cover up or suggest new realities. Since the Renaissance, and even more so at the present time, the evolutions have been significant. Among other factors, discoveries stimulated the technical improvement of the map, with mapmaking beginning to follow a scientific method. At the same time, the media have continued to diversify. Press, books, images and photographs, films, reports and documentaries, radio and television, and Internet have revealed to an ever-widening public new worlds in discovery. Similarly, as the Earth became finite and knowable, other unfinished spaces opened up to discovery, beginning with space.
We should add spaces of fiction, as if the appetite for discovery was so great that reality was not enough. For a long time, maps were used to depict those spaces - and they still are - whether one thinks of the eighteenth-century Carte du Tendre or Tolkien's twentieth-century universe. But proven facts are not exclusive to fiction, as the geographical maps of the 16th and 17th centuries show, mixing them with sea monsters, mythological sceneries and supposed/imagined places. Made into works of art, maps sold better; but perhaps what seems to us today to be mythical was for the societies in question a necessary component of communication. Contemporary fiction no doubt works the same way, but with means increased tenfold. New technologies contribute to the craze for these achievements, so much so that today's audiences are discovering their immense possibilities just as much as new universes. One could mention science fiction, special effects, video games or novel art forms. One could perhaps say that media have long popularized new worlds, whereas today imagined universes strongly contribute to popularizing the media themselves.
The symposium thus retains a broad meaning of the notion of worlds in discovery as well as the media that disseminate knowledge. We assume the fact that discovery, far from constituting a moment, corresponds to a process of medium or long term, in which knowledge does not stop. The idea of a process is, moreover, consistent with the definition of a world as being a totality, a system and often a society in its complexity, in the interaction of its elements; the knowledge of this complexity obviously supposes the long duration.
To make known presupposes at least the existence of a transmitter and a receiver. On the transmitter side, the discoverer is not alone. Although conditions have changed considerably over time, he has rarely been the main actor, because he has always had to deal with the media specialist who realizes the object, but also with the financier, public or private, who ensures the feasibility of the project, as well as with intermediaries. Each of them, according to their means, has their own objectives and implements their strategy, as Isabelle Lesage (ed.) has clearly shown with the question of the blanks on the map (2004). On the receivers' side, their number varies according to the times, the societies and the achievements. But the need – perhaps even the thirst - to know remains indispensable; feelings which the emitter can obviously sharpen and perhaps provoke. Moreover, in the zest for the worlds in discovery, there are essential elements of the human spirit – a fascination for strange things, enthusiasm for adventure, the desire to surpass oneself, a passion for riddles, the quest for beauty. To make known the worlds in discovery necessarily entails a pedagogical dimension, just as its study presupposes a questioning in terms of actors.
A multidisciplinary reflection
Studying the putting in knowledge of worlds in discovery requires a multidisciplinary reflection. Geography and ethnology attempt to describe and understand the world in discovery, while History seeks to grasp the process of discovery. This knowledge also mobilizes those who question literature and art, while mediatization necessarily includes pedagogy of transmission and a technical logic. The role of decision-makers and the powerful in delivering the message postulates an inevitable political dimension. The individual responsible for authorizing and sometimes financing has considerable resources, whether they put forward or on the contrary censor the message, unless it is to deflect the message in the way they think most appropriate. Already during the explorations of America, such individuals had taken into account the ability to distort information, to hide it as a state secret or on the contrary to emphasize it to place themselves center-stage. In addition, the blanks of the map have played a role of stimulant, or a pretext, for new adventures, explorations, discoveries, but also for conquests and for taking possession of territories. The map and the media thus create a reality that then tends to impose itself on the ground, for example on the people who live on the blanks of the map. Do not today's private groups act the same way in prospecting for new markets?
Philosophy also has sought to engage with worlds in discovery. By staging the strange and the unknown, it gives rise to a reflection on the Other, on his way of life and on his system of thought. The philosopher can take a step back to shake up the taboos and the unspoken of his own society and reveal to his fellow countrymen the relativity of the choices on which it was founded. Through satire, tale and fable, speaking in a barely veiled way, the Lumières philosophers have often been able to divert the anger of the powerful, like Voltaire in his Candide - which portrays an Eldorado even more mythical than that of the novelists - or Montesquieu with his Lettres persanes. Some of their successors, in the nineteenth century, wanted to apply their philosophical conceptions through social utopian realizations. The organization of space was used to found ideal societies: a situation worthy of an oxymoron where utopia, which is of no place, was materialized, localized and even mapped!
In a reflexive way, the making known of the worlds in discovery questions the society that takes the initiative. The sociologist as well as the historian is solicited here, because the choice of what is put forward in a newly perceived reality as much as the invention by pure imagination of a virtual world reveals something of the system of thought of the society which so acts. In the same way, the modes of transmission characterise a given society and the effects of the transmission contribute to the construction of this society.
A goal and axes of reflection
The symposium aims to produce a reflection and a discussion on the processes by which the worlds in discovery, including the worlds of fiction, are brought to the knowledge of a more or less wide audience. It does not exclude a priori any era of history, any society from which emerges the initiative of discovery, nor any place of discovery (terrestrial or alien). The following tracks are suggested, but not exclusive:
The process of discovery: Are there societies that undertake, or do not undertake, exploration, discovery or fiction production? How and why? What are the incentives and institutions (in a broad sense, what is instituted) that carry the process, and conversely what are the blockages?
The discoverer and the media: how is, or is not, the link between discoverers and the media? What are the actors, the intermediaries, the obstacles, the refusals, the solicitations, the social networks? What are the strategies and techniques of approach of each other, what relations link them?
The processes of transmission: what are the intellectual, political, financial, technical processes by which a discovery is brought to the knowledge? What are the logics and the actors of the media, what are the possible media networks in action? Who is the audience, how is it defined, by what is it limited?
The societal effects of media coverage of discoveries: what social, political and technical transformations bring about the knowledge of discoveries? What are the chain reactions, both on the societies that took the initiative of these discoveries and on those that are the objects of it?
Organizing institutions
- Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg (BNUS),
- Laboratoire SAGE, Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe (UMR 7363, Université de Strasbourg-CNRS),
- Equipe d'accueil Mondes germaniques et nord-européens (EA 1341, Université de Strasbourg),
- Laboratoire CESSMA (UMR 245, Université Paris-Diderot-IRD-INALCO).
Submission guidelines
Working languages: French, English, German
Each participant will contribute in his/her own language. No translation will be provided.
Sending of the proposals
before the 31st Jan. 2019,
to the following address: colloque-mondes-en-decouverte@bnu.fr
- 1 page, about 5,00 words
- 3 to 5 keywords,
- A short CV (ten lines)
Answers of the Scientific Committee: March 31, 2019.
Scientific Committee
- Odile GOERG, Historian, Université Paris Diderot, Laboratoire UMR CESSMA
- Philippe HAMMAN, Sociologist, Université de Strasbourg, Laboratoire UMR SAGE
- Alexandre KOEBEL, Historian, Université Paris Diderot, Laboratoire UMR CESSMA
- Thomas MOHNIKE, Scandinavian literature and civilizations, Université de Strasbourg, Laboratoire Mondes germaniques et nord-européens
- Jean-Luc PIERMAY, Geographer, Université de Strasbourg, Laboratoire UMR SAGE
- Patricia ZANDER, Geographer, Université de Strasbourg, Laboratoire UMR SAGE
Steering committee
- Annick BOHN, Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
- Gwenaël CITERIN, Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
- Jean-Luc PIERMAY, Université de Strasbourg
- Benoît WIRRMANN, Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
The symposium will be part of the events around the exhibition "Out of the world, the map and the imaginary", organized by the National and University Library of Strasbourg (BNUS) from May 17 to October 20, 2019.
Translation in English: Jean-Luc Piermay, Joshua Mark
Categorias
- Geografia (Categoria principal)
- Sociedade > Sociologia
- Sociedade > Antropologia
- Pensamento, comunicação e arte > Linguagem > Literatura
- Pensamento, comunicação e arte > Comunicação > História e sociologia das medias
- Sociedade > História
- Pensamento, comunicação e arte > Representações
- Sociedade > Ciências políticas
Locais
- BNU - Place de la République
Estrasburgo, França (67)
Datas
- jeudi, 31 de janvier de 2019
Ficheiros anexos
Palavras-chave
- carte, média, société, découverte, fiction, art
Contactos
- Jean-Luc Piermay
courriel : jlp [at] unistra [dot] fr
Fonte da informação
- Jean-Luc Piermay
courriel : jlp [at] unistra [dot] fr
Para citar este anúncio
« Faire connaître les mondes en découverte », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado lundi, 17 de décembre de 2018, https://calenda-formation.labocleo.org/522149