Dès qu’il naît, le sentiment amoureux semble s’accompagner d’un désir de durer pour toujours, et de l’intime croyance dans le fait qu’il durera. Parfois, cette croyance s’appuie sur l’énigmatique oubli de ce que cet amour, il y a encore quelques instants, n’avait pas d'existence. Pourtant, en dépit de sa prétention à l’éternité, l’amour rencontre, bien souvent, un très grand nombre d’obstacles à son maintien. Car le temps, s’il fait que nous devenons ce que nous sommes, fait aussi que nous changeons, et que nos sentiments aussi bien que ceux que l’on nous porte peuvent, en conséquence, changer eux aussi. Comment l’amour pourrait-il donc résister au passage du temps ? Et que signifierait alors aimer dans le temps long ?

Présentation

Dès qu'il naît, le sentiment amoureux semble s'accompagner d'un désir de durer pour toujours, et de l'intime croyance dans le fait qu'il durera. Parfois, cette croyance s'appuie sur l'énigmatique oubli de ce que cet amour, il y a encore quelques instants, n'avait pas d'existence.

Pourtant, en dépit de sa prétention à l'éternité, l'amour rencontre, bien souvent, un très grand nombre d'obstacles à son maintien. Car le temps, s'il fait que nous devenons ce que nous sommes, fait aussi que nous changeons, et que nos sentiments aussi bien que ceux que l'on nous porte peuvent, en conséquence, changer eux aussi. Comment l'amour pourrait-il donc résister au passage du temps ? Et que signifierait alors aimer dans le temps long ?

Enfin, le problème de l'amour à l'épreuve du temps ne se limite pas au seul maintien de la relation elle-même. Car, quand celle-ci prend fin, faut-il, pour cela, en conclure que c'en est fait aussitôt de l'amour, et que toutes ses traces seront définitivement enfouies ? Que reste-t-il en nous de l'amour lorsque l'amour, apparemment, n'est plus ?

Programme

Mercredi 22 janvier 2020

10h : Introduction du colloque – Quentin Biasiolo, ENS de Lyon

• 10h30 : Didier Ottaviani, Maître de Conférences HDR en philosophie, ENS de Lyon, « L'amour chez Dante »
• 11h30 : Olivier Guerrier, Professeur en littérature française, Université Toulouse II, « Miroitements textuels : l'empreinte lyrique de La Boétie dans les Essais de Montaigne »

12h30 : Déjeuner

• 13h30 : Marie-Frédérique Pellegrin, Maîtresse de Conférences HDR en philosophie, Université Lyon 3, « Plaisirs d'amour ne durent qu'un moment ? Psycho-physiologie de l'amour chez Descartes et Cureau de la Chambre »
• 14h30 : Pierre-François Moreau, Professeur émérite en philosophie, ENS de Lyon, « L'amour chez Spinoza »

15h30 : Pause

• 16h : Martin Rueff, Professeur en littérature, Université de Genève, « L'amour chez Rousseau »
• 17h : Quentin Biasiolo, Doctorant en philosophie, ENS de Lyon, « La perfectibilité, soutien de l'amour chez J.-J. Rousseau »

Jeudi 23 janvier 2020

• 9h : Yves Ansel, Professeur émérite en littérature française, Université de Nantes, « De l'amour chez Stendhal »
• 10h : Henri Scepi, Professeur en littérature française, Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, « Amour, pensée et infini dans Les Misérables de Victor Hugo »
• 11h : Vincent Delecroix, Directeur d'Études en Philosophie de la religion, EPHE, « Aimer deux fois – éléments d'une philosophie de l'amour chez Kierkegaard »

12h : Déjeuner

• 13h : Stéphane Chaudier, Professeur en littérature française, Université de Lille, « L’amour est-il aimable ? Les ambiguïtés proustiennes. »
• 14h : Philippe Cabestan, Enseignant en philosophie en CPGE, Lycée Janson de Sailly, « Désirer, aimer et être aimé selon Sartre »
• 15h : Laurent Lavaud, Professeur en philosophie, ENS de Lyon, « Amour et avenir selon Levinas »

16h : Fin du colloque