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Mobilisations « à bas bruits » : de nouvelles promesses de changement ?
“Low-noise” mobilizations: New promises of change?
Discuter et mettre à l’épreuve un concept dans le contexte africain
Engaging with a concept in the African context
Publicado el vendredi 26 de avril de 2019
Resumen
À travers le colloque international organisé à Dakar du 18 au 20 décembre 2019, nous faisons le pari du dialogue interne aux sciences sociales et celui de la comparaison entre différents pays, notamment d’Afrique pour éclairer le concept de « mobilisation ». Le pari épistémologique est en effet qu’un renouvellement des problématiques sur la mobilisation peut provenir du pluralisme disciplinaire et du décentrement du regard, ou de la confrontation des contextes. Les divers éclairages (sociologiques, anthropologiques, économiques, politistes, historiques) sur les différentes mobilisations sont les bienvenus, portant sur des objets sociaux pluriels (ONG, État, développement local, réseaux, groupes locaux…), dans les domaines variés de la santé, du travail, de l’urbanisme, de la politique, des arts, des cultures ou de la religion, selon trois axes de réflexion.
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Colloque au Sénégal (Dakar, UCAD, 18-20 décembre 2019)
Argumentaire
Le concept de mobilisation a longtemps été surdéterminé par son rapport au politique. Or il s’est opéré une certaine dé-légitimation du politique comme vecteur du changement social (chute du mur de Berlin, montée d’un populisme autoritaire, etc.). Parallèlement, l’envers du succès de la sociologie des mobilisations a parfois produit une « routinisation » qui construit des prêts à penser pour des phénomènes standardisés. A contrario des pratiques diversifiées, économiques et culturelles, sont porteuses de dimensions égalitaires et émancipatrices (ou au contraire conservatrices) dont la portée politique n’est ni un préalable, ni une conséquence inéluctable. Ces pratiques se rapportent aux mœurs et aux modes de vie dont nous posons qu’elles sont partiellement autonomes par rapport au champ politique, en tout cas elles ne doivent pas être positionnées hic et nunc par rapport au politique. A l’inverse, contester les institutions n’est pas toujours un gage de profondeur de la mobilisation : violences démonstratives et tapage médiatique peuvent mettre en cause des institutions ou des pouvoirs publics, sans toujours menacer les rapports sociaux traditionnels, ces hiérarchies et dominations sociales inscrites au cœur des modes de vie et bien résumées par le triptyque anglo-saxon : race, class and gender. La question des modes de vie déborde donc le ciblage du cadre institutionnel, contester et subvertir n’étant pas toujours synonymes, même s’il ne s’agit pas de les dresser l’un contre l’autre.
C’est tout autant dans l’appréhension des formes de contre-pouvoir, de brèches, de contre-culture et de failles, que l’on peut saisir une forme déviante, parfois alternative, originale ou minoritaire sans être dûment « protestataire ». L’analyse politique et historique des mouvements sociaux, l’approche socio-économique ou socio-anthropologique peuvent se fonder sur l’appréhension des émotions, du rôle de la mémoire, des formes de sociabilité et de réseaux d’entraide. En économie, des mobilisations des acteurs peuvent être examinées comme des façons de contourner les effets pervers des décisions publiques de développement (plans d’ajustement structurel, chantiers aux effets dévastateurs sur les populations locales…), en s’appuyant sur la communauté d’appartenance, mais sans verser dans une mobilisation politique structurée.
Entre résistance, lifestyle as politics, activisme (au) quotidien, social (non) movements , les mobilisations en question, même peu contestataires, sont définies d’abord par la participation collective plus ou moins forte d’une population donnée, dont le projet intentionnel, la ruse ou les comportements erratiques (cunning strategies), induisent une remise en cause de la hiérarchie des rapports sociaux, du quadruple point de vue des inégalités économiques et sociales, raciales-post-coloniales (ou décoloniales), de genre ou environnementales (et de leur négation).
Pour éclairer le concept de mobilisations, nous faisons le pari du dialogue interne aux sciences sociales et celui de la comparaison entre différents pays, notamment d’Afrique. Le pari épistémologique est en effet qu’un renouvellement des problématiques sur la mobilisation peut provenir du pluralisme disciplinaire et du décentrement du regard, ou de la confrontation des contextes. Les divers éclairages (sociologiques, anthropologiques, économiques, politistes, historiques) sur les différentes mobilisations sont les bienvenus, portant sur des objets sociaux pluriels (ONG, État, développement local, réseaux, groupes locaux…), dans les domaines variés de la santé, du travail, de l’urbanisme, de la politique, des arts, des cultures ou de la religion, selon trois axes de réflexion.
Une alchimie avec l’État ? Affichage versus participation et orientation négociée.
L’histoire des résistances en Afrique a connu de nombreux rebondissements. A l’écart de la doxa nationaliste anticoloniale, il s’agit de penser l’alchimie entre formes violentes et formes cachées, entre mobilisations populaires et jeux des élites, dans des régimes politiques plus ou moins stables. Des formes d’hybridation entre formes musicales et politiques ont pu émerger, des mouvements citoyens initiés par des rappeurs ou autres acteurs de la société civile, comme « Y en a marre » au Sénégal et « Balai citoyen » au Burkina Faso ; sans oublier les formes de désillusion, de désengagement ou de démobilisation, observées par exemple au Cameroun.
Étudier les mobilisations c’est d’abord critiquer la dénomination officielle. Le risque est en effet de réduire le terme de mobilisation à une approche nominative et déclarative, dans un souci d’affichage de programmes dits « communautaires », « populaires », « participatifs », « coopératifs », « innovants » etc. On s’attachera donc à mener l’enquête et à manier le scalpel analytique, sans présager si État et Société s’opposent ou se combinent.
Rappelons ici que structuration des groupes locaux et intégration verticale peuvent aller de pair (au sens où le recours à des élites peut constituer un facteur de mobilisation collective, comme dans le cas des pasteurs noirs du mouvement civique américain). Par exemple, il se peut que la population s’approprie un dispositif, même peu adapté. L’adossement de la mobilisation collective à une institution pose en effet le problème de la frontière entre social et politique, dans le sens de la manipulation de l’une par l’autre, ou, à l’inverse d’une possibilité de socialisation des institutions : ainsi les formes de participation, qu’elles soient électorales, co-gestionnaires (budget participatif) ou organisationnelles, peuvent revêtir un caractère hybride, voire celui d’une expérience horizontale de subversion locale des rapports socio-hiérarchiques.
Ces transformations des mobilisations et de l’action collective sont sans doute à relier aux évolutions contemporaines de l’action publique qui s’inscrit, elle aussi, de moins en moins dans de grands projets politiques mais renvoie en principe à des choix pragmatiques et à des orientations négociées. Quand l’action publique se décide et se négocie dans des espaces discrets, autour d’instruments complexes et à l’écart des débats publics, les mouvements sociaux et l’action collective éprouvent plus de difficultés à avoir prise sur elle et à s’approprier ses enjeux.
Une alchimie sans État ? Formes d’autonomie de la société civile.
Ouvrir de la sorte le champ de l’investigation suppose alors de tenir compte des catégories de pensée des acteurs, quand bien même elles n’apparaissent pas comme immédiatement politiques ou militantes, et ne pas présupposer d’emblée que le contexte détermine de manière structurante leurs choix ou leurs possibilités d’action. A l’instar de travaux sur les processus d’émancipation en Afrique, il s’agit d’être attentif à des mobilisations qui revendiquent parfois ouvertement leur distance à l’appareil d’État et aux institutions et créent leurs propres conditions de possibilité et d’organisation.
En particulier, des phénomènes de mobilisations à bas bruits émargent dans la sphère du religieux. En Afrique notamment, acteurs religieux, politiques et économiques peuvent interagir voire se confondre au sein de « zones grises » où les médiations se cumulent et s’interpénètrent, comme dans les formes de résistances pacifiques initiées par les marabouts au Sénégal, ou les violences religieuses au Niger. Trop souvent, l’imbrication socioreligieuse conduit à mettre en exergue « les leaders communautaires » dont le rôle charismatique en fait tantôt des porte-parole incarnant le collectif (et donc contraints par lui), tantôt relève de la manipulation pure et simple. En outre, une focalisation sur les leaders communautaires empêche d’examiner les situations individuelles particulièrement hétérogènes au regard des droits et des obligations de chacun.
Le faisceau des responsabilités des individus les uns vis-à-vis des autres participe à leur identité et à leurs propres mobilisations. L’action d’un individu pour une cause n’est alors pas forcément dictée par l’influence des leaders locaux mais plutôt par sa perception subjective de ses responsabilités (familiales, professionnelles, collectives, religieuses etc.) et son acceptation ou pas de ses droits et devoirs vis-à-vis des autres. On touche là aux dimensions individuelles des mobilisations à bas bruits, insérées dans un réseau social et des normes, souvent implicites, telles que par exemple la responsabilité des dirigeants de microentreprises.
Dans les contextes africains, on peut voir se mettre en place des solidarités locales pour prendre en charge des nécessités vitales, précisément du fait du retrait de l’État : logement, électricité, accès à l’eau nourriture, aides au déplacement, gestion de l’argent des émigrés etc. La reconfiguration relationnelle entre les associations de développement et les pouvoirs publics, par exemple, où les élites locales peuvent être réhabilitées dans un mouvement de participation de la société civile. Ces relations trouvent difficilement les conditions d’une co-construction des politiques publiques et oscillent entre des rapports de défiance vis-à-vis des autorités publiques et de sous-traitance pour les organisations internationales. La liste est longue des mobilisations populaires pour faire face à la nécessité, très loin du pouvoir et des institutions et très proches de formes idéologiques culturelles, religieuses ou artistiques. A l’inverse, ces dernières peuvent exister sous une forme autonome plus immatérielle, c’est-à-dire sans rapports avec les nécessités susdites, mais apportant également, avec leur supplément d’âme, une dimension transgressive des mœurs sociales.
Une mobilisation sans idéologie ? Le sens du juste au cœur des mobilisations.
On fait alors la jonction avec la question du rapport ordinaire au politique. Nombre de mobilisations et de pratiques quotidiennes ont été qualifiées d’infra-politique, de proto-politique ou de politique ordinaire. Elles présentent l’intérêt d’ouvrir le champ de l’analyse aux approches des éléments de croyance ou de comportements sociaux chargés d’une représentation du monde social sans supposer au préalable une grande connaissance du champ politique, réservée à une élite. Ainsi, des conduites à la fois indécises, de jeunes ou de femmes, sans intention contestataire préalable, sont susceptibles de mettre en échec l’ordre dominant par agrégation. Les rapprochements entre les mouvements sociaux et l’économie solidaire sont toutefois souvent tâtonnants et marquent une difficulté à articuler pratiques économiques et changement socio-politique.
Peut-on suspendre tout jugement in fine et s’en tenir à la seule « cristallisation d’activités collectives, autonomes par rapport à l’État » ? Il est possible aussi de démêler des tendances « progressistes » et « conservatrices »… mêlées. Ainsi, les milices d’habitants mobilisés contre le terrorisme n’acceptent pas forcément les femmes, le trafic de la drogue peut contribuer à construire des écoles, la corruption ou le clientélisme alimenter des communautés locales ou encore des églises traditionnelles politiser à gauche des milieux populaires.
Une mobilisation multiforme et multi-sites des acteurs conservateurs et progressistes se lit aussi dans les luttes pour les droits sexuels. Bien qu'une partie de ce phénomène soit très visible et très bruyant (des manifestations de rue contre le mariage homosexuel en France ou contre la restriction des lois sur l'avortement en Pologne, des appels à introduire la peine de mort en Ouganda), d'autres formes " invisibles " de mobilisation sont également très répandues, comme l'objection de conscience du personnel sanitaire contre l’avortement, le refus des fonctionnaires de procéder au mariage gay, ou l'activisme LGBT " du placard ". Dans certains cas, il s'agit de réponses individuelles et localisées, dans d'autres cas, il s'agit de campagnes internationales bien orchestrées.
Ce mélange des genres est un thème majeur des approches intersectionnelles, qui s’emploient à saisir d’un même mouvement les oppressions de classe, de genre et de race (auxquelles s’ajoute désormais la question environnementale), même si le propos est parfois doctrinaire et le gain empirique pas toujours évident. Si les aspirations à la justice sociale sont diversifiées et « tâtonnantes », cela n’empêche pas les sentiments d’injustice d’être exacerbés, dans un monde de plus en plus inégal. Le flou des références empêche-t-il in fine la force des mobilisations ?
En synthèse, nous examinerons à Dakar quel genre de mobilisations « à bas bruits » peut être mis en lumière, que ce soit avec, sans ou contre l’Etat, avec ou sans idéologie. Notre espoir est d’approfondir l’analyse des mobilisations en mettant en résonance divers apports empiriques de qualité. Chaque projet de communication fera l’objet d’un processus de sélection par les organisateurs et le conseil scientifique.
Calendrier
- Publication de l’appel à communication : 5 mars 2019
-
Envoi des projets de communication (5 000 signes max., portant mention des coordonnées, statut et rattachement institutionnel) : 15 mai 2019
- Adresse mail des envois : mobilisations_discretes@laposte.net
- Sélection des projets retenus et information aux auteurs : 30 juin 2019
- Envoi du préprogramme du colloque : 15 septembre 2019
- Envoi des textes des intervenant-e-s (20 000 signes max) : 15 octobre
- Envoi du programme définitif : novembre 2019
- Tenue du colloque : UCAD, 18 (à partir de 9h), 19 et 20 Décembre (jusqu’à 13h) 2019
Comité d’organisation
(ordre alphabétique)
- Amin Allal,
- Bruno Boidin,
- Emmanuelle Bouilly,
- Abdoulaye Moussa Diallo,
- Siri Gloppen,
- Judith Hayem,
- Irène Maffi,
- Ivan Sainsaulieu,
- Ndoye Tidiane.
Conseil scientifique
(ordre à peu près chronologique)
Bruno Boidin, Judith Hayem, Ivan Sainsaulieu, Julien Talpin, Marion Carrel, Marie Saiget (Lille), Ndoye Tidiane, Sylvain Faye, Moustapha Tamba, Souleymane Gomis, Fatou Binetou Dial, Mohamed Moustapha Dieye, Fatou Diop Sall (Dakar, Sénégal), Benoit Tine (Ziguinchor, Sénégal), Cheikh Sakho (Saint-Louis, Sénégal), Jean-Pierre Olivier de Sardan (Paris et Niger), Irène Maffi, Mounia Bennani Chraïbi, Antoine Kernen, Alexander Keese (Lausanne et Genève, Suisse), Amin Allal, Imed Melliti (Tunis, Tunisie), Dominique Darbon, Vincent Bonnecase, Etienne Smith (Bordeaux, France), Laurent Gardin (Valencienne), Valéry Ridde, Marie Brossier (Montréal-IRD, Laval, Canada), Lilian Mathieu, Philippe Corcuff (Lyon), Jean-Emile Charlier, Mathieu Berger (Louvain, Belgique), Emmanuelle Bouilly, Frédéric Lebaron, Daniel Céfaï, Catherine Neveu (Paris), Philippe Lavigne-Delville (Montpellier), Francis Kern (Strasbourg), Aziz el Maoula El Iraki (Rabat, Maroc), Michael Neocosmos, Richard Pithouse, Jackie Dugard (Durban, Johannesburg, Afrique du Sud), Youssef El Chazli (Berlin, Allemagne), Nina Eliasoph (Los Angeles, Etats-Unis), Eeva Luhtakallio (Tampere, Finlande), Emmanuelle Barozet (Santiago, Chili), Siri Gloppen (Bergen, Norvège), Emmanuel Sambieni, Abou-Bakry Imorou (Abomey-Calavy et Parakou, Bénin), Abdoulaye Sounaye (Nigeria), Sylvia Tamale, Stella Nyanzi (Makere, Ouganda).
Partenaires institutionnels
- Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Economiques et Sociologiques (CLERSE)
- Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal (UCAD)
- Association Française des Anthropologues (AFA)
- Université de Lausanne, Suisse (UNIL)
- Institut de Recherche sur le Maghreb Contemporain, Tunis (IRMC)
- Les Afriques dans le Monde, Bordeaux (LAM)
- Université de Bergen, Norvège
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Lugares
- Amphi UCAD 2 - Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Faculté des lettres et Sciences Humaines
Dakar, Senegal (BP 5005, Dakar-Fann, SN)
Fecha(s)
- mercredi 15 de mai de 2019
Palabras claves
- mobilisation, bas bruit, Afrique, promesse, changement
Contactos
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Fuente de la información
- Abdoulaye Moussa Diallo
courriel : baba [dot] yoro22 [at] gmail [dot] com
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