Le 12 mai 1880, Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, créa la Commission de la décoration des écoles, sur proposition du directeur de l’Enseignement primaire Ferdinand Buisson. Cette commission était chargée d’étudier les questions relatives à la décoration des écoles au moyen de tableaux, de peintures, de cartes, de dessins ; à la constitution de petites collections artistiques destinées aux musées scolaires ; au choix de séries de gravures destinées à être données en récompense aux enfants des écoles. La création de cette commission remplissait ainsi les souhaits de Victor Duruy, ministre de l’Instruction Publique sous le Second Empire, qui avait déclaré : « Je voudrais que les murailles de nos 70 000 écoles fussent couvertes, du haut en bas, d’images. De l’école elles seraient passées dans la chaumière. » La volonté de faire pénétrer l’art à l’école, non seulement par l’enseignement du dessin puis plus tard des arts plastiques, mais également par la mise en place d’un cadre harmonieux et d’un matériel scolaire à prétention esthétique, sera poursuivie tout au long de la Troisième République. Cet effort ne fut pas abandonné, mais se poursuit de nos jours en s’étendant à tous les niveaux de l’enseignement, de l’école maternelle aux universités.

On May 12, 1880, Jules Ferry, Minister of Public Instruction and Fine Arts, created the Commission de la décoration des écoles, on the proposal of the Director of Primary Education Ferdinand Buisson. This commission was responsible for studying questions related to the decoration of schools by means of paintings, maps and drawings; the constitution of small artistic collections for school museums; the choice of series of engravings to be given as a reward to children. The creation of this commission thus fulfilled the wishes of Victor Duruy, Minister of Public Instruction during the Second Empire, who had declared: "I would like the walls of our 70,000 schools to be covered, from top to bottom, with images." The desire to bring art into school, not only through the teaching of drawing and later the visual arts, but also through the establishment of a harmonious environment and school equipment with aesthetic pretensions, will be pursued throughout the Third Republic. This effort was not abandoned, but continues today, extending to all levels of education, from kindergarten to universities.

Argumentaire

Le 12 mai 1880, Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, créa la Commission de la décoration des écoles, sur proposition du Directeur de l’Enseignement primaire Ferdinand Buisson. Cette commission était chargée d’étudier les questions relatives à la décoration des écoles au moyen de tableaux, de peintures, de cartes, de dessins ; à la constitution de petites collections artistiques destinées aux musées scolaires ; au choix de séries de gravures destinées à être données en récompense aux enfants des écoles. La création de cette commission remplissait ainsi les souhaits de Victor Duruy, ministre de l’Instruction Publique sous le Second Empire, qui avait déclaré : « Je voudrais que les murailles de nos 70 000 écoles fussent couvertes, du haut en bas, d’images. De l’école elles seraient passées dans la chaumière. » La volonté de faire pénétrer l’art à l’école, non seulement par l’enseignement du dessin puis plus tard des arts plastiques, mais également par la mise en place d’un cadre harmonieux et d’un matériel scolaire à prétention esthétique, sera poursuivie tout au long de la Troisième République. Cet effort ne fut pas abandonné, mais se poursuit de nos jours en s’étendant à tous les niveaux de l’enseignement, de l’école maternelle aux universités.

La procédure dite du « 1% » établie en 1951, prévoyant la réalisation d’une œuvre d’art lors de la construction d’un bâtiment public contribua au développement de l’art en milieu scolaire et universitaire où elle fut particulièrement appliquée. Le campus de l’Université de Bourgogne constitue à cet égard un site singulier.

Le colloque organisé par le département d’histoire de l’art et d’archéologie de l’Université de Bourgogne, par le centre de recherches Georges Chevrier UMR 7366 entend revenir sur cette histoire méconnue. Il s’articulera autour de trois axes principaux :

1/ Le rôle de l’image dans les théories pédagogiques

2/ Les musées scolaires et universitaires

3/ Les décors peints et sculptés dans les établissements d’enseignement.

Conditions de soumission

Les contributions devront s’inscrire dans les axes proposés.

Elles doivent être envoyées aux adresses électroniques précisées au bas de l’appel à communication. 

avant le 30 juin 2019.

Ces propositions ne doivent pas excéder 5 000 signes, espaces compris, et être suivies d’une courte biographie.

Les résumés peuvent être rédigés en français ou en anglais.

Le colloque se déroulera à Dijon, du 10 au 11 octobre 2019 au centre culturel universitaire Atheneum.

Il fera l’objet d’une publication scientifique.

Responsables scientifiques

• Valérie Dupont, CGC UMR CNRS uB 7366,
• Alain Bonnet, CGC UMR CNRS uB 7366.

Argument

On May 12, 1880, Jules Ferry, Minister of Public Instruction and Fine Arts, created the Commission de la décoration des écoles, on the proposal of the Director of Primary Education Ferdinand Buisson. This commission was responsible for studying questions related to the decoration of schools by means of paintings, maps and drawings; the constitution of small artistic collections for school museums; the choice of series of engravings to be given as a reward to children. The creation of this commission thus fulfilled the wishes of Victor Duruy, Minister of Public Instruction during the Second Empire, who had declared: "I would like the walls of our 70,000 schools to be covered, from top to bottom, with images." The desire to bring art into school, not only through the teaching of drawing and later the visual arts, but also through the establishment of a harmonious environment and school equipment with aesthetic pretensions, will be pursued throughout the Third Republic. This effort was not abandoned, but continues today, extending to all levels of education, from kindergarten to universities.The so-called "1%" procedure established in 1951, which provided for the creation of a work of art when a public building was built, contributed to the development of art in schools and universities, where it was particularly applied. The University of Burgundy campus is a unique site in this respect.

The symposium organized by the Department of Art History and Archaeology of the University of Burgundy, by the Georges Chevrier UMR 7366 Research Centre, aims to review this little-known history. It will be structured around three main axes:

1/ The role of the image in pedagogical theories

2/ School and university museums

3/ Painted and sculpted decorations in educational institutions.

Submission guidelines

Contributions should be in line with the proposed axes.

They must be sent to the e-mail addresses specified at the bottom of the call for papers

before 30 June 2019,

These proposals must not exceed 5,000 characters, including spaces, and be followed by a short biography.

Abstracts can be written in French or English.

The symposium will take place in Dijon, from 10 to 11 October 2019 at the Atheneum University Cultural Centre.

It will be the subject of a scientific publication.

Scientific coordinators

• Valérie Dupont, CGC UMR CNRS uB 7366,
• Alain Bonnet, CGC UMR CNRS uB 7366.