Calenda - The calendar for arts, humanities and social sciences
The ordinary and the madness. Interdisciplinary perspectives on mental disorders in Africa
L’ordinaire de la folie. Penser les désordres mentaux en Afrique
Published on jeudi, février 21, 2019
Summary
Ce numéro sur la folie en Afrique part du constat que la littérature sur le thème reste pour beaucoup fragmentaire et fragmentée. Cet objet de recherche est en effet sous bien des abords inexploité et relativement isolé de certaines approches contemporaines produites hors du continent. D'autre part, la littérature existante est très inégale suivant les espaces géographiques et les disciplines. Nous appelons dès lors des chercheurs issus des sciences humaines et sociales à participer au dialogue interdisciplinaire sur la question des troubles mentaux sur le continent.
Announcement
Coordination
Dossier coordonné par Gina Aït Mehdi (Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains, Univ. libre de Bruxelles) et Romain Tiquet (Département d’Histoire, Université de Genève)
Argumentaire
Ce numéro sur la folie en Afrique part du constat que la littérature sur le thème reste pour beaucoup fragmentaire et fragmentée. Cet objet de recherche est en effet sous bien des abords inexploité et relativement isolé de certaines approches contemporaines produites hors du continent. D’autre part, la littérature existante est très inégale suivant les espaces géographiques et les disciplines. Nous appelons dès lors des chercheurs issus des sciences humaines et sociales à participer au dialogue interdisciplinaire sur la question des troubles mentaux sur le continent.
Les définitions épistémologiques de la folie se révèlent polymorphes selon les disciplines et les approches théoriques mobilisées (Lovell et al., 2013). Dès lors, le processus de labeling (Becker, 1963), de qualification de la folie se trouve au coeur de ce numéro. Nous nous appuyons en effet sur une définition qui envisage la folie comme une catégorie sur laquelle de multiples croyances, représentations et savoirs sont projetés. En envisageant les définitions et les assignations de la folie comme mouvantes et non figées, il est permis de rendre compte de la diversité des pratiques, des représentations et des croyances à travers lesquelles la folie est appréhendée, contrôlée, traitée, vécue, etc.
En prenant comme point d’ancrage la question de l’étiquetage de la folie, il est aussi possible de se demander comment, pour différentes instances (politique, famille, etc.), la folie d’un individu est jugée tolérable, et quand – mais aussi où - devient-elle trop transgressive, voir dangereuse (d’un point de vue physique, social, moral ou politique).
La thématique de la folie a été abordée de manière différente dans le temps, les disciplines et les espaces. Au cours de la période coloniale, de laquelle sont nés les premiers travaux sur le sujet, la recherche sur la folie s’est articulée à une idéologie différentialiste, documentée par l’anthropologie et validée dans les études cliniques, où « le [dit] primitif pouvait apparaitre comme une image exemplaire de l’aliénation mentale » (Mouralis, 1993 : 47). Ce corpus de textes hétérogènes, pour la plupart écrit par des aliénistes coloniaux – voir Collignon (2006) et Akyeampong (2015) pour une bibliographie détaillée –, s’est alors imposé dans certains espaces politiques comme l’un des instruments de domination du pouvoir colonial. Il a constitué par la suite un « savoir-témoin » des processus politiques
et scientifiques qui contribuèrent à construire l’identité de l’africain ou du colonisé dans une perspective monolithique et racialiste (Porot, 1926 ; Carothers, 1953), et dont Frantz Fanon sera l’un des précurseurs de la critique (Fanon, 1961). La thématique du trouble mental constitua également un terrain fécond des recherches après les indépendances avec la publication de nombreux travaux au croisement des études en psychiatrie et en sciences sociales. Influencé par l’antipsychiatrie et l’ethnopsychiatrie, plusieurs cliniciens – en particulier Thomas Lambo (1961), psychiatre nigérian, et Henri Collomb psychiatre français en poste au service psychiatrique de l’hôpital Fann de Dakar à la fin des années 1950 – ouvrirent la voie à des réflexions sur la « psychiatrie africaine » (Kilroy-Marac, 2019).
L’historiographie disponible sur la folie en Afrique s’est principalement attelée à l’étude de la construction d’un savoir psychiatrique en situation coloniale. À ce titre, la littérature anglophone est pionnière dans ce champ de recherche, du fait de l’émergence relativement précoce d’une assistance psychiatrique dans les territoires coloniaux britanniques, et ce dès la phase de conquête terminée. La psychiatrie coloniale en Afrique y est alors étudiée comme un outil parmi d’autres de contrôle social au service d’une mise en valeur rationnelle du monde colonisé (Vaughan, 1983 ; McCulloch, 1995 ; Oyebode, 2006). Cette approche « constructionniste » rejoint d’ailleurs un trait caractéristique de l’historiographie sur la santé en situation coloniale qui souligne comment la médecine a contribué à façonner « l’Africain » comme objet de connaissance et à élaborer des systèmes de classification et des pratiques intrinsèques au fonctionnement du pouvoir colonial (Vaughan, 1991 ; Marks, 1997, Lachenal, 2014). Un certain nombre de travaux historiques ont été publiés ces dernières années sur la psychiatrie en Afrique francophone, cependant le plus souvent cantonnés à l’Afrique du Nord et plus particulièrement à l’Algérie (Keller, 2007 ; Studer, 2015). L’histoire de la psychiatrie coloniale en Afrique subsaharienne francophone est quant à elle principalement limitée aux travaux de défrichage institutionnel de René Collignon (1983 ; 1999 ; 2002) ou de quelques articles de la revue Psychopathologie Africaine (voir par exemple Collomb, 1975; Osouf, 1980). Les recherches sur d’autres espaces africains marquent quant à eux un certain retard, en particulier les anciens territoires sous domination portugaise, belge ou allemande (Akyeampong, 2015).
Plus récemment, d’autres auteurs – psychiatres, psychologues, sociologues, anthropologues, linguistes - donnèrent également une place prépondérante à la recherche sur la folie à partir de l’étude des « cultures africaines », oeuvrant notamment à (re)penser les dispositifs cliniques, et à questionner l’articulation entre les soins (Beneduce et Koumare, 1993 ; Corin, Uchoa, Bibeau, 1993 ; Bondaz et Jeannet, 2013). Ces recherches donnèrent lieu à des travaux sur la maladie (mentale), les croyances dites magico-religieuses, les soins thérapeutiques locaux, les cadres nosologiques de la maladie (mentale), mais restèrent toutefois portées par des questionnements et des approches dans lesquels la centralité de la « culture africaine » put parfois constituer un enfermement épistémologique.
Enfin, un ensemble d’études à la croisée de la sociologie, de l’anthropologie et de la psychiatrie ont aussi investi le thème de la folie en lien avec des enjeux de santé globale. Dans la lignée des travaux plus anciens de la clinique, les usages des catégories médicales psychiatriques sont étudiés en confrontation avec le terrain de la psychiatrie africaine contemporaine (Read, 2012). D’autres, bien moins nombreux, interrogent le vécu des patients à travers les interprétations plurielles des symptômes mentaux (voir par exemple Droney, 2016). De même, la santé mentale est interrogée à partir des enjeux contemporains des migrations ou des guerres (enfants-soldats, traumatisme, etc.) (Murphy, 2015), ou encore de l’errance (Diagne, 2016).
Objectifs du dossier
L’angle d’attaque de cet appel est de considérer la folie comme « une tragédie de l’ordinaire » (Lovell et al., 2013 : 25). Nous appelons les contributeurs et contributrices à réfléchir depuis leur(s) terrain(s) d’enquête et les méthodes de recherche propres à leur(s) discipline(s) à partir des notions conceptuelles
du quotidien et de l’ordinaire, entendues comme une attention portée à ce qui est de l’ordre du commun. Nous reprenons à ce titre l’appel de Georges Perec qui soulignait dès 1989 tout l’intérêt qu’il y a à analyser « ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, l’infra-ordinaire, le bruit de fond, l’habituel » (Pérec, 1989 : 11). Ce regard porté sur l’ordinaire permet ainsi de rendre compte des formes quotidiennes et multiples de gouvernement et de vécu de la folie sur le continent africain.
Les structures psychiatriques restent limitées en Afrique et la clinique constitue bien souvent un lieu parmi d’autres où les individus atteints de troubles mentaux sont pris en charge. Ne s’intéresser qu’aux seuls espaces de la clinique psychiatrique ferait alors courir le risque de proposer un cadre sur-interprétatif, dans une sorte de « monothéisme totalisant » (Certeau, 2002) qui laisserait de côté les approches prenant en compte la multiplicité des pratiques et des lieux. Dès lors, ce numéro propose de réfléchir à une approche multi-située témoignant de la multiplicité des inscriptions institutionnelles et sociales de la folie, et de ses modes de gouvernement quotidien : le tribunal, la prison, le poste de police, l’espace rituel et religieux, mais aussi le marché, la rue, le village ou l’espace domestique.
Nous souhaitons par ailleurs proposer une approche comparée et sur la longue durée afin de rendre compte de la multiplicité des représentations, des discours et des pratiques dans la prise en charge et le vécu de la folie, tout autant que de souligner un certain nombre de similitudes, de connexions et de circulations (de modèles et d’hommes) entre pays.
Nous appelons également des contributions qui questionnent l’ordinaire de la folie au travers d’une étude au « ras des sources » et au « ras du sol » en intégrant l’analyse à plusieurs échelles, du local au transnational afin de rendre compte du fossé entre discours, pratiques et expériences individuelles de la folie. Plus largement, ce sera l’occasion de souligner les enjeux méthodologiques propres à chaque discipline au regard de l’étude de la folie en Afrique. Nous souhaiterions ainsi pouvoir mêler des contributions mobilisant la démarche ethnographique ou les enquêtes orales, tout autant que les archives, en particulier les archives psychiatriques, encore peu explorées dans les études africaines. La mobilisation de corpus de presse, de nouvelles ou romans africains ou encore de sources audiovisuelles (photos, cartes postales, films ou créations télévisuelles) pour interroger les imaginaires populaires de la folie est aussi bienvenue. Ce dossier souhaite en effet s’intéresser à la fois aux discours et pratiques qui sont produits par le politique et les sociétés sur la folie en Afrique, mais interroge aussi ce que dit la folie du politique et de la société sur le continent.
À travers la construction d’un regard ordinaire sur la folie en Afrique et en faisant dialoguer différentes disciplines des sciences humaines et sociales, ce numéro engage ainsi à mieux comprendre les enjeux épistémologiques contemporains de la folie, tant sur le continent qu’en discussion avec des perspectives plus globales.
Trois axes principaux pourront être explorés dans ce numéro, même si l’appel reste ouvert à d’autres sujets en lien avec la thématique de la folie en Afrique.
Définir, nommer, représenter la folie
Dans un premier axe, nous appelons des contributions qui interrogent les représentations diverses mais aussi l’émergence et l’utilisation de définitions multiples du désordre mental pour caractériser, identifier et diagnostiquer les populations sur la longue durée.
La préoccupation centrale des administrations coloniales n’était pas tant la définition d’un « Africain fou » qu’une constante réaffirmation de l’altérité essentielle, intrinsèque des populations colonisées par rapport au colonisateur, dépeint comme supérieur et rationnel dans le cadre de la mission civilisatrice (Conklin, 1997 ; Collignon, 1999). Le besoin d’objectiver et de distancier l’Autre apparaissait donc moins urgent dans un contexte où chaque colonisé était déjà dans un sens un « Autre ». Qu’en est-il après les indépendances, lorsque les dichotomies colonisateur/colonisé et
Blanc/Noir s’estompent ? Les nouvelles élites postcoloniales au pouvoir doivent définir une nouvelle rationalité et redéfinir la frontière entre ce qui est jugé « normal » et, ce faisant, ce qui est « anormal ». Comment, par ailleurs, cette frontière relative et toujours mouvante a-t-elle évolué jusqu’à une période plus récente ?
Afin d’éviter une approche qui ne se focaliserait que sur la construction d’un discours médical ou politique sur la folie, il est aussi important de prendre en compte l’influence des modèles locaux qui construisent au quotidien les définitions des troubles mentaux dans les sociétés d’Afrique de l’Ouest. Sur ce sujet, les chercheurs (cliniciens et/ou anthropologues) se sont, de longue date, intéressés au domaine de la possession, des actes de sorcellerie ou du maraboutage (à titre d’exemples voir Zempleni, 1968 ; Sow, 1978 ; Fassin, 1984 ; Warnier, 2017), soulevant également des critiques quant à la surinterprétation de ces dispositifs et croyances locales comme relevant de la folie – au sens de trouble mental (Olivier de Sardan, 1994). Quels ont été depuis ces débats les avancées théoriques sur ce sujet ? Quelles sont, dans les sociétés contemporaines, les catégories plurielles et les acceptions ordinaires de la folie ? Comment sont-elles créées et réinventées selon les situations et les trajectoires ? Nous sommes à ce titre intéressés par des contributions qui viendraient par exemple éclairer les usages des catégories en fonction des lieux investis, ou encore la recherche d’une désignation qui peut émaner d’un état symptomatologique instable ou considéré comme anormal.
Ainsi, il convient d’étudier dans ce premier axe l’évolution des catégories institutionnelles de la folie, à la croisée entre le politique et la clinique. Il s’agit aussi de considérer les transformations et les usages ordinaires des catégories émiques de la folie en accordant une place importante à la plasticité des désignations selon les espaces, les situations sociales et les contextes. Enfin, interroger les processus d’identification multiples du trouble mental permet de souligner les stratégies mises en oeuvre par des acteurs divers pour jouer avec les catégories mouvantes de la folie.
Pratiques ordinaires et gouvernement quotidien de la folie
Appréhender les croyances et les représentations de la folie, multiples et labiles, invite dès lors à s’intéresser également aux espaces dans lesquels la folie se déploie (urbains, ruraux, domestiques, publics, institutionnels, etc.), ainsi qu’aux modes de traitement qui lui sont ou lui ont été associés (asilaire, thérapeutique, carcéral, familial, religieux, sacré ou mystique, etc.).
Sur le modèle de l’asile, le premier outil thérapeutique de la psychiatrie coloniale fut l’enfermement, outil de contrainte des corps, assorti du « traitement moral », outil de contrainte mentale. Bien que le modèle de l’asile colonial perdure après les indépendances, les années 1960 marquent un tournant et le début d’une période d’émergence de nouveaux acteurs et d’innovation en matière de santé mentale. Les contributions s’intéressant au rôle joué par certains acteurs internationaux (OMS, ONG, etc.) ou à l’influence de l’ethnopsychiatrie ou du lien entre psychiatrie et médecine « traditionnelle » sont les bienvenus.
D’autre part, déjà présente pendant la période coloniale à travers la répression de la marginalité et du vagabondage, la gestion policière de la folie constitue un trait caractéristique de la prise en charge du désordre mental en postcolonie (Mbembe, 2000). Elle consiste à l’emprisonnement ou à la répudiation des fous, hors de la ville, par des actions de rafle et de déguerpissement, dans un souci à la fois eugénique d’« hygiène publique » et de lutte contre un supposé parasitisme. Elle participe par ailleurs à une politique plus globale d’effacement, d’invisibilisation de la folie et de la marginalité dans l’espace urbain.
Ce second axe jette alors les bases d’une réflexion multi-située de la folie en Afrique pour interroger le gouvernement ordinaire de la folie, appelant des articles qui investissent tout autant le caractère thérapeutique (clinique psychiatrique, recours aux tradipraticiens, etc.) que la gestion policière et répressive (rafles, enfermement, etc.) sur la longue durée.
Vivre au quotidien les troubles mentaux
Le questionnement au coeur de ce troisième axe est le suivant : que nous disent les expériences d’individus touchés par la folie des tensions qui traversent la société dans laquelle ils agissent et évoluent ? Il convient en effet tout autant de nous demander comment les espaces ainsi que les ancrages institutionnels et sociaux de la folie se transforment, mais aussi comment les individus atteints de troubles mentaux, les vivent au quotidien.
Il est intéressant dès lors d’opérer un changement d’échelle pour se concentrer sur les individus, sur les fous, envisagés non pas comme simples objets d’un savoir politique ou médical mais comme sujets et acteurs de leurs propres histoires. Nous attendons des contributions qui envisagent la folie comme une expérience ordinaire, en se focalisant sur les individus, tout autant que sur les dynamiques relationnelles, avec la société ou la famille par exemple (Ait Medhi, 2018).
S’intéresser à l’expérience de la folie c’est aussi s’intéresser au « langage du fou », à la façon dont l’individu décrit ses symptômes, à la façon dont il a de se raconter lui-même (Bonhomme, 2009). Plus largement, nous pensons que les récits (écrits ou oraux) des individus fous, y compris lorsqu’ils sont délirants, renseignent sur la condition individuelle mais aussi sur la réalité de la société et de l’époque dans lesquelles ils s’inscrivent (Sadowsky, 1999). Il s’agit alors de « penser par cas » (Passeron et Revel, 2005) c’est à dire raisonner à partir de singularités, à partir des parcours individuels. Cette échelle d’observation porte l’attention sur ces « vies minuscules » qui livrent une version certes discrète mais aussi alternative de la réalité sociale et politique dans laquelle ces personnes évoluent.
Afin de ne pas s’enfermer dans une logique stricte de contrôle de la folie, ce numéro appelle des articles qui interrogent aussi la tolérance supposée de la société du fou dans l’espace public, dès lors qu’il reste inoffensif, parce que de par son statut, à la marge, il est celui qui peut dire (sur les normes sociales, sur le politique, etc.).
Calendrier
30 avril 2019 : date limite d’envoi des propositions d’articles inédits (une page maximum, en français ou en anglais)
à Gina Ait Mehdi aitmehdigina@gmail.com et Romain Tiquet romain.tiquet@gmail.com.
- 05 mai 2019 : notifications aux auteur·e·s des propositions retenues.
- 10 septembre 2019 : date limite d’envoi des articles rédigés (50 000 signes maximum – voir les consignes aux auteur·e·s : https://polaf.hypotheses.org/soumettre-un-article).
- Publication prévue à l’hiver 2019/2020
Références
Aït Mehdi Gina, « La mère, le fils et la folie », Tsantsa, 23, 2018, 156-162.
Akyeampong Emmanuel, Hill Allan G., Kleinman Arthur (dir.), The Culture of Mental Illness and Psychiatric Practice in Africa, Bloomington, Indiana University Press, 2015.
Becker Howard, Outsiders: Studies in the Sociology of Deviance, New York, The Free Press of Glencoe, 1963.
Beneduce Roberto et Koumare Baba, « Cultural Psychiatry and Traditional Healing Systems: How Can They Interact? », Psychopathologie Africaine, 1993, XXV, p. 59-75.
Bondaz Julien et Jeannet Marielle, « ”La psychiatrie, c’est comme un village”. Le koteba thérapeutique à l’hôpital psychiatrique de Bamako (Mali) », Anthropologie et Sociétés, 2013, 37(3), p. 233-250.
Bonhomme Julien, « Dieu par décret, les écritures d’un ”prophète africain”, Annales, Histoire, Sciences Sociales, 64(4), 2009, p. 887-920.
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Collignon René, « À propos de psychiatrie communautaire en Afrique noire. Les dispositifs villageois d’assistance. Éléments pour un dossier », Psychopathologie africaine, 19(3), 1983, p. 287-328.
Collignon René, « Le traitement de la question de la folie au Sénégal à l’époque coloniale », in Bernault Florence (dir.), Enfermement, prison et châtiments en Afrique du 19e siècle à nos jours, Paris, Karthala, 1999, p. 227-257.
Collignon René, « Pour une histoire de la psychiatrie coloniale française. A partir de l’exemple du Sénégal », L’Autre, 3(3), 2002, p. 455-480.
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Collomb Henri, « Histoire de la psychiatrie en Afrique Noire Francophone », Psychopathologie Africaine, 1(2), 1975, p. 87-117.
Conklin Alice, A mission to civilize: the republican idea of Empire in France and West Africa, 1895-1930, Stanford, Stanford University Press, 1997.
Corin Ellen, Bibeau Gilles, Uchôa Elisabeth, « Éléments d'une sémiologie anthropologique des troubles psychiques chez les Bambara, Soninké et Bwa du Mali », Anthropologie et Sociétés, 1993, 17(1-2), p. 125–156.
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Droney Damien, « Demonic Voices: One Man’s Experience of God, Witches, and Psychosis in Accra, Ghana », in T.M. Luhrmann et J. Marrow (dir.), Our Most Troubling Madness Case Studies in Schizophrenia across Cultures, Berkeley, University of California Press, 2016, p. 113-126.
Fanon Frantz, Les damnés de la terre, Paris, Maspero, 1961.
Fassin Didier, « Anthopologie et folie », Cahiers internationaux de Sociologie, 77, 1984, p. 237-271.
Keller Richard, Colonial madness : psychiatry in French North Africa, Chicago, Chicago University Press, 2007.
Kilroy-Marac Katie, An Impossible Inheritance Postcolonial Psychiatry and the Work of Memory in a West African Clinic, Berkeley, University of California Press, 2019.
Lachenal Guillaume, Le médicament qui devait sauver l'Afrique. Un scandale pharmaceutique aux colonies, Paris, La Découverte, 2014.
Lambo Thomas, “A plan for the treatment of the mentally ill in Nigeria: the village system at Aro” in L. Linn (ed.), Frontiers in general hospital psychiatry, New York, International University Press, 1961, 215-231.
Lovell Anne M., Pandolfo Stefania, Laugier Sandra, Das Veena (dir.), Face aux désastres : une conversation à quatre voix sur le care, la folie et les grandes détresses collectives, Paris, Ithaque, 2013.
Marks Shula, « What is colonial about colonial medicine? And what has happened to imperialism and health? », Social History of Medecine, 10(2), 1997, p. 205-219.
Mbembe Achille, De la postcolonie. Essai sur l’imagination politique dans l’Afrique contemporaine, Paris, Karthala, 2000.
McCulloch Jock, Colonial Psychiatry and the African Mind, Cambridge : University Press, 1995.
Mouralis Bernard, L’Europe, l’Afrique et la folie, Paris, Présence Africaine, 1993.
Murphy William, « Child Solders and Community Reconciliation in Post-War Sierra Leone: African Psychiatry in the 21st Century », in E. Akyeampong et al. (dir.), The Culture of Mental Illness and Psychiatric Practice in Africa, Bloomington, Indiana University Press, 2015, p. 282-311.
Olivier de Sardan Jean-Pierre, « Possession, affliction et folie : les ruses de la thérapisation », L’Homme, 34(131), 1994, 7-27.
Osouf Patrick, « Regard sur l'assistance psychiatrique au Niger », Psychopathologie Africaine, 16(3), 1980, p. 249-279.
Oyebode F., « History of Psychiatry in West Africa”, International Review of Psychiatry, 2006, 18(4), p. 319-325.
Passeron Jean-Claude, Revel Jacques (dir.), Penser par cas, Paris, Éditions de l’EHESS, 2005
Porot Antoine, « L'Assistance psychiatrique en Algérie et le futur hôpital psychiatrique de Blida », L’Algérie médicale, 1933, 65, p. 86-92.
Read U. M., Between Chains and Vagrancy: Living with Mental Illness in Kintampo, Ghana, Thèse de Doctorat, University College London (UCL), 2012.
Sadowsky Jonathan, Imperial Bedlam: Institutions of Madness in Colonial Southwest Nigeria, Berkeley, University of California Press, 1999.
Studer Nina, The Hidden Patients: North African Women in French Colonial Psychiatry, Köln, Böhlau Verlag, 2015.
Sow Alpha Ibrahim, Les structures anthropologiques de la folie en Afrique Noire, Paris, Payot, 1978.
Vaughan Megan, « Idioms of madness: Zomba lunatic asylum, Nyasaland, in the colonial period », Journal of Southern African Studies, 9(2), 1983, p. 218-238.
Vaughan Megan, Curing Their Ills: Colonial Power and African Illness, Stanford, Stanford University Press, 1991.
Warnier Jean-Pierre, « Ceci n’est pas un sorcier. De l’effet Magritte en sorcellerie », Politique Africaine, 146, 2017, p. 125-141.
Zempleni Andràs, L’interprétation et la thérapie traditionnelle du désordre mental chez les Wolof et les Lebou (Sénegal), Thèse de Doctorat en psychologie, Université de Paris, 1968.
Coordination
Special issue coordinated by Gina Aït Mehdi (Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains, Université libre de Bruxelles) and Romain Tiquet (Department of history, University of Geneva).
Argument
The starting point of this issue on madness in Africa is based on a first observation. The literature on this topic appears fragmented and dispersed. On one hand, this theme of research remains in many ways untapped and relatively isolated from some contemporary approaches produced outside the continent. On the other hand, the existing literature is very uneven across geographical areas and disciplines. We therefore call on researchers from the human and social sciences to participate in the building of an interdisciplinary dialogue on the issue of mental disorders on the continent.
Epistemological definitions of madness are polymorphic according to the disciplines and theoretical approaches used (Lovell et al., 2013). From then on, the process of labeling (Becker, 1963), of qualifying madness is at the heart of this issue. We base the core of this special issue on a definition that considers madness as a category on which multiple beliefs, representations and knowledge are projected. By considering the definitions and assignments of madness as moving and not fixed, it is possible to explore the diversity of practices, representations and beliefs through which madness is apprehended, supressed, treated, experienced, etc.
The question of the labelling of madness also allows to interrogate until which point the madness of an individual is considered tolerable by different authorities (politics, family, etc.), and when - but also where - it becomes too transgressive or even dangerous (from a physical, social, moral or political point of view).
The theme of madness has been approached in a different way regarding periods, disciplines and spaces. During the colonial period, from which the first works on the subject emerged, research on madness was articulated around a differentialist ideology, documented by anthropology and validated in clinical studies, where “the primitive could appear as an exemplary image of mental alienation” (Mouralis, 1993: 47). This corpus of heterogeneous texts, most of which were written by colonial alienists - see Collignon (2006) and Akyeampong (2015) for a detailed bibliography - established itself as one of the many instruments of colonial domination. It has subsequently constituted a “witness knowledge” of the political and scientific processes that contributed to the construction of the identity of the colonized in a monolithic and racialist perspective (Porot, 1926;
Carothers, 1953) - of which Frantz Fanon was one of the precursors to criticism (Fanon, 1961). The theme of mental disorder also constituted a fertile field of research after the independences with the publication of numerous works at the crossroads of studies in psychiatry and social sciences. Influenced by antipsychiatry and ethnopsychiatry, several clinicians - in particular Thomas Lambo (1961), a Nigerian psychiatrist, and Henri Collomb, a French psychiatrist working in the psychiatric ward of the Fann Hospital in Dakar in the late 1950s - paved the way for reflections on “African psychiatry” (Kilroy-Marac, 2019).
The historiography available on madness in Africa has mainly focused on the study of the construction of psychiatric knowledge under colonial rule. As such, English-language literature is a pioneer in this field of research, due to the relatively early emergence of psychiatric assistance in British colonial territories, as soon as the conquest phase was over. Colonial psychiatry in Africa was then studied as one of several tools of social control for the “mise en valeur” of the colonized world (Vaughan, 1983; McCulloch, 1995; Oyebode, 2006). This “constructionist” approach follows a characteristic feature of historiography on health in colonial situations that highlights how medicine has helped to shape the “African” as an object of knowledge and to develop classification systems and practices intrinsic to the functioning of colonial power (Vaughan, 1991; Marks, 1997, Lachenal, 2014). A number of historical works have been published in recent years on psychiatry in French-speaking Africa, but most often confined to North Africa and more particularly Algeria (Keller, 2007; Studer, 2015). The history of colonial psychiatry in French-speaking sub-Saharan Africa is mainly limited to the pioneering work of René Collignon (1983; 1999; 2002) or a few articles in the journal Psychopathologie Africaine (see for instance Collomb, 1975; Osouf, 1980). Research on other African areas is lagging behind, particularly the former territories under Portuguese, Belgian or German domination (Akyeampong, 2015).
More recently, other authors - psychiatrists, psychologists, sociologists, anthropologists, linguists - have also given a prominent place to research on madness based on the study of “African cultures”, working in particular to (re)design clinical devices and to question the articulation between different types of care (Beneduce and Koumare, 1993; Corin, Uchoa, Bibeau, 1993; Bondaz and Jeannet, 2013). This research gave rise to work on (mental) illness, so-called magical-religious beliefs, local therapeutic care, nosological frameworks of (mental) illness, but remained nevertheless driven by questions and approaches in which the centrality of the “African culture” could sometimes constitute an epistemological limitation.
Finally, a series of studies at the crossroads of sociology, anthropology and psychiatry have also explored the theme of madness in relation to global health issues. Following older clinical studies, the uses of psychiatric medical categories are studied in comparison with the field of contemporary African psychiatry (Read, 2012). Some other authors question patients' experiences through plural interpretations of mental symptoms (see for example Droney, 2016). Similarly, mental health is questioned through contemporary issues of migration or war (child soldiers, trauma, etc.) (Murphy, 2015) or even wandering (Diagne, 2016).
Objectives
In this special issue, we consider madness as “a tragedy of the ordinary” (Lovell et al., 2013: 25). We call on contributors to reflect from their field(s) of research and the methodology specific to their discipline(s) on the notions of everyday life, the ordinary or the common. In this respect, we follow Georges Perec’s call, which has underlined the importance of analysing “what happens every day and repeat every day, the banal, the everyday, the obvious, the common, the ordinary, the infra-ordinary, the background noise, the usual” (Pérec, 1989: 11). This look at the ordinary thus makes it possible to interrogate the daily and multiple forms of government and experiences of madness on the African continent.
Psychiatric facilities in Africa remain limited and the clinic is often one of several places where people with mental troubles are cared for. Focusing only on the spaces of the psychiatric clinic would then run the risk of proposing an over-interpretative framework, in a kind of “totalizing monotheism” (Certeau, 2002) that would leave aside approaches that take into account the multiplicity of practices and places. This issue therefore proposes a multi-site approach that reflects the multiplicity of institutional and social inscriptions of madness, and its modes of daily government: the court, the prison, the police station, the ritual and religious space, but also the market, the street, the village or the domestic space.
We would like to propose a comparative and longue-durée approach in order to reflect the multiplicity of representations, discourses and practices in the government and experience of madness, as well as to highlight a number of similarities, connections and circulations (of models and people) between countries.
We also call for contributions that question the ordinariness of madness through a study at the “source level” and at the "ground level" by integrating analysis at several scales, from local to transnational, in order to interrogate the gap between discourse, practices and individual experiences of madness. More broadly, it will be an opportunity to highlight the methodological issues specific to each discipline with regard to the study of madness in Africa. We would thus like to be able to mix contributions involving ethnographic approaches or oral testimonies, as well as archives, in particular psychiatric archives, which are still little explored in African studies. The mobilization of press corpuses, African short stories or novels or audio-visual sources (photos, postcards, films or television creations) to question the popular imagination of madness is also welcome. This special issue aims to focus both on the discourses and practices that are produced by politics and societies on madness in Africa, but also questions what madness says about the politics and the society on the continent.
Through the construction of an ordinary view of madness in Africa and by bringing together different disciplines in the humanities and social sciences, this special issue seeks to better understand the contemporary epistemological challenges of madness, both on the continent and on a more global perspective.
Three main axes can be explored in this issue even if the call remains open to other topics related to the theme of madness in Africa
Define, name and represent madness
In a first axis, we call for contributions that question the various representations but also the emergence and use of multiple definitions of mental disorder to characterize, identify and diagnose populations over time.
The central concern of colonial administrations was not so much the definition of a “mad African” as a constant reaffirmation of the essential otherness, intrinsic to the colonized populations in relation to the colonizer, depicted as superior and rational in the context of the “civilizing mission” (Conklin, 1997; Collignon, 1999). The need to objectify and distance the Other therefore seemed less urgent in a context where each colonized person was already in a sense an “Other”. What about after independences, when the colonizer/colonized and white/black dichotomies fade away? The new postcolonial elites must define a new rationality and redefine the boundary between what is considered “normal” and, in doing so, what is “abnormal”. How, moreover, has this relative and ever-changing border evolved until more recently?
In order to avoid an approach that focuses only on building a medical or political discourse on madness, it is also important to take into account the influence of local models that construct definitions of mental disorders in West African societies on a daily basis. On this subject, researchers (clinicians and/or anthropologists) have scrutinize acts of possession, of witchcraft or of maraboutage (for
examples, see Zempleni, 1968; Sow, 1978; Fassin, 1984; Warnier, 2017), also raising crit icism about the over-interpretation of these local beliefs as madness (Olivier de Sardan, 1994). What has been the theoretical progress on this subject since these debates? What are the plural categories and ordinary meanings of madness in contemporary societies? How are they created and reinvented according to situations and trajectories? As such, we are interested in contributions that would, for example, shed light on the uses of the categories according to the places invested, or the search for a designation that may stem from an unstable symptomatological state.
Thus, it is necessary to study in this first axis the evolution of the institutional categories of madness, at the crossroads between politics and the clinic. We also need to consider the transformations and ordinary uses of the emic categories of madness by giving an important place to the plasticity of designations according to spaces, social situations and contexts. Finally, questioning the multiple identification processes of mental disorder helps to highlight the strategies implemented by various actors to play with the shifting categories of madness.
Ordinary practices and the daily government of madness
Understanding the multiple and labile beliefs and representations of madness invites to explore the spaces in which madness unfolds (urban, rural, domestic, public, institutional, etc.), as well as the modes of treatment that are or have been associated with it (therapeutic, prison, family, religious, sacred or mystic, etc.).
First, on the model of asylum, the first therapeutic tool of colonial psychiatry was confinement, a tool of constraint on the bodies, accompanied by “moral treatment”, a tool of mental constraint. Although the colonial asylum model persisted after independence, the 1960s marked a turning point and the beginning of a period of emergence of new actors and innovation in mental health. Contributions focusing on the role played by certain international actors (WHO, NGOs, etc.) or the influence of ethnopsychiatry and the link between psychiatry and “traditional” medicine are welcome. Second, already present during the colonial period through the repression of marginality and vagrancy, police suppression of madness is a characteristic feature of the management of mental disorder in postcolony (Mbembe, 2000). It consists in the imprisonment or repudiation of madmen, outside the city, through raids and roundups, in a concern both for “public hygiene” and the fight against alleged parasitism. It also contributes to a more global policy of erasing madness and marginality in the urban space.
This second axis then lays the foundations for a multifaceted reflection on madness in Africa in order to question the ordinary government of madness. It calls for articles that invest as much therapeutic aspects (psychiatric clinic, recourse to traditional practitioners, etc.) as police and repressive measures (roundups, confinement, etc.) over the long term.
Everyday life with mental troubles
The question at the heart of this third axis is as follows: what do the experiences of mentally ill individuals tell us of the tensions that run through the society? It is equally important to ask ourselves how the spaces and the institutional and social anchors of madness are transformed, but also how individuals with mental disorders live with it on a daily basis.
It is therefore interesting to operate a change of scale to focus on individuals, on madmen, seen not as objects of political or medical knowledge but also as subjects and actors of their own trajectories. We expect contributions that consider madness as an ordinary experience, focusing on individuals, as well as on relational dynamics, with society or the family for example (Ait Medhi, 2018).
We also call for articles that focus on the “language of the madman”, in the way in which the individual describes his symptoms, in the way in which he tells himself (Bonhomme, 2009). More broadly, we believe that the stories (written or oral) of mentally ill individuals, even when they are delusional, provide information about their condition but also about the reality of the society and the time in which they occur (Sadowsky, 1999). It is important to “think by case” (Passeron and Revel, 2005), to looking at the singularities. This scale of observation focuses attention on the “tiny lives” that offer a discreet but also an alternative version of the social and political reality in which these people live.
Calendar
30 April 2019: deadline for submission of proposals (1 page summary, in French or English)
to Gina Ait Mehdi aitmehdigina@gmail.com and Romain Tiquet romain.tiquet@gmail.com.
- 05 May 2019: notification of acceptance to the author.
- 10 September 2019: deadline for sending full articles (50,000 characters, spaces and footnotes included) to the editorial committee of the journal (see the information for contributors: https://polaf.hypotheses.org/soumettre-un-article/submit-to-the-journal).
- The special issue will be published in Winter 2019/2020
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Subjects
Date(s)
- mardi, avril 30, 2019
Attached files
Keywords
- folie, trouble mental, Afrique, interdisciplinarité
Contact(s)
- Gina Aït Mehdi
courriel : aitmehdigina [at] gmail [dot] com - romain tiquet
courriel : romain [dot] tiquet [at] gmail [dot] com
Reference Urls
Information source
- Gina Aït Mehdi
courriel : aitmehdigina [at] gmail [dot] com
To cite this announcement
« The ordinary and the madness. Interdisciplinary perspectives on mental disorders in Africa », Call for papers, Calenda, Published on jeudi, février 21, 2019, https://calenda-formation.labocleo.org/567514