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Argumentaire
Les évolutions politiques récentes de l’Amérique latine suscitent, des deux côtés de l’Atlantique, une très large gamme de productions d'informations et de savoirs, tant académiques stricto sensu qu'à cheval sur des registres plus journalistiques[1], militantes[2] et/ou experts. Aujourd'hui, nombreuses sont les analyses qui tentent de donner un sens aux transformations vécues à la tête des gouvernements de la région depuis quelques années, entre bilans plus ou moins définitifs du « virage à gauche » des années 2000[3], et interprétations plus ou moins alarmistes du « virage à droite » en cours[4]. Dans ce contexte, la recherche en sciences sociales semble suivre deux tendances fortes, avec chacune des avantages et écueils qui leur sont propres.
Une première dynamique analytique est celle qui donne une place centrale à la caractérisation des régimes politiques latino-américains afin d’en saisir le fonctionnement interne. Les transitions démocratiques et les sorties de conflit des différents pays de la région depuis les années 1980 ont fait l’objet de travaux qui traitent des évolutions des institutions qui accueillent ces transitions[5], la qualité ou stabilité de leurs performances[6], et les adaptations des populations au rôle de citoyen actif dans de nouvelles démocraties plus au moins libérales[7]. Il s’agit d’une série d’analyses « par le haut » qui, à partir des années 2000, se sont penchées sur les changements politiques vécus dans le continent et les cadres sociaux produits par les gauches[8], les « populismes »[9], ou encore les modes de gouvernement de moins en moins pluralistes[10]. Si ces travaux nous informent sur les variables et tendances macrosociologiques qui traversent les sociétés latino-américaines, ils peuvent écraser, sous le poids de catégories générales (notamment celles mobilisées pour la classification des régimes), la complexité de phénomènes sociaux dont les logiques dépassent celles des seuls soubresauts conjoncturels du pouvoir politique.
Une deuxième perspective de recherches explore les différentes évolutions politiques, économiques et sociales des sociétés latino-américaines à partir de l’observation d’acteurs non-institutionnels au moyen d’une approche « par le bas ». Si ces analyses ne prétendent pas faire l’économie du champ politique et de son influence sur la société, elles se préoccupent d’observer de près des dynamiques construites par ces autres types d’acteurs, en général sous les angles de la « participation »[11] et des mobilisations collectives protestataires, notamment féministes[12], paysannes[13], syndicales[14], écologiques[15] ou indigènes[16]. Il s’agit là d’un éventail large et pluriel de travaux qui s'emploient à saisir le gouvernement du social, ses résiliences et mutations, à partir de ses différentes expressions dans l'expérience concrète des groupes dominés. Ces analyses tendent toutefois à ne pas prendre parti (ou seulement implicitement) sur le terrain de la théorisation de l'évolution générale des structures de domination (matérielles et symboliques). La montée en généralité est d’autant plus difficile – et plus ou moins autocensurée – que les terrains dits subalternes sont souvent cantonnés à des productions monographiques.
Ainsi, s’il nous apparaît nécessaire de prendre appui sur ces traditions de recherche, c’est avec l’objectif de les questionner, croiser et approfondir conjointement. On constate en effet que les sociétés de la région font régulièrement l’expérience d’alternances gouvernementales que l’on peut qualifier de critiques. Ce, au sens où celles-ci sont communément assimilées à des ruptures plus au moins radicales avec le passé, qu’elles prennent la forme de « refondations », de « durcissements » de « régime » (ou d’État), voire de « révolutions » ou de « contre-révolutions ». Or, quelle que soient les formes qu'elles aient revêtues, ces alternances critiques n'ont que (très) marginalement affecté les logiques ordinaires d'exploitation et de domination dans la région. De diverses façons, il est possible de constater la reproduction de structures économiques et sociales profondément inégalitaires, où l’accumulation de richesses des uns produit l’exclusion (par l’appartenance de classe, de race, de genre) des autres. Ces continuités prennent place au sein de cadres politiques tout aussi producteurs d’exclusion, passant par la restriction du pluralisme politique, la mise sous tutelle des pouvoirs législatif et judiciaire par l’exécutif, la répression plus ou moins légale ou clandestine des mobilisations protestataires et les coups de force institutionnels[17].
Partant de ces constats, l’objet de ce colloque est de saisir comment les alternances critiques s’articulent à la reproduction des dominations ordinaires en Amérique latine. Plus précisément, nous nous questionnons sur la manière dont ces alternances s’accommodent, se nourrissent, invisibilisent et redéploient sous d’autres formes, des structures sociales inégalitaires et excluantes, bien que leurs partisans et adversaires les envisagent généralement comme synonymes de changement social[18].
Pour mieux cerner la problématique qui inspire le colloque, nous proposons quatre axes de recherches thématiques indicatifs. Puisqu’ils ne sont pas conçus comme étant exclusifs (ni entre eux ni au-delà), ils doivent être lus comme des propositions d’orientation et non pas comme des cadres restreints.
Axe 1 - Élections, rapports de forces partisans et reconfigurations institutionnelles.
Les alternances critiques en Amérique Latine se construisent sur des rapports de forces politiques extrêmement clivés. Les batailles électorales se disputent dans des cadres institutionnels, juridiques et électoraux vivant eux-mêmes des transformations. Celles-ci tendent à servir aux intérêts spécifiques de certaines forces politiques et sociales. Ainsi, les usages excluants des institutions électorales et/ou des institutions judiciaires sont venus modifier les règles du jeu, rendant difficile le surgissement de forces concurrentes dans la dispute électorale. Les questionnements proposés pour cet axe sont les suivants : Quelles évolutions/continuités en termes de concurrences électorales en Amérique Latine ? Comment ces évolutions/continuités façonnent les rapports de force politiques dans chaque pays et à l’échelle régionale ? Quelles limites à la séparation des pouvoirs à partir des modifications des structures encadrant la concurrence électorale ?
Axe 2 - Médiations (para)bureaucratiques entre gouvernants et gouvernés.
Si le « virage à gauche » a pu produire une certaine ouverture de l’administration publique à des groupes et individus historiquement éloignés du cadre bureaucratique, ces changements dans les profils de recrutement ne semblent pas changer outre mesure les structures institutionnelles. En outre, dans ce contexte, ont pu se bâtir des relations de proximité entre administrateurs et administrés, recomposant la dimension politique de l’action publique. Dans ce sens, quelles nouveautés et/ou quelles continuités s’opèrent dans la production d’échanges politiques entre administrateurs et administrés ? Quelles structures de gestion de la chose publique en découlent ? Dans quelle mesure ces intermédiations produisent (ou pas) des cadres contraignants pour la relation entre champ politique et citoyens ?
Axe 3 - Mobilisations et résistances depuis les positions dominées.
La mobilisation d’organisations s’opposant aux dominations ordinaires (syndicats ouvriers et paysans, associations indigènes, ONG locales, mouvements de quartier, collectifs, etc.) est un élément clé de la reconfiguration (par le bas) du politique dans la région. Ces acteurs sont porteurs de multiples formes de mobilisations protestataires qui permettent de faire exister les luttes et les demandes des populations pour qui l’accès au champ politique et institutionnel est plus difficile. Par conséquent, on se demandera quelles sont les formes de mobilisations portées par ces acteurs ? Quelles alliances et/ou quelles ruptures organisent les différents groupes mobilisés ? Comment évoluent les relations entre acteurs mobilisés et gouvernements nationaux et régionaux? Quelles stratégies sont mises en place par les États pour faire alliance avec /opprimer les mobilisations des populations dominés ? Les alternances critiques changent-elles le rapport à l’État de ces mouvements sociaux ?
Axe 4 - L’international et le transnational : entre usages institutionnels et mobilisations citoyennes.
La région latino-américaine est le scénario d’usages stratégiques diversifiés des relations internationales et transnationales. D’une part, les gouvernements de la région constituent des alliances entre eux et avec des tiers pour porter leurs intérêts politiques et économiques. D’autre part, les acteurs de la société civile (organisations populaires, associations, ONG, entre autres) jouent sur ces différentes échelles comme autant de leviers de mobilisation à part entière. Ainsi, nous pouvons nous demander : quelle influence des alliances stratégiques à l’échelle internationale entre gouvernements régionaux pour la défense d’intérêt spécifiques ? Quel poids des alliances avec les puissances étrangères comme les États-Unis et l’Union Européenne, et/ou la Chine et la Russie, au travers d’organisations diverses (État, organisations internationales, ONG internationales, fondations, etc.) ? Par ailleurs, quelles stratégies transnationales pour les mobilisations citoyennes ? Quels leviers d’action et de pression depuis des alliances intra-organisationnelles ?
Modalités de soumission
Pour la participation au colloque, le calendrier est le suivant :
- Lancement de l’appel à communications : 15 février 2019.
-
Réception des réponses à l’appel à communications (3000 caractères maximum) : jusqu’au 25 mars 2019.
- Réponses à l’appel à communications : 22 avril 2019.
- Réception des papiers (40.000 signes) : 16 septembre 2019
- Tenue du colloque : 24 et 25 octobre 2019, à Lyon dans les locaux de l’ENS de Lyon.
Les réponses à l’appel à communication sont à envoyer à alternances.critiques@gmail.com
Comité d’organisation
- Fabrice ANDREANI - Doctorant en Science Politique. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
- Yoletty BRACHO - Doctorante en Science Politique. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
- Lucie LAPLACE - Doctorante en Science Politique. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
- Thomas POSADO - Docteur en Science Politique. Université Paris 8 (CRESPPA-CNRS).
Comité scientifique
- Mélanie ALBARET –Maîtresse de Conférences. Université d’Auvergne. Centre Michel de l’Hôpital.
- Mathilde ALLAIN – Docteure en science politique. Post-doctorante au Centro de Estudios de Conflicto y Cohesión Social (COES).
- Gilles BATAILLON – Directeur d’études de l’École de Hauts Études en Sciences Sociales (EHESS – CESPRA).
- Maya COLLOMBON – Maîtresse de Conférences. Institut d’Études Politiques de Lyon (Triangle).
- Hélène COMBES – Chargée de recherche au CNRS. Sciences Po (CERI).
- Olivier DABENE – Professeur des Universités. Sciences Po Paris (CERI).
- Antoine FAURE – Associateprofessor. Universidad de Finis Terrae (CIDOC).
- Franck GAUDICHAUD – Maître de conférences. Université Grenoble Alpes (CERHIS).
- David GARIBAY - Professeur des Universités. Université Lumière Lyon 2. (Triangle)
- Jacobo GRAJALES – Maître de Conférences. Université de Lille (CERAPS).
- Marie-Laure GEOFFRAY – Maîtresse de Conférences, IHEAL – Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 (CREDA).
- Serge OLLIVIER – Docteur en histoire. Post-doctorant à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.
- Enrique REY TORRES –Profesorde la Escuela de Sociología. Universidad Central de Venezuela.
- Marie-Hélène SA VILAS BOAS – Maîtresse de Conférences. Université de Nice-Sophia Antipolis (ERMES).
- Adriana URRUTIA – Directrice de l’Ecole Professionnelle de Science Politique. Universidad Antonio Ruiz de Montoya (Instituto de EstudiosPeruanos).
- Alejandro VELASCO – Associate professor. New York University.
Notes
[1] Loïc Ramirez, « En Colombie, la paix ‘‘réduite en miettes’’ ? », Le Monde Diplomatique, n° 774, septembre 2018, p. 4-5.
[2] Par exemple, sur le Venezuela, voir Karin Gabbert, Alexandra Martínez (dir.), Venezuela desde adentro. Ocho investigaciones para un debate necesario, Quito, Fundación Rosa Luxemburg, 2018 ; et [varia] Venezuela desde adentro. Comentarios a las investigaciones, Quito, Fundación Rosa Luxemburg, 2018.
[3] Cette expression est employée pour désigner la période du début des années 2000 ayant porté au pouvoir dans plusieurs pays d’Amérique latine des gouvernements se revendiquant d’une gauche plus ou moins radicale, combinant un exécutif fort et des dispositifs de démocratie participative. Voir Steve Ellner, “The Distinguishing Features of Latin America's New Left in Power: The Chávez, Morales, and Correa Governments”, en Latin America Perspectives, Issue 182, January 2012, pp. 96-114.
[4] À l’inverse, l’expression de « virage à droite » désigne l’alternance politique vers des gouvernements à tonalité libéraux en termes économiques et très conservateurs en termes sociétaux (à l’image de JaïrBolsonaro au Brésil). Voir Mohamed A. El-Erian, « El ascenso de la derecha en América Latina », Nueva Sociedad, juin 2016.
[5] Guillermo A. O’Donnell, Jorge Vargas Cullell et Osvaldo Miguel Iazzetta (eds.), The quality of democracy: theory and applications, Notre Dame, Ind., Etats-Unis d’Amérique, University of Notre Dame Press, 2004.
[6] Gilles Bataillon, « Amérique centrale, fragilité des démocraties », Problèmes d’Amérique latine, 2009, N° 73, no 3, p. 7‑8.
[7] Bérengère Marques-Pereira et David Garibay, « Amérique latine : la lente et difficile construction d’un sentiment d’appartenance à la communauté politique » dans La politique en Amérique latine, Paris, Armand Colin, 2011, p. 297‑302.
[8] Olivier Dabène, La Gauche en Amérique latine, 1998-2012, Paris, Presses de Sciences Po, 2012.
[9] Federico Tarragoni, Le peuple et le caudillo : La question populiste en Amérique Latine contemporaine, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2018.
[10] Fabrice Andréani, « Entre crash de l’État magique et boom de l’État bandit : le Venezuela dans le labyrinthe autoritaire », Problèmes d’Amérique latine, 2018, N° 109, no 2, p. 119-134.
[11] Camille Goirand, « Participation institutionnalisée et action collective contestataire », Revue internationale de politique comparée, avril 2014, vol. 20, no 4, p. 7‑28.
[12] Jessica Brandler-Weinreb, Participation, politisation et rapports de genre: changement social en milieu populaire (Venezuela, 2002-2012), thèse de doctorat, IHEAL-CREDA Université Paris III Nouvelle Sorbonne, 2015.
[13] Mathilde Allain et Alice Beuf, « L’agriculture familiale et ses réappropriations locales par le mouvement paysan colombien », Revue Tiers Monde, 2014, n° 220, no 4, p. 43‑59.
[14] Juan Montes Cató, Bruno Dobrusin, « El sindicalismo latinoamericano ante una nueva encrucijada. De la centralidad del Estado al de las empresas multinacionales », Trabajo y Sociedad, n°27, hiver 2016, pp.7-22 ; Franck Gaudichaud, Thomas Posado (dir.), « Syndicalismes et gouvernements progressistes », Cahiers des Amériques latines, n°86, 2017.
[15] Anna Bednik, Extractivisme. Exploitation industrielle de la nature : logiques, conséquences, résistances, Paris, Le passager clandestin, 2016.
[16] Michael Barbut, Alzar la voz !" Lutter pour la terre et prendre la parole dans les territoires mapuche du Chili. Socio-histoire de la construction d’un répertoire autochtone de contestation du monde social, Thèse de doctorat, Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne, 2016.
[17] Michel Dobry, Sociologie des crises politiques. La dynamique des mobilisations multisectorielles. Presses de Sciences Po, « Références », 2009
[18] Ce questionnement impose de refuser le postulat selon lequel il y aurait des effets spécifiques à telle ou telle coloration politique des partis gouvernants.
Argument
Recent political developments in Latin America have generated a wide range of information and knowledge production on both sides of the Atlantic, whether in the academic realm or in journalism[1], activism[2], and/or public expertise. Today, numerous analyses attempt to make sense of transformations that several countries in the region have experienced in the last few years, from more or less definitive assessments of the “left turn” of the 2000s[3], to more or less alarmist interpretations of a current “right turn”[4]. In this context, social science research appears marked by two strong tendencies, each with its own strengths and shortcomings.
One analytic tendency centers on characterizing Latin American political regimes in order to grasp their internal dynamics. Democratic transitions and conflict resolutions undergone by various countries in the region since the 1980s have generated research on the institutions that facilitate transitions[5], on the quality or stability of their performance[6], and on how populations adapt to take up the role of active citizens in new, more or less liberal democracies[7]. These are largely “top-down” (“par le haut”) analyses that, since the 2000s, have considered political changes in the continent and the social frameworks produced by lefts of various stripes[8], by “populisms”[9], or by governments ever less pluralist[10]. While such research can help illuminate macro-sociological variables and trends that cross Latin-American societies, they can also sideline, given the scale of working categories (especially those used to classify regime types), the complexity of social phenomena whose logics exceed those of cyclical ups and downs of political power.
Another analytic tendency explores different political, economic and social developments/evolutions in Latin America from the perspective of non-institutional actors through a "bottom-up" (“par le bas”) approach. While these analyses do not ignore the role of political landscapes and their social impacts, their primary aim is to closely observe dynamics built by these other types of actors, usually through the lenses of "participation"[11] and collective action, particularly feminist[12], peasant[13], labor[14], ecological[15], or indigenous mobilizations[16]. This wide and plural range of research seeks to decipher social governance, its resilience, and mutations, as they manifest differently in the lived experiences of subaltern groups. Nevertheless, these analyses tend not to participate (or do so only implicitly) in theorizing the general evolution of structures of domination (material and symbolic). Accordingly, generalizations from this vantage point are more difficult – and may even become the object of self-censorship – given that so-called subaltern studies are often confined to monographic texts.
Thus, even as we consider it necessary to draw from these research trends, we propose doing so with the goal of questioning, interlacing, and deepening them. We begin, then, from the premise that Latin American societies regularly experience political alternations that may be called critical; critical in the sense that these alternations usually take place by way of more or less radical ruptures with the past, taking the form of "re-foundation," of "regime", State “hardening,” or even of "revolutions" or "counter-revolutions." Whatever their forms, however, these critical alternations have but marginally affected the ordinary logics of exploitation and domination in the region. In various ways, we may observe the reproduction of profoundly unequal social and economic structures, in which the accumulation of the wealth by some generates the exclusion (by class, race and/or gender identification) of others. These continuities take place within exclusionary political frameworks that operate by restricting political pluralism, by subordinating legislative and judicial powers to the executive, the more or less legal or covert repression of contentious protest, and institutional coups de force[17].
Based on the above, the aim of this congress is to understand how critical alternations are linked to the reproduction of structural dominations in Latin America. Put differently, how do these alternations accommodate, nurture, hide and redeploy in different forms, unequal and exclusionary social structures, even as their supporters and opponents hold them up as synonymous with social change? [18].
To better explore the thinking at the heart of this congress, we propose four thematic research axes; since they are not meant to be exclusive (between or beyond them), they should be read as guidelines and not as restrictive.
Axis 1 - Elections, partisan power relations, and institutional reconfigurations.
Critical alternations in Latin America emerge from extremely riven power struggles. Electoral battles are waged in institutional frameworks – themselves undergoing transformation – that tend to serve the specific interests of certain social and political forces. In turn, the particular uses to which these forces put electoral and/or judicial institutions tend to modify the rules of the game, making difficult the rise of alternate forces to participate in electoral disputes. We may, therefore, ask: What changes/continuities in the electoral competition have we witnessed in Latin America? How do these changes/continuities shape the political balance of power in each country and regionally? How do “separation of powers” limit changes in the structures governing electoral competition?
Axis 2 - (Para) bureaucratic mediations between rulers and ruled.
While the "left turn" may have opened public administration to groups and individuals historically sidelined from state institutions, these changes in institutional access do not seem significant to change institutional structures. Moreover, in this context increasingly close relations between administrators and the administered/citizens have been built, reconfiguring the political dimension of public action. In this sense, what continuities occur in the production of political exchanges between administrators and administered/citizens? What forms of public administration emerge as a result? To what extent do these intermediations produce (or not) binding frameworks governing the relationship between political field and citizenry?
Axis 3 - Mobilizations and resistances from dominated positions.
Mobilizations by groups who oppose structural dominations (labor unions, peasant organizations, indigenous associations, local NGOs, neighborhood movements, collectives, etc.) are a key element in the reconfiguration (from below) of politics in the region. These actors undertake multiple forms of protests and mobilizations that make visible the struggles and demands of populations for whom access to political and institutional fields is more difficult. Therefore, we may ask: what types of mobilization do these actors carry out? What alliances and/or ruptures articulate the different mobilized groups? How are relationships evolving between mobilized actors and national and regional governments? What strategies do national states implement to make alliances with/oppress popular mobilizations? Do critical alternations change the relationship of these social movements to the State?
Axis 4 - The international and the transnational: between institutional uses and citizen mobilizations.
Latin America is a site for the strategic and varied use of international and transnational relations. On the one hand, governments in the region form alliances with each other and with third parties to advance their political and economic interests. On the other hand, civil society actors (popular organizations, associations, NGOs, among others) use these scales as platforms to mobilize. Thus, we may ask: What influence do international strategic alliances between regional governments have on the defense of specific interests? What weights do alliances with foreign powers such as the United States and the European Union, and/or China and Russia, made through various organizations (state, international organizations, international NGOs, foundations, etc.) hold? In addition, are there transnational strategies for citizen mobilizations? What levers of action and pressure from intra-organizational alliances are being constituted?
Submission Guidelines
To participate in the congress, the schedule is as follows:
- Call for abstracts: February, 15th, 2019.
-
Deadline to send the abstracts (3000 character limit): March, 25th, 2019.
- Decisions on proposed abstracts: April, 22th, 2019.
- Deadline for papers (40.000 character limit): September, 16th, 2019
- Congress: October, 24th and 25th, 2019, in Lyon, at the Ecole Normale Supérieur (ENS) installations.
Please send your abstract to the following email: alternances.critiques@gmail.com
Organizing committee
- Fabrice ANDREANI – Ph.D. student in Political Science, University Lumière Lyon 2, Triangle.
- Yoletty BRACHO - Ph.D. student in Political Science, University Lumière Lyon 2, Triangle.
- Lucie LAPLACE - Ph.D. student in Political Science, University Lumière Lyon 2, Triangle.
- Thomas POSADO – Ph.D. in Political Science, University Paris 8, CRESPPA-CNRS.
- Scientific committee:
- Mélanie ALBARET – Associate Professor, Université d’Auvergne, Center Michel de l’Hôpital.
- Mathilde ALLAIN – Ph.D. in Political Science, Post-doctoral researcher, Centro de Estudios de Conflicto y Cohesión Social (COES).
- Gilles BATAILLON – Research director of l’École de Hauts Études en Sciences Sociales (EHESS – CESPRA).
- Maya COLLOMBON – Associate Professor, Institute of Political Studies (IEP) of Lyon (Triangle).
- Hélène COMBES – Researcher at the French Centre of Scientific Research (CNRS) SciencesPo – CERI.
- Olivier DABENE – Professor in Political Science, Institute of Political Studies of Paris (Sciences Po Paris, CERI). Antoine FAURE – Associate Professor, Universidad de Finis Terrae, CIDOC.
- Franck GAUDICHAUD – Associate Professor, University Grenoble Alpes, CERHIS.
- David GARIBAY – Professor in Political Science, University Lumière Lyon 2, Triangle.
- Jacobo GRAJALES– Associate Professor, University of Lille, CERAPS.
- Marie-Laure GEOFFRAY – Associate Professor, Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine (IHEAL), University Sorbonne-Nouvelle Paris 3, CREDA.
- Serge OLLIVIER – Ph.D in History, Post-doctoral researcher, Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne.
- Enrique REY TORRES –Professor of the School of Sociology, Universidad Central de Venezuela.
- Marie-Hélène SA VILAS BOAS – Associate Professor. Université de Nice-Sophia Antipolis (ERMES).
- Adriana URRUTIA – Director of the Professional School of Political Sciences, Universidad Antonio Ruiz de Montoya (Instituto de Estudios Peruanos).
- Alejandro VELASCO – Associate professor, New York University.
References
[1] Loïc Ramirez, « En Colombie, la paix ‘‘réduite en miettes’’ ? », Le Monde Diplomatique, n° 774, September 2018, p. 4-5.
[2] For example, about Venezuela see: Karin Gabbert, Alexandra Martínez (dir.), Venezuela desde adentro. Ocho investigaciones para un debate necesario, Quito, Fundación Rosa Luxemburg, 2018; et [varia] Venezuela desde adentro. Comentarios a las investigaciones, Quito, Fundación Rosa Luxemburg, 2018
[3] This term is used to describe the period of the early 2000s that brought to power in several Latin American countries governments claiming a more or less radical left, combining a strong executive and participatory democracy mechanisms. See: Steve Ellner, “The Distinguishing Features of Latin America's New Left in Power: The Chávez, Morales, and Correa Governments”, in Latin America Perspectives, Issue 182, January 2012, pp. 96-114.
[4] On the other hand, the expression "right turn" refers to the political alternation towards governments characterized by liberal visions of economy and extreme conservative visions of society (like the one of Jair Bolsonaro in Brazil). See: Mohamed A. El-Erian, « El ascenso de la derecha en América Latina », Nueva Sociedad, June 2016.
[5] Guillermo A. O’Donnell, Jorge Vargas Cullell and Osvaldo Miguel Iazzetta (eds.), The quality of democracy: theory and applications, Notre Dame, Ind., Etats-Unis d’Amérique, University of Notre Dame Press, 2004.
[6] Gilles Bataillon, « Amérique centrale, fragilité des démocraties », Problèmes d’Amérique latine, 2009, N° 73, no 3, p. 7-8.
[7] Bérengère Marques-Pereira et David Garibay, « Amérique latine : la lente et difficile construction d’un sentiment d’appartenance à la communauté politique » in La politique en Amérique latine, Paris, Armand Colin, 2011, p. 297-302.
[8] Olivier Dabène, La Gauche en Amérique latine, 1998-2012, Paris, Presses de Sciences Po, 2012.
[9] Federico Tarragoni, Le peuple et le caudillo : La question populiste en Amérique Latine contemporaine, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2018.
[10] Fabrice Andréani, « Entre crash de l’État magique et boom de l’État bandit : le Venezuela dans le labyrinthe autoritaire », Problèmes d’Amérique latine, 2018, N° 109, no 2, p. 119-134.
[11] Camille Goirand, « Participation institutionnalisée et action collective contestataire », Revue internationale de politique comparée, April 2014, vol. 20, no 4, p. 7-28.
[12] Jessica Brandler-Weinreb, Participation, politisation et rapports de genre : changement social en milieu populaire (Venezuela, 2002-2012), Ph.D. Thesis, IHEAL-CREDA Université Paris III Nouvelle Sorbonne, 2015.
[13] Mathilde Allain et Alice Beuf, « L’agriculture familiale et ses réappropriations locales par le mouvement paysan colombien », Revue Tiers Monde, 2014, n° 220, no 4, p. 43-59.
[14] Juan Montes Cató, Bruno Dobrusin, « El sindicalismo latinoamericano ante una nueva encrucijada. De la centralidad del Estado al de las empresas multinacionales », Trabajo y Sociedad, n°27, winter 2016, pp.7-22; Franck Gaudichaud, Thomas Posado (dir.), « Syndicalismes et gouvernements progressistes », Cahiers des Amériques latines, n°86, 2017.
[15] Anna Bednik, Extractivisme. Exploitation industrielle de la nature : logiques, conséquences, résistances, Paris, Le passager clandestin, 2016.
[16] Michael Barbut, Alzar la voz !" Lutter pour la terre et prendre la parole dans les territoires mapuche du Chili. Socio-histoire de la construction d’un répertoire autochtone de contestation du monde social, Ph.D. Thesis, Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne, 2016.
[17] Michel Dobry, Sociologie des crises politiques. La dynamique des mobilisations multisectorielles. Presses de Sciences Po, « Références », 2009
[18] This question requires us to set aside the notion that the particular effects of a party in power are tied of necessity to its particular ideological orientation.
Argumento
Las evoluciones políticas recientes en América Latina generan, a ambos lados del Atlántico, una amplia gama de producción de información y conocimiento, ya sea en el ámbito académico en el sentido más estricto del término, como en otros ámbitos como el periodístico[1], militante[2] y/o de experticia. Hoy en día, múltiples análisis intentan dar cuenta de las transformaciones experimentadas a nivel de los gobiernos de la región en los últimos años, entre evaluaciones más o menos finales del “giro a la izquierda” de la década de los 2000[3], e interpretaciones más o menos inquietas del “giro a la derecha” en curso[4]. En este contexto, la investigación en ciencias sociales parece seguir dos tendencias fuertes, cada una de ellas con sus propias ventajas y debilidades.
Una primera dinámica analítica es la que da un lugar central a la caracterización de los regímenes políticos latinoamericanos para comprender su funcionamiento interno. Las transiciones democráticas y salidas de conflicto vividas por los distintos países de la región desde la década de 1980, han sido el objeto de trabajos que se interesan a las instituciones que albergan estas transiciones[5], la calidad o estabilidad de su desempeño[6], y a las adaptaciones que las poblaciones realizan para asumir el rol de ciudadanos activos en las nuevas democracias más o menos liberales[7]. Se trata de una serie de análisis que, “desde arriba”, se interesan a partir de la década del 2000 a los cambios políticos experimentados en el continente y los marcos sociales producidos por las izquierdas[8], los “populismos”[9], y/o los modos de gobierno cada vez menos pluralistas[10]. Si estos trabajos nos informan acerca de las variables y tendencias macro sociológicas que atraviesan las sociedades latinoamericanas, los mismos pueden poner de lado, dado el peso dado a categorías generales (especialmente aquellas movilizadas para la clasificación de los regímenes), la complejidad de los fenómenos sociales cuyas lógicas van más allá de los altibajos coyunturales del poder político.
Una segunda perspectiva de investigación explora las diferentes evoluciones políticas, económicas y sociales de las sociedades latinoamericanas desde la observación de los actores no-institucionales, a través de un enfoque “desde abajo”. Si estos análisis no pretenden ignorar el rol del campo político ni su influencia sobre la sociedad, la preocupación principal es la de observar de cerca las dinámicas construidas por este otro tipo de actores, generalmente vistos desde ángulos como el de la “participación”[11] y el de las movilizaciones colectivas protestatarias, ya sean feministas[12], campesinas[13], sindicales[14], ecológicas[15] y/o indígenas[16]. Se trata de una amplia y plural serie de trabajos que buscan aprehender el gobierno de lo social, sus resistencias y mutaciones, desde sus diferentes expresiones en la experiencia concreta de los grupos dominados. Sin embargo, estos análisis tienden a no tomar partido (o solo de manera implícita) en el campo de la teorización de la evolución general de las estructuras de dominación (material y simbólica). Así, la generalización a partir de estos estudios se hace difícil – y puede incluso llegar a ser autocensurada – dado que los terrenos subalternos suelen ser subordinados a producciones monográficas.
Así, si nos parece necesario apoyarnos sobre las dos tradiciones de investigación mencionadas, lo hacemos con el objetivo de cuestionarlas, cruzarlas y profundizarlas. Partimos por lo tanto de la observación de como las sociedades latinoamericanas son el escenario, con cierta regularidad, de alternancias gubernamentales que pueden ser llamadas críticas. Las nombramos de tal forma en el sentido de que estas alternancias suelen ser asimiladas con rupturas más o menos radicales con el pasado, tomando la forma de “refundaciones”, de “endurecimiento” de “régimen” (o de Estado), o incluso de “revoluciones” y/o “contra-revoluciones”. Sin embargo, e independientemente de las formas que adopten, estas alternaciones críticas parecen afectar de manera marginal las lógicas ordinarias de explotación y dominación en la región. En ese sentido, es posible observar de diversas maneras la reproducción de estructuras sociales y económicas profundamente desiguales, en las que la acumulación de la riqueza de algunos produce la exclusión (por pertenencias de clase, de raza, de género) de otros. Estas continuidades tienen lugar dentro de marcos políticos igualmente excluyentes, que pasan por la restricción del pluralismo político, la puesta bajo la tutela de los poderes legislativo y judicial por parte del ejecutivo, la represión más o menos legal o clandestina de las movilizaciones de protesta, y los golpes de fuerza institucionales[17].
Sobre la base de estas observaciones, el propósito de este coloquio es comprender cómo se articulan las alternancias críticas con la reproducción de dominaciones ordinarias en América Latina. Dicho de otra manera, nos preguntamos cómo estas alternancias se acomodan, se alimentan, ocultan e implementan por otros medios, las estructuras sociales desiguales y excluyentes aunque sus partidarios y detractores las presenten generalmente como sinónimos del cambio social[18].
Para explorar mejor el cuestionamiento que inspira el coloquio, proponemos cuatro ejes temáticos de reflexión. Los ejes no están diseñados como exclusivos (ni entre ellos mismos, ni más allá de ellos). Por lo tanto, deben leerse como propuestas de orientación y no como marcos restrictivos.
Eje 1 - Elecciones, luchas de poder partidistas y reconfiguraciones institucionales.
Las alternancias críticas en América Latina se construyen sobre luchas de poder político extremadamente clivadas. Las batallas electorales se disputan en marcos institucionales que experimentan transformaciones que tienden a servir a los intereses específicos de ciertas fuerzas políticas y sociales. Así, los usos particularistas de las instituciones electorales y/o las instituciones judiciales llegan a modificar las reglas del juego, dificultando el surgimiento de terceras fuerzas en la disputa electoral. En este sentido, es posible preguntarnos: ¿qué evoluciones/continuidades en términos de competencia electoral existen en los diferentes países de América Latina? ¿Cómo estas evoluciones/continuidades dan forma al equilibrio político de poder en cada país y a nivel regional? ¿Cuáles son los límites de la “separación de poderes” en función de los cambios en las estructuras que rigen la competencia electoral?
Eje 2 - Mediaciones (para)burocráticas entre gobernantes y gobernados.
Si bien el “giro a la izquierda” puede haber creado cierta apertura de la administración pública a grupos e individuos históricamente puestos a distancia del ámbito burocrático, estos cambios en los patrones de reclutamiento no parecen cambiar las estructuras institucionales. Además, en este contexto se han construido relaciones estrechas entre administradores y administrados, recomponiendo la dimensión política de la acción pública. En este sentido, ¿qué novedades y/o continuidades ocurren en la producción de intercambios políticos entre administradores y administrados? ¿Qué estructuras de gestión de lo público resultan de ello? ¿En qué medida estas intermediaciones producen (o no) marcos vinculantes para la relación entre el campo político y los ciudadanos comunes?
Eje 3 - Movilizaciones y resistencias desde posiciones dominadas.
La movilización de organizaciones que se oponen a las dominaciones ordinarias (sindicatos de trabajadores, organizaciones campesinas, asociaciones indígenas, ONG, movimientos de vecinos, colectivos, etc.) es un elemento clave en la reconfiguración (desde abajo) de la política en la región. Estos actores llevan a cabo múltiples formas de movilizaciones y de protesta que hacen visibles las luchas y las demandas de las poblaciones para las cuales el acceso al campo político e institucional es más difícil. Por lo tanto, es posible preguntarse: ¿cuáles son las formas de movilización llevadas a cabo por estos actores? ¿Qué alianzas y/o rupturas organizan a los diferentes grupos movilizados? ¿Cómo evolucionan las relaciones entre los actores movilizados y los gobiernos nacionales y regionales? ¿Qué estrategias implementan los Estados para aliarse/oprimir las movilizaciones de las poblaciones dominadas? ¿Las alternancias críticas cambian la relación con el Estado de estos movimientos sociales?
Eje 4 – Las escalas internacional y transnacional: entre usos institucionales y movilizaciones ciudadanas.
La región latinoamericana es el escenario de usos estratégicos y diversificados de las relaciones internacionales y transnacionales. Por un lado, los gobiernos de la región forman alianzas entre sí y con terceros para promover sus intereses políticos y económicos. Por otro lado, los actores de la sociedad civil (organizaciones populares, asociaciones, ONG, entre otros) hacen uso de estas escalas como plataformas de movilización. Por lo tanto, podemos preguntarnos: ¿qué influencia tienen las alianzas estratégicas internacionales entre los gobiernos regionales para la defensa de intereses específicos? ¿Qué peso tienen las alianzas con potencias extranjeras como Estados Unidos y la Unión Europea, y/o China y Rusia, a través de diversas organizaciones (Estado, organizaciones internacionales, ONG internacionales, fundaciones, etc.)? Además, ¿qué estrategias internacionales y transnacionales para la movilización ciudadana? ¿Qué plataformas de acción y presión se constituyen desde las alianzas entre organizaciones?
Modalidades de candidatura
Para participar en el coloquio, el calendario es el siguiente:
- Lanzamiento del llamado a ponencias: 15 de febrero de 2019.
- Recepción de respuestas al llamado a ponencias (máximo 3000 caracteres): hasta el 25 de marzo de 2019.
- Respuestas sobre las ponencias propuestas: 22 de abril de 2019.
- Recepción de papeles (40.000 caracteres): 16 de septiembre de 2019.
- Realización del coloquio: 24 y 25 de octubre de 2019, en Lyon, Francia, en las instalaciones de la Ecole Normale Supérieure (ENS).
Las respuestas al llamado a contribuciones deben enviarse a la siguiente dirección de correo electrónico: alternances.critiques@gmail.com
Comité de organización
- Fabrice ANDREANI - Doctorando en Ciencias Políticas. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
- Yoletty BRACHO - Doctorando en Ciencias Políticas. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
- Lucie LAPLACE - Doctorando en Ciencias Políticas. Université Lumière Lyon 2 (Triangle).
- Thomas POSADO - Doctor en Ciencias Políticas. Université Paris 8 (CRESPPA-CNRS).
Comité científico
- Mélanie ALBARET – Profesora de la Universidad de Auvergne. Centre Michel de l’Hôpital.
- Mathilde ALLAIN – Doctora en ciencias políticas. Post-doctorando en el Centro de Estudios de Conflicto y Cohesión Social (COES).
- Gilles BATAILLON – Director de estudios de la Escuela de Altos Estudios en Ciencias Sociales (EHESS – CESPRA).
- Maya COLLOMBON – Profesora del Instituto de Estudios Políticos de Lyon (IEP de Lyon - Triangle).
- Hélène COMBES – Investigadora del Consejo Nacional de Investigación Científica de Francia (CNRS). Sciences Po (CERI).
- Olivier DABENE – Profesor del Instituto de Estudios Políticos de Paris (Sciences Po Paris - CERI).
- Antoine FAURE – Profesor (associate professor) de la Universidad de Finis Terrae (CIDOC).
- Franck GAUDICHAUD – Profesor de la Universidad Grenoble Alpes (CERHIS).
- David GARIBAY – Profesor de la Universidad Lumière Lyon 2 (Triangle).
- Jacobo GRAJALES – Profesor de la Universidad de Lille (CERAPS).
- Marie-Laure GEOFFRAY – Profesora del Instituto de Altos Estudios de América Latina (IHEAL) – Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 (CREDA).
- Serge OLLIVIER – Doctor en historia. Post-doctorando de la Universidad Paris 1 – Panthéon Sorbonne.
- Enrique REY TORRES – Profesor de la Escuela de Sociología. Universidad Central de Venezuela.
- Marie-Hélène SA VILAS BOAS – Profesora de la Université de Nice-Sophia Antipolis (ERMES).
- Adriana URRUTIA – Directora de la Escuela Profesional de Ciencias Políticas. Universidad Antonio Ruiz de Montoya (Instituto de Estudios Peruanos).
- Alejandro VELASCO – Profesor (Associate professor). New York University.
Notas
[1] Loïc Ramirez, « En Colombie, la paix ‘‘réduite en miettes’’ ? », Le Monde Diplomatique, n° 774, Septiembre 2018, p. 4-5.
[2] Por ejemplo, sobre Venezuela se puede ver: Karin Gabbert, Alexandra Martínez (dir.), Venezuela desde adentro. Ocho investigaciones para un debate necesario, Quito, Fundación Rosa Luxemburg, 2018; y Venezuela desde adentro. Comentarios a las investigaciones, Quito, Fundación Rosa Luxemburg, 2018.
[3] Este término se usa para describir el período de comienzos de la década de 2000 durante el cual llegaron al poder, en varios países de América Latina, gobiernos que se revindicaron de una izquierda más o menos radical, combinando poderes ejecutivos fuertes con la promoción de dispositivos de democracia participativa. Steve Ellner, “The Distinguishing Features of Latin America's New Left in Power: The Chávez, Morales, and Correa Governments”, en Latin America Perspectives, Issue 182, January 2012, pp. 96-114.
[4] Al contrario, la expresión “giro a la derecha” se refiere a la alternancia política recientemente vivida en algunos países de la región, donde llegan al poder gobiernos liberales en términos económicos y conservadores en términos sociales (como el de Jaïr Bolsonaro en Brasil). Ver Mohamed A. El-Erian, “El ascenso de la derecha en América Latina”, Nueva Sociedad, Junio, 2016.
[5] Guillermo A. O’Donnell, Jorge Vargas Cullell e Osvaldo Miguel Iazzetta (eds.), The quality of democracy: theory and applications, Notre Dame, Ind., Etats-Unis d’Amérique, University of Notre Dame Press, 2004.
[6] Gilles Bataillon, « Amérique centrale, fragilité des démocraties », Problèmes d’Amérique latine, 2009, N° 73, no 3, p. 7-8.
[7] Bérengère Marques-Pereira et David Garibay, « Amérique latine : la lente et difficile construction d’un sentiment d’appartenance à la communauté politique » en La politique en Amérique latine, Paris, Armand Colin, 2011, p. 297-302.
[8] Olivier Dabène, La Gauche en Amérique latine, 1998-2012, Paris, Presses de Sciences Po, 2012.
[9] Federico Tarragoni, Le peuple et le caudillo : La question populiste en Amérique Latine contemporaine, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2018.
[10] Fabrice Andréani, « Entre crash de l’État magique et boom de l’État bandit : le Venezuela dans le labyrinthe autoritaire », Problèmes d’Amérique latine, 2018, N° 109, no 2, p. 119-134.
[11] Camille Goirand, « Participation institutionnalisée et action collective contestataire », Revue internationale de politique comparée, Abril 2014, vol. 20, no 4, p. 7-28.
[12] Jessica Brandler-Weinreb, Participation, politisation et rapports de genre : changement social en milieu populaire (Venezuela, 2002-2012), Thesis de Doctorado, IHEAL-CREDA Université Paris III Nouvelle Sorbonne, 2015.
[13] Mathilde Allain et Alice Beuf, « L’agriculture familiale et ses réappropriations locales par le mouvement paysan colombien », Revue Tiers Monde, 2014, n° 220, no 4, p. 43-59.
[14] Juan Montes Cató, Bruno Dobrusin, « El sindicalismo latinoamericano ante una nueva encrucijada. De la centralidad del Estado al de las empresas multinacionales », Trabajo y Sociedad, n°27, hiver 2016, pp.7-22; Franck Gaudichaud, Thomas Posado (dir.), « Syndicalismes et gouvernements progressistes », Cahiers des Amériques latines, n°86, 2017.
[15] Anna Bednik, Extractivisme.Exploitation industrielle de la nature : logiques, conséquences, résistances, Paris, Le passager clandestin, 2016.
[16] Michael Barbut, Alzar la voz !" Lutter pour la terre et prendre la parole dans les territoires mapuche du Chili. Socio-histoire de la construction d’un répertoire autochtone de contestation du monde social, Thèse de doctorat, Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne, 2016.
[17] Michel Dobry, Sociologie des crises politiques. La dynamique des mobilisations multisectorielles. Presses de Sciences Po, « Références », 2009
[18] Este cuestionamiento nos pide poner de lado el postulado según el cual, los efectos del gobierno de un partido político específico están ligados por una relación de necesidad a su color político.