Calenda - The calendar for arts, humanities and social sciences
Fishing and Greek colonisation in the Black Sea during Antiquity
Pêche et ressources halieutiques en mer Noire dans l’Antiquité
A geographical and regional approach
Pour une approche géographique et régionale
Published on vendredi, octobre 25, 2019
Summary
Ce colloque international sur l’exploitation des ressources halieutiques en mer Noire, par le biais de l’archéologie, de l’épigraphie, des sources anciennes ou des sciences du vivant se tiendra à la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme (Aix-en-Provence, France) les 26-27 mars 2020.
Announcement
Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, Aix-en-Provence, France
26-27 Mars 2020
Objectifs scientifiques
Polybe (IV, 38) liste parmi les biens d’exportations dont la mer Noire est pourvoyeuse le poisson salé ; un témoignage qui laisse supposer un rôle important dévolu aux activités halieutiques dans le processus de colonisation de l’espace pontique, et ce potentiellement dès une période précoce (Dupont 2007). Pourtant, à la question des conteneurs dédiés à ce commerce, évoquée par J. Lund (2005) et V. Gabrielsen (2005), s’ajoute la confrontation des sources aux données archéologiques. Hasard de la conservation des vestiges ou simple reflet d’un déséquilibre géographique dans la recherche, les études n’éclairent jusqu’à présent l’existence d’activités de séchage et de salaison que dans les établissements nord-pontiques, et ce à une époque postérieure au témoignage de Polybe.
Pourtant, une analyse fine des sources anciennes révèle toute la complexité entourant la pêche dans une région marquée par un zonage des espèces, elles-mêmes soumises à des processus de migrations saisonnières. Une dichotomie entre rives nord et sud pourrait bien dès lors impacter les ressources produites à laquelle semble s’ajouter toute la spécificité attachée aux zones deltaïques qui rythment les rivages nord-ouest de la mer Noire. C’est ce que tend à mettre en lumière les travaux de la Mission archéologique franco-romaine menés autour d’Orgamè sur les établissements de la lagune de Goloviţa (Baralis et al. 2017). Les ressources locales variées, comme l’exploitation des grands migrateurs, ont pu être en effet à l’origine de différents modes de gestion des pêches et influencer en retour la structuration des réseaux d’échange locaux ou régionaux, voire ceux qui lient à plus longues distances les colonies pontiques au monde égéen.
Quinze après le dernier colloque, fort prometteur, organisé à l’Université d’Aarhus (2003), l’intérêt d’un nouvel état des lieux sur cette question incontournable pour la compréhension du processus colonial dans la zone pontique apparaît essentiel, encouragé par la synthèse récente de T. Bekker-Nielsen (2016), ainsi que par les travaux menés dans le nord de la mer Noire ou le delta du Danube. L’objectif de ce colloque est de mettre en lumière les dernières données produites en insistant sur les spécificités régionales induites par le faciès des espèces exploitées dans le périmètre de chaque site, conformément aux objectifs des études ichtyo-fauniques. De telles recherches livrent en effet des résultats parfois en désaccord avec les données textuelles et épigraphiques eti ouvrent dès lors de nouvelles perspectives d’analyses des réseaux locaux, parfois complexes, au sein desquels la participation des populations locales n’a pas toujours été prise en compte (Gavriljuk 2005). Dans la continuité du programme de recherche sur la mer Noire (Musée du Louvre-Centre Camille Jullian), nous souhaiterions ainsi réunir analyses ichtyo-fauniques, études ou relectures des structures de production et publications du mobilier archéologique lié à ces activités, trop souvent négligées et le plus souvent laissées inédites. Par ces différentes contributions, il s’agit d’enrichir la réflexion conduite sur la question du commerce des ressources halieutiques et sur le rôle potentiel qu’elles ont pu jouer dans l’expansion coloniale grecque en mer Noire et dans les Détroits.
Tous chercheurs travaillant en lien avec l’exploitation des ressources halieutiques en mer Noire, par le biais de l’archéologie, de l’épigraphie, des sources anciennes ou des sciences du vivant, sont invités à soumettre une proposition de communication en choisissant l’une des quatre sessions. Nous accueillerons des communications traitant de l’archéologie et de l’histoire des techniques (données de terrain, équipement de pêche, aménagements portuaires, structures de conservation,…), archéozoologie (archéo-ichtyologie, archéo-conchyliologie), de l’histoire environnementale (évolution sur le temps long des stocks halieutiques en mer Noire, modifications de la biodiversité, évolution géomorphologique des côtes) et de l’histoire sociale (études anthropologiques, économiques, politiques ou culturelles en lien avec la question de l’exploitation et de la consommation des ressources halieutiques antiques en mer Noire). Les approches issues des sciences du vivant (biologie marine, ichtyologie) et des sciences sociales telles que l’archéologie et la géographie seront particulièrement encouragées.
Modalités de soumission
L’appel à communication sera ouvert du 5 octobre au 15 décembre 2019. Les candidats doivent choisir une des sessions. Chaque proposition de communication doit inclure un titre, le nom complet et l’affiliation de(s) (l’)auteur(s), ainsi qu’un résumé (maximum 400 mots). Les participants ne peuvent pas proposer plus de deux communications. L’anglais est la langue officielle.
Les sessions seront dirigées par un président et un discutant.
La date limite est le 15 décembre 2019.
Partenaires du colloque
- Centre Camille Jullian (UMR 7299), CNRS-Aix-Marseille Université, France
- Musée du Louvre, Département des Antiquités Grecques, Étrusques et Romaines, Paris, France
- Institut d’Études Sud-Est Européennes, Académie roumaine, Bucarest, Roumanie
- Institut National d’Archéologie et Musée, Académie bulgare des sciences, Sofia, Bulgarie
Comité scientifique
- Alexandru Avram (Le Mans Université, France / Institut d’archéologie « Vasile Pârvan », Bucarest, Roumanie)
- Alexandre Baralis (Musée du Louvre, Paris, France)
- Tonnes Bekker-Nielsen (Université du Sud du Danemark)
- Owen Doonan (Université de Californie – Northridge, Etats-Unis) vVasilica Lungu (Institut d’Etudes Sud-Est Européennes, Académie roumaine, Bucarest, Roumanie)
- Arturo Morales (Laboratoire d’Archéozoologie, Département de biologie, Université Autonome de Madrid, Espagne)
- Myriam Sternberg (Centre Camille Jullian, CNRS - Aix-Marseille Université, France)
Comité d'organisation
- Alexandre Baralis (Musée du Louvre, Paris, France),
- Myriam Sternberg (Centre Camille Jullian, CNRS - Aix-Marseille Université, France)
- Tatiana André (Aix-Marseille Université, France)
- Lucas Bonjour (Aix-Marseille Université, France)
Sessions
Session 1 : Nouvelle approches permettant d’estimer la place dédiée aux ressources marines dans l’économie antique de la mer Noire : archéo-ichtyologie, archéoconchyliologie, analyses isotopiques et ADN, étude de l’évolution des stocks marins et des modifications affectant la biodiversité.
Session 2 : Les occupations littorales en mer Noire durant l’Antiquité : adaptation des populations humaines au milieu littoral, géographie et changements géomorphologiques, exploitation des ressources locales.
Session 3 : Données récentes sur les structures de productions liées à l’exploitation des ressources de la mer et leur transport (fabriques de salaison, viviers, embarcations…) en milieu indigène ou colonial.
Session 4 : Réseaux d’échanges et diffusion des produits halieutiques en contexte colonial grec et à l’époque romaine.
Scientific objectives
According to Polybius (IV, 38), goods exported from the Black Sea included salted fish, suggesting that fishing played an important role in the colonisation process along the Pontic shores, possibly from a very early date (Dupont 2007). However, in addition to the question of the containers used for this trade, raised by J. Lund (2005) and V. Gabrielsen (2005), there is also the issue of eventual discrepancies between sources and archaeological data. Perhaps due to the hazardous preservation of archaeological structures, or simply to a geographic imbalance in research, studies have until now revealed evidence of fish drying and salting mainly in the northern Pontic region, during a period that came after the testimony of Polybius. Nonetheless, careful analysis of ancient sources reveals the full range of complex factors involved in fishing in a region where species were zoned and subject to seasonal migration. A dichotomy between northern and southern Black Sea coasts, in addition to the distinctive characteristics of the deltas punctuating the north and northwest shores, may have had an impact on the resources produced, as enlightened by the Franco-Romanian archaeological mission around Orgame at the settlements of the Goloviţa lagoon (Baralis et al. 2017). Varied local resources, such as highly migratory species, may indeed explain different fishing management strategies, which in turn would have shaped local and regional exchange networks, includingthose stretching over greater distances to connect Pontic colonies with the Aegean world. Some fifteen years after the very promising symposium held at the University of Aarhus (2003), it is time to re-examine this key issue for the understanding of the colonial process in the Pontic region, particularly in light of the recent synthesis by T. Bekker-Nielsen (2016) and the latest studies carried out in the northern Black Sea region and Danube delta. The goal of this symposium is to shed light on the latest data, with a special focus on regional specificities resulting from the characteristics of species exploited within the perimeters of each site, in accordance with the aims of ichthyofaunal studies. Such research does sometimes produce results that contradict textual and epigraphic data, opening up new avenues for the analysis of localnetworks, where the participation of local populations has not always been taken into account (Gavriljuk 2005). In the framework of the research programme on the Greek colonisation in the Black Sea area (Musée du Louvre -Centre Camille Jullian, CNRS-Aix-Marseille University), we would like to bring together ichthyofaunal analyses, studies or reinterpretation of production structures and publication of archaeological materiallinked to fish exploitation and trade, all too often neglected and more often than not left unpublished. Through these various contributions, we wish to enrich the debate around fish-related trade and its potential role in Greek colonial process in the Black Sea and the Straights.
All researchers working in connection with the exploitation of the fishery resources of the Black Sea, through archaeological and epigraphical data, ancient sources and life sciences, are invited to submit a proposal by choosing one of the four sessions. We will host papers on archaeology and history of techniques (field data, material relating to fishing activities, port facilities, conservation structures, etc.), archaeozoology (archaeoichtyology, archaeoconchyliology), environmental history (long-lived evolution of Black Sea fish stocks, changes in biodiversity, coastal geomorphological evolution) and social history (anthropological, economic, political or cultural interactions in relation to the issue of the Black Sea’s ancient fishery resources exploitation and the local eating habits). Approaches from life sciences (marine biology, ichthyology) and social sciences such as archaeology and geography will be particularly encouraged.
Schedule and submission guidelines
The call for papers will be open from 10th October to 15th December 2019.
Candidates have to send the application form, choosing one of the sessions.
Each paper proposal should include a title, full name and affiliation of the author(s), as well as a summary (maximum 400 words). Participants may not propose more than two communications. English is the official language.A chair and a discussant will lead the sessions.
The deadline for submission is the 15th December 2019.
Partners
- Centre Camille Jullian (UMR 7299), CNRS-Aix-Marseille University, France
- Musée du Louvre, Département des Antiquités Grecques, Etrusques et Romaines, Paris, France
- Institute of South-Eastern European Studies, Romanian Academy, Bucharest, Romania National Institute of Archaeology and Museum,
- Bulgarian Academy of Science, Sofia, Bulgaria
Scientific Committee
- Alexandru Avram (Le Mans University, France / Institute of archaeology “Vasile Pârvan”, Bucharest, Romania)
- Alexandre Baralis (Musée du Louvre, Paris, France)
- Tonnes Bekker-Nielsen (University of South Denmark)
- Owen Doonan (California State University – Northridge, USA)
- Vasilica Lungu (Institute of South-Eastern European Studies, Romanian Academy, Bucharest, Romania)
- Arturo Morales (Laboratory of archaeolozoology, Department of biology, Autonomous University of Madrid, Spain)
- Myriam Sternberg (Centre Camille Jullian, CNRS-Aix-Marseille University, France)ORGANIZING COMMITTE
- Alexandre Baralis (Musée du Louvre, Paris, France),
- Myriam Sternberg (Centre Camille Jullian, CNRS-Aix-Marseille University, France)
- Tatiana André (Aix-Marseille University, France)
- Lucas Bonjour (Aix-Marseille University, France)
Subjects
Places
- Maison méditerranéenne des sciences de l'homme, 5 rue du château de l'horloge
Aix-en-Provence, France (13)
Date(s)
- dimanche, décembre 15, 2019
Keywords
- pêche, ressource halieutique, mer Noire, Antiquité, archéozoologie, paléoenvironnement
Contact(s)
- Alexandre Baralis
courriel : alexandre [dot] baralis [at] louvre [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Blandine Nouvel
courriel : nouvel [at] mmsh [dot] univ-aix [dot] fr
To cite this announcement
« Fishing and Greek colonisation in the Black Sea during Antiquity », Call for papers, Calenda, Published on vendredi, octobre 25, 2019, https://calenda-formation.labocleo.org/692714