AccueilÉtudier les déviances informationnelles : « complots » et « vérités » à l’ère numérique

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Étudier les déviances informationnelles : « complots » et « vérités » à l’ère numérique

Studying Information Deviances: ‘Truth’ and ‘Conspiracy’ in the Digital Age

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Publié le lundi 24 juin 2019

Résumé

C’est devenu une évidence que d’affirmer que le web a démultiplié la circulation et l’écho reçu par les « théories du complot ». Ce numéro entend cependant aller au-delà de ces constats aujourd’hui relativement consensuels, en proposant des perspectives à la fois théoriques et empiriques pour documenter et comprendre les tensions qui caractérisent actuellement la fabrique sociale de la vérité. Il semble nécessaire de défaire l’apparente nouveauté des « complotismes » en les réinscrivant dans l’histoire longue et conflictuelle de la confiance et des institutions qui la produisent. Il s’agit ainsi de prendre en compte des postures d’enquête et de dévoilement, en restituant leur logique, voire leur épistémologie propres, leur cohérence interne, et leurs filiations intellectuelles.

Annonce

Argumentaire

C'est devenu une évidence que d'affirmer que le web a démultiplié la circulation et l'écho reçu par les "théories du complot". Comme en attestent les nombreux discours alarmistes sur la propagation des "fake news", ou encore la panique morale déclenchée par la publication de l’étude IFOP, "Enquête sur le complotisme" , la question de la certification et de la diffusion de l’information en ligne semble se poser avec une acuité nouvelle . En réduisant le rôle des gatekeepers traditionnels de l’espace médiatique, et en facilitant l’accès à la publication pour le plus grand nombre (Cardon, 2010), la massification du web social a en effet rendu visibles un certain nombre de récits, positions ou idéologies qui jusqu’alors n’accédaient que peu ou pas à l’espace public. Simultanément, les logiques affinitaires qui président à la hiérarchisation algorithmique de l’information en ligne (Beer, 2017; Gillespie, 2014) ont pu contribuer à la formation de « bulles informationnelles », espaces idéologiquement homogènes et relativement hermétiques, tendant à conforter les croyances de l’individu plutôt qu’à l’exposer à des discours contradictoires.

Ce numéro entend cependant aller au-delà de ces constats aujourd’hui relativement consensuels, en proposant des perspectives à la fois théoriques et empiriques pour documenter et comprendre les tensions qui caractérisent actuellement la fabrique sociale de la vérité. Jusqu’ici, la littérature consacrée aux « théories du complot » témoigne en effet d’un déficit évident d’enquêtes empiriques, et s’inscrit le plus souvent dans une posture ouvertement normative (Bronner, 2011; Ho & Jin, 2011), souvent psychologisante et mécaniste, expliquant la diffusion de ces récits par l’« anonymat » permis par le web social (Tingley & Wagner, 2017) et les biais subjectifs de la croyance.

Dès lors, cet appel vise en premier lieu à dépasser certain nombre d’apories du débat actuel, au premier rang desquelles se trouvent les processus de désignation du « complotisme » . En effet, dénoncer la dangerosité des « chemtrails », les politiques de vaccination obligatoire, l’implication du gouvernement dans les attentats du 11 septembre, ou encore le lobbying industriel auprès des pouvoirs publics : toutes ces opérations critiques ont pu être désignées à un moment ou à un autre comme relevant du conspirationnisme. Il apparaît donc urgent de commencer par déconstruire les termes de « théorie du complot » et de « conspirationnisme », dont la variété des acteurs et des idéologies auxquels ils sont apposés montre le caractère très faiblement heuristique dans une démarche de sciences sociales.

En réalité, l’adjectif « conspirationniste » permet moins de décrire un contenu substantiel qu’il ne témoigne de processus contradictoires de disqualification, tour à tour mobilisés par des acteurs antagonistes engagés dans des controverses (Lemieux, 2007) : comme l’écrit Luc Boltanski (2012), « personne ne revendique être l’auteur d’une théorie du complot » (p.279) Afin de rompre avec la dimension normative – et de fait, péjorative – qu’implique nécessairement ce terme, nous proposons d’étudier au sens large des déviances informationnelles. De cette façon, nous souhaitons désigner un ensemble très hétérogène d’opérations critiques et d’adhésions aux intensités variables, qui appuient et relaient des contre-récits politiques ou scientifiques controversés.

Cet appel cherche ainsi à rejeter la tentation pour les sciences sociales de départager a priori « vérité » et « théorie du complot », et de prendre parti dans des processus sociaux de (dis)qualification, qu’il s’agit au contraire de décrire et d’analyser en tant que tels. Ce détour invite donc à enquêter avec un minimum d’a priori sur des objets éminemment conflictuels, avec une exigence de symétrie dans l’analyse des récits et de leurs critiques. Dans la continuité des travaux de Goody (1979), Latour (2007) ou Favret-Saada (1994), qui proposent de suspendre le dualisme simpliste entre pensée rationnelle et pensée magique, nous invitons les contributeurs à rendre compte de ces récits alternatifs, de leurs appuis matériels et cognitifs, des conditions sociales de leur énonciation et de leur circulation (Esquerre, 2012), de leurs contenus politiques (Fine et Rosnow, 1976) et de leur prétention à la vérité. Il semble nécessaire de défaire l’apparente nouveauté des « complotismes » en les réinscrivant dans l’histoire longue et conflictuelle de la confiance et des institutions qui la produisent (Shapin, 2007). Il s’agit ainsi de prendre en compte des postures d’enquête et de dévoilement, en restituant leur logique, voire leur épistémologie propres, leur cohérence interne, et leurs filiations intellectuelles.

Ce numéro accueille donc des enquêtes en sciences sociales qui documentent des récits ou des opérations critiques désignés par certains acteurs comme « complotistes ». Pour cela, les contributions pourront s’inscrire dans l’un ou plusieurs des axes suivants.

Pistes de recherche

Enquêter sur les espaces de sociabilité « conspirationniste »

Ce numéro vise tout d’abord à documenter la structuration des collectifs affinitaires du web qui mettent en circulation et discutent des thèses par ailleurs considérées comme conspirationnistes. Il s’agit tout d’abord de retracer – notamment sur un mode monographique – l’histoire de ces groupes et des récits qu’ils portent. On pourra également analyser les modes d’organisation et de débat en vigueur dans ces communautés : de quoi parle-t-on ? Selon quelles règles et quels dispositifs argumentatifs ? À l’aide de méthodes traditionnelles ou numériques, il pourrait aussi s’agir d’identifier les trajectoires de notoriété et les positions dominantes dans ces espaces (Cardon et al., 2014), ou encore les frontières de ces communautés et leurs éventuelles relations entre elles : les partisans de la « Terre plate » communiquent-ils avec les ufologues ? La critique des vaccins recoupe-t-elle celle des pesticides ? À quel point ces espaces sont-ils poreux ou hermétiques ? Il peut enfin s’agir de décrire, dans une perspective ethnographique, les modes de sociabilité et les types de liens qui unissent les membres de ces communautés : en s’inspirant notamment des nombreux travaux sur les communautés en ligne (Jouët, 1989), on pourra par exemple étudier les spécialistes de la « pyramidologie » ou des chemtrails comme autant de subcultures (Hoggart, 1971) au sein desquelles les acteurs s’investissent, produisent des théories, mobilisent des ressources qui ancrent ces récits et les collectifs qui les portent (Jenkins, 2013; Le Guern, 2009).

Enfin, comme pour l’ensemble du numéro, cet axe vise à susciter des articles qui associent enquête en ligne et hors ligne, afin de ne pas réduire les déviances informationnelles à leurs manifestations sur le web. Ce numéro accueille particulièrement les contributions permettant de caractériser les personnes dites complotistes, sur le plan social, démographique, biographique. Est-on « conspi » à tous les âges de la vie, dans tous les milieux sociaux ? À quoi croit-on, avec qui, et quand ? À ce titre, il est utile de considérer la diversité des degrés d’adhésion aux contre-récits étudiés, et les réappropriations (y compris distanciées ou ironiques) dont ils font l’objet. Enfin, il apparaît nécessaire de réinscrire les déviances informationnelles dans une pluralité d’engagements (Lahire, 2008) : quels liens et quelles séparations sont construits entre l’activité déviante d’autres facettes de l’existence, qu’elles soient familiales, professionnelles, amicales, politiques, etc. ? Les déviances informationnelles sont-elles mobilisées comme ressources identitaires, individuelles ou collectives, ou au contraire tues ? Dans quels contextes de socialisation sont-elles plus ou moins admises et revendiquées ? Ce type de contributions permettrait ainsi d’aller au-delà de la figure cliché du « complotiste » (mâle, blanc, de classe populaire, isolé voire instable sur le plan psychologique).

Complots, controverses et accusations

Le champ lexical du « complotisme » relève comme on l’a dit de catégories accusatoires et non simplement descriptives, au moyen desquelles des groupes d’acteurs tentent de se disqualifier mutuellement. Les situations de controverse sont dès lors des moments particulièrement adéquats pour analyser les conditions d'attribution et de circulation de l'étiquette « complotiste ». Dans la lignée des méthodes classiques de l’étude de controverses (Lemieux, 2007), il s’agit ici d’étudier le déploiement de disputes qui impliquent des accusations de « complotisme ». On pourra tout d’abord se demander à quelles conditions des groupes d’acteurs porteurs d’un contre-récit sont désignés comme complotistes, et par qui ? Quelles sont les ressources et les stratégies mobilisées par les acteurs quand ils travaillent à attribuer ce label, ou à s’en défaire ? Il pourra aussi s’agir d’étudier dans quelle mesure ces ressources et ces méthodes diffèrent en fonction du « type » de controverse dont il s’agit : le processus accusatoire est-il le même selon qu’on parle des attentats de Charlie Hebdo ou de la capacité de Monsanto à maintenir le RoundUp sur le marché ?

Ce numéro s’intéresse ainsi d’une part aux acteurs investis dans le « fact-checking », le « décryptage » ou le « débunkage » d’énoncés jugés conspirationnistes (les Décodeurs, CheckNews, PolitiFact, etc.), à la façon dont ils hiérarchisent la priorité des sujets à traiter et aux outils, méthodes, appuis qu’ils mobilisent. La lutte contre les « fausses informations » peut également être saisie par l’intermédiaire des dispositifs de régulation mis en place par certaines plateformes (modération, signalements, etc.). Les contributeurs pourront d’autre part s’intéresser au travail critique réalisé par les groupes d’acteurs qualifiés de complotistes. De fait, ces contre-récits constituent bien souvent des tentatives de subvertir l’agenda médiatique pour y faire exister des problèmes, des manières de voir qui n’y sont pas représentées (Gusfield, 1981; Neveu, 2015). On peut ainsi analyser, par exemple, le discours sur l’électro-sensibilité et la critique des lignes à haute tension, comme une mobilisation pour faire reconnaître une pathologie absente des nomenclatures officielles. De même, la galaxie des anti-vaccins se définit entre autres par un travail de mise en accusation des politiques de santé. Quelles stratégies médiatiques ces groupes d’acteurs rivaux mettent-ils en œuvre ? Quel rapport, plus ou moins critique, entretiennent-ils avec les médias traditionnels ? Comment se saisissent-ils des médias sociaux ? Adaptent-ils, et de quelle façon, leurs discours en fonction des supports médiatiques sur lesquels ils interviennent ? On pourra en définitive se demander ce qu’internet fait à la manière dont ces disputes se déroulent, et aux méthodes employées pour faire exister ou pour disqualifier des « problèmes publics alternatifs » ?

Formes des savoirs profanes et contre-récits

L’objectif de ce numéro est de prendre au sérieux les récits dits complotistes et leurs épistémologies propres. Nous accueillons donc tout particulièrement des contributions qui décrivent empiriquement le travail de production des théories, leurs appuis matériels, les formes de savoir mobilisées et leurs dispositifs argumentatifs. Pour cela, une manière privilégier d’enquêter peut consister à s’intéresser à la fabrique du consensus dans les espaces où sont discutées ces théories. Quelles formes argumentatives sont jugées recevables ou non ? Comment sont accueillies ou rejetées les différentes versions du complot ? Comment le dissensus est-il géré collectivement ? Plus généralement, quelles procédures maintiennent la « version officielle du complot », au détriment d’autres, et confèrent ainsi à ces récits une solidité propre ? On pourra pour cela mobiliser des études de contenu, qu’il s’agisse de vidéos YouTube, de billets de blogs, de pages Facebook, de forums ou encore de fils de commentaires afin de saisir en actes la production collective de ces contre-récits. Cet axe invite plus généralement à appliquer aux « théories du complot » les mêmes questionnements que pour l’analyse de l’objectivité dans le domaine du journalisme (Schudson, 2001) ou dans le champ scientifique (Daston & Galison, 2010). On pourra ainsi s’interroger sur les outils et les instruments mobilisés pour appuyer les contre-récits : images, cartes, diagrammes, statistiques, etc.

Cette hybridation entre la grammaire de l’objectivité et des théories jugées hérétiques ou complotistes est actuellement très discutée dans le champ scientifique. Ainsi, des auteurs « climato-sceptiques » réalisent des contre-évaluations d’articles scientifiques et des données qui montrent l’augmentation de la température globale ; les cigarettiers publient des études qui ont longtemps affaibli le consensus sur la nocivité de leurs produits (Oreskes & Conway, 2010; Proctor, 2014) ; les promoteurs de l’Intelligent Design délaissent les arguments religieux relevant du créationnisme, auxquels ils préfèrent un vocabulaire et des codes inspirés de la grammaire classique de l’objectivité. Ces acteurs s’engagent ainsi dans la construction de formes alternatives d’expertise, parfois très élaborées (outils d’analyse de données, de codage et de statistique), tout en multipliant les canaux de diffusion de leurs contre-récits (revues, blogs, médias sociaux). La revue invite donc les contributeurs à se pencher sur cette matière, qui fait la robustesse de ces récits marginalisés.

Appuis sociotechniques des « complotismes »

Une dernière manière d’enquêter sur les récits dits complotistes peut consister à interroger les conditions sociotechniques de leur émergence et de leur circulation, qui dessinent un régime médiatique « d’hyper réalité » caractérisé par une « perte de certitude dans l’aptitude des personnes à distinguer clairement et hiérarchiquement la réalité de ses représentations médiatisées » (Williams et Delli Carpini, 2011 : 245). Autrement dit : comment le brouillage de la certification sociale de la vérité interagit-il avec les structures sociales et techniques qui caractérisent les divers espaces du web social ? Quelles prises sociotechniques offrent des conditions propices – ou non – à la diffusion des récits dits complotistes dans ces espaces ? Cet axe cherche donc à évaluer la façon dont des objets techniques tels que des algorithmes, des logiciels, des dispositifs de communication ou des codes informatiques, permettent la formation et la mise en circulation de ce type de contenu informationnel.

De ce point de vue, les articles pourront revisiter la relation entre communauté et technologie, classique dans l’étude des cultures numériques (Proulx & Latzko-Toth, 2000). Pourquoi des espaces comme Reddit sont devenus des endroits propices à la prolifération de récits déviants ? Qu’est-ce qui fait de Facebook un support potentiel de l’accélération de la diffusion des récits complotistes, des controverses ou des mises en accusation ? Quels algorithmes tendent à favoriser la visibilité de certaines théories au détriment d’autres (Vosoughi et al., 2018) ? Quel rôle jouent ces plateformes dans la production de ces contenus, dans leur circulation et dans la solidification de « faits » présentés comme robustes et évidents (Wyatt et al., 2016) ? Sur le plan méthodologique, l’ethnographie en ligne et l’analyse de discours peuvent ici aussi constituer des entrées privilégiées. Les méthodes digitales associées à la science des données et l’études des big data (analyse de réseaux, analyse sémantiques, etc.) seraient aussi idéales pour identifier des pratiques et des patterns de circulation d’information, autrement peu visibles. Les contributeur.trice.s pourront ainsi proposer des études de cas centrées sur une plateforme ou au contraire sur une théorie, en suivant ses manifestations au sein d’espaces variés du web. Une perspective comparatiste est également la bienvenue, afin de documenter les fortunes et infortunes diverses de plusieurs récits et des communautés qui les soutiennent. Qu'est-ce qui rend les controverses en ligne uniques ou particulières ? Comment les médias réagissent-ils à ces histoires ou participent à leur diffusion ? Il s’agit ainsi de comprendre comment ces récits déviants évoluent dans le cadre d’une écologie étendue de médias et de plateformes.

Note aux contributrices et contributeurs

Les résumés des articles (3 000 signes maximum) sont attendus pour le 10 septembre 2019.

Ils sont à envoyer aux quatre adresses suivantes :

  • Revue RESET reset@openedition.org
  • Henri Boullier h.boullier@gmail.com
  • Baptiste Kotras bkotras@gmail.com
  • Ignacio Siles isiles@gmail.com

Ces courtes propositions sont anonymisées puis font l'objet d'une première sélection par le comité de rédaction et par les coordinateurs du numéro afin d'assurer la pertinence scientifique et thématique des articles à venir. Les auteurs des résumés retenus sont ensuite invités à soumettre un article complet.

Calendrier

  • Date limite pour les propositions d’articles (résumé de 3 000 signes maximum, espaces compris et bibliographie exclue) : 10 septembre
  • Réponse aux auteurs : fin septembre.
  • Date limite de remise des articles (40 000 à 60 000 signes, espaces compris et bibliographie exclue) : 30 novembre.

Bibliographie

Beer David (2017). « The Social Power of Algorithms », Information, Communication & Society, 20 (1), pp. 113.DOI : 10.1080/1369118X.2016.1216147

Boltanski Luc (2012). Énigmes et complots. Une enquête à propos d’enquêtes. Paris, Gallimard.

Bronner Gérald (2011). « Ce qu’Internet fait à la diffusion des croyances », Revue européenne des sciences sociales, (1), pp. 35‑60.DOI : 10.4000/ress.805

Cardon Dominique (2010). La démocratie Internet. Promesses et limites. Seuil.DOI : 10.3917/trans.123.0065

Cardon Dominique, Fouetillou Guilhem & Roth Camille (2014). « Topographie de la renommée en ligne. Un modèle structurel des communautés thématiques du web français et allemand », Réseaux, 6 (188), pp. 85‑120.

Daston Lorraine & Galison Peter (2010). Objectivity. New York, NY, Zone Books.

Esquerre Arnaud (2012). « L’inconsistante prédiction selon laquelle le Mont Bugarach sera sauvé de la fin du monde », Raisons politiques, 4 (48), pp. 33‑49.DOI : 10.3917/rai.048.0033

Favret-Saada Jeanne (1994). Les mots, la mort, les sorts. Paris, Gallimard.

Fine Gary Alan & Rosnow Ralph (1976). Rumor and Gossip: The Social Psychology of Hearsay. New York, NY, Elsevier-North Holland.

Gillespie Tarleton (2014). « The relevance of algorithms », in Boczkowski Pablo, Gillespie Tarleton, & Foot K. A. (dir.), Media Technologies. Essays on Communication, Materiality and Society. Boston, MIT Press, pp. 167193.

Goody Jack (1979). La raison graphique. La domestication de la pensée sauvage. Paris, Minuit.

Gusfield Joseph (1981). The Culture of Public Problems. Drinking-Driving and the Symbolic Order. Chicago, University of Chicago Press.

Ho Park Jung & Jin Chun Sang (2011). « La théorie du complot comme un simulacre de sciences sociales ? », Sociétés, 2 (112), pp. 147‑161.DOI : 10.3917/soc.112.0147

Hoggart Richard (1971). The Uses of Literacy. Aspects of Workingclass Life, with Special References to Publications and Entertainments. London, Chatto, Windus.

Jenkins Henry (2013). Textual Poachers: Television Fans and Participatory Culture. New York, Routledge.

Jouët Josiane (1989). « Une communauté télématique : les Axiens », Réseaux, 7 (38), pp. 49‑66.DOI : 10.3406/reso.1989.1345

Lahire Bernard (2008). La culture des individus. Dissonances culturelles et distinction de soi. Paris, La Découverte.

Latour Bruno (2007). Changer de société, refaire de la sociologie. Paris, La Découverte.

Le Guern Philippe (2009). « ‘No matter what they do, they can never let you down...’. Entre esthétique et politique : sociologie des fans, un bilan critique », Réseaux, 1 (153), pp. 19‑54.

Lemieux Cyril (2007). « À quoi sert l’analyse des controverses ? », Mil neuf cent, revue d’histoire intellectuelle, n° 25 (1), pp. 191‑212.

Neveu Erik (2015). Sociologie politique des problèmes publics. Paris, Armand Colin.DOI : 10.3917/arco.neve.2015.01

Oreskes Naomi & Conway Erik M. (2010). Merchants of Doubt: How a Handful of Scientists Obscured the Truth on Issues from Tobacco Smoke to Global Warming. New York, Bloomsbury Press.

Proctor Robert N. (2014). Golden Holocaust. La conspiration des industriels du tabac. Sainte Marguerite sur Mer, Éditions des Équateurs.

Proulx Serge & Latzko-Toth Guillaume (2000). « La virtualité comme catégorie pour penser le social. L’usage de la notion de communauté virtuelle », Sociologie et sociétés, 32 (2), pp. 99‑122.

Schudson Michael (2001). « The Objectivity Norm in American Journalism », Journalism, 2 (2), pp. 149170.DOI : 10.1177/146488490100200201

Shapin Steven (2007). A Social History of Truth. Civility and Science in Seventeenth-Century England. Chicago, Univ. of Chicago Press.

Tingley Dustin & Wagner Gernot (2017). « Solar Geoengineering and the Chemtrails Conspiracy on Social Media », Palgrave Communications, 3 (1).DOI : 10.1057/s41599-017-0014-3

Vosoughi Soroush, Roy Deb & Aral Sinan (2018). « The spread of true and false news online », Science, 359 (6380), pp. 11461151.DOI : 10.1126/science.aap9559

Williams Bruce Alan & Delli Carpini Michael X. (2011). After Broadcast News: Media Regimes, Democracy, and the New Information Environment. New York, Cambridge University Press.

Wyatt Sally, Harris Anna & Kelly Susan E. (2016). « Controversy Goes Online: Schizophrenia Genetics on Wikipedia », Science & Technology Studies, 29 (1).

Presentation

It has become common to state that the internet increases the circulation and reach of “conspiracy theories”. As shown by the many alarmist reports on “fake news” dissemination, or the recent moral panic triggered in France by IFOP’s study, “Investigating conspiracy theories” , questions about certification and circulation of online information seem to have reached a new and important kind of acuity. The massification of the internet, by reducing the role of traditional gatekeepers of the public space, and by allowing great numbers of users to publish online (Cardon, 2010), has indeed made more visible stories, positions or ideologies that until now had little or no access to the public sphere. Meanwhile, social and algorithmic dynamics of news hierarchization (Beer, 2017; Gillespie, 2014) may have participated in the production of “information bubbles”, i.e. ideologically homogeneous and relatively hermetic spaces, which tend to reinforce one’s beliefs rather than expose him to contradictory opinions.

However, this issue aims to go beyond these fairly consensual observations, by proposing both theoretical and empirical perspectives to understand the new tensions that currently arise about the social fabric of truth. Up to now, contributions on “conspiracy theories” have shown an obvious lack of empirical research. For the most part, they are openly normative (Bronner, 2011; Ho & Jin, 2011). They tend to put forward psychologizing and deterministic visions that explain the dissemination of these stories through subjective biases, and the “anonymity” allowed by social media (Tingley & Wagner, 2017).

Therefore, this call for papers primarily seeks to overcome some dead ends of current debates on the subject, first and foremost with the process of designating “conspiracy” and “conspiracy theories”. Denouncing the dangerousness of “chemtrails”, mandatory vaccination policies, governmental involvement in the 9-11 attacks, as well as industrial lobbying: all these different kinds of critique have been, at some point, designated as “conspiracy theories”. Consequently, it seems urgent to begin by questioning and deconstructing the concept of conspiracy theory itself: the variety of actors and ideologies to which it is applied shows in fact its weak heuristic potential for social sciences.

In fact, saying that something is a “conspiracy theory” has less to do with describing substantial content than with contradictory processes of moral disqualification, made by antagonistic actors engaged in controversies (Lemieux, 2007). As Luc Boltanski (2012) writes it, “no one ever claims to be the author of a conspiracy theory” (p. 279). In order to put aside the normative – and, in fact, pejorative – dimension of this term, we propose to study information deviances in a broad sense. By doing so, we wish to designate a very heterogeneous set of critiques and adhesion of varying intensities, which support and disseminate controversial political or scientific counter-narratives.

This call for papers seeks to avoid the temptation for social scientists to make a priori distinctions between “truth” and “conspiracy theories”, thus taking part – voluntarily or not – in the social processes of (dis)qualification that we precisely want to analyze as such. This detour invites us to investigate, with a minimum of preconceived notions, on highly conflictual objects, respecting a principle of symmetry in the analysis of narratives and their critiques. Following previous works by Goody (1979), Latour (2005) and Favret-Saada (1994), which aim to go beyond the simplistic dualism between rational and magical thought, we invite contributors to report on these alternative narratives, their material and cognitive support, their political content (Fine & Rosnow, 1976), and their claim to the truth. It seems necessary to go beyond the apparent novelty of “conspiracy theories” by reintegrating them into the long and conflictual history of trust, and the institutions that produce it (Shapin, 2007). This way, we can analyze these unveiling postures of investigation, by giving accounts of their own logic, epistemology and intellectual filiations.

This issue welcomes investigations in social sciences that document narratives and critiques that may be designated as “conspiracy theories”. To this end, contributions may be made in one or several of the following areas.

Areas of research

Investigating spaces of conspiracist sociability

First of all, this issue aims at documenting how affinity-based collectives structure themselves around the discussion and dissemination of narratives sometimes designated as “conspiracy theories”. One objective will be to retrace – in a thorough way –the history of these groups and the narratives they promote. It will also be possible to analyze the ways in which these communities, and their debates, are organized: what are they talking about? According to which rules and argumentative devices? Using traditional or digital methods, the proposed contributions could also document trajectories of notoriety and dominant positions in these spaces (Cardon, Fouetillou, & Roth, 2014), or the boundaries of these communities and their possible relationships: do supporters of “flat Earth” communicate with ufologists? Does the criticism of vaccines overlap with that of pesticides? How porous or hermetic are these spaces? Finally, it may also be interesting to describe, from an ethnographic perspective, the modes of sociability and types of relationships that bind together the members of these communities. Drawing in particular on the extensive work on online communities (Jouët, 1989), contributions could for example study “pyramidology” or chemtrails specialists as subcultures, in which actors are involved, produce theories, mobilize resources which stabilize these narratives and the collectives behind them (Jenkins, 2013; Le Guern, 2009).

As for the entire issue, this axis of research aims at encouraging the submission of articles that combine online and offline investigations, in order not to reduce information deviances to their online occurrences. This issue particularly welcomes contributions that make it possible to portray so-called conspiracy theorists, in social, demographic and biographic terms. Does one believe in conspiracies at all ages, in all social environments? What do they believe in, with whom and when? In this context, it will be useful to consider the different degrees of endorsement to the counter-narratives under study, and the reappropriations (including distanced or ironic ones) they inspire. It also seems necessary to include information deviances in a plurality of commitments (Lahire, 2008): what relationships, and separations, do people construct, between the deviant activity and other aspects of life, whether it be family, professional, friends, politics, etc.? Are information deviances mobilized as identity, individual or collective resources, or are they kept silent? In which social contexts are they accepted and affirmed to varying degrees? This type of contribution would make it possible to go beyond the cliché figure of the “complotist” (male, white, working class, isolated or even psychologically unstable).

Conspiracies, controversies and accusations

Saying that something is a conspiracy theory, as has been said, is not a mere description, but rather an accusatory category, through which groups of actors attempt to disqualify each other. Situations of controversy are therefore particularly appropriate moments to analyze the conditions under which the “conspirationism” label is assigned and circulated. In line with the now classical study of controversies (Lemieux, 2007), the aim here will be to examine how disputes involving accusations of conspirationism unfold. First of all, one may wonder under which conditions supporters of a (deviant) counter-narrative are designated as conspirators, and by whom? What are the resources and strategies mobilized by the actors when they try to assign this label, or to get rid of it? It may also be worth examining to what extent these resources and methods differ depending on the types of controversies involved: it the adversarial process the same whether one talks about terrorist attacks or Monsanto’s ability to keep RoundUp on the market?

On the one hand, this issue thus focuses on the actors involved in “fact-checking” or “debunking” narratives described as “conspiracy theories” (PolitiFact’s, “Truth-o-meter”, FactCheck.org, etc.), and on how they prioritize their subjects, and the tools, methods and support they mobilize. The battle against “fake news” can also be studied through the regulatory mechanisms set up by certain platforms (moderation, alerts, etc.). On the other hand, contributors to this special issue may also consider the critical work carried out by groups of actors described as conspiracy theorists. As a matter of fact, these counter-narratives often constitute attempts to subvert the media agenda in order to introduce new issues, new ways of seeing that are currently not represented (Gusfield, 1981; Neveu, 2015). One can therefore analyze, for example, the discourse on electro-sensitivity and the criticism of high-voltage lines, as a way of promoting the recognition of a pathology that is not included in official nomenclatures. Similarly, the anti-vaccine galaxy is defined by, among other things, the accusation of flaws in public health policies. What media strategies do these groups of rival actors adopt? What are their relationships with mainstream media, and how critical and conflictual are they? How do they handle social media? Do they adapt, and how, their speeches according to the media supports on which they work? One may ultimately study how the internet affects the way these disputes unfold, and examine the methods used to bring about, or disqualify, "alternative public problems"?

Forms of profane knowledge and counter-narratives

The goal of this issue is to take complot narratives and their epistemologies seriously. We thus particularly welcome contributions that describe empirically the work of producing theories, their material support, and the forms of knowledge and argumentation apparatuses that they mobilize. An appropriate way to conduct research along this line could be to account for how consensus is built in the spaces where these theories are discussed. What forms of argumentation are deemed to be appropriate (or not)? How are different versions of a complot accepted or rejected? How is dissent managed? More generally, what are the procedures through which an “official version of the conspiracy” is maintained, at the expense of others, and thus endow these narratives with a certain solidity? To this end, content analyses can be conducted of videos on YouTube, blog posts, Facebook pages, online forums or even comment threads in order to seize the collective production of these counter-narratives in action. More generally, this axis invites applying to “complot theories” the same questions that are applied to the analysis of objectivity in the journalistic domain (Schudson, 2001) or in the scientific field (Daston & Galison, 2010). Research could be conducted that examines the tools and instruments mobilized to support counter-narratives: images, maps, diagrams, statistics, etc.

This hybridization between the grammar of objectivity and theories deemed heretical or complotist is currently discussed with intensity in the scientific field. For example, skeptics to climate change create counter-evaluations of scientific articles and data that show an increase in global temperatures; tobacco companies publish studies that have long weakened the consensus on the harmfulness of their products (Oreskes & Conway, 2010; Proctor, 2012); promoters of Intelligent Design abandon the religious arguments of creationism, to favor a vocabulary and codes inspired by the classical grammar of objectivity. These actors thus engage in the construction of alternative forms of expertise, which sometimes are very sophisticated (data analysis, coding and statistical tools), while also multiplying the channels to distribute their counter-narratives (journals, blogs, social media). We therefore invite contributions that examine this issue, which is the strength of these marginalized narratives.

Sociotechnical supports of “conspiracy theories”

One last way of investigating so-called complot narratives is to question the sociotechnical conditions of their emergence and circulation, which builds on a media regime of “hyper reality” characterized by a “loss of certainty in one’s ability to distinguish clearly and hierarchically between reality and its mediated representation” (Williams & Delli Carpini, 2011). In other words, how does the blurring of the social certification of truth interact with the social and technical structures that characterize the various spaces of the social Web? What sociotechnical features offer favorable conditions—or not—for the spread of so-called complot narratives in these spaces? This research axis seeks to evaluate how technical objects, such as algorithms, software platforms, communication devices or computer codes, enable the formation and circulation of this type of content.

From this point of view, articles could revisit the relationship between community and technology, a classic in the study of digital cultures (Proulx & Latzko-Toth, 2000). Why spaces like Reddit have become places for the proliferation of deviant narratives? What makes Facebook a support for accelerating the spread of complot narratives, controversies or accusations? Which algorithms tend to favor the visibility of certain theories at the expense of others (Vosoughi, Roy, & Aral, 2018)? What role do these platforms play in the production of these contents, in their circulation, and in the construction of “facts” as robust and obvious (Wyatt, Harris, & Kelly, 2016)? Methodologically, online ethnography and discourse analysis could be privileged entry points into these issues. Digital methods associated with data science and the study of big data (network analysis, semantic analysis, etc.) could also be an ideal means to identify practices and patterns of information flow, otherwise not visible. Contributors could focus on case studies that center on a given platform or on a particular theory by following its manifestations throughout various spaces of the Web. A comparative approach is also welcomed to document the successes and failures of certain narratives and the communities that support them. What makes online controversies unique or special? How do media outlets react to these narratives or participate in their diffusion? This line of inquiry seeks to understand how deviant narratives evolve in the context of a large ecology of media and platforms.

Practical information

The abstracts (500 words maximum) are due by September 10th 2019.

They should be sent to the following addresses:

  • Revue RESET reset@openedition.org.
  • Henri Boullier h.boullier@gmail.com
  • Baptiste Kotras bkotras@gmail.com
  • Ignacio Siles isiles@gmail.com

The abstracts will be reviewed anonymously by the issue coordinators and the members of the editorial board. Authors of submissions selected at this stage will be asked to e-mail their full papers by September 10th 2019.

Important dates

  • Deadline for abstract submission (500 words maximum, plus references): 09/10/2019
  • Responses to authors: end of September
  • Deadline for full papers (6 000 to 9 000 words, plus references): 11/30/2019.

References

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Dates

  • mardi 10 septembre 2019

Mots-clés

  • complots, fake news, accusations, confiance, vérité, déviances informationnelles

Contacts

  • Henri Boullier
    courriel : h [dot] boullier [at] gmail [dot] com
  • Baptiste Kotras
    courriel : bkotras [at] gmail [dot] com
  • Ignacio Siles
    courriel : isiles [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Henri Boullier
    courriel : h [dot] boullier [at] gmail [dot] com

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Étudier les déviances informationnelles : « complots » et « vérités » à l’ère numérique », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 24 juin 2019, https://calenda-formation.labocleo.org/640794

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